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La Phénicité: une constante culturelle fondamentale de l’identité libanaise
Le passé phénicien n’a pas à être prouvé historiquement puisque les traces multiples sont toujours là pour en témoigner, d’autant plus que l’héritage phénicien est prestigieux à conserver et à s’en réclamer et qu’il concerne la majorité des Libanais, toutes communautés confondues.
Les Phéniciens ont inventé le premier alphabet phonétique, qui est à la base de tous les alphabets modernes aujourd’hui tant en Orient qu’en Occident, y compris l’alphabet arabe. Il a bien fallu qu’un peuple invente le premier alphabet phonétique (1100 av. J-C) pour que les autres peuples puissent au fil du temps établir leurs langues respectives. Il n’y a pas de langue écrite avant l’alphabet phénicien. Il y a bien sûr l’alphabet cunéiforme en Mésopotamie (clous) et l’alphabet hiéroglyphique en Égypte (pictogramme et idéogramme), mais ce ne sont pas à proprement parler des langues accessibles et transmissibles. La langue phénicienne par ailleurs n’est plus pratiquée de nos jours. Il n’y a donc aucune contradiction à être descendants des Phéniciens d’hier et à être arabes culturellement (linguistiquement) aujourd’hui. Par ailleurs, les Phéniciens ayant habité la même contrée géographique que le Liban d’aujourd’hui (six villes importantes identifiées sur la côte phénicienne dont quatre au Liban : Tyr, Byblos, Sidon et Beryte et deux en Syrie : Ougarit et Arwad) ont légué aux Libanais leur vocation de médiateurs culturels et commerciaux.
Cette interaction entre l’histoire (prouvée) et la géographie (constante) fait partie intégrante de l’identité libanaise.
Texte de Bahjat Rizk, attaché culturel du Liban auprès de L'Unesco.


La langue et l’alphabet phénicien dans le triptyque de l’Occident
La Méditerranée, berceau de la civilisation occidentale, s’est construite sur un triptyque phénicien-grec-romain.
Cependant, l’antagonisme romano-carthaginois de même que le roman identitaire européen au XIX? siècle et le cruel manque de documentation ont effacé l’élément phénicien du mythe fondateur.

La Méditerranée, berceau de la civilisation occidentale, s’est construite sur un triptyque phénicien-grec-romain. Cependant, la grande majorité des livres d’histoire, de littérature et de philosophie ne mentionnent que le diptyque gréco-romain. Qu’en est-il des précurseurs phéniciens fondateurs du principe pan-méditerranéen? Dans son ouvrage Phoenicians and the Making of the Mediterranean, l’auteur Carolina Lopez-Ruiz dénonce l’image faussée de ce peuple de Canaan.

À cause de l’antagonisme romano-carthaginois, du roman identitaire européen du XIX? siècle et d’un cruel manque de documentation, écrit-elle, le Phénicien peut être envisagé comme commerçant, artisan ou pirate, mais ne pourrait jamais être écrivain, poète, chanteur ou philosophe. Quels manuels d’école mentionnent l’identité phénicienne des mathématiciens, philosophes, astronomes et géographes tels que Thalès de Milet (c. 625-545 av. J.-C.), Pythagore (c.570-475 av. J.-C.), Magon de Carthage (IIIe-IIe av. J.-C.) ou Marinos de Tyr (I?-II? siècle ap. J.-C.)?

Certains auteurs, tels Joséphine Quinn et Nicholas Purcell, vont jusqu’à s’interroger sur l’existence même des Phéniciens comme peuple, culture, langue et tradition. Ils semblent oublier, en cela, que la civilisation grecque dont ils font l’éloge, était, elle aussi, constituée de cités-États indépendantes jusqu’aux conquêtes d’Alexandre....


Cliquez sur la carte pour lire toute la contribution de Mr Amine Jules Iskandar
paru dans Ici Beyrouth le 1er Avril 2023

L’art phénicien dans le triptyque de l’Occident
Il ne fait pas de doute que les Phéniciens ont introduit en Méditerranée occidentale une imagerie assyrienne et égyptienne, qui sera appelée orientalisante. Ils ont réussi, dans un premier temps, une synthèse entre les arts assyriens et égyptiens qu’ils ont su helléniser durant les siècles suivants. Cependant, ils ont aussi largement contribué au développement d’un art propre capable d’influencer, à son tour, les autres cultures.

L’art, expression de l’ineffable, incarne le plus authentique témoignage d’une civilisation. C’est sa présence qui rend indiscutable l’existence d’une culture qui définit une réalité sociologique, et donc un peuple. Le recours d’un certain nombre d’historiens à des termes tels que "orientalisant", "levantin", ou encore "égyptisant", évitant de nommer les créations phéniciennes par leur nom, n’est qu’un moyen d’effacer cette civilisation-même. Pourtant, l’ouvrage de Charles Corm sur l’art phénicien, permet de se constituer une idée de la richesse et de l’étendue de ce domaine.


Cliquez sur les statues pour lire l'article en entier

La civilisation phénicienne dans le triptyque de l’Occident
En 146 av. J.-C, Rome a vaincu Carthage et Corinthe, mais il allait s’ensuivre un comportement divergent vis-à-vis de ses deux concurrents millénaires.
Carthage sera détruite et sa bibliothèque ravagée, alors que celle d’Alexandrie continuera d’être prisée, honorant la culture grecque.
Cette approche a été entretenue par le XIXè siècle et par les historiens modernes, faisant des Phéniciens les grands absents dans l’histoire de la Méditerranée.
Les études et recherches sur la civilisation phénicienne demeurent disparates et ne peuvent en construire une image soutenue. Car elles ne se rassemblent pas dans une structure capable d’assurer la continuité et les liens entre les différentes disciplines. La Phénicie n’a jamais connu cette possibilité que les "études classiques" ont garantie au monde gréco-romain...

Cliquez sur la carte pour lie l'article en intégralité




Le livre Histoire de la Phénicie de Josette Elayi est un document majeur qui sera édité prochainement en anglais (prévu en avril 2018) et en arabe, nous l’espérons très rapidement. Il aide les Libanais à redécouvrir leur patrimoine commun si riche et une Histoire fascinante qui leur appartient à tous et qui peut, s’ils le désirent et au-delà de toute récupération idéologique, cimenter leur identité nationale.
Le livre de Josette Elayi « Histoire de la Phénicie » vient de sortir en édition de poche (Tempus- février 2018) dans une version augmentée et révisée (édition originale chez Perrin 2013). L’intérêt de ce livre premier du genre, c’est qu’il aborde le sujet de la Phénicie d’un point de vue historique documenté, en tant qu’entité globale cohérente, culturelle et politique. La question de la Phénicie n’est toujours pas résolue chez tous les Libanais alors qu’ils auraient tout intérêt à s’en revendiquer collectivement car elle établit une plateforme dans l’antiquité, qui les concerne tous et pourrait contribuer à renforcer leur identité nationale, toutes communautés confondues.

En effet, cet héritage culturel et politique s’est concentré jadis sur quatre royaumes (et leurs différentes annexions et conquêtes) dont trois se situent sur la côte libanaise (Byblos, Saïda et Tyr) et le quatrième en Syrie (Arwad).

D’une certaine manière, la spécificité culturelle phénicienne même si elle s’étendait sur un bien plus large territoire sur la côte (entre 1200 et 332 avant J.C, elle couvre toute la côte Syro-Libano-Palestinienne) et autour de la méditerranée (tout autour du pourtour méditerranéen), se retrouve en grande partie dans la spécificité actuelle libanaise qui en est l’héritière directe.

Le livre de Josette Elayi présente des cartes géographiques détaillées montrant l’évolution du territoire et des tableaux des quatre dynasties qui se sont succédées dans les quatre différents royaumes entre 1200 et 332 avant J.C. (une période approximative de 9 siècles).

Le livre Histoire de la Phénicie nous renseigne avec précision sur cette civilisation antique atypique qui conquit les mers et répandit le premier alphabet phonétique.


>> Lire tout l'article de Bahjat Rizk

La Phénicie d'hier et d'aujourd'hui, un spectacle éblouissant!
La troupe Caracalla est revenue se produire au Liban au mois d’avril 2023.
La troupe a joué une pièce de théâtre qu'elle a écrite après avoir fait des recherches sur la culture phénicienne, et qui se nomme très joliment La Phénicie d'hier et d’aujourd’hui. Avec cette pièce, elle nous a ramenés en Phénicie, un pays autrefois occupé par un grand peuple qui a su conquérir la Méditerranée et qui est très proche, culturellement, des Égyptiens antiques. L’histoire commence par un mariage phénicien. On voit Ahiram, roi de Byblos (aujourd’hui nommée Jebeil, une ville et un district), donner en mariage sa fille Siderous au fils du pharaon Ramsès II. Le mariage a lieu dans le temple d’Amon, et la décoration, les vêtements et la danse s'inspirent des styles phénicien, égyptien et grec... (Cliquez sur l'image!)

Pour la rentrée 2017/2018, la conférence sur « l’histoire des Phéniciens » organisée le 19 octobre 2017, par Mme Aurore Sabounji *, fondatrice et Présidente de l’association
"Rencontre avec la langue française "
,

Lauréate des Palmes du Bénévolat 2016 échelon or, était particulièrement fort passionnante grâce à la qualité du conférencier, M. Bahjat RIZK, Attaché Culturel de la Délégation Libanaise à l’UNESCO, et l’exposition philatélique, marquée par l’émission premier jour des Timbres de Tyr et Elissar Princesse de Tyr, dans le cadre des émissions spéciales françaises par la Diaspora sur le Liban, de M. Elie Aouad, président de l’association LEBA.



L’histoire des Phéniciens, 1200-300 av. J.-C

Bahjat Rizk, et après sa projection d’extraits de la vidéo du National Géographic (2007) consacrée aux Phéniciens, aborde la localisation de la Phénicie qui fut une ancienne région qui abritait une civilisation centrée sur le Nord de l’ancienne Canaa, avec son centre le long des régions côtières, par référence aux textes proches-orientaux, notamment la Bible, qui parlent d’une région appelée Canaan. Ces termes couvraient un territoire qui correspond de nos jours au Liban, auquel il faut ajouter certaines portions de la Syrie et des territoires occupées de la Palestine, de l’actuelle Israël.

Ces peuples, après leur invasion de la mer, auraient fusionnés avec la population locale pour produire les Phéniciens. La question de leur origine exacte est délicate. Ils furent les premiers au niveau des Etats à faire un large usage de l’alphabet et ils sont crédités de l’avoir dispersé à travers le monde Méditerranéen. Il a été également questions des colonies Phéniciennes entre autres « Carthage ou civilisation Punique » fondée par les Phéniciens sur les rives de l’actuelle Tunisie.

On est au IIe millénaire av. J.-C. 1200. Dégagées de la tutelle des anciennes puissances qui dominaient la région (nouvel empire égyptien-empire hittite), les cités phéniciennes disposent d’une période d’autonomie qui leur permet d’étendre leurs réseaux commerciaux. Ils connurent une expansion commerciale autour de la Méditerranée et jusqu’à la côte atlantique de l’Europe et de l’Afrique.
Fondation de cités : Chypre, Sicile, Sardaigne, Péninsule Italique, Péninsule ibérique et Afrique du Nord.
La Phénicie est la mère de presque toutes les colonies, dont les plus importantes sont Kition, la moderne Larnaca de Chypre, Carthage et Gadir, Cadix sur la côte atlantique de la péninsule Ibérique. Leur accomplissement le plus connu c’est l’alphabet.

A partir du VIII siècle, les cités phéniciennes perdent leur autonomie et sont dominées par les Assyriens, Les Babyloniens, Les Perses, Les Grecs et les Romains. Les implantations phéniciennes de la mer méditerranée occidentale tombent sous la coupe de Carthage (814-146 avant J.C) civilisation carthaginoise ou punique.

Qui étaient les Phéniciens?

Phoinix (rouge ou pourpre) – Phénicien : un terme employé par les Grecs qui désignaient le peuple venu de la côte levantine, La Phénicie, dès au 1er millénaire av. J.-C.

Cette entité géographique s’étendait au nord jusqu’à la plaine de Jabbé en Syrie et, au sud, jusqu’au mont Carmel en Palestine. Elle était divisée en quatre royaumes : Arwad, Gubla (Byblos en grec), Sidon et Tyr. Les trois derniers royaumes, dont les capitales furent les cités phéniciennes les plus célèbres, occupaient toute la cote libanaise et formaient ainsi le noyau dur de la Phénicie.

Les philistins s’installent en Palestine (sud de la Phénicie). Araméens à l’Est et plus tard Israélites au Sud. Le phénomène de l’expansion de la méditerranée ne concerne que les ports de Phénicie. Le peu d’écrits et les sites fouillés, nous parlent de leur navigation et leurs talents de marchands ainsi que de la qualité
des artisans et leurs productions.

En dehors des textes grecs qui les décrivent en termes négatifs, il n’y a pas de mention des « phéniciens ». Ils ne nous ont laissé aucun document décrivant leur vie quotidienne, leurs villes, leur religion et leur culture. Par contre, les sites phéniciens, eux, ont livré des inscriptions en Alphabet phénicien,
La religion et l’art y sont aussi communs.

L’Organisation politique des Phéniciens:
Les Rois (Milk) étaient considérés comme étant les représentants terrestres de la divinité tutélaire de leur Royaume. Ils sont représentés portant un sceptre et également juges suprêmes du royaume, d’après les inscriptions rapportant activités religieuses (construction de temples). On note le rôle religieux très affirmé Ithobaal de Tyr, prêtre d’Astarté et 1er roi de Tyr (887-856 av J.C) qui a donné sa fille Jézabel en mariage au roi Achab d’Israël (présent dans les textes bibliques).

Les dignitaires assistaient le roi dans ses fonctions administratives, militaires et judiciaires. Au début de la période hellénistique les rois sont destitués et ce sont les institutions des magistrats qui prennent le relais.

Les villes Phéniciennes
Les cités étaient fondées sur des promontoires rocheux disposant souvent de deux ports au Nord et au Sud. Les îles voisines de la côte étaient également occupées. S’agissant des villes continentales,
elles se divisaient souvent entre villes hautes et villes basses. Les nécropoles s’étendaient en dehors des zones habitées.

Byblos : on y retrouve les traces du premier alphabet, prestige religieux et intellectuel. Sidon : liée à Tyr entre le IX et le VIII siècles, on retiendra des liens entre les rois perses et grecs.

Tyr :
île rocheuse pour assurer une protection lors des invasions, reliée à la côte lors du siège d’Alexandre.

Arwad :
cité insulaire, a étendu son territoire sur le littoral voisin.

Beyrouth
n’avait pas beaucoup d’importance à cette époque.

Les phéniciens face aux empires orientaux
La période Assyrienne (IX siècle) tribut, annexion et manque de solidarité entre les villes phéniciennes; la période Babylonienne (VII siècle) ; les Perses (539, VI siècle). Durant la période Grecque, les monarques sont évincés pour être remplacés par des institutions civiques similaires à celles des cités grecques.

Les cités phéniciennes adoptent des aspects de la culture grecque dominante au Proche-Orient, l’usage de l’alphabet Grec, la religion Grecque, poètes et philosophes de langue Grecque (Zénon de Sidon, Diodore de Tyr) mais il n’y a pas, à proprement parler, d’hellénisation, l’influence concerne essentiellement les centres urbains.

Puis les Romains passent maîtres du Moyen-Orient en 64 av. J.-C. et les cités de Phénicie deviennent une province de Syrie. L’emploi du phénicien disparaît, supplanté par le Grec et de l’Araméen.

Les Phéniciens sont de Grands navigateurs
Les représentations des navires phéniciens sont rares. D’après les fouilles d’épaves, les navires commerciaux avaient une coque de forme pansu, un mât unique, une voile rectangulaire et carré et d’une Longueur entre 8 et 15 m.

Il s’agissait d’une navigation par cabotage, en suivant les côtes sur de courtes distances. Quant aux voyages de longue distance, ils se servaient de navires de fort tonnage. Différents ports émaillaient les routes pratiquées. Des comptoirs et colonies phéniciennes, avaient été choisis en fonction des qualités maritimes des sites et de la facilité à les défendre. Les grandes cités Tyr et Sidon avaient 2 ports avec de grands bassins.

Les Phéniciens ont mis également leurs talents pour les affaires militaires. Les rois Assyriens, Perses et Grecs les ont mobilisés pour renforcer leurs flottes de guerre.

Les galères de combat phéniciennes apparaissent dans les représentations assyriennes à la fin du VIII siècle et au début du VII siècle ; Les bateaux ronds de commerce sont reconvertis en bateaux militaires, les trirèmes, navires à trois rangées, quadrirèmes et quinquérèmes.

Les Phéniciens, ces marchands
Les aspects les mieux connus du commerce à longue distance sont la nature et la provenance
des produits échangés :

Les tissus, les denrées alimentaires (vin et huile) et les métaux (cuivre, argent, plomb, fer), ces derniers, sont le moteur essentiel de l’expansion vers le bassin occidental. On note la présence de nombreuses amphores (sites archéologiques et épaves)

D’autres produits de valeur transformés ou bruts : Ivoire, bois, ébène, parfums, résines produits aromatiques, épices, bétail. Les vases en matière vitreuse, le bois notamment le cèdre du Liban, le commerce d’esclaves.
Les marchands gagnent de l’importance et perte de l’influence des rois. Les auteurs Homère et Hérodote donnent une image peu flatteuse des marchands.

A partir du V siècle, les cités phéniciennes frappent des pièces de Monnaie.

L’artisanat
Production d’objets de la vie courante, l’artisanat était de qualité. On note :
– Des tissus en pourpre, des objets en ivoire, des céramiques, des amphores, de la métallurgie (cuivre, bronze, fer) et des fours équipés de tuyères pour réaliser une température voisine de 1000 degrés. Des quartiers spécifiques y étaient consacrés suivant les spécialités.
– Des objets de luxe phéniciens, secteur privé de l’économie : Orfèvres, bijoux d’ornements de vaisselle en or ou en bronze, pierres précieuses (cornaline, lapis-lazuli)
– L’industrie du verre : Silicate de calcium servant à la réalisation de la pâte de verre abondant dans les sables des plages du Liban
– Le Pourpre (laine ou lin), de l’Huile d’olives et vin, des produits de pêche et salaisons

Carthage : la ville nouvelle
Dès le VII siècle elle étend son hégémonie sur les autres cités phéniciennes de la méditerranée occidentale au moment où la tutelle des cités de Phénicie ne peut plus s’exercer en raison de leur éloignement et leurs défaites face aux empires d’orient

Les rapports avec les nouvelles colonies grecques deviennent conflictuels ; Les cités phéniciennes de Sicile, Sardaigne, puis de l’est de la péninsule ibérique passent sous la tutelle de Carthage.
Carthage rentre en conflit avec Rome guerres puniques à partir de -264 (avant J.-C) jusqu’en 146 av. J.-C : destruction de Carthage.

Des influences différenciées
D’un point de vue technique, généralement plus avancé, les phéniciens ont une grande influence culturelle et ont très peu repris des populations autochtones. Parfois elle touche les élites parfois toute la population.
Même la Grèce sortant des âges obscurs autour de 800 av. J.-C. va emprunter aux phéniciens divers aspects de leur culture et surtout l’alphabet (milieu du VIII siècle avant JC) ainsi que les inspirations artistiques orientalisantes. Les Grecs ont reçu également l’influence de l’Egypte et de la Mésopotamie.

La religion phénicienne
Les phéniciens adoraient une foule de divinités dont ils se disaient les serviteurs. Les personnalités de divinité semblent assez floues il est parfois difficile de distinguer deux figures divines aux traits similaires. Parfois il y a des associations Tanit- Astarté, Eshmun – Melqart, Baal- Baalat.

Les divinités sont liées à l’élément de la nature ou du Cosmos. Baal est lié au Dieu de l’orage (c’est le plus important du Panthéon Cananéen). Les divinités féminines sont liées à l’amour et à la fécondité.

Les phéniciens adorent également des divinités venues d’Egypte. Hathor assimilée à la dame de Byblos. Les deux divinités majeures de Carthage sont Baal Hammon et Tanit. Le premier devient universel et la seconde tutélaire de la ville de Carthage. Astarté, Melqart, Echmoun où l’on constate une correspondance avec les dieux phéniciens et grecs.

Des espaces sacrés, des temples maisons et des sanctuaires à ciel ouvert et aussi des clergés, chantres, acolytes, bouchers, boulangers, prêtre chargé de rituels sacrificateurs…

Principales fêtes : les adonies de Byblos et les jours d’ensevelissement et de résurrection de Melqart. Temples d’Astarté et prostitués des deux sexes.

Rite sacrificiel : Sacrifices d’enfants (descriptions dans les textes bibliques) Tophet. Des urnes contenant des enfants incinérés et stèles voués à Baal Hammon et Tanit.
Croyances et pratiques funéraires

Les phéniciens ont personnifié la mort sous la forme d’une divinité nommée Mot (qui ne recevait aucun culte). Les cadavres devaient être purifiés, embaumement chez les élites et sarcophages, inhumation et incinération et tombes collectives.

Jinane Chaker-Sultani Milelli
PHD en Anthropologie, Ethnologie politique et sciences des religions

* Aurore Sabounji, (photo ci-dessous) Fondatrice et Présidente de l’association « Rencontre avec la langue française », Lauréate des Palmes du Bénévolat 2016 échelon or, est depuis octobre 2016 déléguée bénévole de la » Fondation du Bénévolat « dans les Hauts-de-Seine, en Île de France.
L'Association créée en 2006 encadrée par des animateurs bénévoles, est particulièrement dynamique. Sa vocation : Enseigner notre langue à tout adulte qui souhaite perfectionner son niveau à l’écrit.


L’association se veut également une invitation au voyage et à la découverte de
L’histoire et de la culture françaises, dans un esprit de partage et de convivialité car elle propose également des ateliers thématiques hebdomadaires sur des sujets très variés comme l’histoire, l’art ou la littérature. De nombreuses manifestations "en entrée libre" sont proposées et organisées en cours d’année ainsi que des visites et sorties culturelles guidées.

Les cités du berceau de la Phénicie

Tyr, Sour en libanais, joyau du Liban-Sud, est connue pour sa riche histoire et ses sites touristiques. Elle est l’une des plus anciennes villes toujours habitées au monde. Depuis 4.700 ans, elle a été peuplée par les grandes civilisations anciennes de Méditerranée, telles que les Phéniciens, les Romains et les Francs qui ont laissé derrière eux des monuments historiques encore visibles aujourd’hui.


Tyr

Tyr (en Anglais: Tyre, en Allemand: Tyros ou Tyrus, en Phénicien: S,ur, en Hébreu: Tzor, en arabe : S,u-r ou Sour, en Hébreu Tibérien: S,o-r, en Akkadien: Surru, en Grec : Týros, en Turc: Sur) est un port Phénicien dans le Gouvernorat (Mouhafaza ou Mofahazat) de l'actuel Sud Liban. Le nom de la ville signifie "rocher" en Phénicien.
Elle est situé à environ 80 km au Sud de Beyrouth, à 35 km au Sud de Sidon (Saïda) et à quelques kilomètres au Sud du Litani (ou Léontes).

Face à la ville insulaire de Tyr se trouvait une deuxième bourgade continentale, Uzzu, c'est dans cette bourgade que les habitants allaient puiser l'eau potable qui était transportée à Tyr par bateau. La ville insulaire fut bâtie sur un îlot rocheux entouré par la mer de tous les côtés, d’où son nom "SR" "le rocher". Elle était séparée du continent par une distance de 600 m.
C'est le Roi de Macédoine Alexandre le Grand (336-323) qui fera réunir les deux cités, au cours de son siège de la ville en 332, pour n'en former qu'une.

La ville insulaire possédait de deux ports, un au Nord "le port Sidonien" et l'autre au Sud "le port égyptien". Cette île-ville au milieu de la mer était fortifiée, avec une muraille 4,50 m de haut, celles-ci est appelée à l'origine Ushu et plus tard, Palaetyrus, par les Grecs. Du fait de ses deux ports, la ville possédait une extraordinaire puissance maritime où se croisaient toutes les marchandises connues dans l'Antiquité. Tyr fabriquait en abondance des tissus et de la verrerie. La ville était particulièrement connue pour la production d'une rare et très coûteuse sorte de teinture mauve, produite par un coquillage, le murex, connu sous le nom de violet Tyrien.

Aujourd'hui, Tyr est la quatrième plus grande ville du Liban. Au Nord de Tyr la rivière Nahr el Qasmiyé, qui est la partie inférieure du Nahr el Litani, constituait la frontière Nord entre le royaume de Tyr et celui de Sidon lorsqu'ils se sont séparés. Cependant la frontière Nord s’est quelques fois élargie jusqu’à Sarepta (ou Sarepte ou Serepta ou Zarephath) voire un peu plus. Tyr sera occupée par les Égyptiens, puis les Hittites et comme beaucoup de ses confrères du littoral elle sera ravagée par les Peuples de la mer. Elle est ensuite reconstruite par les habitants de Sidon. Jusqu’au XIVe siècle, elle va assurer l’hégémonie sur les ports de la Phénicie méridionale. La ville possède de nombreux sites antiques, y compris son hippodrome Romain qui a été ajouté sur la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1979 (Résolution 459).


Toute L'histoire de Tyr... >> lire la suite...

Les phéniciens, grands contributeurs du patrimoine libanais:
l'exemple du Murex et de la Pourpre de Tyr

La pourpre de Tyr, également appelée pourpre impériale, ou pourpre antique, est une teinture rouge violacée découverte par les Phéniciens, considérée comme un des produits de luxe du monde méditerranéen antique. De toutes les cités phéniciennes, Tyr était la plus renommée par la production de la pourpre à partir du murex, à un tel point que ce coquillage devient l’emblème de la cité. > Lire l'article en entier...

Byblos

Étymologie
Byblos est le nom donné par les Grecs (Byblos ou Biblos) à l'ancienne ville de Gebal. Ils la nomment ainsi parce que c'est grâce au port de Gebal que les papyri Égyptiens, qu'ils appelaient bublos, étaient importés en Grèce. La cité porte bien d'autres noms : Pour les Égyptiens elle est : Kpn Képen ou Kében ou Kupna ; Pour les Assyriens, dans les textes cunéiformes c'est : Goubla ou Gubla ; En Hébreu, dans l'Ancien Testament c'est : Gebal ou plutôt Gubla ; Aujourd'hui pour les arabes c'est : Jbeil ou Jubail ou Gubayl ou Joubayl. Ce mot ''Jbeil'' veut dire "montagne", mais le nom de la ville pourrait aussi signifier "puits de Dieu".
Enfinles Européens lui donnèrent le nom de Gibelet (ou Giblet) pendant les Croisades. Dans l'Ancien Testament on la trouve citée dans le Livre des Rois (5:32), se référant à la nationalité des bâtisseurs du Temple de Salomon (970-931) et dans Ezéchiel (27:9), se référant à la richesse de Tyr.

Localisation, civilisation
Byblos est une ancienne cité de Phénicie. Elle se situe aujourd'hui sur le site de la ville moderne de Jbeil, qui est donc un nom descendant directement des Cananéens, dans le gouvernorat du Mont-Liban (Actuelle Liban), sur la côte Méditerranéenne, à environ 40 kilomètres au Nord de Beyrouth. Dès le IVe millénaire Byblos est un centre commercial actif, trafiquant surtout avec l’Égypte avec laquelle elle exporte du bois du Liban et importe des papyri. Ce rapprochement avec l’Égypte a un effet durable sur l’art et la culture de Byblos. Elle fait aussi commerce de textile et de vêtement avec la Mésopotamie, notamment avec la ville de Mari et également avec les Minoens de Crête.

La ville va développer rapidement son commerce grâce notamment à l'utilisation de l'écriture. Des preuves archéologiques de Byblos, qui remontent à environ 1200 av.J.C, montrent l'existence d'une écriture alphabétique Phénicienne de vingt-deux caractères. Un exemple important de cette écriture (Et le plus ancien trouvé à ce jours) se trouve sur le sarcophage du Roi Ahiram. L'utilisation de l'alphabet s'est propagé par les Phéniciens par l'intermédiaire de leur commerce maritime dans les parties de l'Afrique du Nord et en Europe. Les souverains Amorrites de Byblos se firent enterrer dans des tombeaux avec des objets Égyptiens (Tombeau d’Ahiram).

Religion
Byblos fut le principal centre de culte d'Adonis, un mortel, amant d'Aphrodite. Il est associé à la rose et au myrte. Il était le fils de Cinyras, Roi de Chypre, et de la fille de ce dernier, Myrrha. Il jaillit de sa mère transformée en arbre à myrrhe en punition de son inceste. Un jour Adonis, aimant chasser, parcourant la forêt, affronta un sanglier. L'animal blessé le chargea et le jeune Adonis s'effondra, blessé mortellement à la jambe. Une goutte de son sang tomba par terre, alors Aphrodite versa une larme sur la goutte de sang qui donna naissance à l'anémone. Cette scène est sensé s'être déroulée près de Byblos. C'est pourquoi on y célébrait une fête grandiose tous les ans commémorant cette résurrection. Les festivités duraient deux jours. Le premier était consacré au deuil et le deuxième à la joie. Seules les femmes prenaient part à la cérémonie. Adonis était appelé Thammouz en Syrie et en Phénicie.

Du fait de son importante et très longue relation avec l’Égypte, Byblos s'imprégna des traditions relieuses de cette dernière et devint un centre religieux important où l‘on pratiquait le culte d’Osiris. À l'inverse, la ville donnait une part importante au culte de Resheph (ou Rashshaf ou Rasap ou Reshef), un Dieu Cananéen de la peste et de la guerre, associé à la foudre et donc aussi interprétée comme une divinité météorologiques. Il y possédait un grand temple qui sera détruit à l'époque du Roi de Macédoine Alexandre le Grand (336-323). Resheph devint populaire en Égypte sous le règne du Roi Amenhotep II (ou Aménophis II, 1428/27-1401, XVIIIe dynastie), où il servit en tant que Dieu de chevaux et des chars. Adoptée initialement dans le culte royal, Resheph devint une divinité populaire à la période Ramesside.

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Sidon
Sidon (En Phénicien Sydwn ou Saidoon, en arabe : Sayda- ou Saïda) est une ville de Phénicie sur la Méditerranée, elle fut bâtie en partie sur une île. Elle est aussi appelée Sagette ou Sayette durant les Croisades (Nom donné par les Francs) et Sidon dans la Bible. Elle est la troisième plus grande ville du Liban. Elle est située dans le gouvernorat du Sud du Liban, à environ 40 km au Nord de Tyr et à 40 km au Sud de la capitale Beyrouth. Son nom signifie "pêcherie". La ville était construite sur un promontoire s'avançant dans la mer. Ce fut le plus grand port de la Phénicie sous son Roi Zimrida, au XVIIIe siècle.

Vers 1200, elle fut prise par les Philistins et ce fut Tyr qui passa au premier plan. Elle possède une longue
et riche histoire et traversa les siècles avec des destinées diverses au contact des différents peuples qui la contrôlèrent comme : Les Phéniciens, les Assyriens qui la ruinèrent en 677, les Perses Achéménides, les Macédoniens, les Séleucides, les Romains et plus tard les Croisés, les arabes, les ottomans, les Français etc... Les Rois Eshmounazar II (ou Eshmun'azar ou Eshmunazar) dont le tombeau a été découvert en 1855
et Tabnit y furent enterrés.

C'est aujourd'hui une ville de 200 000 habitants, principalement des musulmans sunnites, chiites, Gréco-catholique et maronite. La cité offre aujourd'hui une multitude de vestiges à visiter comme : Le Château de la mer, le Château de la terre (Château de Louis IX Saint-Louis, 1228-1270), le temple d'Eshmoun dont l'édification remonte au VIIe siècle av.J.C, la médina (La ville médiévale), la colline de Murex, le musée du savon, le Khân el-Franj "La maison des Français" (Ancien consulat de France) etc... Homère (Poète Grec de la fin du VIIIe siècle av.J.C) a salué l'habileté des artisans de la ville dans la production de verre et la fabrication de teinture pourpre.

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Tripoli
Tripoli (en Grec : Tripolis, en arabe : Trablous ou T,ra-blos ou T,re-blos ou T,ro-bles) est la seconde ville
du Liban moderne, située au Nord de Batroun et Cap-Lithoprosopon (Nord du Pays), à 85 kilomètres de Beyrouth. Aujourd'hui, Tripoli est également connu sous le nom de Al-Fayha'a, dérivé du verbe arabe Faha qui est utilisé pour indiquer la propagation d'une certaine odeur.

La cité est réputée pour ses vastes vergers d'orange. Au cours de la saison de la floraison, le pollen des fleurs d'orange est transporté dans l'air et propage une odeur qui peut se sentir partout dans la ville et sa banlieue, d'où le nom al-Fayha'a. La ville possède un grand port commercial qui se trouve sur le territoire d'une autre commune, El-Mina, inséparable de Tripoli, bien qu'aillant son autonomie. Les deux villes sont géographiquement réunies pour former le Grand Tripoli.

Dans les temps anciens, elle était le centre d'une confédération Phénicienne qui comprenait : Sidon, Tyr et l'île-ville d'Arwad (ou Aradus ou Arados ou Arvad ou Arpad ou Antioche en Pieria ou île de Ruad), d'où le nom de Tripoli, du Grec signifiant "triple ville". Plus tard, elle a été successivement contrôlé par l'Empire Assyriens, les Perses Achéménides, les Séleucides et les Romains, l'Empire seldjoukide, les Croisés, les Mamelouks
et l'Empire ottoman.

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Baalbeck (aujourd'hui capitale de la région de la Bekaa),

Botrys (aujourd'hui Batroun, entre Tripoli et Byblos), Beyrouth (aujourd'hui capitale du Liban), et

Sarepta (entre Saida et Tyr, aujourd'hui Sarafand) sont les autres principales villes phéniciennes situées sur la côte libanaise.
Sarepta est un site phénicien essentiel par rapport à Tanit puisque c'est ici qu'ont été trouvées les inscriptions validant les origines primitives de la déesse dans cette cité.


La vallée sainte de la Qadisha, point de départ du
chemin qui mène de Tanit/Astarté à Miryam/Marie?

Morceaux choisis de Khalil Gibran : une biographie, Albin Michel,
Jean-Pierre Dahdah, 1994, pp. 21-26.

Le Berceau de l'Antique Miryam
A Bcharré, entre ciel et terre, l'eau bouillonne dans des gouffres sans fond et fuse dans la fraîcheur des sources. La poésie de Gibran coula de ces mêmes sources haut perchées à l'eau filtrée par les racines de ces arbres, mamelles de la terre qui aspirent au ciel...
L'étrange dentelle que cette montagne dessine sur un azur pur et les couleurs vives dont elle se pare au fil des saisons ont marqué au cœur le petit Gibran.


Ces deux grandes composantes de la nature à Bcharré, la montagne et la vallée, on les retrouve dans l'imagination de Gibran, incarnées dans son art et sa littérature. Au niveau de la personnalité de Gibran, la montagne a une dimension verticale coïncidant avec son rôle de prophète prométhéen à l'avant-garde du monde, et la vallée, une dimension utérine correspondant à son caractère maternel et orphique. Lieu d'hégémonie du maronisme, soutien des Croisés, Bcharré allait connaitre diverses fortunes au cours des siècles ; il en resta de nombreux couvents. Lamartine disait : “ A chaque détour du torrent où l'écume laissait un peu de place à la terre, un couvent de moines maronites se dessinait, en pierres d'un brun sanguin sur le gris du rocher, et sa fumée s'élevait dans les airs entre les cimes de peupliers et de cyprès.”
. En ce qui concerne les monuments religieux, notons d'abord que des sept croix qui “ gardaient Bcharré ”, il n'en reste que trois. A Bcharré s'élèvent aussi sept églises et trois couvents ainsi que des vestiges d'un temple phénicien... Le Père Henri Lammens, l'éminent orientaliste belge, suggère l'idée de maison d'Astarté, comme étymologie pour Bcharré, Bayt Chara ou Achéra, “ maison d'Ishtar ”, et nous signale l'existence de plusieurs vestiges qui remontent aux Phéniciens, aux Grecs et aux Romains. Par ailleurs Jean Bottéro nous signale qu'Ishtar fut assimilée à la planète Vénus.
Vue l'altitude de ce village, il se pourrait qu'à l'origine ce temple eut été un centre astrologique. Ainsi en mer, les Phéniciens prenaient l'Etoile du Matin comme guide suprême. Et au pied des Cèdres, ils orientaient leurs vœux vers un temple élevé au nom de leur propre Vénus, Achéra. Qui est donc Achéra ? C'est une divinité féminine du très antique panthéon de l'Asie occidentale. Dans la tradition la plus ancienne d'Ougarit, elle est l'épouse de El, le père des dieux. Elle-même est donc considérée comme la “ mère des dieux ” ; on la dit aussi “ la Dame de la Mer”. Or, Maryam signifie elle aussi en langues sémitiques “ Dame de la Mer ”, Mar Yam. Plus tard, on confond Achéra avec Ashtart ou Ichtar, fille de Sin, dieu lunaire des Sumériens, et sœur du dieu solaire Chamach. Elle est alors généralement honorée comme la déesse de l'amour et de la fécondité que connaîtront encore les Grecs sous le nom d'Astarté. Les Grecs reconnaissaient volontiers en elle Aphrodite, déesse de la fécondité et de l'amour. Comme les “ achéras ”, les “ astartés ”
sont des images ou des symboles de cette divinité païenne...
Mais le plus souvent, c'est du symbole d'Achéra qu'il s'agit : “ le pieu sacré ”, qui peut d'ailleurs être un arbre, planté à côté de ses propres autels ou à ces hauts lieux consacrés au culte de multiples idoles. C'est l'ensemble de ces images, pieux ou arbre sacré et autres stèles païennes dites souvent “ horreurs ” ou “ ordures ” que désignent les termes pluriels “ achéras ” ou “ astartés ” dans la Bible...Dans la mythologie cananéenne Baal est d'abord le dieu des montagnes. L'alternance des saisons fait attribuer “ la morte saison ”, mois de sécheresse et de stérilité, à la victoire de Môt, le dieu du monde souterrain, celui de la mort ; à celle de Baal, ressuscité avec les pluies bienfaisantes d'automne, l'éclatante vigueur du printemps qui promet les riches récoltes. La confusion Achéra-Ashtart, puis Achtart-Astarté voire l'assimilation Astarté-Aphrodite-Vénus, fera le reste : le mythe de Baal ressuscitant chaque année confondu avec le mythe babylonien de la résurrection annuelle de Tammouz, deviendra à travers les âges celui d'Adonis (Baal-Tammouz) qui ressuscite quatre mois par an pour l'amour de Vénus-Aphrodite (Achéra-Astarté). Quoiqu'il en soit, avant que ne s'affine la mythologie grecque ou latine, le culte de Baal apparaît très répandu à travers tout l'Orient biblique. Si bien que le nom de cette divinité païenne finit par désigner le “ dieu ” par excellence et parfois, dans la bouche de ses fidèles, le vrai Dieu lui-même.Ce Baal fut dénoncé par les écrivains sacrés et maudit par les prophètes ; le prophète Daniel le qualifia du “ dieu favori des femmes”. Pour eux souvent tous les faux dieux et les idoles de toutes formes qui les symbolisent, deviennent des “ baals” ; comme toutes les divinités féminines et leur symboles des “ ashéras ” ou des “ astartés ”.


En fait, tout prédestinait le village de Bcharré à être chrétien avant l'heure.
Sa vénération de l'arbre-cèdre, ce pieux sacré d'Achéra, sa croyance en la virginité de
celle-ci, mère des dieux, et en son fils, Adonis, le ressuscité du Printemps, ainsi que son rite de célébrer au pied du Cèdre-Marie la Transfiguration du Nazaréen, et enfin sa tradition de représenter Jésus au cœur d'un cèdre, le bois de la croix du Christ, tout ceci nous invite à repenser la genèse du Christianisme.

Il n'est pas étonnant de constater que Jésus, selon Gibran dans son livre Jésus Fils de l'Homme, est fortement imprégné de culture syro-phénicienne et que l'avénement du Christ n'est autre qu'une alliance entre la religion d'Israël et les cultes rendus à Achéra et à Baal par les gens du Nord, qualifiés de païens par les Juifs. Or, ces païens étaient les premiers à adhérer au christianisme, car ils trouvaient en Marie, la sainte Vierge, la virginité de l'Arbre-Achéra, le symbole de la Flore, la “ Terre qui n'a point d'époux ”. Et ils trouvaient en Jésus, Adon ou Adonis fils de l'Arbre-Achéra ; de surcroît Adonis, tué par le sanglier, symbole du mal et du monde matériel, ressuscite d'entre les morts trois jours plus tard avec l'avènement du printemps qui correspond à la pâque chrétienne.
Le christianisme à son aube n'est que le lendemain de la survivance d'Adonis-Baal-Tammouz le Phénix des chrétiens, de Achéra la Miryam de la Phénicie et enfin de El l'ancêtre d'Elohim, Eloah et Allah ainsi que de Zeus, de Theos, de Dieu.
Ainsi, l'arbre reste un objet de considération pour les Libanais, qui l'ont mis au centre de leur drapeau, et une expression inconsciente de son secret ainsi que de leur conception du Cosmos et de l'au-delà. Le cèdre qui veille sur la tombe de la mère d'al-Moustapha, dans Le Jardin du Prophète, n'est autre que Achéra, la mère des dieux. Gibran avoua : “ Le corps disparaît et devient arbre. Tous les peuples primitifs ont adoré l'arbre. Ni l'homme primitif, ni le surhomme ne peuvent croire à la mort.”... Il écrivit par ailleurs que les phéniciens
“ont nié la mort de Tammouz [Adonis], leur héros et leur roi de Tyr. Ils disaient, en hiver : “Tammouz est parti s'endormir dans la forêt” et, au printemps, “Tammouz vient de se réveiller de son sommeil”.

Dossier spécial

Bateau phénicien en bas relief du 1er siècle avt JC.

Les Libanais sont-ils les descendants des Phéniciens ?

Référence utile à lire:
Edward Lipinski, les racines syro-phéniciennes
de la religion carthaginoise, CEDAC Carthage 1987, Bulletin 8, p.35-38



Tanit, signe du désir de fécondité et de croissance,
symbole ancestral de la protection de l'enfant



TANIT, votre bijou représentant votre attachement ou votre appartenance
aux valeurs de la Phénicie ou à une communauté d'origine phénicienne







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