
Robert Rochefort
"François
Bayrou a la pensée la plus profonde"
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Jean-François Kahn
"Pourquoi
je rejoins le MoDem"
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Lancement de l''Université populaire du Mouvement Démocrate
Le Mouvement Démocrate lancera
le samedi 14 mars 2009 son Université populaire. Ce lieu
de réflexion ouvert et libre doit "porter le citoyen
au niveau d'un décideur" et lui permettre d'affronter
lucidement les questions majeures de notre société.
Pourquoi ouvrir une Université
populaire et non pas, banalement, un « think tank »,
un « club » ou un « forum » ?
Pour permettre la rencontre et léchange
directs et réguliers entre des chercheurs, des universitaires,
des entrepreneurs, des médiateurs, des novateurs qui tiennent
à présenter leurs travaux au plus grand nombre, et
des démocrates désireux délargir leur
savoir, daviver leurs idées et dapprofondir leur
engagement. Pour envisager ainsi, sans allégeance partisane
ni interférence avec les instances délibératives
et les groupes de travail du Mouvement Démocrate, une «
politique de vérité, déducation civique
générale, dinformation et de formation, destinée
à porter le citoyen au niveau dun décideur »,
selon François Bayrou.
Coopérative de savoirs et dexpérimentations,
lieu de réflexion ouvert et libre, lUniversité
populaire examinera des questions majeures qui bousculent aujourdhui
les individus, les sociétés et les politiques, qui
provoquent la démocratie et que nous devons donc affronter
plus lucidement et mieux armés que jamais.
Sa mise en uvre a été
confiée à lhistorien Jean-Pierre Rioux, assisté
de Hugues Amourette et Martin Leveneur. Son accès est libre,
sur inscription et dans la limite des places disponibles. En 2009,
elle tiendra cinq sessions, un samedi, à Paris et dans les
régions. Le site Internet du Mouvement Démocrate signalera
ses programmes et rendra compte de ses travaux.
Première session
Samedi 14 mars 2009 de 10h à
17h30
au Mouvement Démocrate, 133 bis rue de lUniversité,
75007 Paris
La liberté numérique
La première session de lUniversité
populaire est consacrée à lexamen dun
aspect essentiel de la « révolution numérique
», qui habite chacun dentre nous et qui a saisi le
monde : cette liberté, si revendiquée et si disputée,
si gratuite et si banalisée, qui est désormais liée
à lusage massif et intense dInternet et autres
avancées technologiques. Il sagit ici den mesurer
la probabilité démocratique, la force citoyenne
et la capacité politique.
Seront traités et discutés
les points suivants :
« Les territoires et leur connexion
», par Cécile Moulard (Sixième Continent,
HEC), auteure de Mail Connexion
(Au Diable Vauvert) ;
« Que faut-il entendre par
fracture numérique ? », par Éric Guichard
(Équipe « Réseaux, savoirs et territoires
» de lÉcole Normale Supérieure), co-auteur
de Odyssée Internet. Enjeux sociaux (Presses Universitaires
du Québec) ;
« Internet comme démocratie
réticulaire», par Paul Mathias (Collège international
de Philosophie), auteur de Des libertés numériques
(PUF) ;
« La politique en ligne »,
par Christophe Ginisty (Internet sans frontières) ;
« Le pari de mediapart.fr »,
par Edwy Plenel (Mediapart), auteur notamment de La découverte
du monde (Stock).
Deuxième session
Samedi 4 avril 2007, de 10h à
17h30
au Mouvement Démocrate,133 bis rue de lUniversité,
75007 Paris
Panne de transmission, panne déducation
Lavenir appartient aux sociétés du savoir
accru et partagé : toute fracture cognitive peut donc être
fatale. Le présentisme et linstantanéité
ambiants signalent une rupture dans la temporalité et dans
la transmission : nous voici orphelins du passé comme de
lavenir. Comment mesurer cette double latence ? Comment
renouer ce qui sest dénoué ? Comment tricoter
de nouveau la transmission et léducation pour leur
redonner du sens ? Pour lancer lexamen de questions aussi
vitales, lUniversité populaire propose ce jour-là
une première série dinterventions, sur lindividu,
la génération, la famille et lenfant.
Au programme :
« Le goût de transmettre », par Nathalie Sarthou-Lajus
(Études. Revue de culture contemporaine), co-auteur de
La défaite de la volonté. Les formes contemporaines
du destin (Le Cerf) ;
« Génération, classes moyennes : la panne
», par Louis Chauvel (Observatoire sociologique du changement,
Fondation Nationale des Sciences Politiques), auteur de Les classes
moyennes à la dérive (Le Seuil) et Le Destin des
générations (PUF) ;
« Le rôle et la place de la famille dans la transmission
et léducation », par Marie-Claire Blais (Université
de Rouen), auteure de La solidarité. Histoire dune
idée (Gallimard) et co-auteur de Conditions de léducation
(Stock) ;
« Redonner du sens aux savoirs », par Marcel Gauchet
(École des Hautes Études en Sciences Sociales, Le
Débat), co-auteur de Conditions de léducation
(Stock) et auteur, notamment, de La démocratie dune
crise à lautre (Éditions Cécile Defaut),
La condition politique (Gallimard) et La démocratie contre
elle-même (Gallimard).
Pour vous inscrire à lune
des sessions, envoyez un courrier électronique à
: universitepopulaire@lesdemocrates.fr
en précisant vos coordonnées et la session à
laquelle vous souhaitez participer.
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Les
têtes de liste pour conduire les listes du Mouvement
Démocrate lors des élections européennes
de Juin 2009 ont
été officiellement présentées
le 8 Février:
Région Ile-de-France:
Marielle de Sarnez, secondée
par Bernard Lehideux et en troisième place Fadila
Mehal
Région Nord-Ouest: Corinne Lepage, secondée
par
Olivier Henno
Région Sud-Est:
Jean-Luc Bennahmias, secondée
par Fabienne Faure et en troisème place Gilles Artigues
Région Est: Jean-François
Kahn, secondé par Nathalie Griesbeck et troisième
place Yann Wehrling
Région Sud-Ouest:
Robert Rochefort, secondé par
Anne Laperrouze
Région
Ouest: Sylvie Goulard, secondée par Bruno Joncour
Région Centre: Jean-Marie Beaupuy, secondé
par
Cherifa Adaissi
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La troisième campagne présidentielle de François
Bayrou
Par
Alain Duhamel - Février 2009
François Bayrou ne perd pas de temps
et, de son point de vue, il a bien raison. En présentant
dimanche dernier ses candidats aux élections européennes,
le président du Modem a en réalité lancé
sa troisième campagne présidentielle. Lors de la première,
en 2002, il avait obtenu un peu moins de 7 % des suffrages exprimés.
En 2007, contrairement au scepticisme initial dune presse
sarcastique et condescendante à son égard, il a atteint
18,5 % des voix, le même score à la décimale
près quEdouard Balladur, le plus intelligent des candidats
modérés en 1995. Cette fois-ci, pour sa troisième
tentative, le Béarnais espère bien lemporter,
comme y parvinrent à la troisième reprise François
Mitterrand puis Jacques Chirac. François Bayrou croit en
lui-même et en son destin. Il a une confiance indestructible
en son étoile, un sentiment de prédestination quasiment
protestant, une certitude dêtre lhomme providentiel
quattend la France en 2012 aussi enracinée en lui-même
quelle peut lêtre chez Ségolène
Royal. Ce centriste granitique ne connaît pas le doute.
Il a compris depuis belle lurette que lélection
présidentielle est de toute façon la seule fenêtre
vers le pouvoir qui puisse sentrebâiller à
son profit. Il na pratiquement plus délus,
peu dargent, de maigres sympathies dans la presse, un parti
de militants certes tout à sa dévotion, mais peu
nombreux et peu expérimentés. Il na guère
de lieutenants, encore moins de professionnels de la politique
dans son entourage. Il tente donc un pari sans précédent
sous la Ve République et impossible auparavant : apparaître,
lui, le centriste, comme ladversaire le plus virulent, le
plus violent, le plus irréductible, le plus éloquent
du président de la République de droite pour devancer
ainsi au premier tour dans trois ans le candidat ou la candidate
socialiste et, au second tour, pouvoir mener un front du refus
avec lappui des voix de gauche et lemporter sur Nicolas
Sarkozy ou sur son substitut. Cest une stratégie
extrêmement aléatoire, peut-être improbable,
mais cest la seule qui soffre à lui et il le
sait bien. Cela implique, cela impose quil se construise
une image personnelle très forte, très offensive,
très brutale, linverse même de toute la tradition
centriste si nuancée, si balancée, si partagée,
si timide et souvent si velléitaire. Le centrisme français
était un éternel et honorable château de sable
dont François Bayrou veut faire un éperon rocheux.
Cela passe par la construction patiente, méthodique, implacable
dune image personnelle si robuste et si agressive quelle
limpose constamment dans le débat et quelle
parvienne à cacher à quel point le combattant suprême
du centrisme est seul et nu. Il faut bien trois années
pour cela dans un pays où la candidature présidentielle
reste une aventure au long cours.
Dans des circonstances ordinaires, avec
une droite puissante et bien organisée, débarrassée
de surcroît du boulet de lextrême droite, et
avec un PS en bon ordre de marche, rassemblé derrière
un candidat naturel ou une candidate charismatique, les probabilités
de réussite de François Bayrou seraient maigres.
Sa chance est que la France est entrée dans une crise économique
et sociale tellement ravageuse que plus rien nest écrit,
que tout devient complètement imprévisible. Dans
un paysage convulsif, le plus improbable devient imaginable. François
Bayrou nest certes pas le seul à pouvoir ainsi bénéficier
dune situation erratique. Son ambiguïté même,
son dédoublement de personnalité - une culture et
une expérience de gouvernement, un comportement et un langage
dimprécateur déchaîné - lui facilite
cependant les choses plus quà dautres. Il y
a chez François Bayrou, outre une vive intelligence politique
personnelle, avec de lintuition, du courage et du cynisme,
à la fois du Jean Peyrelevade et du Jean-François
Kahn, cest-à-dire du réalisme rugueux et de
lemportement incantatoire. Si Nicolas Sarkozy est déstabilisé
par une crise planétaire et si le Parti socialiste ne parvient
pas à se rassembler derrière un candidat ou une
candidate incontestable, il peut exister un espace où se
faufilerait François Bayrou. Ce nest pas le plus
probable, ce nest pas le plus vraisemblable - un contre-torpilleur
entre deux porte-avions -, mais ce nest pas exclu dans une
période où les colonnes de léconomie
de marché tremblent et vacillent.
Encore faut-il que François Bayrou
réussisse un score encourageant aux élections européennes
puis régionales, 15 % par exemple. Le calendrier et les
modes de scrutin peuvent ly aider. Encore faut-il surtout
quil se dote dun projet crédible et lisible,
ce nest pas le cas pour linstant, et quil parvienne
à concilier une pugnacité nécessaire avec
une densité indispensable.
François
Bayrou se présente comme l'opposant principal à Nicolas
Sarkozy
François
Bayrou, qui aspire à être le pivot de lopposition
à Nicolas Sarkozy, a appelé les socialistes à
se rapprocher du MoDem pour réussir l«alternance»
en 2012, en clôturant luniversité dété
de son parti à Cap Estérel, près de Saint-Raphaël
(Var).
«Le jour où la question de lalternance sera à
lordre du jour, la question sera celle de lefficacité»,
car «toute victoire électorale suppose des rassemblements»,
a déclaré lex-candidat à la présidentielle,
devant plus de 2.000 militants.
«Le rassemblement suppose (...) daccepter
la différence» et «sil le faut la concurrence»,
a lancé le président du Mouvement Démocrate
(MoDem) dans un message aux socialistes, sans les nommer.
«Faire bouger les lignes politiques»
«Nous aurons bien besoin les uns des autres le jour
où il sagira de construire ensemble», a-t-il
déclaré. «Je sais bien quil nest
pas facile de passer des frontières, mais cest en
passant des frontières quon bâtit des pays
pionniers».
Tout au long de cette «université
de rentrée», le leader centriste a voulu se poser
en principal opposant à Nicolas Sarkozy, à la place
dun Parti socialiste quil juge englué dans
une «crise de fin de cycle», sans leader et avec une
«idéologie dun autre temps».
Les propos du député européen
Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal, évoquant
vendredi dans Libération la possibilité dun
«contrat de gouvernement» avec le MoDem, sont tombés
à point pour celui qui ambitionne de «faire bouger
les lignes» politiques.
Une République «de moins
en moins démocratique»
Parmi les principaux invités à Cap Estérel
figuraient lancien ministre PS des Affaires étrangères
Hubert Védrine, ainsi que la romancière Fred Vargas,
très engagée dans le mouvement de soutien à
lex-membre des Brigades rouges Cesare Battisti.
Le député des Pyrénées-Atlantiques
sen est pris de façon très offensive à
la politique de Nicolas Sarkozy. «La République en
France, elle est de moins en moins démocratique, de moins
en moins laïque et de moins en moins sociale», a-t-il
déclaré dimanche, dénonçant une «régression».
«Crime de lèse-pelouse»
Celui qui veut faire du MoDem une «force de résistance»,
avec des socialistes mais aussi des gaullistes, a dénoncé
l«injustice» et l«arbitraire»
de nombreuses décisions (affaire Tapie, fichier Edvige,
financement du RSA), citant le limogeage du chef de la sécurité
en Corse pour «crime de lèse-pelouse de copain de
sa majesté» et a regretté une «extraordinaire
ambiance de cour».
En 2012, «les Français chercheront
une société humaniste pour prendre la place de la
société dinjustice» du pouvoir actuel,
a-t-il affirmé, en dressant les grands axes du «projet
de confrontation» autour duquel, veut-il croire, se rassembleront
«une majorité de Français».
«Réforme fiscale de grande
ampleur»
Ce projet devra favoriser la «création» au
niveau des entreprises, des chercheurs et des artistes, comporter
«une réforme fiscale de grande ampleur qui favorise
linitiative et le risque» et instaure le «prélèvement
à la source» de limpôt sur le revenu,
a-t-il dit.
Il devra viser «une société
juste», en se concentrant sur «lécole»
avec «un effort national sur le plus jeune âge dans
les milieux fragiles», ainsi quune «société
durable» avec, pour réduire la dette publique, un
nouvel objectif pour le déficit public, de 1,5% du PIB
au lieu de 3%. «Cest le chiffre à partir duquel
la dette naugmente plus», a-t-il calculé.
Il a aussi repris les principaux thèmes
de sa campagne en 2007: «séparation des pouvoirs»,
«loi électorale juste», indépendance
des médias et de la justice.
Au pied des Pyrénées, Bayrou attend son heure
Le président du MoDem travaille à la rédaction
d'un nouveau livre politique.

Crédits
photo : Eyedea
Le Figaro/Jérôme Geisler 8/8/2008-
Cela vient du plus profond de son cur. Un simple nom de région.
De sa région, prononcée trois fois de suite comme
pour mieux en marquer l'attente : «Pyrénées,
Pyrénées, Pyrénées
» Pas
vraiment une surprise. Une habitude même. Mais après
deux années électorales particulièrement chargées
en émotions pour le troisième homme de la présidentielle
de 2007, la question ne se pose même pas. C'est naturellement,
chez lui, dans sa maison de Bordères, près de Pau,
que François Bayrou entend se ressourcer. Des vacances en
famille, «au milieu d'une nuée d'enfants de tous âges,
pleine de bruits et de fureurs». Mais seulement «deux
ou trois semaines, après la session parlementaire extraordinaire»,
dit-il.
Discret sur ses vacances
béarnaises, le député des Pyrénées-Atlantiques
concède tout au plus qu'il lira. «Mais je lis tous
les jours», corrige aussitôt cet agrégé
de lettres classiques. Enfant déjà, «faute d'avoir
eu à l'époque une réelle éducation musicale»,
il se réfugiait dans la poésie. Cet été,
lecture donc, mais surtout écriture. «Je vais écrire
un livre politique sur la question qui se pose aujourd'hui à
la France : Qu'est-ce qui se passe vraiment, qu'est-ce qui est dissimulé
derrière ce brouillard d'activisme ? Bref, où va-t-on
?», confie-t-il.
«Être digne de son destin»
Il est comme ça, François
Bayrou. La politique n'est jamais loin. À ses détracteurs
qui lui reprochent d'être obnubilé par l'idée
d'entrer un jour à l'Élysée, il répondait,
quelques jours après sa défaite à Pau aux
municipales en mars, qu'il croit au destin. À son destin.
«Oui, j'ai toujours pensé que, dans toute vie, il
y avait un destin, y compris dans la mienne (
) La seule
question qui se pose, c'est : Est-ce que vous choisissez
d'être digne du destin qu'il y a dans votre vie ou est-ce
que vous renoncez à être digne du destin qu'il y
a dans votre vie ?»
Le destin, pourtant, ces deux dernières
années, n'a pas été particulièrement
tendre avec lui. Perte de son groupe à l'Assemblée
nationale après la dissolution de l'UDF dans le MoDem.
Mais, surtout, une défaite personnelle à Pau, la
capitale du Béarn, dont ce biographe reconnu du bon roi
Henri IV se voyait devenir le maire. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy
se plaît à parler de François Bayrou comme
«du conseiller municipal d'opposition de Pau».
En juillet, François Bayrou
a poursuivi son combat contre le président de la République.
Le premier, le leader centriste a dénoncé «les
protections au plus haut niveau», celui de Nicolas Sarkozy,
dont aurait bénéficié Bernard Tapie dans
l'affaire du Crédit lyonnais. Il a ainsi ouvert une polémique
dans laquelle se sont engouffrés les socialistes qui ont
demandé la création d'une commission d'enquête
parlementaire.
Les épreuves traversées
devraient nourrir les réflexions du président
du MoDem pendant ses deux ou trois semaines de repos passées
loin de la capitale. L'occasion, aussi, sans doute, de peaufiner
sa stratégie pour imposer son nouveau parti comme la troisième
force politique française. Un rêve ? François
Bayrou en est en tout cas persuadé : il y a en France une
place pour un centre fort et indépendant, répète-t-il.
Même si, dans un entretien accordé au Figaro début
juillet, il expliquait que «pour proposer au pays un destin
autre que celui vers lequel on l'emmène, il faudra des
alliances larges». Avec qui ? Les gaullistes et les chiraquiens
qui ne se reconnaissent pas dans la présidence Sarkozy,
sûrement. Le PS ? Il ne l'écarte pas. Mais quand
? À l'occasion des prochaines européennes ? Des
prochaines régionales ?
Pour l'heure, il attend de voir et
laisse les socialistes résoudre leur «problème
de projet et de leader». Et continue de se poser en «seul
défenseur du pluralisme» en France. «Il n'y
a plus désormais qu'un mouvement politique qui soit le
défenseur du pluralisme en France, et c'est ici qu'il se
trouve», avait-il lancé devant quelque 1 500 élus
et ex-candidats aux municipales du Mouvement démocrate,
réunis fin avril à Paris.
«Repenser» L'Europe
Avec seulement trois députés
et moins d'une dizaine de sénateurs membres du bureau exécutif
du MoDem, sur les trente que compte le groupe centriste au Sénat,
François Bayrou apparaît pourtant plus isolé
que jamais. Surtout depuis le départ de l'influent sénateur
de la Mayenne, Jean Arthuis. Le 21 juillet, au Congrès
de Versailles, ils n'ont été que deux sénateurs
centristes à voter, comme le président du MoDem,
contre la révision de la Constitution.
Mais qu'importe ! S'il doit rester
seul contre tous, François Bayrou croit ferme en son destin.
Et dit attendre beaucoup de la prochaine séquence électorale,
les européennes, qui auront lieu en juin 2009, pour relancer
son parti. Ce scrutin, à la proportionnelle, sera peut-être
l'occasion de se refaire une santé électorale. Mais
également de «repenser» l'idée même
de l'Europe. Début juin, à l'occasion d'une convention
consacrée à l'Europe, entouré de six des
huit députés européens du MoDem, dont leur
chef de file, Marielle de Sarnez, François Bayrou avait
présenté ces élections comme «une échéance
de vocation» pour son parti, issu de l'UDF et historiquement
engagé en faveur de la construction européenne.
Selon le député des
Pyrénées-Atlantiques, «on ne peut plus se
contenter de l'invocation de l'idéal européen et
de la défense de ce qui est fait. Nous devons mettre devant
nous les questions qui ont fait que les peuples se sont éloignés
de l'Union».
Un thème qu'il devrait à nouveau développer
les 5, 6 et 7 septembre à l'occasion de l'université
d'été du MoDem à Cap Estérel (Var).
Et où il attend quelque deux mille «démocrates».
François Bayrou a nommé, le
vendredi 13 juin 2008,
six vice-présidents du Mouvement démocrate :
- Marielle de Sarnez (coordination et projet
européen)
- Corinne Lepage (commissions)
- Jacqueline Gourault (élus et formation)
- Jean-Marie Vanlerenberghe (organisation)
- Jean Peyrelevade (questions économiques)
- Jean-Luc Bennahmias (vie associative et syndicale)
Bernard Lehideux est confirmé dans
ses fonctions de directeur de cabinet.
Michel Mercier est trésorier du Mouvement.
Bayrou dénonce «les manuvres» de l'Elysée
Le président du MoDem, qui veut lancer une contre-attaque
contre les tentatives de
« déstabilisation », va soumettre la stratégie
de son parti au vote des adhérents.
Et il est prêt à mettre son poste en jeu.
Dimanche
13 avril, le MoDem avait annoncé que son président,
François Bayrou, ferait une «déclaration importante».
Lundi, il a affirmé devant la presse, réunie pour
l'occasion au siège du parti : «Depuis quelques jours
nous savons de manière certaine que des mouvements présentés
comme internes» au MoDem «n'avaient en réalité
pas grand chose de spontané», et qu'ils étaient
«dirigés et agités de l'extérieur, pour
parler clairement, de l'Elysée». «On attendait
du président de la République» qu'il «s'occupe
de l'essentiel pour le pays. L'intrigue, la déloyauté,
le cynisme, ce n'est pas cela que l'on attend» de l'exécutif,
«surtout» de la part de «celui qui affirmait vouloir
construire une démocratie exemplaire»,
a affirmé l'ex-candidat à l'Elysée.
Le leader centriste fait référence
aux attaques dont il est la cible ces derniers jours, comme notamment
la publication par Le Monde d'une «note de synthèse»,
jeudi dernier. Cette note est attribuée à un conseiller
du président, Dominique Paillé, par ailleurs porte-parole
de l'UMP, qui a démenti en être l'auteur. Elle énumère
notamment tous les récents développements qui pourraient
contribuer à fragiliser François Bayrou, comme le
départ du MoDem du sénateur Jean Arthuis, et la
prise de distance du chef de file des sénateurs centristes,
Michel Mercier.
Lundi, le président du MoDem a affirmé
qu'il allait «conduire sans faiblir la contre-attaque contre
ces manuvres» et annoncé qu'il allait consulter
les adhérents du parti sur la stratégie d'indépendance
du parti, contestée par certains élus, pour que
le débat soit tranché «avant l'été».
François Bayrou a indiqué que «si les adhérents
ne (le) suivaient pas», il cesserait «évidemment»
d'exercer ses fonctions à la tête du parti. Les «conditions»
de la consultation seront fixées «le 26 avril devant
ceux qui ont porté nos couleurs aux élections municipales»
et «le 14 mai devant notre conseil national», a-t-il
détaillé. propos d'éventuelles exclusions,
il a affirmé que «chacun devra dire s'il est en accord
avec le vote des adhérents, ou si au contraire il estime
devoir choisir un autre chemin».
Le Figaro 14 Avril 2008
Les
préfectures ou villes de plus de 30.000 habitants remportées
par le MoDem.
Arras (liste Vanlerenberghe), Mont-de-Marsan (liste Darrieussecq),
Saint-Brieuc (liste Joncour) sont les trois principales villes ou
le MoDem a remporté les élections municipales.
Certes
un maigre bilan dont il faudra se contenter après des espoirs
réels de victoire entrevues dans des villes encore plus importantes
mais un début malgré tout encourageant pour un tout
jeune parti.
Il peut également se consoler avec des victoires dans des
villes plus petites, comme Paimpol, L'Aigle (Orne) et Saint Leu
(La Réunion). Des maires sortants ont été réélus,
à Saint-Brieuc, Biarritz et Talence.
D'autres l'avaient été dès le premier tour,
à Arras, Montigny-le-Bretonneux, Epinay-sur-Seine, Hérouville-Saint-Clair,
Ville d'Avray et Le-Plessis-Trevise.
Le MoDem a néammoins commencé, lors de cette élection,
à tisser un réseau de conseillers municipaux.
Voici la liste complète, par ville
de plus de 30.000 habitants, des choix du MoDem.
Villes où le MoDem fusionne avec
la gauche :
MARSEILLE (Bouches-du-Rhône)
: chef de file du MoDem marseillais, l'ancien secrétaire
national des Verts Jean-Luc Bennahmias a annoncé lundi
soir la fusion de ses listes (5,54%) avec celles du socialiste
Jean-Noël Guérini (39,14%), malgré la main
tendue par le maire UMP Jean-Claude Gaudin (41,03%).
LILLE (Nord) : assurée d'être
réélue après ses 46,02% du premier tour,
Martine Aubry (PS) s'est alliée mardi avec le MoDem (7,79%).
CHARTRES (Eure-et-Loir) : la socialiste
Françoise Vallet (29,25%) s'est alliée avec le Modem
Eric Chevée (13,74%) pour refaire son retard sur le maire
UMP Jean-Pierre Gorges (46,12%).
ASNIERES-SUR-SEINE (Hauts-de-Seine) : le
MoDem (12,34%) a fusionné avec le PS et une liste divers-droite
pour faire barrage au maire UMP Manuel Aeschlimann (41,56%).
MELUN (Seine-et-Marne) : distancé
au premier tour par le maire UMP sortant Gérard Millet
(48,19%), le candidat socialiste (36,34%) fusionne avec le MoDem
(15,47%).
POISSY (Yvelines) : après avoir
fait jeu égal au premier tour (27,1%) et (26,87%), les
listes PS et MoDem fusionnent pour tenter de battre le maire UMP
Jacques Masdeu-Arus.
Villes où le MoDem fusionne avec
la droite :
TOULOUSE (Haute-Garonne) : tête
de liste MoDem, Jean-Luc Forget (5,9%) fusionne avec le maire
sortant apparenté UMP Jean-Luc Moudenc (42,6%), au coude-à-coude
avec le socialiste Pierre Cohen.
METZ (Moselle) : la députée
européenne Nathalie Griesbeck (14,69% au premier tour)
a conclu un accord avec la candidate UMP Marie-Jo Zimmermann (16,68%)
et une liste divers-droite (5,63%) pour détrôner
Jean-Marie Rausch, maire divers-droite depuis 1971. Une triangulaire
mettra aux prises le tandem Zimmermann-Griesbeck, le maire sortant
et le socialiste Dominique Gros, en tête au premier tour.
L'UMP, qui soutenait Zimmermann au premier tour, a du coup accordé
son soutien à Jean-Marie Rausch.
COLOMBES (Hauts-de-Seine) : troisième
avec 8,6% des voix, Laurent Trupin fusionne avec la liste de la
maire UMP Nicole Goueta (42,46%), sur laquelle figure la secrétaire
d'Etat aux Droits de l'Homme Rama Yade, plutôt qu'avec le
socialiste Philippe Sarre (43,56%).
Villes où le MoDem se maintient
:
PAU (Pyrénées-Atlantiques)
: François Bayrou, en situation délicate après
ses 32,61% du premier tour face à la candidate de la gauche
Martine Lignières-Cassou (33,87%) et Yves Urieta, soutenu
par l'UMP (27,8%), a décliné l'offre de l'UMP d'un
soutien à Pau en échange du retrait du MoDem dans
d'autres villes.
PARIS : chef de file du MoDem parisien,
Marielle de Sarnez a décidé de maintenir ses listes
dans les trois arrondissements où elles ont franchi la
barre des 10% : le Ve, le VIIe et le XIVe. Il n'y aura pas de
fusion avec le PS et l'UMP dans les autres arrondissements.
SAINT-ÉTIENNE (Loire) : troisième
avec 20,23% des voix, Gilles Artigues (MoDem) maintient sa liste.
Il affrontera dans une triangulaire le maire sortant UMP Michel
Thiollière et la liste de gauche conduite par Maurice Vincent
(PS).
BELFORT (Territoire de Belfort): le candidat
du MoDem Christophe Grudler (16,91%) affrontera dans une triangulaire
Etienne Butzbach (MRC-PS) et Damien Meslot (UMP).
AIX-EN-PROVENCE (Bouches-du-Rhône)
: les négociations pour une fusion des listes PS-MoDem-DVG
se sont soldées par un échec. Une triangulaire opposera
donc le maire UMP Maryse Joissains, François-Xavier de
Peretti (MoDem) et le socialiste Alexandre Medvedowsky.
Ville où le MoDem s'est retiré
:
BLOIS (Loir-et-Cher): le MoDem
Jean-François Mortelette (16,19%) s'est retiré sans
donner de consigne de vote entre le socialiste Marc Gricourt (41,73%)
et le maire Nouveau centre Nicolas Perruchot (29,09%).
Municipales 2008:
Au-delà d'un score national modeste, le MoDem au centre du
jeu pour le second tour
Loin
du score escompté. Mais pas mécontent d'être
parvenu à exister dans la plupart des grandes villes, entre
l'UMP et le Parti socialiste. Et, surtout, de faire aujourd'hui
l'objet de toutes les convoitises, tant de l'un que de l'autre.
Certes, à l'exception d'Arras,
où Jean-Marie Vanlerenberghe a été réélu
dès le premier tour avec 51,24 %, et d'Épinay-sur-Seine
où Hervé Chevreau a obtenu 60,35 %, le MoDem n'a que
peu de victoires à son actif. Et peu de chances de conquérir
d'autres villes dimanche. Même le sort de François
Bayrou, le président du Mouvement démocrate, est incertain
à Pau.
À Saint-Brieuc,
le MoDem pourrait même perdre la ville. Malgré quatre
points d'avance et une liste d'union avec l'UMP, Bruno Joncour
(44,71 %) est en ballottage difficile face à la socialiste
Danielle Bousquet (40,12 %). Il ne dispose en effet que d'un réservoir
de voix d'environ 4 % provenant d'une liste DVD. Tandis que sa
rivale socialiste peut espérer s'appuyer sur les électeurs
des trois listes d'extrême gauche, qui ont rassemblé
plus de 11 % des votants.
Mais le MoDem, à défaut de
ravir de nouvelles municipalités, a réussi à
s'imposer dans le paysage politique français. Pour autant,
il n'y aura pas de «consigne générale»,
a annoncé Bayrou dimanche soir, dès l'annonce des
premiers résultats.
Et c'est «ville par ville» que le MoDem entend monnayer
les voix obtenues au premier tour, dont certaines pourraient se
révéler décisives.
C'est le cas dans 37 villes de plus de
30 000 habitants.
Ainsi, à Aix-en-Provence (20,15
%), Belfort (16,91 %), Blois
(16,19 %), Évreux (10,43 %),
Metz (14,69 %),
Quimper (11,61 %) ou encore Saint-Étienne
(20,23 %), le MoDem est en situation de se maintenir au second
tour.
Donc en position d'arbitre.
À Paris, sur les vingt listes emmenées
par Marielle de Sarnez, trois ont dépassé les 10
% (dans les Ve, VIIe et XIVe arrondissements, où la chef
de file MoDem était elle-même tête de liste).
Sarnez a annoncé que les trois se maintiendraient, regrettant
un «geste de fermeture» de Bertrand Delanoë.
Dans un communiqué, le maire-candidat socialiste venait
d'annoncer vouloir bâtir «un partenariat original»
avec le MoDem, mais seulement après le deuxième
tour des municipales, une fois élu le Conseil de Paris.
«C'est quelqu'un qui se veut rassembleur et qui préfère
la fermeture à l'ouverture»,
a regretté Marielle de Sarnez.
Paris
: Marielle de Sarnez dévoile les têtes de listes MoDem
De gauche à droite Marielle
de Sarnez,
Philippe Meyer et Syrine
Catahier.
La députée européenne
a présenté les 20 têtes de listes du Mouvement
démocrate (MoDem) pour les élections municipales à
Paris, où cette proche de François Bayrou espère
"créer la surprise"./Photo prise le 14 janvier
2008/REUTERS/Charles Platiau
10 Janvier 2008- L'ex-président du Crédit Lyonnais
Jean Peyrelevade, Corine Lepage ainsi que trois anciens Verts figurent
notamment parmi les 20 noms annoncés.
Après l'UMP et le Parti socialiste, c'est au tour du Mouvement
démocrate (MoDem) de dévoiler ses 20 têtes de
listes pour les municipales à Paris, par la voix de sa candidate
à la mairie, Marielle de Sarnez. Deux noms phares se détachent:
la présidente du mouvement écologiste Cap 21 et ex-ministre
de l'Environnement Corinne Lepage dans le XIIe arrondissement contre
Jean-Marie Cavada pour l'UMP, et l'ex-président du Crédit
Lyonnais Jean Peyrelevade dans le XVIe.
Autre particularité de cette liste
: la présence de trois ex-Verts : Olivier Pagès
dans le XIe, Syrine Catahier dans le XVIIIe et Violette Baranda
dans le XIXe.
Pour Marielle de Sarnez, qui sera elle-même
tête de liste dans le XIVe arrondissement dont elle est
une élue, ces têtes de listes reflètent le
«rajeunissement» (le plus jeune candidat, François
Guliana dans le IIe, a 26 ans), la «féminisation»
(12 femmes), la «diversité sociologique» et
une «coloration développement durable».
Rajeunissement et féminisation
Didier Bariani, président
du groupe MoDem au conseil de Paris, conduira la liste du XXe
arrondissement. Fadila Mehal, présidente-fondatrice de
l'association «Les Marianne de la diversité»,
sera tête de liste dans le IVe.
Dans le VIIe, c'est une adjointe divers
droite du maire, Véronique Delvolvé-Rosset, qui
affrontera à Rachida Dati pour l'UMP.
Le parti centriste a choisi le journaliste
Philippe Meyer pour le Ve, l'ex-candidat MoDem aux législatives
Grégory Perrin pour le IXe et trois conseillers de Paris
MoDem pour les Xe (Géraldine Martiano), XIIIe (Eric Azière)
et XVe (Elisabeth de Fresquet). Le collaborateur de François
Bayrou depuis 10 ans et conseiller d'arrondissement, Pierre Emmanuel
Portheret, conduira la liste dans le XVIIe.
La liste complète:
Ier : Paule Champetier de Ribe
IIe : François Guliana IIIe : Raphaële Bidault-Waddington
IVe : Fadila Mehal Ve : Philippe Meyer
VIe : Anne-Sophie Godfroy-Genin VIIe : Véronique Delvolvé-Rosset
VIIIe : Monique Luanghy Baruti IXe : Grégory
Perrin Xe : Géraldine Martiano
XIe : Olivier Pagès XIIe : Corinne
Lepage XIIIe : Eric Azière
XIVe : Marielle de Sarnez XVe : Elisabeth
de Fresquet XVIe : Jean Peyrelevade
XVIIe : Pierre-Emmanuel Portheret XVIIIe:
Syrine Catahier XIXe : Violette Baranda XXe : Didier Bariani
Avec Pau ou François
Bayrou est candidat, Aix en Provence est la seconde grande ville
française qui a des chances sérieuses d'élire
un Maire MoDem
>> Lire...

Photo: Eric Franceschi
1er décembre 2007: naissance officielle du MoDem

>> Tout
savoir sur le Congrès de lUDF et du Mouvement démocrate
du 30 novembre au 2 décembre
Municipales : 56 nouvelles investitures Modem
22
novembre 2007-
L'UDF-Mouvement démocrate (MoDem) a publié mardi
une nouvelle série de 56 investitures pour les municipales
de mars 2008, parmi lesquelles François Bayrou à
Pau, la députée européenne Nathalie Griesbeck
à Metz et l'ex-député UDF Gilles Artigues
à Saint-Etienne.
Cette liste, publiée à l'issue
d'une réunion de la commission électorale du MoDem,
comprend 55 têtes de liste - dont le président de
la fédération française de triathlon Philippe
Lescure à Brive - et un "chef de file", Arnaud
Verspieren à Roubaix.
Dans cette ville du Nord, le MoDem pourrait en effet, "au
terme de discussions en cours, soutenir au premier tour le maire
de Roubaix", René Vandierendonck, "un centriste
du PS", a précisé à l'AFP Eric Azière,
chargé des élections à l'UDF-MoDem.
Le président du MoDem François Bayrou, qui a annoncé
vendredi dernier sa candidature à Pau, a officiellement
été investi.
Les 41 premières investitures de l' UDF-Mouvement Démocrate
pour les municipales
>>>
voir la liste...
11
octobre 2007-
La commission
électorale nationale de l'UDF-Mouvement Démocrate,
composée notamment de François Bayrou, Marielle
de Sarnez, Michel Mercier, Jacqueline Gourault, Jean-Marie Vanlerenberghe,
Bernard Lehideux, Jean-Luc Bennahmias, Corinne Lepage et Jean
Arthuis, a publiée à l'issue de sa deuxième
réunion, mercredi 10 octobre, une première série
de 41 investitures pour les élections municipales des 9
et 16 mars prochains. Dans les prochaines semaines, de nouvelles
listes seront publiées à l'issue des réunions
hebdomadaires de la commission électorale. Par ailleurs,
la commission électorale a entériné le principe
d'une liste UDF- Mouvement Démocrate au premier tour à
Lyon et Marseille mais sans accorder pour le moment d'investiture.
Cette décision fait donc écho aux propos de François
Bayrou, tenus lors du Forum des Démocrates à Seignosse,
en septembre dernier, lorsqu'il affirma le principe de listes
autonomes "partout où cela sera possible". Le
président de l'UDF-Mouvement Démocrate avait alors
rappelé que " Notre objectif est la présence
la plus large possible ".
Naissance de Democrate Magazine

Cliquez pour le télécharger
Forum des Démocrates de Seignosse du 13 au 16 Septembre
2007
>>> Tout savoir sur la préparation de cet évènement
national de la rentrée politique française
Bayrou passe à l'attaque
Dans son discours
de rentrée, François Bayrou a brocardé dimanche
"l'absolutisme présidentiel" où "le
cirage de pompes est devenu un sport national" et critiqué
la "fascination" et la "complaisance" de Nicolas
Sarkozy pour le monde de "l'argent". Le fondateur du
MoDem a, par ailleurs, défini les objectifs de son parti,
qui se veut "indépendant mais ouvert aux alliances
locales et porteur du pluralisme politique."
Porté disparu depuis les législatives,
François Bayrou a fait une rentrée offensive dimanche,
en prononçant un discours fleuve devant des militants du
Mouvement Démocrate réunis à Seignosse, dans
les Landes. Le président du parti s'en est vigoureusement
pris à Nicolas Sarkozy, évoquant un "conflit
de valeurs" avec le président. "Cela va plus
loin que les mesures, car les valeurs, c'est ce qui donne sens
à la vie", a-t-il dit. "Je soupçonne qu'il
ne s'en rend pas compte, ou qu'il en minimise la portée.
Mais tous ses choix montrent qu'il conduit la France non pas à
la résistance mais à l'alignement sur ce modèle
dominant", qu'il a qualifié de "croissante inégalité".
Jugeant le président "brillant et redoutable communicant",
François Bayrou a précisé: "Il sait
communiquer tous les jours au risque de nous lasser." Le
leader du MoDem a crtiqué "les signes multipliés
au monde de l'argent, au Cac 40, aux milliardaires, à l'univers
du Fouquet's, la pipolisation de la société, la
vedettarisation de la politique, sa proximité avec le président
George Bush". Il a également dit avoir "aimé
l'angine blanche" qui avait officiellement empêché
Cécilia Sarkozy d'honorer l'invitation des Bush lors des
vacances du couple présidentiel aux Etats-Unis. Le député
béarnais a ainsi ironisé sur "la jubilation
des hot dogs avec Bush père, Bush mère et Bush couple".
Evoquant l'atmosphère qui entoure
selon lui le chef de l'Etat, François Bayrou a dénoncé
"un concours de lèche permanente: le cirage de pompes
et devenu un sport national dans notre pays." Sur le plan
politique, l'ancien leader UDF a également reproché
au gouvernement d'avoir raté l'occasion de faire des réformes
économiques en cédant à la facilité.
"Une politique de rigueur se profile à l'horizon de
cette rentrée. Ces décisions, ces largesses, ces
cadeaux, ce climat de facilité totalement artificiel pendant
les premiers mois de ce mandat nous ont empêchés
de faire la pédagogie de la réforme qui est la moitié
de son succès", a-t-il déclaré. François
Bayrou a enfin attaqué le "paquet fiscal" adopté
cet été par le Parlement.
Les "Cent-fleurs" du MoDem
"Le pays souffre d'un manque
de vérité", a analysé l'invité
surprise de la présidentielle, qui s'en est pris également
à tous ces "commentateurs et doctes docteurs qui estiment
que nous ne pouvons exister et qui continueront à le penser
jusqu'à ce que la réalité ne vienne les démentir."
Au passage, François Bayrou n'a pas épargné
les déserteurs de la première heure:
"C'est pitié de voir la faiblesse de caractère
s'habiller des grands mots de l'action pour se voir du côté
du manche.
" Les personnes visées se reconnaîtront..."
Passés les règlements de
compte, histoire de se chauffer la voix, François Bayrou
en est venu à développer le projet du mouvement
démocrate. "Voilà la question qui est devant
nous: est-ce que l'offre politique proposée aux français
est satisfaisante ? Pour l'UMP comme pour le PS, est-ce la bonne
réponse aux attentes présentes et futures ?"
Ouvert aux alliances locales, François Bayrou, qui devrait
se présenter aux municipales à Pau, a dit viser
l'autonomie. "Dans la plupart des cas, notre intention est
d'avoir des listes indépendantes, mais il y a un certain
nombre de cas où il y a des majorités sortantes
qui marchent bien, alors nous dirons à ces majorités
d'élargir les listes." Exhortant ses troupes, tel
Mao au moment des "Cent-Fleurs", à laisser fleurir
toutes les idées, toutes les propositions, François
Bayrou a refusé de se dire du centre: "Nous ne sommes
plus le centre, nous sommes les porteurs du pluralisme nous ne
devons plus nous définir par rapport aux autres".
Le MoDem qui compte à ce jour 45
000 adhérents, et espère en attirer 100 000, tiendra
son congrès fondateur en novembre.
Régis SOUBROUILLARD pour leJDD.fr
Bayrou,
invité à l'Elysée, revendique une "coresponsabilité"
pour l'avenir du pays
Paris,
13 Septembre 2007- François Bayrou revendique une
"coresponsabilité" des dirigeants de partis politiques
n'appartenant pas à la majorité présidentielle
face à la situation du pays.
Le président du Mouvement démocrate
(MoDem) et ancien candidat à l'élection présidentielle
a été reçu pendant environ 45 minutes par le
président Nicolas Sarkozy.
"Je suis dans une démarche
d'autonomie, d'indépendance, je regarde avec quelquefois
un peu d'amusement les ralliements nombreux", a déclaré
après l'entretien François Bayrou, dont de nombreux
amis ont rejoint le camp du chef de l'Etat.
Il a assuré que sa démarche
était "constructive".
"Je considère que sur tous
les grands enjeux du pays nous sommes coresponsables de l'avenir",
a-t-il ajouté. "Les dirigeants des grands courants
démocratiques de la majorité ou ceux qui ne sont
pas dans la majorité sont coresponsables de l'avenir du
pays et il doivent réfléchir comme ça."
François Bayrou a précisé
que cet entretien avait eu lieu à la demande de Nicolas
Sarkozy. "Je pense qu'il voulait faire un point", a-t-il
dit sans révéler les détails de la conversation.
"J'ai exprimé depuis le départ
un certain nombre d'inquiétudes sur les choix initiaux
qui ont été faits, et en particulier sur les choix
fiscaux qui ont limité la marge de manoeuvre (du gouvernement)
et dirigé les efforts de la nation vers des gens qui avaient
plus de moyen que d'autres", s'est-il borné à
rappeler.
"Cependant, chaque fois qu'il
sera nécessaire de réfléchir ensemble aux
réformes et aux améliorations que le pays doit s'imposer,
naturellement c'est dans une démarche constructive que
je serai", a-t-il ajouté.
Prié de dire s'il accepterait de
faire partie d'une commission ou de se voir confier une mission
par le chef de l'Etat, comme d'autres responsables politiques,
notamment socialistes, l'ont fait, le président du MoDem
a éclaté de rire.
"Ces temps-ci, le président
de la République collectionne ces têtes de cervidés,
les trophées que dans les châteaux on accroche dans
l'escalier", a-t-il plaisanté. "Je n'ai pas une
vocation de bête à cornes !"
"Je suis persuadé que
les Français n'attendent pas du ralliement, n'attendent
pas du reniement. Ils attendent de la fermeté dans les
convictions, de la fidélité, de la loyauté
et une démarche constructive", a ajouté François
Bayrou, qui a précisé que c'était sa quatrième
rencontre avec le chef de l'Etat à l'Elysée.
Il a dit qu'il n'avait pas évoqué
la question des élections municipales de 2008, pour lesquelles
il entend vouloir maintenir l'autonomie du MoDem.(Reuters)
François
Bayrou défend l'autonomie du MoDem aux municipales
François Bayrou
entend maintenir l'autonomie du Mouvement démocrate (MoDem)
pour les élections municipales de mars prochain et, dans
un entretien au journal Sud-Ouest paru jeudi, dit ne pas se situer
dans une perspective de ralliement.
"Nicolas Sarkozy accroche l'un après
l'autre les dirigeants politiques, notamment socialistes, comme
des trophées à son tableau de chasse. Je n'ai pas
cette vocation-là. Je ne suis pas dans une perspective
de ralliement", souligne François Bayrou qui devait
rencontrer le chef de l'Etat ce Jeudi 13 Septembre, dans la matinée,
à l'Elysée.
Concernant les municipales, l'élu
centriste estime que la situation sera étudiée au
cas par cas. "Il y a des villes où nous sommes déjà
dans une majorité et une majorité qui marche bien.
Et il y a des villes qui méritent une gouvernance nouvelle.
Notre ligne générale sera l'autonomie. Et ensuite,
nous étudierons la situation ville par ville", dit-il.
Pour lui, toutefois, le MoDem doit être
présent "dans le plus grand nombre de villes".
L'ancien candidat à la présidentielle estime qu'"une
fois l'indépendance trouvée et prouvée, il
est tout à fait possible de nouer des alliances parce que
personne ne doit avoir comme but de gouverner seul".
"Je défendrai tant que je le
pourrai l'idée de majorités locales ouvertes et
de rassemblement", conclut-il, à la veille de l'ouverture
du forum démocrate à Seignosse (Landes) où
l'avenir et la ligne politique du MoDem seront débattus.(Reuters)
Bayrou
dénonce "une américanisation du pouvoir"
Le président du MoDem a livré à
Rue89 ses réflexions sur la présidence Sarkozy et
la réforme des institutions.

François Bayrou est sorti de son mutisme le
Mercredi 18 Juillet 2007, jour de la mise en place par Nicolas
Sarkozy
du comité de réflexion sur les institutions.
Avant de rencontrer le lendemain matin le président de
la République pour lui exposer sa vision de la réforme
des institutions.
Bayrou:
les futurs députés du MoDem auront
"une attitude indépendante et constructive"

Crédit
photo: AP/AscencionTorrent
Second
tour des législatives: le MoDem fait presque le plein avec 4 à 5
élus
François Bayrou, dans la 2e circonscription des
Pyrénées-Atlantiques, l'emporte largement en obtenant 61 % des voix
face à la socialiste Marie-Pierre Cabanne. L'UMP avait demandé à
son candidat Jean-Pierre Mariné, qui a obtenu 25,92 % au premier tour et
était en mesure de se maintenir, de se retirer. C'est en partie grâce
à la clémence de l'UMP que M. Bayrou est réélu député.
Jean Lassalle,
député fidèle à François Bayrou, est réélu
dans la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques (Mauléon),
la seule où une triangulaire avait lieu face à Jean-Pierre Domecq
(PS) et Hervé Lucbereihl (UMP).
Thierry
Benoit, 40 ans, a arraché le siège de la circonscription rurale
de Fougères à l'UMP Marie-Thérèse Boisseau (6e circonscription
d'Ille-et-Vilaine) avec 55,09 % des voix.
A Mayotte, Abdoulatifou Aly,
qui a rejoint le MoDem entre les deux tours, a également été
élu.
Dans la 1re circonscription du
Val-de-Marne, Jean-Marie Cavada (45,77 % des voix) s'incline face à l'UMP
Henri Pagnol, qui obtient 54,23 % des suffrages.Jean-Christophe Lagarde
a sans surprise été réélu à Bobigny dans la
5e circonscription de Seine-Saint-Denis. Mais le député-maire de
Drancy, qui s'est montré très critique de M. Bayrou dans les semaines
écoulées et s'est dit prêt à travailler avec la majorité
présidentielle, n'a pas dit s'il siégerait avec le MoDem,
bien
qu'ayant reçu son investiture.
Si l'on
observe les transferts de voix dans les circonscriptions où les sortants
socialistes étaient en ballottage défavorable, il semble bien, au
vu des premiers résultats connus, que le MoDem a apporté un appui
décisif aux élus de la gauche.
"Liberté d'esprit
et de ton"
"Sur six circonscriptions
où le Mouvement démocrate était au deuxième tour,
quatre ont déjà été remportées, ce qui veut
dire que ce chemin politique que nous avons tracé, il existe", s'est
réjoui François Bayrou. "Ce chemin politique, les électeurs
sont prêts à le choisir pourvu au moins que le mode de scrutin leur
laisse le choix". Pour François Bayrou, partisan d'un retour de la
proportionnelle, les députés du MoDem vont "représenter
à l'Assemblée nationale tous ceux qui en sont injustement écartés,
qui y ont leur place et à qui le mode de scrutin ne donne pas la représentation
à laquelle auraient droit tous les citoyens français. Nous allons
représenter ce pluralisme et cette diversité pour trouver un jour
un meilleur équilibre dans notre pays".
Comme
il l'avait expliqué ces derniers mois, François Bayrou a répété
qu'il entendait être libre de ses mouvements face à ce qui sera proposé
par le gouvernement. "Nous allons défendre nos concitoyens et les
défendre avec cette liberté d'esprit et de ton qui consiste à
pouvoir approuver quand on considère que c'est juste ou au contraire à
désapprouver et à s'opposer quand on considère que les choses
sont injustes ou vont dans la mauvaise direction", a-t-il expliqué
tout en précisant qu'il allait parallèlement s'appliquer à
la construction du MoDem, "ce grand courant politique dont la France a besoin"
"Le
Mouvement démocrate dans lequel des dizaines et des dizaines de milliers
de Français se sont déjà engagés, on voit ce soir
qu'il peut gagner, y compris au scrutin majoritaire. Il gagnera d'autant mieux
quand les scrutins seront plus justes", a conclu François Bayrou qui
a repoussé à plus tard les éventuelles futures stratégies
d'alliance déjà évoquées par Jean-Marie Cavada sur
le plateau de France 2. Pour ce dernier, les résultats du second tour des
législatives ont abouti à un "schéma classique avec
des godillots qui voteront les yeux fermés et une opposition qui s'opposera.
Mais il faudra sur des sujets importants des alliances transversales.".
Une seule triangulaire
le 17 Juin pour 467 sièges à pourvoir
Au second tour
des élections législatives dimanche, 933 candidats seront en lice
pour désigner des députés dans les 467 sièges restant
à pourvoir, rapporte le ministère de l'Intérieur. Dans ces
467 circonscriptions en jeu, il y aura donc partout des duels à l'exception
de la quatrième des Pyrénées-Atlantiques où le député
sortant, Jean Lassalle (UDF-Modem), un proche de François Bayrou, affrontera
un candidat UMP et un candidat PS.
Rappelons que suite au désistement
du candidat de l'UMP dans la 2ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques,
François Bayrou a toutes les chances de conserver son siège de député.
Par ailleurs, et en conformité avec sa ligne poilitique, le président
de l'UDF-Mouvement Démocrate a confirmé qu'aucune consigne de vote
ne serait donnée au nom du MoDem.
Au premier tour de scrutin, il y
avait 7.640 candidats présents dont 3.177 femmes, soit 41,58% des effectifs.
Au total, 110 sièges sur les 577 en jeu et que compte l'Assemblée
nationale ont été pourvus le 10 juin.

Fidèle
soutien de François Bayrou, Jean Lassalle, le député UDF
sortant de la 4ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques,
qui se présente désormais sous l'étiquette du MoDem, est
dans une situation difficile après le premier tour.
Pour conserver
son siège, il devra sortir gagnant de la seule triangulaire du second tour,
qui l'oppose à l'UMP Hervé Lucbéreilh et au PS Jean-Pierre
Modecq.
Le
PS et l'UMP convoitent les électeurs du MoDem
Au lendemain
du premier tour des législatives, le Parti socialiste comme l'UMP tendaient
la main au MoDem de François Bayrou, dont les électeurs pourraient
décider de l'issue du scrutin dans certaines circonscriptions.
Sur
les 535 candidats du MoDem, rares sont ceux qui se sont qualifiés pour
le second tour: François Bayrou, dans la 2e circonscription des
Pyrénées-Atlantiques, est arrivé en tête avec de bonnes
chances de victoire, alors que Jean Lassalle (4e des Pyrénées-Atlantiques)
est devancé par le candidat UMP.
Dans la
6e circonscription d'Ille-et-Vilaine, Thierry
Benoît est arrivé en deuxième position avec 20,21%
des voix, derrière la candidate UMP. Dans la 2e de Mayenne, Elisabeth
Doineau a aussi décroché la deuxième place avec 19,35%
des voix, mais loin derrière le candidat UMP (43,26%). Jean-Marie
Cavada est en ballottage défavorable dans la 1ère circonscription
du Val-de-Marne avec 22,27% des suffrages exprimés contre 44,40% pour le
candidat UMP.
En revanche, c'est l'hécatombe parmi les autres fidèles
de François Bayrou: Gilles Artigues est éliminé dans la Loire,
tout comme Anne-Marie Comparini et Azouz Begag dans le Rhône ou encore Marielle
de Sarnez dans la 11e circonscription de Paris. Abstention oblige, il fallait
en effet obtenir près de 20% des suffrages exprimés pour espérer
se qualifier pour le second tour. Mission impossible pour la plupart des candidats
du MoDem.
François Bayrou espérait avant le premier tour que
nombre de ses candidats pourraient se maintenir et qu'il pourrait ainsi négocier
d'éventuels désistements. Le faible nombre de triangulaires ne le
met guère en position de peser. Néanmoins, les voix du MoDem pourraient
bien décider de l'issue du scrutin dans certaines circonscriptions clés.