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         Déczmbre 2009
 La France reporte dun an loctroi dun prêt lié 
        aux réformes
 
   Le Liban aura désormais jusqu'à décembre 
        2010 pour libéraliser le secteur de la téléphonie 
        mobile et privatiser le secteur de l'électricité afin d'obtenir 
        la seconde tranche de 225 millions de dollars de l'aide française 
        consentie à Paris III.
 La 
        ministre française de l'Économie Christine Lagarde a annoncé 
        le 18 décembre 2009 avoir reporté d'un an l'octroi d'un 
        prêt de 225 millions d'euros consenti en 2007 au Liban et conditionné 
        à la mise en place de réformes économiques.
 « La France va étendre pour une période d'une année 
        le prêt qui a été consenti dans le cadre des accords 
        de Paris III pour la reconstruction du Liban », a affirmé 
        à la presse Mme Lagarde, en visite à Beyrouth.
 Cette prolongation jusqu'à décembre 2010 « permettra 
        au Liban de réaliser dans un délai supplémentaire 
        d'un an les conditions à la libération de la deuxième 
        tranche qui est due (...) : la libéralisation du secteur de la 
        téléphonie mobile et la privatisation du secteur de l'électricité 
        », a ajouté la ministre, à la tête d'une délégation 
        de 23 chefs d'entreprise français.
 La conférence Paris III, tenue en janvier 2007 après la 
        guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah en juillet 
        2006, a permis de réunir 7,6 milliards de dollars d'engagements 
        en faveur du Liban.
 La France, qui avait alors promis 500 millions d'euros, a débloqué 
        275 millions d'euros mais doit encore faire de même pour la seconde 
        tranche de 225 millions d'euros sous forme d'aide budgétaire.
 Mais la libération de cette somme est conditionnée par les 
        réformes que doit mener le nouveau gouvernement d'union dans les 
        secteurs de l'électricité, troisième poste de dépenses 
        de l'État, et les télécoms, où l'État 
        exerce un monopole.
 « L'extension pour une année de cet accord de prêt 
        est un double symbole », selon Mme Lagarde. « C'est le symbole 
        de la confiance exprimée par le gouvernement français au 
        gouvernement d'unité nationale libanais et c'est la confiance que 
        les conditions nécessaires vont être envisagées et 
        réalisées dans les meilleurs délais dans le domaine 
        de la téléphonie et de l'électricité », 
        a-t-elle ajouté.
 La ministre a en outre exprimé la « détermination 
        » de la France à soutenir les efforts du Premier ministre 
        Rafic Hariri « pour un meilleur rayonnement et développement 
        (de l') économie libanaise », saluant au passage la politique 
        de supervision bancaire qui a permis au Liban d'échapper aux conséquences 
        de la crise financière mondiale.
 Elle a rappelé en outre que la France était « le premier 
        partenaire économique du Liban, son premier fournisseur, un de 
        ses grands investisseurs, puisque 80 entreprises françaises sont 
        présentes sur le sol libanais ».
 Lors 
        de cette visite, Madame Lagarde a également assisté à 
        l'inauguration du bureau d'études de la filiale d'ADP (Aéroport 
        de Paris), ADPI Middle East ainsi que d'une boutique Christian Dior dans 
        le centre-ville de Beyrouth.
 
 Septembre 2007
 Bilan de la conférence Paris III 
        : 3,4 milliards de dollars
 900 millions de dollars supplémentaires prévus avant la 
        fin de lannée
 Un rapport du ministère 
          des Finances publié à la mi-septembre a fait état 
          dun « progrès significatif » dans la mise en 
          uvre du programme de Paris III, indiquant que des accords financiers 
          dun montant dépassant 3,4 milliards de dollars ont déjà 
          été signés par le Liban. Dautres accords 
          dune valeur de 900 millions de dollars devraient êtres signés 
          avant la fin de lannée portant ainsi le montant total des 
          engagements tenus à plus de 4,3 milliards de dollars, soit plus 
          de la moitié des promesses de Paris III qui sélèvent 
          à 7,6 milliards de dollars. De Paris 2 à Paris 3 ou 5 années de 
        surplace...Le rapport a souligné que des résultats meilleurs auraient 
          pu être réalisés "si la situation interne était 
          normale et ladoption des projets de lois nétait pas 
          entravée par la fermeture du Parlement"
 Toujours selon le rapport, les aides signées seront affectées 
          à trois missions différentes :
 le soutien des réformes et la réduction de la dette, le 
          renforcement du secteur privé et le financement des programmes 
          de développement.
 À ce jour, 1,327 milliard de dollars ont été 
          signés dans le cadre du premier objectif.
 Sur le plan des réformes, un prêt de 100 millions de dollars 
          a été signé avec la Banque mondiale, conditionné 
          à la réforme du secteur de lélectricité, 
          ainsi quun don de 250 millions de dollars des États-Unis.
 Concernant le rééchelonnement de la dette, la Malaisie 
          et les Émirats arabes unis ont accordé respectivement 
          deux prêts de 500 millions de dollars et 300 millions de dollars, 
          alors que lArabie saoudite a fait don de 100 millions de dollars. 
          Le FMI a approuvé loctroi dun prêt de 77 millions 
          de dollars au Liban au titre de laide durgence postconflit. 
          Par ailleurs, le Liban négocie un prêt de 75 millions de 
          dollars pour le développement social avec la Banque mondiale, 
          un autre prêt de 150 millions de dollars avec le Fonds monétaire 
          arabe ainsi quun troisième de 375 millions de dollars qui 
          attend toujours laccord du Parlement français. De son côté, 
          le commissaire européen chargé des questions monétaires 
          a renouvelé lengagement de lUE à approuver 
          un don de 80 millions de dollars avant la fin de lannée.
 Pour ce qui est du renforcement du secteur privé, sur les 1,36 
          milliard de dollars promis lors de la conférence Paris III, 729 
          millions de dollars de prêts avantageux ont déjà 
          été signés. Actuellement, un prêt de 100 
          millions deuros est en cours de négociation avec la Banque 
          européenne dinvestissement (BEI). En plus de la BEI, le 
          Fonds monétaire arabe, le Fonds arabe pour le développement 
          économique et social ainsi que les États-Unis et la France 
          restent les principaux contributeurs à ce deuxième objectif 
          de la conférence Paris III.
 Enfin, des aides destinées au financement des programmes de développement, 
          totalisant 1,064 milliard de dollars, ont déjà été 
          signées ou reçues par le Liban. Parmi ces aides figurent 
          notamment 260 millions deuros de la BEI pour le financement entre 
          autres de projets dapprovisionnement en eau potable, 105 millions 
          deuros de lUE destinés principalement à la 
          reconstruction ainsi que 245 millions de dollars de la Banque islamique 
          pour le développement visant la construction dhôpitaux, 
          décoles et dautres projets.
 
 
          
            | Soutien 
                concret du monde au Liban à la conférence Paris 
                III sous légide de Jacques Chirac
 La communauté internationale promet 7,6 milliards de dollars 
                au Liban
 
  Trente-six 
                pays, et quatorze organisations et organismes internationaux, 
                réunis le 25 Janvier 2007 à Paris sous la présidence 
                de Jacques Chirac, ont apporté au Liban sous diverses formes 
                une aide de plus de sept milliards six cents millions de dollars. 
 Ces chiffres illustrent et résument parfaitement le succès 
                de Paris III, un succès nullement terni par les incidents 
                auxquels on a assisté au même moment dans les rues 
                de Beyrouth.
 Clôturant la conférence, M. Chirac a évoqué 
                ces incidents en réponse à une question de LOrient-Le 
                Jour lorsquil a dit : « Jai appris ce qui sest 
                passé, et cela nous confirme que la violence na jamais 
                été une solution. Jai entendu des appels au 
                calme et jespère quils seront entendus. »
 Laide promise dépasse largement les 4,2 milliards 
                de dollars (dont 2,4 milliards effectivement déboursés) 
                quavait obtenus le Liban lors de la précédente 
                conférence de ce type à Paris en 2002.
 Tout en soulignant que laide promise était destinée 
                à tous les Libanais sans distinction politique ou religieuse, 
                les participants à la conférence nont pas 
                ménagé leur appui au Premier ministre, Fouad Siniora.
 « Toute la communauté internationale apprécie 
                vivement votre leadership », lui a notamment déclaré 
                la secrétaire dÉtat américaine, Condoleezza 
                Rice, tandis que le secrétaire général de 
                lONU, Ban Ki-moon, lui exprimait son « admiration 
                et (sa) gratitude ».
 Le résultat constitue un indéniable succès 
                diplomatique pour M. Siniora, et M. Chirac a parlé dun 
                « résultat très positif sur les plans politique 
                et financier ».
 LArabie saoudite, représentée par son ministre 
                des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, 
                a promis à elle seule 1,1 milliard de dollars daide.
 LUnion européenne, que ce soit ses institutions ou 
                ses États membres, contribue pour 40 % de lensemble, 
                soit 2,9 milliards de dollars (2,4 milliards deuros), a 
                souligné le président de la Commission européenne, 
                José Manuel Barroso.
 Les États-Unis ont promis 770 millions de dollars, plus 
                120 millions daide privée, la France un prêt 
                de 650 millions de dollars (500 millions deuros).
 Les sommes sont constituées dengagements très 
                divers  dons, prêts, aides humanitaires, soutien à 
                des projets de reconstruction, assistance budgétaire, etc 
                 dont la mise en uvre sera largement conditionnée 
                par lévolution du pays.
 « Il appartient maintenant aux Libanais de montrer quils 
                peuvent travailler avec la communauté internationale », 
                a ainsi déclaré le chef de la diplomatie saoudienne, 
                le prince Saoud al-Fayçal.
 Des déceptions sont également venues du Japon, avec 
                seulement 1,67 million de dollars, et de plusieurs riches pétro-monarchies 
                du Golfe (Koweït, Qatar, Bahreïn) qui nont rien 
                annoncé de précis.
 « Plusieurs participants à la conférence ont 
                aussi adressé un message indirect aux voisins du Liban. 
                Ban Ki-moon les a ainsi appelés à respecter totalement 
                son unité, son indépendance et sa souveraineté. 
                »
 « 
                  Soutien déterminé au Liban uni, souverain et démocratique 
                  » La conférence sur la reconstruction du Liban sétait 
                  ouverte à 10 h (11 h heure de Beyrouth), au centre de 
                  conférences de lavenue Kléber, par un discours 
                  de bienvenue de Jacques Chirac, organisateur et animateur de 
                  ce grand rassemblement en faveur du Liban.
 Au cours de la réunion, M. Siniora a présenté 
                  aux participants leffort de réhabilitation et de 
                  reconstruction engagé par le Liban à la suite 
                  du conflit de lété dernier, avec laide 
                  durgence mobilisée notamment lors de la conférence 
                  de Stockholm du 31 août 2006, et exposé le programme 
                  de modernisation économique et sociale adopté 
                  par le gouvernement le 4 janvier.
 « Lensemble des participants ont réaffirmé 
                  leur soutien déterminé à un Liban uni, 
                  souverain, indépendant et démocratique, et son 
                  attachement à la pleine mise en uvre des résolutions 
                  du Conseil de sécurité, dans lintérêt 
                  des Libanais et de la région tout entière », 
                  indique un communiqué de lÉlysée.
 « Au cours des débats, les délégations 
                  ont exprimé leur plein soutien au programme de réformes 
                  adopté par le gouvernement libanais visant à renforcer 
                  la croissance, restaurer les grands équilibres financiers, 
                  tout en répondant aux besoins sociaux de lensemble 
                  des Libanais, dont elles ont salué la cohérence 
                  et lambition », ajoute le communiqué.
 Elles ont « souligné limportance des mesures 
                  déquilibrage des recettes et des dépenses, 
                  damélioration de la gestion des finances publiques 
                  et du programme de privatisation. Elles ont noté que 
                  la réussite du programme supposait un appui financier 
                  sur les cinq années à venir, à commencer 
                  par une aide spécifique pour lannée 2007. 
                  Les financements des institutions financières ainsi que 
                  les contributions annoncées durant la conférence 
                  sélèvent au total à plus de 7,6 milliards 
                  de dollars, sajoutant aux fonds débloqués 
                  lors de la conférence de Stockholm ».
 « Cette aide importante sera fournie à la fois 
                  sous forme daide budgétaire et de financement de 
                  projets, dans le cadre des priorités retenues dans le 
                  programme de réformes, et des mécanismes de coordination 
                  et de transparence mis en place par le gouvernement libanais. 
                  À cette fin, le gouvernement libanais travaillera en 
                  coordination avec les institutions financières internationales. 
                  Laide sera articulée dans le temps de manière 
                  à répondre aux besoins économiques et sociaux 
                  du Liban, préserver la dynamique des réformes 
                  et contribuer au mieux à leffort de réduction 
                  de la charge de la dette », précise le texte.
 Entretiens 
                  Chirac-Rice et Siniora-Ban>> 
                Appel 
                de l'opposition à la grève générale 
                avant l'ouverture de la conférence de Paris III sur le 
                Liban que Jacques Chirac présidera de bout en bout.Telle était la substance de cette journée de solidarité 
                  en faveur du Liban, dont les travaux ont été menés 
                  dune main de maître et avec beaucoup de conviction 
                  par Jacques Chirac, qui a donné lui-même la parole 
                  aux dizaines de représentants des pays, organisations 
                  et organismes venus des quatre coins du monde pour exprimer 
                  leur soutien au Liban, les uns concrètement et les autres 
                  sous forme dengagements non chiffrés.
 Mêlant le ton officiel aux remarques et observations teintées 
                  dhumour, Jacques Chirac a réparti des temps de 
                  parole en attribuant trois minutes à chaque intervenant.
 Mais une heure plus tard, se rendant compte du nombre impressionnant 
                  de participants ayant demandé la parole et ne layant 
                  pas encore obtenue, et que tous les intervenants dépassaient 
                  ces délais, il a proposé que lon se conforme 
                  au temps sous peine dannuler la pause déjeuner.
 Cest finalement grâce à la réduction 
                  à une minute du temps de parole que les conférenciers 
                  ont pu déjeuner avec un décalage de plus de deux 
                  heures, et reprendre les discussions au cours dune seconde 
                  et dernière séance plus compacte.
 La conférence de presse de clôture a permis à 
                  MM. Chirac et Siniora, entourés de Condoleezza Rice, 
                  de José Manuel Barroso, du prince Saoud al-Fayçal 
                  et de Ban Ki-moon, de se féliciter des travaux de la 
                  conférence et de réaffirmer, chacun à sa 
                  manière et sous des angles différents, leur soutien 
                  au Liban.
 À lheure des questions-réponses, M. Chirac 
                  a exprimé sa grande satisfaction pour le travail accompli 
                  durant cette journée, la plaçant dans le contexte 
                  de ses laborieux préparatifs et de ce qui reste encore 
                  à faire. M. Siniora a de son côté réitéré 
                  lengagement du Liban à réaliser les réformes 
                  et à concrétiser tout ce qui figure dans le programme 
                  présenté à Paris III qui portera désormais, 
                  a-t-il dit, le nom de « Conférence Paris III Rafic 
                  Hariri », en mémoire de son initiateur.
 Les questions des journalistes ont porté également 
                  sur des sujets politiques, les responsables interrogés 
                  soulignant presque tous que les résolutions de lONU 
                  devaient être appliquées dans leur intégralité, 
                  et que cela assurerait au Liban et à la région 
                  la stabilité, la prospérité et un avenir 
                  meilleur.
 En fin de journée, M. Chirac a tenu, toujours au centre 
                  de conférences de lavenue Kléber, une réunion 
                  avec la secrétaire dÉtat Condoleezza Rice 
                  pour discuter, selon le porte-parole de lÉlysée, 
                  de la situation au Liban, et dans dautres points chauds 
                  de la région et du monde. Quant à M. Siniora, 
                  il rencontrait le secrétaire général de 
                  lONU.
 Avec 
                  le concours d'Élie MASBOUNGI
 
 
   Le soutien déterminant de Jacques Chirac
 La réunion ministérielle de Paris doit beaucoup 
                à l'intérêt personnel du chef de l'État 
                pour le Liban.
 
   POUR 
                JACQUES CHIRAC, la conférence internationale sur le soutien 
                au Liban doit marquer un temps fort de la fin du quinquennat. 
                Avant la grande réunion sur le climat, la semaine prochaine, 
                et le sommet Afrique-France de Cannes, à la mi-février, 
                le président de la République a fait de Paris III 
                une de ses priorités. Une démonstration de solidarité, 
                nécessaire à ses yeux pour tenter de restaurer l'équilibre 
                économique et politique d'un pays qu'il juge essentiel 
                sur l'échiquier régional.>> 
                Lire 
                la suite...
 
 
   Selon Jacques Chirac
 « La conférence Paris III se présente de manière 
                positive »
 Le président Jacques Chirac 
                a affirmé le 11 Janvier que la conférence Paris 
                III « se présente de manière positive », 
                faisant état sur ce plan dune large mobilisation 
                au niveau de lEurope, des États-Unis et du Moyen-Orient 
                afin dassurer le succès de cette conférence.
 Dans 
                  une brève déclaration à LOrient-Le 
                  Jour, au cours de la cérémonie de présentation 
                  des vux de la presse, hier à lÉlysée, 
                  le chef de lÉtat français a indiqué 
                  que la réunion préparatoire du « Core Group 
                  » qui a eu lieu mardi à Paris a été 
                  « très positive ». Le président Chirac 
                  a réaffirmé limportance que le Liban représente 
                  pour la France et lengagement du gouvernement français 
                  à participer à la conférence Paris III 
                  pour que cette conférence soit « un succès 
                  et aboutisse à une aide permettant au Liban de se redresser 
                  ». Le chef de lÉtat français sest 
                  notamment déclaré « relativement optimiste 
                  » sur la réussite de cette conférence. Il 
                  a assuré quil « fera le maximum » pour 
                  quelle réussisse.« Je suis relativement optimiste, on sest tous beaucoup 
                  mobilisés : le Moyen-Orient, lEurope, les États-Unis. 
                  Je ferai le maximum pour que ça réussisse, on 
                  en a besoin », a déclaré M. Chirac en répondant 
                  à une question.
 Le président français avait cité Paris 
                  III dans son allocution devant les représentants de la 
                  presse venus lui présenter leurs vux traditionnels 
                  du Nouvel An. « La conférence sur le Liban se présente 
                  dune manière positive », a dit le chef de 
                  lÉtat qui citait Paris III au nombre des initiatives 
                  qui lintéressent particulièrement.
 Par ailleurs, des sources proches de lÉlysée 
                  et du Quai dOrsay se sont estimées satisfaites 
                  des préparatifs de la conférence du 25 courant, 
                  rappelant que tous les pays importants seront présents 
                  et que le document présenté par le gouvernement 
                  libanais est maintenant clair et bien perçu par la quarantaine 
                  de participants à la conférence.
 Dans la journée de jeudi, le gouverneur de la Banque 
                  du Liban, M. Riad Salamé, a poursuivi ses contacts avec 
                  M. Jean-Pierre Jouyet (grand coordonnateur de Paris III) et 
                  son équipe pour examiner avec eux divers aspects des 
                  préparatifs de la conférence et notamment lingénierie 
                  des aides requises par le Liban et du rééchelonnement 
                  de la dette publique. Les contacts ont également porté 
                  sur la création dun fonds spécial pour recueillir 
                  les aides demandées par le Liban, point qui avait été 
                  recommandé la veille par certains participants à 
                  la réunion préparatoire.
 Avec 
                  le concours d'Elie Massboungi, correspondant de L'Orient-LeJour
 
   Vers un Taef bis avant ou dans la foulée de Paris III?
 Les chefs libanais seraient bientôt 
                invités à dialoguer
 ensemble en Arabie Saoudite
 Paris III envers et contre tout, 
                soulignent Siniora et Azour
 Beyrouth, 
                  27 Décembre 2006- 
                  Le Premier ministre Fouad Siniora a mis laccent sur le 
                  fait que, malgré le blocage total sur la scène 
                  nationale, le gouvernement déployait tous ses efforts 
                  pour la tenue de la conférence Paris III, à 
                  la date prévue, le 25 janvier 2007 et qui exprimera un soutien international au cabinet.
 M. Siniora, qui a reçu hier les rédacteurs en 
                  chef des différents quotidiens au Grand Sérail 
                  dans le cadre de sa politique douverture vis-à-vis 
                  de lopinion publique, a indiqué que le programme 
                  de réformes sera soumis au Conseil des ministres dans 
                  les jours qui viennent. Au plan politique, le Premier ministre 
                  multiplie les signes douverture, mais à en croire 
                  les sources du Grand Sérail, lopposition continue 
                  à se montrer intransigeante. Il nen reste pas 
                  moins quil est question sérieusement dune 
                  nouvelle initiative saoudienne visant à accueillir un 
                  « Taëf bis », en loccurrence une conférence 
                  nationale de dialogue, semblable à celle qui sétait 
                  tenue à Taëf en 1989, en vue daboutir à 
                  une solution radicale et durable à la crise.
 Lidée en est encore à ses premiers balbutiements 
                  mais elle commencerait à faire son chemin et M. Nabih 
                  Berry uvrerait en coulisses dans le sillage de cette initiative 
                  saoudienne. De là à faire le lien avec son allusion 
                  à une autre médiation qui ferait suite à 
                  celle de Amr Moussa, il ny a quun pas que certains 
                  observateurs
 nont pas manqué de franchir.
 Pour en revenir à la conférence Paris III, le 
                  ministre des Finances, Jihad Azour, a confirmé que le 
                  programme de réformes, qui doit être soumis à 
                  la communauté internationale lors de Paris III, a été 
                  finalisé, et quil sera soumis au Conseil des ministres 
                  dans les jours à venir. Avec ce programme, les dirigeants 
                  libanais tenteront de séduire les bailleurs de fonds 
                  réunis dans la capitale française, le 25 janvier 
                  prochain, afin de récolter les capitaux nécessaires 
                  pour relancer léconomie libanaise.
 Dans les grandes lignes, ce programme sur cinq ans vise à 
                  faire face aux problèmes structurels qui minent léconomie 
                  du pays, à redonner au Liban son potentiel de croissance 
                  et à assainir les finances publiques.
 Élaboré depuis plus dun an et amendé 
                  après la guerre de juillet, ce plan a reçu laval 
                  des institutions internationales. Il a également été 
                  soumis, avant loffensive israélienne, à 
                  toutes les forces politiques du pays, dans le but dobtenir 
                  un consensus autour du programme, sans quoi il serait impossible 
                  de le mettre en uvre. Mais lunanimité ne 
                  peut pas se faire sur tous les détails, souligne M. Azour. 
                  Pour lui, il suffit dobtenir laccord le plus large 
                  possible sur les principaux points. Et cet accord, M. Azour 
                  estime lavoir obtenu, dabord parce que les grandes 
                  lignes du programme reposent sur la déclaration ministérielle, 
                  ensuite, parce que des ministres, aujourdhui dans le camp 
                  de lopposition, ont participé à son élaboration. 
                  Ainsi, le volet relatif à la privatisation du secteur 
                  de lénergie, par exemple, reprend le programme 
                  de réforme mis en place par le ministre démissionnaire 
                  issu du Hezbollah, Mohammad Fneich. Quant au Courant patriotique 
                  libre, il propose un programme économique très 
                  proche de celui du gouvernement.
 Dun point de vue purement économique, le programme 
                  de réforme ne devrait donc pas faire lobjet de 
                  controverses, estime M. Azour. Mais cest sans compter 
                  le climat politique actuel. « Si ce programme est utilisé 
                  à des fins politico-politiciennes, comme cest le 
                  cas actuellement, le Liban risque de passer à côté 
                  dune chance unique de se redresser », souligne-t-il.
 Et cette chance, il faut la saisir immédiatement. « 
                  Cette conférence était déjà prévue 
                  en décembre 2005. Depuis, elle a sans cesse été 
                  reportée en attendant le moment propice. Aujourdhui, 
                  on ne peut plus le faire », dit-il. Dune part, léconomie 
                  libanaise, durement éprouvée par la guerre de 
                  juillet, ne peut plus attendre. Et, dautre part, M. Azour 
                  craint que lintérêt et la solidarité 
                  dont fait preuve la communauté internationale ne samenuisent. 
                  « Aujourdhui, les éventuels donateurs sont 
                  toujours mobilisés et disposés à soutenir 
                  le Liban. Mais si les Libanais laissent passer cette occasion, 
                  ils nen auront pas dautres », affirme le ministre 
                  des Finances.
   
 Paris III est une nécessité
 En plein préparatifs à la conférence de Paris 
                III censée se tenir le 25 janvier 2007,
 le ministre Jihad Azour a reçu des diplomates français 
                pour discuter de l'agenda du sommet à l'issue duquel le 
                gouvernement libanais espérerait rassembler quelques milliards 
                de dollars en prêts privilégiés, pour assurer 
                la reconstruction du pays et mettre en application le nouveau 
                projet de réforme économique du Premier ministre 
                Siniora.
 En dépit 
                  de la période de troubles sur la scène politique 
                  libanaise, notamment les manifestations de l'opposition qui 
                  tente de freiner le programme gouvernemantal, Azour affirme 
                  que "la conférence de Paris III n'a rien à 
                  voir avec la discorde politique régnante, mais qu'elle 
                  est une nécessité pour soulager les Libanais du 
                  problème économique par lequel passe le pays". "Le 
                  comité formé du Premier ministre Fouad Siniora, 
                  dirigé par le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, 
                  et composé du président du Conseil pour le développement 
                  et la reconstrucion Nabil Jisr, et du ministre de l'Economie 
                  Samir Haddad, a complété l'agenda pour ce prochain 
                  sommet" a-t-il ajouté.  Azour a 
                  tenu à prévenir que si ce sommet devrait être 
                  encore ajourné, ceci peut avoir de graves répercussions 
                  sur l'économie du pays. Il a finit par dire que l'économie 
                  doit être la principale préoccupation de tout dialogue 
                  national, avant les questions politiques, afin de préserver 
                  la santé financière du pays. Azour n'a pas oublié 
                  d'affirmer que les manifestations de l'opposition ne vont pas 
                  affaiblir la coalition du 14 mars.
 Néammoins, compte tenu de la confusion régnant 
                  à Beyrouth en décembre, il faudrait un petit miracle 
                  pour que cette conférence ait lieu à la date prévue, 
                  à moins qu'elle ne se transforme en rencontre internationale 
                  avec un objet tout autre que la simple aide économique 
                  à un pays ou la poplation risque de bientôt s'asphyxier 
                  si la crise perdure.
 |  
           
            | Après 
                l'attentat qui a visé la journaliste de télévision May Chidiac, 
                la communauté internationale au chevet du Liban
 Beyrouth : [01 octobre 2005] A 
                l'image de la commissaire européenne chargée des relations extérieures, 
                Benita Ferrero-Waldner, en visite pour la première fois hier à 
                Beyrouth pour épauler «le changement historique» en cours au Liban, 
                la communauté internationale offre un soutien tous azimuts au 
                pays du Cèdre. Déployée sur les fronts judiciaire, sécuritaire, 
                politique et économique, cette aide apparaît à de nombreux Libanais 
                comme une bouée de sauvetage à laquelle ils se raccrochent, faute 
                de pouvoir compter sur un gouvernement déchiré par ses divisions 
                internes et incapable d'arrêter la vague d'attentats qui secoue 
                le pays.
 Le ministre de l'Intérieur, Hassan Sabeh, a donné la mesure du 
                sentiment d'impuissance ressenti face à l'insécurité en déclarant 
                que le Liban était confronté à un «fantôme terroriste». Mutilée 
                par un attentat à la voiture piégée dimanche dernier, May Chidiac, 
                une journaliste vedette de la chaîne télévisée LBC, est la dernière 
                victime en date d'une série de quatorze explosions qui a commencé 
                en octobre dernier et s'est poursuivie depuis l'attentat contre 
                l'ancien premier ministre, Rafic Hariri, le 14 février.
 Si le rapport de la commission d'enquête internationale chargée 
                d'élucider cet assassinat est attendu fin octobre, peu de progrès 
                semblent en revanche avoir été réalisés concernant les autres 
                explosions. Le PDG de la LBC, Pierre Daher, a pressé le gouvernement 
                de réclamer à l'ONU la création d'une autre commission internationale 
                sur la tentative d'assassinat de la présentatrice vedette de la 
                chaîne. Selon le quotidien Al-Hayat, les Nations unies n'excluent 
                pas de répondre favorablement à une telle demande, afin de prévenir 
                de nouveaux attentats. En attendant, le Conseil de sécurité a 
                «encouragé les Etats membres à répondre positivement à toute demande 
                d'assistance» émanant du Liban pour les besoins de l'enquête. 
                «La communauté internationale ne permettra pas aux responsables 
                de tels crimes de mettre en danger la stabilité, la souveraineté 
                et l'unité nationale du Liban», lit-on dans un communiqué de la 
                présidence. * C'est en tout cas avec une célérité inhabituelle 
                que le premier ministre Fouad Siniora a demandé l'intervention 
                du FBI américain pour enquêter sur l'explosion de la voiture de 
                May Chidiac. «Nous n'épargnerons aucun moyen pour gagner la lutte 
                contre le terrorisme», a-t-il déclaré à l'issue d'un Conseil des 
                ministres houleux, jeudi soir, au cours duquel le représentant 
                du Hezbollah a exprimé les «réserves» de son parti face à ce qu'il 
                considère comme une «ingérence» américaine. Considéré comme un 
                mouvement terroriste par Washington, le parti de Dieu est visé 
                par la résolution 1559 de l'ONU, qui réclame son désarmement. 
                Recevant son homologue iranien, le président du Parlement libanais, 
                Nabih Berri, a également dénoncé «l'hégémonie que tentent d'imposer 
                certaines parties sur le Liban». «Nous ne remplaçons pas une tutelle 
                par une autre, le temps des tutelles est révolu», a rétorqué le 
                premier ministre, répondant au Hezbollah et à tous ceux qui se 
                désolent de l'incapacité des Libanais à s'autogouverner.
 * Car le retrait des troupes syriennes fin avril n'a pas suffi 
                à créer un consensus politique national. Cette incapacité à s'unir 
                se traduit par des tiraillements au plus haut sommet de l'Etat, 
                entre le président de la République, Emile Lahoud, dont le mandat 
                avait été prorogé sur injonction de Damas il y a un an, et une 
                partie des représentants de la nouvelle majorité parlementaire. 
                Malgré l'urgence, le dernier Conseil des ministres n'a pas été 
                en mesure jeudi d'adopter le plan de lutte antiterroriste à l'ordre 
                du jour.
 De même, alors que le pays semble plus que jamais «ouvert à tous 
                vents», selon l'expression du quotidien francophone L'Orient-Le 
                Jour, les autorités ne parviennent pas à combler le vide à la 
                tête des services de sécurité et de renseignement, depuis l'arrestation 
                de quatre généraux, accusés d'implication dans l'assassinat de 
                Rafic Hariri. Au-delà des problèmes sécuritaires, le Liban surendetté 
                (à plus de 200% de son PIB) doit pourtant relever un autre défi 
                majeur, celui de son redressement économique et financier. Là 
                encore, la communauté internationale manifeste clairement sa disposition 
                à lui venir en aide. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza 
                Rice, a organisé à cet effet une réunion au plus haut niveau à 
                New York, en marge de l'assemblée générale de l'ONU.
 Echaudés par une précédente tentative de renflouement du pays 
                (Paris 2 fin 2002), les bailleurs de fonds potentiels insistent 
                cependant cette fois pour que le gouvernement présente un plan 
                détaillé de réformes assorti d'un calendrier précis.
 
 Sibylle Rizk pour Le Figaro
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            |  25 Septembre 2005
 Première réunion technique 
                des pays donateurs à Washington
 ( États-Unis, France, Angleterre, Italie, Arabie saoudite
 et Égypte)
 Les 
                ministres des Finances des pays donateurs ont tenu hier à Washington, 
                au siège du FMI, une première réunion technique de deux heures 
                au cours de laquelle ils ont examiné les besoins des secteurs 
                à réformer au Liban. Cette réunion survient quelques jours après 
                la conférence des chefs de la diplomatie tenue à New York en présence 
                du Premier ministre, Fouad Siniora. Le ministre des Finances, 
                Jihad Azour, qui a pris part à la réunion d’hier, a expliqué
 la teneur du programme de réformes entreprises par le Liban.
 Quelles 
                vont être les modalités de l’aide internationale ?
 « Le 
                processus se fait généralement progressivement. Personne ne vient 
                au départ dire : voici le montant qu’on va vous donner. C’est 
                un processus interactif. Nous allons présenter un menu de solutions 
                ayant pour objectif de réduire la dette et d’améliorer la situation 
                économique. Chaque pays aura des modalités différentes en fonction 
                de sa situation financière et de sa législation. Elles vont être 
                discutées dans les prochaines rencontres. Et nous sommes ouverts 
                à toutes les propositions. On veut faire en sorte que cette contribution 
                soit substantielle pour permettre au Liban de sortir une fois 
                pour toutes du problème de la dette. » Prévisibilité, stabilité 
                et ajustement Et le ministre Azour de préciser : « Après cette 
                première réunion de travail d’aujourd’hui, le Liban va préparer 
                dans le détail son projet de programme et le faire circuler aux 
                uns et aux autres. Mais auparavant, il l’aura présenté aux Libanais 
                parce que les Libanais vont faire la plus grande partie de l’effort. 
                L’assistance de la communauté internationale ne peut remplacer 
                l’effort des Libanais et cette assistance ne viendra que si les 
                Libanais sont maîtres de leur destinée. On a dit aux Libanais: 
                on veut votre programme, on ne vous imposera pas un programme, 
                on veut vos réformes, on ne vous imposera pas des réformes, on 
                veut vos conditions, on ne vous mettra pas de conditions. Ça ne 
                veut pas dire qu’on ne doit pas réformer parce que la communauté 
                internationale ne l’exige pas. Il faut montrer qu’on croit aux 
                réformes, à la préservation de la stabilité au Liban. Et cela 
                est dans notre intérêt et pour notre avenir. Il faut changer notre 
                méthode de travail. » Le ministre souligne la nécessité des réformes, 
                « d’ailleurs voulues par les Libanais qui réclament un État plus 
                efficace et une situation économique plus saine. Ils veulent une 
                prévisibilité. La prévisibilité vient avec la stabilité, laquelle 
                passe par un effort d’ajustement ». Et de conclure : « Il faut 
                capitaliser sur le nouveau Liban. Actuellement, il y a un intérêt 
                pour le Liban. Il faut savoir comment se comporter avec cet intérêt. 
                On doit être ouvert et vigilant.
 Ouvert pour profiter de cet appui international et vigilant pour 
                préserver les intérêts du Liban. »
 
   19 Septembre 2005
 
   Le 
                premier ministre libanais entouré de Mme Condolezza Rice 
                et de Kofi Annan, le 19 Septembre à l'ONU
 
 La conférence internationale d’appui au Liban se tiendra à Beyrouth 
                avant la fin de l’année La communauté internationale a affirmé 
                avec éclat, son appui au Liban, manifestant sa confiance préférentielle 
                dans l’action du Premier ministre Fouad Siniora, sommant la Syrie 
                de cesser ses ingérences et reprochant au Hezbollah le maintien 
                de son option de violence. C’était à la conférence internationale 
                de soutien au programme de réformes politiques et économiques 
                du Liban, qui s’est tenue au Palais de Verre à l’initiative des 
                États-Unis et de la France, en présence de M. Siniora, au moment 
                même où le président Lahoud prononçait son allocution devant l’Assemblée 
                générale de l’ONU. Résumant les travaux de la conférence, le secrétaire 
                général de l’Onu Kofi Annan a invité « tous ceux qui veulent soutenir 
                le Liban » à participer avant la fin de l’année à une conférence 
                internationale destinée à « discuter des moyens pour la communauté 
                internationale de contribuer aux réformes du Liban et à ses efforts 
                de développement ». M. Siniora a noté que la conférence, initialement 
                prévue en novembre à Washington, se tiendrait finalement à Beyrouth. 
                Il n’a pas précisé de date
 La 
                veille, à la tribune de l’ONU, M. Douste-Blazy avait souligné 
                au nom de la France que « la situation au Liban illustre ce que 
                peut produire une mobilisation internationale résolue, appuyée 
                sur la volonté courageuse d’un peuple ».
 
 
   Mars 2004
 Les effets de Paris II sur les taux d'intérêt bancaires 
                
                
                Beyrouth, Mars 2004: Les taux ne sont plus 
                si élevés que cela: après une période excessive dans les années 
                1994-1998, les taux sur les bons du Trésor ont connu une baisse 
                considérable, en dollars comme en livres, passant, pour la livre 
                par exemple, d'un pic de 40% à des taux proches de 15%, voire 
                moins. Quant aux taux sur les bons en dollars, disons simplement 
                qu'ils sont aujourd'hui plus bas que ce qu'ils pourraient être, 
                au sens où des pays comparables au nôtre, avec une situation des 
                finances publiques comme la nôtre, paieraient beaucoup plus. Certes, 
                il y a des raisons politiques derrière cela, illustrées par des 
                phénomènes comme «l'effet Paris II». Mais ne nous y trompons pas: 
                Paris II en lui-même n'est que la partie émergée de l'iceberg. 
                Car la survie entre 1996 et 2002, nous ne la devons à personne 
                d'autre que nous-mêmes, nos capitaux émigrés, notre secteur bancaire, 
                sa crédibilité et sa capacité à attirer les capitaux arabes. Certes, 
                avec l'appui des pouvoirs publics, et presque en «pool» avec eux 
                (voir les accords passés entre les banques et la Banque centrale 
                après Paris II). Mais il y a fort à parier que dans tout cela 
                les pouvoirs publics libanais ne font que surfer sur une vague 
                préexistante, comme le feraient bien d'autres. Certains banquiers 
                à Paris et Londres n'hésitent d'ailleurs pas à le dire. L'effort 
                de modernisation du secteur bancaire a également porté sur l'aspect 
                technologique et informatique. On en connaît les aspects apparents 
                (Internet, cartes bancaires) qui sont évoqués dans un article 
                ci-contre. Mais on ne sait pas assez combien les banques ont investi 
                en technologie pour se mettre à niveau, et combien la Banque centrale 
                les y a poussées. Si on compare avec d'autres pays, non seulement 
                arabes mais aussi européens, on constate que les Libanais, malgré 
                tous leurs problèmes, ont beaucoup fait. Enfin, les banques ont 
                largement investi et dépensé pour attirer au Liban de jeunes cadres 
                libanais compétents. Et, on le sait, les ressources humaines libanaises 
                sont au top niveau, en particulier dans la banque.
 Ainsi, on serait presque tenté de dire qu'il est dommage que la 
                reprise ne soit toujours pas là, car nous avons un secteur bancaire 
                rutilant, prêt à embrayer sur cette reprise et à tourner à plein 
                régime.
 
 Lu dans l'Hebdo Magazine du 27 Février
 |   Reçu à l’Élysée Hariri évoque la possibilité 
          d’un Paris III
 
   Paris-26 Août 2003 - Les engagements pris 
          par le Liban lors de Paris II sont loin d’avoir été tous honorés. Il 
          n’en demeure pas moins qu’on parle déjà d’un Paris III. Le chef du gouvernement, 
          Rafic Hariri, n’a pas exclu, en effet, la tenue d’une troisième réunion 
          internationale d’appui au Liban, au terme d’un entretien, hier à Paris, 
          avec le président français Jacques Chirac. Le Premier ministre a été 
          reçu à 13h, heure de Beyrouth, à l’Élysée, où il a eu un entretien de 
          deux heures et demie avec M. Chirac qui l’avait accueilli sur le perron 
          du palais présidentiel. Les deux responsables ont passé en revue la 
          situation dans la région, ainsi que les efforts déployés par le Liban 
          pour assainir ses finances publiques, conformément aux engagements pris 
          à Paris II. Interrogé par la presse à sa sortie de l’Élysée, M. Hariri 
          a réaffirmé le soutien de la France au Liban, soulignant que « Paris 
          prend en considération les circonstances traversées actuellement par 
          le pays ».
 « Nous avons discuté des relations bilatérales, notamment en ce qui 
          concerne Paris II et Paris III », a poursuivi M. Hariri, précisant que 
          la France a pris connaissance « avec intérêt » du point de vue et des 
          remarques du Fonds monétaire international sur le Liban et qu’elle encourage 
          Beyrouth à poursuivre l’application des mesures promises à Paris II. 
          Prié de dire si une troisième réunion internationale en faveur du Liban 
          est prévue, le chef du gouvernement a répondu par l’affirmative avant 
          de déclarer : « Nous avons soulevé cette question, mais tout dépend 
          du Liban et du progrès qu’il peut réaliser pour mettre en application 
          toutes les mesures promises à Paris II. » Il a cependant affirmé qu’aucune 
          date n’a été avancée pour un éventuel Paris III.
 
 
           
            |  
                Bilan et perspectives 
                  de l'économie libanaise dressés par la mission 
                  du FMI, huit mois après les accords de Paris II
 
 La mission recommande d’assouplir le taux de change et
 épingle les banques commerciales et la BDL
 30 Juillet 
                  2003 Voici de larges extraits du rapport de mission 
                  rédigé par des experts du Fonds monétaire international dans 
                  le cadre des consultations annuelles au titre de l’article IV 
                  de la charte. La stratégie de Paris II visait à renverser la 
                  dynamique de la dette (...). Les opérations de financement liées 
                  à cette stratégie ont été appliquées de façon presque complète, 
                  conformément aux prévisions, à l’exception notable de la contribution 
                  incombant aux banques commerciales. L’esseniel des engagements 
                  de Paris II ont été débloqués (2,4 des 3,1 milliards de dollars) 
                  et la BDL a converti ou annulé 3,6 milliards de dollars de dette 
                  publique, comme prévu. La contribution des banques, quant à 
                  elle, est toujours en cours, mais son ampleur est beaucoup moins 
                  importante que prévu. Le montant de l’opération a été réduit 
                  à 3,6 milliards de dollars au lieu de 4,2 milliards et seulement 
                  15 % des bons nouvellement émis par le gouvernement seront échangés 
                  contre des titres de dettes portant un intérêt élevé. Ce ratio 
                  est beaucoup plus faible qu’annoncé. Le premier semestre a été 
                  marqué par des retards au niveau des privatisations et, à un 
                  degré moindre, de la consolidation budgétaire (...). En conséquence, 
                  la tendance à l’amélioration de l’environnement macroéconomique 
                  a ralenti (...).   Prévisions à court 
                  terme Les éléments d’information récents suggèrent que l’activité 
                  économique restera molle. Bien que l’activité touristique et 
                  les exportations continuent de croître, la demande d’importations 
                  et les emprunts du secteur privé ont continué de stagner, suggérant 
                  une croissance faible de la consommation et de l’investissement. 
                  (...) La mission s’attend à un taux de croissance de 2 à 2,5 
                  % sur l’année 2003. Si les efforts budgétaires persistent, le 
                  budget devrait dégager un excédent primaire de 5,6 % du PIB 
                  en 2003. Ceci représente une amélioration par rapport à 2002 
                  (2,25 % du PIB), mais elle reste en dessous (à hauteur de 0,7 
                  % du PIB) des prévisions de la mission fondée sur le programme 
                  budgétaire de Paris II. L’ajustement prévu pour 2003 résultera 
                  principalement d’une hausse des recettes fiscales et d’une baisse 
                  du coût des salaires et traitements de la fonction publique, 
                  mais il sera difficile de compenser le manque à gagner surout 
                  dû au fait que le gouvernement n’a pas adopté certaines mesures 
                  fiscales (comme la loi sur la régularisation des biens-fonds 
                  maritimes), mais aussi à une hausse moins importante des recettes 
                  et à des dépenses plus fortes que prévu. Ces manquements, combinés 
                  à un service de la dette plus élevé que prévu, ont empêché la 
                  baisse du ratio de la dette publique au premier semestre. La 
                  hausse des tarifs des abonnements à l’Électricité du Liban devrait 
                  contenir les pertes opérationnelles de l’entreprise publique, 
                  et réduire le montant des transferts du Trésor. Le niveau des 
                  réserves en devises de la Banque centrale devrait se stabiliser 
                  à court terme. Les transferts restants dus aux engagements de 
                  Paris II, le lancement de l’opération de titrisation des recettes 
                  de la régie des tabacs et la poursuite des entrées de capitaux 
                  privés assureront des liquidités en devises soutenant la hausse 
                  de la masse monétaire dont la croissance devrait être de 10 
                  % sur une base annuelle. Mais ces entrées de capitaux ne devraient 
                  pas se traduire par une hausse des réserves, car la Banque centrale 
                  devra couvrir une partie des besoins de financement du Trésor 
                  et assurer les devises nécessaires au paiement d’une échéance 
                  d’eurobonds prévue en septembre (...).
 Scénario à moyen terme
 La mission a préparé un scénario à moyen terme destiné à évaluer 
                  les vulnérabilités et l’évolution de la dette (...). Sur la 
                  base de ses hypothèses, la réduction du ratio de la dette devrait 
                  être limité. Il baissera de façon substantielle en 2004-2005 
                  reflétant les principales opérations de privatisation. Mais 
                  après cela, la baisse ralentira en raison de la hausse des taux 
                  d’intérêts internationaux (et donc des taux libanais de façon 
                  indirecte). La dette augmentera en valeur absolue à 34,3 milliards 
                  de dollars en 2007 bien que le ratio par rapport au PIB passera 
                  de 181% du PIB (au moment de Paris II) à 156 % en 2007. Le solde 
                  des opérations courantes s’améliorera (...) et les réserves 
                  nettes en devises continueront d’augmenter pour se stabiliser 
                  autour de trois milliards de dollars.
 |  
           
            | Recommandations de la 
                mission 
 La mise en œuvre de la stratégie de Paris II a 
                eu des résultats mitigés. À court terme, la restructuration de 
                la dette et la baisse des taux d’intérêt a considérablement amélioré 
                les prévisions en matière de financement du Trésor et réduit les 
                risques liés au remplacement de la dette. La mission prend note 
                des efforts du gouvernement pour maintenir la dynamique de l’ajustement 
                fiscal et tenir les engagements pris à Paris II. Cependant, le 
                retard des privatisations et l’incertitude concernant la poursuite 
                des réformes économiques pourraient empêcher un renforcement de 
                la confiance limitant ainsi l’ampleur de la baisse des taux d’intérêt. 
                Ces facteurs, combinés à une baisse substantielle de la contribution 
                effective des banques à la réduction du service de la dette et 
                à quelques revers en matière d’ajustement budgétaire en 2003, 
                auront pour conséquence une hausse du ratio d’endettement en 2003. 
                Le niveau exceptionnellement élevé du stock de la dette représente 
                un élément de vulnérabilité très important. Dans le scénario de 
                moyen terme décrit ci-dessus (cf encadré), le ratio d’endettement 
                passera de 182 % en 2003 à 156 % en 2007, tandis que la dette 
                augmentera en valeur absolue. Avec un tel ratio, la vulnérabilité 
                à la crise reste très forte, d’autant plus que les besoins de 
                financement bruts continuent de représenter une proportion de 
                60 % du PIB (...). Même si les objectifs budgétaires sont atteints 
                entièrement et que les privatisations génèrent le montant de recettes 
                annoncé à Paris II, la dette représentera 130 % du PIB en 2007. 
                L’ajustement budgétaire réalisé au cours des dernières années 
                est important en soi, mais la dynamique contraire de la dette 
                continuera de prévaloir tant que ne seront pas réalisés entièrement 
                les objectifs fixés à Paris II en matière de budget et de privatisation 
                (...) L’orientation de la réforme fiscale est bonne (...). Les 
                mesures fiscales (telles que la hausse de la TVA en 2004) seront 
                mieux acceptées si elles s’accompagnent d’une réforme du secteur 
                public pour augmenter sa productivité et réduire les dépenses. 
                Maîtriser les dépenses ne sera pas possible longtemps sans une 
                réforme du système des retraites privées et publiques. Une réforme 
                du système de sécurité sociale est nécessaire simplement pour 
                arrêter l’hémorragie et réduire l’exposition de l’État. Le budget 
                reste également exposé à des pertes des entreprises publiques 
                assimilables à des dépenses budgétaires, comme l’a montré le besoin 
                supplémentaire de subventions accordées cette année à EDL. La 
                mission recommande aux autorités de ne pas persister dans le système 
                des transferts sans fin à EDL et de préférer un programme de restructuration 
                suivant un calendrier précis pour que l’EDL ne dépende plus du 
                soutien du budget. Mais il faut clarifier le fait que le Trésor 
                assumera les dettes de la compagnie si celle-ci doit être privatisée. 
                (...) La mission salue les efforts de restructuration de la dette 
                (...) et enjoint les autorités de prendre des initiatives nécessaires 
                à la réduction de la dollarisation de la dette. Elle suggère aussi 
                à la Banque centrale de transférer la gestion de la dette au ministère 
                des Finances afin que la fixation des taux d’intérêts dépende 
                davantage des conditions du marché. Il faut clarifier de façon 
                urgente la stratégie du gouvernement en matière de privatisation 
                (...). La Banque centrale devrait promouvoir une baisse des taux 
                d’intérêt. La politique monétaire a été guidée par le désir de 
                la Banque centrale de reconstituer ses réserves en capitalisant 
                sur le regain de confiance suscité par Paris II. Face à cet objectif, 
                la Banque centrale n’a pas trouvé la marge de manœuvre nécessaire 
                pour poursuivre la baisse des taux d’intérêt au premier semestre 
                2003, surtout en raison des tensions régionales et des incertitudes 
                politiques locales concernant la poursuite des réformes. Les réserves 
                ont aussi augmenté grâce à l’émission de certificats de dépôts 
                spéciaux à trois ans qui lui ont apporté deux milliards de dollars, 
                mais à un coût très élevé. La mission considère qu’il n’est plus 
                nécessaire de continuer à émettre ces certificats spéciaux à ce 
                stade. Les avantages que constitue le renforcement des réserves 
                doivent être contrebalancés par les conséquences négatives que 
                représente la vente de ces CD pour le budget (sous forme de baisse 
                des bénéfices de la BDL), pour la dynamique de la dette et la 
                croissance. Les pertes que devra subir la BDL à la suite de ses 
                opérations sur les CD est estimée à 3 % du PIB sur les deux prochaines 
                années. La mission conseille à la BDL, au cas où elle devrait 
                encore assécher les liquidités à l’avenir, de le faire à un moindre 
                coût, à travers des instruments monétaires à court terme (...). 
                La mission recommande aux autorités d’assouplir sa politique de 
                taux de change afin de mieux se prémunir contre des chocs futurs 
                éventuels. Le niveau renforcé des réserves en devises pourrait 
                se révéler insuffisant pour maintenir le taux de change si la 
                balance des paiements évolue de façon défavorable ou si la confiance 
                est atteinte. Davantage de flexibilité serait un signal que le 
                taux de change actuel n’est pas éternel, ce qui découragera le 
                gouvernement et le secteur privé d’augmenter leur exposition au 
                risque de change. Le moment semble approprié pour assouplir la 
                politique de change en raison de l’amélioration de la balance 
                des paiements et de la confiance qu’a inspirée la livre dernièrement. 
                Sortir de la politique de change fixe en position de force relative 
                (qui ne pourrait pas se représenter de sitôt) faciliterait l’utilisation 
                de cet instrument d’ajustement si le besoin s’en fait sentir à 
                l’avenir. La contribution des banques à la restructuration de 
                la dette est inférieure à ce qui était prévu à Paris II en termes 
                de bénéfice net transféré au gouvernement. De plus, les banques 
                vont bientôt être en mesure de récupérer l’essentiel de leurs 
                pertes sur les opérations de swap de bons du Trésor en achetant 
                des certificats de dépôts à rendement élevé et en transférant 
                une partie du coût au secteur privé (comme en témoigne l’élargissement 
                du différentiel entre les taux débiteurs et les taux créditeurs). 
                Sur cette base, il est possible de renforcer la contribution des 
                banques à l’ajustement budgétaire. Globalement, si la composante 
                financière de la stratégie de Paris II a été largement réalisée, 
                certaines des mesures d’accompagnement manquent à l’appel (...). 
                Ce n’est que s’il redouble d’efforts que le Liban réduira la vulnérabilité 
                macroéconomique liée au niveau élevé de sa dette.
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                Principales hypothèses du scénario
 Le rapport de la mission est 
                  fondé sur une hypothèse de croissance est de 2 % en 2003 et 
                  de 3 % en 2004. L’augmentation de l’excédent primaire suppose 
                  une hausse de l’assiette fiscale plus rapide que la croissance 
                  nominale du PIB qui passe notamment par des mesures fiscales 
                  telle que la hausse du taux de la TVA en 2004 et l’introduction 
                  de l’impôt global sur le revenu en 2006 ; la concrétisation 
                  des revenus de titrisation et de privatisation ; un effort important 
                  de réduction des dépenses (...) Le scénario table sur des recettes 
                  de privatisations et de titrisation de 4,5 milliards de dollars 
                  entre 2003 et 2007, soit la moitié de ce qui a été prévu dans 
                  le document de Paris II. Ces recettes se répartissent comme 
                  suit : 550 millions de dollars de la titrisation des recettes 
                  de la régie en 2003 ; deux milliards de dollars de la privatisation 
                  ou de la titrisation des licences du cellulaire en 2004 ; 1,5 
                  milliard de la privatisation des deux tiers de Liban Telecom 
                  en 2005 et 500 millions de dollars de la privatisation complète 
                  d’EDL en se fondant sur l’hypothèse que le gouvernement reprendra 
                  à son compte la dette de l’entreprise (...) Les taux d’intérêts 
                  sont liés à l’évolution du Libor dont le FMI prévoit la hausse 
                  à moyen terme. La marge les taux versés sur les dépôts en dollar 
                  et le Libor devrait passer de 200 points de base actuellement 
                  à 100 points de base d’ici à 2007. Tousles autres taux d’intérêt 
                  sont liés au taux versé localement sur les dépôts en dollars 
                  en se fondant sur le différentiel d’intérêt en vigueur en 2003 
                  qui reflètent des marges d’intermédiation bancaire inchangées. 
                  La croissance de la masse monétaire doit ralentir progressivement 
                  à un taux annuel de 5 % (...)
 
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          L’aide promise par la France au Liban lors de la conférence 
        de Paris II a été débloquée le 28 Février 2003, a-t-on 
        appris de source autorisée. Cette aide prend la forme d’un crédit de 500 
        millions d’euros octroyé par l’Agence française de développement qui signera 
        une convention de prêt avec le gouvernement libanais. Pour l’occasion, 
        l’AFD a levé des fonds sur les marchés internationaux avec la garantie 
        de l’État français. L’objectif est de financer le Liban à des conditions 
        avantageuses que la qualité de sa signature ne lui permet pas d’obtenir 
        seul. Cette aide portera à 1,45 milliard de dollars le total des crédits 
        débloqués jusqu’à présent par les bailleurs de fonds réunis en novembre 
        dernier à Paris, sous l’égide du président Jacques Chirac. La contribution 
        de la France intervient après celle de la Malaisie, du Koweït, des Émirats 
        arabes unis et d’Oman. Celle de l’Arabie saoudite, qui porte sur 700 millions 
        de dollars, devrait suivre dans les prochains jours, a déclaré hier Jihad 
        Azour, conseiller du ministre des Finances, lors d’une conférence organisée 
        par Data Investment Consult. Au total, les bailleurs de fonds ont promis 
        un peu plus de trois milliards de dollars d’aide financière destinée à 
        alléger le service de la dette libanaise. Une enveloppe supplémentaire 
        d’un milliard de dollars est destinée à financer des projets de développement. 
        Lors d’une allocution consacrée à l’examen des répercussions de Paris 
        II sur la situation libanaise, Jihad Azour a énuméré tous les indicateurs 
        monétaires et financiers qui témoignent de l’impact positif de l’événement 
        sur le marché libanais. De la baisse des taux d’intérêt à l’augmentation 
        des réserves en devises de la Banque centrale, en passant par l’excédent 
        de la balance des paiements, tous les voyants sont verts, a-t-il dit, 
        ce qui représente une « véritable opportunité pour le Liban qui commence 
        à entrevoir le bout du tunnel ». De fait, la conférence des donateurs 
        et les apports financiers locaux qui l’ont suivie ont mis à la disposition 
        de l’État libanais une contribution totale de 11 milliards de dollars, 
        a expliqué M. Azour. Cette somme est l’addition des 3,1 milliards de Paris 
        II, des 3,6 milliards de dollars apportés par la Banque centrale (1,8 
        milliard de dollars sous forme d’annulation de dette et 1,8 milliard sous 
        forme de souscription obligataire) et des 4,3 milliards de dollars de 
        liquidités fournies par les banques commerciales. La contribution des 
        banques se fait sous forme de souscription à des bons du Trésor à taux 
        zéro à hauteur de 10 % du total de leurs dépôts. « Plus cet apport proviendra 
        des bons du Trésor précédemment souscrits par les banques, plus l’impact 
        sera fort sur le service de la dette en 2003 », a précisé Jihad Azour. 
        L’accord conclu par l’Association des banques et la Banque centrale laisse 
        le choix à chaque banque de mobiliser les ressources qu’elles veulent 
        pour souscrire à des bons à zéro coupon. En mobilisant des liquidités, 
        elles ne contribuent pas directement à la baisse du service de la dette. 
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                Une convention de prêt de 500 millions 
                  d’euros L’aide française débloquée fin Février
  Poignée de mains chaleureuse 
                  entre le Ministre Siniora et le Président de l'AFD, Mr 
                  Séverino
 LBV 1er Mars 2003 - Chose 
                  promise, chose due. La France a prêté 500 millions d’euros au 
                  Liban pour l’aider à restructurer sa dette publique, conformément 
                  à l’engagement qu’elle avait pris lors de la conférence de Paris 
                  II. Les fonds ont été débloqués hier à l’occasion de la cérémonie 
                  de signature d’une convention de prêt organisée au Grand Sérail 
                  en présence du Premier ministre Rafic Hariri et de l’ambassadeur 
                  de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier. Le prêt est octroyé 
                  par l’Agence française de développement dont le président, Jean-Michel 
                  Sévérino, était hier à Beyrouth. Il s’agit d’un crédit sur 15 
                  ans doté d’une période de grâce de trois ans, avec un taux d’intérêt 
                  annuel de 5 %. Ces conditions sont similaires à celles consenties 
                  par les autres bailleurs de fonds réunis en novembre dernier 
                  à Paris pour venir au secours du Liban, a précisé le ministre 
                  des Finances, Fouad Siniora. Lors d’un point de presse, le ministre 
                  a remercié la France pour son soutien et rendu hommage au président 
                  français Jacques Chirac qui n’a pas ménagé ses efforts, a-t-il 
                  dit, pour venir en aide au Liban.
 Pour des raisons liées à sa législation, Paris a préféré passer 
                  par l’intermédiaire de l’Agence française de développement pour 
                  octroyer ce prêt au Liban.
 « Ce concours décidé par le président français est un témoignage 
                  de l’amitié profonde qui unit la France et le Liban. Nous sommes 
                  aux côtés du Liban quand il éprouve des difficultés », a déclaré 
                  M. Sévérino. « Les premiers résultats du plan de réformes présenté 
                  par le gouvernement sont prometteurs, et nous avons confiance 
                  » pour la suite, a-t-il ajouté, précisant que l’activité de 
                  l’Agence française de développement au Liban ne se limitait 
                  pas à ce prêt. L’AFD finance aussi des projets d’infrastructure, 
                  dans le domaine de l’eau par exemple, à Tripoli ou à Jezzine 
                  notamment. « Notre coopération concerne le secteur public et 
                  le secteur privé. »
 
 Sybille Rizk - L'Orient-Le Jour
 |   Sybillle Rizk
 
 5 Janvier 2003
 Le suivi de Paris II au coeur de la rencontre Chirac-Hariri à 
          l'Elysée le 4 Janvier
 
 
   "Les 
          choses avancent" dira J.Chirac ( photo AFP)
 Le président français Jacques Chirac 
          s’est dit satisfait de l’évolution favorable de la situation au Liban 
          et de la bonne application par les autorités libanaises des résolutions 
          émanant de la conférence de Paris II, tenue le 23 novembre dernier dans 
          la capitale française. Ce satisfecit a été donné par le chef de l’État 
          français au chef du gouvernement, Rafic Hariri, qu’il a reçu durant 
          près de trois heures samedi au palais de l’Élysée, dont les bâtiments 
          et les jardins étaient recouverts d’un tout récent manteau de neige. 
          L’entretien a débouché également sur une similitude de vues entre MM. 
          Chirac et Hariri à propos de la situation au Proche-Orient, dans les 
          territoires palestiniens occupés ainsi qu’en Irak. L’entretien de travail 
          en tête à tête a duré près d’une heure trois quarts. Il a été suivi 
          d’une brève réunion élargie à leurs collaborateurs, puis d’un déjeuner 
          à nouveau en tête à tête. La porte-parole de l’Élysée, Catherine Colonna, a indiqué, à l’issue 
          de la rencontre, que les deux dirigeants ont évoqué de façon détaillée 
          la situation économique et financière du Liban après la réunion de Paris 
          II. « Manifestement, les choses avancent et se passent bien », a ajouté 
          la porte-parole, rapportant l’opinion du président français. Réunissant 
          des représentants de 17 pays, dont ceux du G7, de l’Union européenne, 
          et de sept institutions financières internationales, la conférence de 
          Paris II s’était tenue à l’Élysée autour de Jacques Chirac et Rafic 
          Hariri. Plus de 4 milliards de dollars de crédits avaient été accordés 
          au Liban par les grands bailleurs de fonds pour soutenir les efforts 
          de redressement économique engagés.
 À l’isue de son entretien avec le président français, M. Hariri a lui 
          aussi fait écho de la concordance de vues avec M. Chirac, lors d’une 
          rencontre avec les journalistes. Il a indiqué avoir constaté une grande 
          satisfaction française tant à l’égard des résolutions et des recommandations 
          de la conférence de Paris II qu’à propos des réactions « positives » 
          du Liban. Parmi ces réactions, il a cité notammment la réduction des 
          taux d’intérêt, la hausse des investissements des Libanais et l’augmentation 
          des dépôts dans les banques du pays. « Nous avons évoqué la situation 
          au Liban où le climat est très positif sur les plans politique, économique 
          et financier », a ajouté le Premier ministre. « Les taux d’intérêt, 
          pour le gouvernement, ont baissé de 40 à 45 pour cent. C’est vraiment 
          formidable et j’espère que les choses, pendant l’année, vont aller pour 
          le mieux. Je suis certain que le Liban va sortir du tunnel dans lequel 
          nous vivons depuis quelques années », a-t-il dit. Prié de dire si son 
          entretien avec M. Chirac et d’autres réunions similaires pourraient 
          être un substitut à la tenue d’un Paris III évoqué par le président 
          français à l’issue de la conférence de novembre, M. Hariri a répondu 
          qu’une troisième conférence internationale de solidarité avec le Liban 
          n’était pas à écarter, mais qu’il s’agissait encore pour le moment d’appliquer 
          les résolutions de Paris II. « Nous avons déjà encaissé certains fonds 
          » promis lors de cette réunion, « à savoir les 300 millions (de dollars) 
          attribués par la Malaisie et les 50 millions du sultanat d’Oman. Nous 
          attendons les autres fonds dont l’arrivée est retardée en raison de 
          certaines procédures, notamment le prêt français de 500 millions qui 
          doit se concrétiser dans les prochaines semaines », a-t-il poursuivi. 
          « J’espère que si tout marche bien, s’il n’y a pas de problème, le budget 
          de 2005 pourra être équilibré », a-t-il encore dit.
 D’autre part, MM. Chirac et Hariri ont eu un échange de vues au sujet 
          de l’interdiction faite à la chaîne New Television (NTV) de diffuser 
          mercredi une émission sur la situation en Arabie saoudite qui donnait 
          notamment la parole à l’opposition saoudienne en exil. Le Premier ministre 
          a évoqué devant le président français les raisons pour lesquelles il 
          a pris cette décision, a fait savoir Mme Colonna. Le Quai d’Orsay avait 
          exprimé jeudi sa « préoccupation » à la suite de cette décision du gouvernement 
          libanais, en invoquant l’attachement de la France à « la liberté d’expression 
          et la liberté de la presse partout dans le monde et donc au Liban ».
 
 
  Elie Massboungi, correspondant permanent 
          à Paris
 
 
  Après bien des rebondissements et multiples reports notamment 
          dus à l'environnement politique international, Paris II s'est 
          bien tenu le 23 Novembre 2002 sous l'impulsion de Jacques Chirac qui 
          mit encore une fois tout son poids dans la balance pour en assurer à 
          la fois la préparation et le succès tout en sachant exiger 
          en contrepartie, de la part des autorités libanaises, la confiance 
          et la crédibilité nécéssaires dans leur 
          engagement de réalisation de réformes .Voilà qui clôture une année faste pour le Liban 
          sur la scène internationale, même si de nombreux soucis 
          demeurent à l'intérieur, principalement sur le plan des 
          équilibres et de la relance économiques et du respect 
          "approximatif" de certaines libertés de nature à 
          fragiliser le climat social.
 
 
 
  entretien préparatoire à Paris II, le 28 
          Octobre à l'élysée- Photo 
          AFP-
 Petite Revue de Presse Libanaise 
          avec l'AFP-Beyrouth Paris II reflète la "confiance" internationale 
          dans le Liban La réussite de la réunion à Paris samedi des bailleurs 
          de fonds du Liban "Paris II" reflète "la confiance internationale" dans 
          le Liban, estiment la plupart des journaux libanais.
 An-Nahar, principal quotidien du 
          pays, estime que le Liban "a réussi à obtenir la solidarité de la communauté 
          internationale et son soutien au niveau des réformes financières, en 
          échange d'un engagement sérieux du Liban pour l'application des réformes 
          sous la supervision du Fonds monétaire international" (FMI). Le journal 
          relève en outre "les positions européennes et américaines ayant (...) 
          souligné l'importance du soutien financier au Liban comme facteur de 
          stabilité dans le pays et la région."
 Pour le journal Al-Kifah al-Arabi, 
          Paris II a lancé "le compte à rebours de la fin de la crise économique 
          au Liban". Il souligne toutefois qu'une grande responsabilité pèse désormais 
          sur le Liban "après que quelques Etats eurent exprimé leur disposition 
          à participer (à l'aide financière) dans la mesure où le Liban coopère 
          avec le FMI". De son côté, le quotidien Al-Mustaqbal, propriété du Premier 
          ministre Rafic Hariri, considère que "le Liban a réussi à réunir un 
          grand lobby international en faveur des réformes financières engagées 
          par le gouvernement", soulignant que la réussite de Paris II représente 
          un "message de confiance dans le Liban".
 Le journal Al-Charq affirme quant 
          à lui que "Paris II a établi des bases solides pour sortir le Liban 
          du marasme financier et économique". La réussite de Paris II reflète 
          "la confiance arabe et internationale dans le Liban", estime Al-Charq.
 Le journal Al-Anwar met l'accent 
          sur le fait que le Liban "doit savoir exploiter l'opportunité" offerte 
          par la réussite de Paris II.
  Seul le journal Ad-Diyar, 
          farouchement opposé à la politique de M. Hariri, a critiqué Paris II 
          estimant que la réunion "sert à couvrir la mauvaise gestion qui a conduit 
          le pays à accumuler une dette importante" qui dépasse les 30 mds USD. 
          Le Liban a obtenu plus de 4 milliards de dollars de crédits de la part 
          de plusieurs pays et institutions financières internationales lors de 
          la conférence Paris II qui a réuni les "amis du Liban" sous l'égide 
          du président français Jacques Chirac. 
  Interview 
          de l'économiste Charbel Nahas dans "Libé" du 
          25 Novembre 2002
 --- LA FRANCE FIDELE A ELLE-MEME
 Par le professeur Pascal MONIN*
 
 Une fois de plus, la France, fidèle à elle-même, à son 
          histoire, à son humanisme et à ses amitiés, s'est montrée solidaire 
          du pays du Cèdre. Sans les incessants et exceptionnels efforts du président 
          français conjugués à ceux des autorités libanaises, la conférence de 
          Paris II ne se serait pas tenue, ni n'aurait eu le succès escompté. 
          Il en est de même concernant le choix de Beyrouth pour le dernier Sommet 
          de la francophonie. Quel formidable acte de confiance dans l'avenir 
          du Liban et le rôle des Libanais!
 
 Pour la France, le Liban demeure le pivot et le trait d'union entre 
          l'Orient et l'Occident. Il doit donc retrouver sa stabilité et poursuivre 
          sa reconstruction. Ainsi, le renforcement de l'action politique et diplomatique 
          de la France et le retour de son influence sur l'échiquier du Moyen-Orient 
          depuis 1995, date de l'arrivée de Jacques Chirac à l'Élysée, ont contribué 
          à la prise en compte, au niveau des relations internationales, non seulement 
          des intérêts du Liban, mais de tous les pays de la région. Souvenons-nous 
          des dernières positions françaises sur l'Irak ou le problème palestinien.
 
 Dans le cadre de cette "politique arabe " de la France, si chère au 
          Général De Gaulle, le Liban est redevenu l'axe de ce déploiement politique, 
          économique et culturel français. Est-il nécessaire de rappeler tous 
          les efforts déployés par la diplomatie française, sur recommandations 
          du président Chirac, lors de l'opération " Raisins de la colère " menée 
          par Israël contre le Liban en avril 1996 ? Est-il nécessaire de rappeler 
          la densité des relations culturelles, économiques, commerciales et financières 
          franco-libanaises depuis la fin de la guerre? Est-il nécessaire de rappeler 
          les puissants liens et la sincère affection qui existent entre les peuples 
          français et libanais ? Les quatre visites de Jacques Chirac à Beyrouth, 
          son soutien constant au Liban sur la scène internationale demeurent 
          le signe éclatant de cette amitié séculaire et indéfectible et de la 
          pérennité des relations franco-libanaises. "Rien ne ressemble à la relation 
          franco-libanaise. Que Libanais et Français se retrouvent, et c'est le 
          cœur qui parle… La France aime le Liban et sera toujours avec lui, pour 
          travailler à la paix, à la coopération et à la prospérité…". Prenons 
          exemple sur ces remarquables paroles du président Chirac, sur ce message 
          du cœur, pour reprendre espoir et s'engager tous ensemble dans cette 
          lourde tâche de reconstruction du pays du Cèdre. Comme Jacques Chirac, 
          le Liban, nous y croyons… et définitivement.
 
 * Professeur à l'Université Saint-Joseph 
          de Beyrouth, membre du Comité scientifique du réseau d'Observation du 
          français et des langues nationales dans le monde de l'AUF.
 Au Fil du Temps...
 
  24 Novembre 2002
 Un total de 4,4 Milliards: le succès 
          apparent pour le Court Terme constituera t-il une élément 
          determinant pour une solution à Long Terme? On parle déjà 
          de Paris III pour l'Automne 2003! Pour le Premier ministre Rafic Hariri, la conférence 
          de Paris II représente un véritable point d’inflexion plaçant le pays 
          sur la longue et périlleuse voie du redressement économique, après une 
          dure période de marasme et de crise. Certes, M. Hariri n’a pas obtenu 
          le plafond de cinq milliards de dollars de garanties de crédit et de 
          prêts à taux réduits qu’il espérait atteindre pour optimiser l’opération 
          de restructuration de la dette et de réduction du service de la dette. 
          Mais il n’en reste pas moins qu’il peut malgré tout capitaliser dans 
          son entreprise de sauvetage sur les 3,1 milliards de dollars d’argent 
          frais octroyés par Paris II au Trésor pour la restructuration de la 
          dette ainsi que sur le montant de 1,3 milliard de dollars alloués 
          par la Banque mondiale, l’Union européenne et divers fonds arabes en 
          vue de l’exécution de nouveaux projets d’infrastructure à des taux d’intérêt 
          réduits (ce qui permettra au gouvernement d’éviter de contacter 
          de nouveaux emprunts à des taux prohibitifs). Pour que cette salutaire 
          bouffée d’oxygène provoque l’effet escompté au niveau de la résorption 
          de la dette et du déficit budgétaire, M. Hariri doit faire face désormais 
          à un double défi : assainir le climat interne et accélérer les réformes 
          économiques structurelles, d’une part, et relancer les négociations 
          avec le Fonds monétaire international, d’autre part. Au plan interne, 
          les tâches à accomplir sont multiples. Aussi bien M. Hariri que son 
          ministre des Finances, Fouad Siniora, ne cessent d’affirmer que Paris 
          II n’est qu’un premier pas, un des éléments d’un package qui constitue 
          la pierre angulaire de l’entreprise de redressement, le gros du travail 
          devant être fait au Liban et par les Libanais eux-mêmes. Cela implique 
          qu’il est plus que jamais nécessaire de concrétiser rapidement les privatisations, 
          de mettre un terme définitif au gaspillage et à l’utilisation des fonds 
          publics pour des considérations politiciennes et clientélistes, de respecter 
          le plus possible les prévisions du déficit budgétaire et, surtout, de 
          créer un climat de stabilité politique interne dans le pays. Les tiraillements 
          et les dissensions entre les pôles du pouvoir, l’irrationnelle chasse 
          aux sorcières continue et systématique lancée contre le courant de l’opposition 
          ainsi que la perte de crédibilité de l’appareil judiciaire ne peuvent 
          que semer le doute et l’inquiétude dans l’esprit des pays donateurs 
          et des organismes internationaux de financement, qui ne peuvent agir 
          et préserver leurs investissements que dans un contexte d’État de droit, 
          loin des pratiques propres aux républiques bananières (comme c’est très 
          souvent le cas au Liban depuis quelques années). Le régime et l’équipe 
          de M. Hariri se doivent donc de mettre de côté leurs querelles pour 
          mener, ensemble, la barque à bon port, de même qu’ils sont appelés à 
          veiller à juguler les dérapages des services et des forces occultes 
          dont le comportement ne peut qu’entretenir un climat et d’instabilité 
          chronique dans le pays.  Le dossier du FMI C’est également au niveau des rapports avec les FMI que de gros efforts 
          restent à faire. Les débats qui ont marqué la rencontre de samedi à 
          l’Élysée ont apporté la preuve qu’un accord entre le gouvernement et 
          le FMI est incontournable si le Liban souhaite réellement aller au-delà 
          de la bouffée d’oxygène donnée par Paris II et accélérer résolument 
          son opération de redressement économique. Dans la pratique, l’Exécutif 
          paraît ne disposer que de quelques mois pour régler ses différends avec 
          le FMI. Dans certains milieux proches de Koraytem on souligne que les 
          acquis importants enregistrés à Paris II pourraient faciliter la tâche 
          du gouvernement et renforcer quelque peu sa position dans ses futures 
          négociations avec le FMI, en vue d’aboutir avec ce dernier à un accord 
          qui tienne compte des impératifs propres au Liban. Cela suppose, à l’évidence, 
          que le Liban respecte les engagements qu’il a pris au niveau des réformes 
          économiques structurelles. Dans ce contexte, le gouvernement pourrait 
          bénéficier d’ores et déjà d’un atout non négligeable. L’Institut national 
          français de la statistique et des études économiques (INSEE, chargé 
          par le gouvernement de fournir son assistance technique pour l’établissement 
          des comptes économiques du Liban) a adressé le 20 novembre dernier une 
          note au ministre de l’Économie, Bassel Fleyhane, pour confirmer que, 
          selon ses premières estimations,
 le « Revenu national brut disponible » du Liban pourrait être de 20 
          à 25 pour cent supérieur au PIB. Une constatation que M. Hariri 
          n’a pas manqué de relever lors de la conférence de Paris II. La note 
          de l’INSEE souligne que « mis à part les comptes pour les années 1994-1995 
          publiés par l’Administration centrale de la statistique, les chiffres 
          qui circulent sur les comptes sont des estimations très grossières, 
          sous-représentant vraisemblablement l’économie libanaise ». « Même les 
          comptes nationaux de 1994-1995, ajoute l’INSEE, comportent, d’après 
          les notes publiées, des lacunes et des estimations approximatives, notamment 
          en ce qui concerne les chiffres du secteur des services, secteur qui 
          occupe une place importante dans l’économie. » L’INSEE souligne aussi 
          dans sa note qu’en se basant sur les différentes études statistiques 
          effectuées au Liban depuis 1997, il serait possible d’aboutir à « une 
          meilleure représentation du secteur des services et à une estimation 
          révisée du PIB ainsi qu’à un calcul des agrégats plus pertinents pour 
          représenter la vraie dimension de l’économie libanaise, à savoir le 
          Revenu national brut (Gross national income) et le Revenu national brut 
          disponible (Gross national disponible income) qui intègrent les transferts 
          courants de l’extérieur » et qui sont « recommandés par les Nations 
          unies et ses organismes spécialisés ». « Seul le calcul de l’agrégat 
          du Revenu national brut disponible et son complément, l’Épargne brute 
          de la nation, peut expliquer l’importance des dépenses intérieures en 
          consommation et en investissement », conclut l’INSEE. Autant d’arguments 
          que le gouvernement pourrait avancer dans ses prochaines discussions 
          avec le FMI. Une partie difficile que l’Exécutif se prépare déjà à mener. 
          Et qui devra aller de pair avec l’indispensable bataille sur le front 
          interne.
 
 
  Michel Touma
 
 21 Novembre 2002
 La conférence aura, dans le cas où l’objectif 
          de 3 milliards est atteint, « une attestation de crédibilité accordée 
          au Liban 
 À deux jours de 
          la conférence d’aide internationale au Liban, dite Paris II, qui s’ouvre 
          samedi à 10 heures, heure de Beyrouth, au palais de l’Élysée, le caractère 
          décisif de cette réunion, pour l’avenir du pays, n’échappe plus à personne. 
          Au moins une demi-douzaine de chefs de gouvernement doivent participer 
          à cette réunion de bailleurs de fonds, qui vise à éviter une grave crise 
          financière au Liban. Le président de la Chambre, Nabih Berry, estime 
          que Paris II pourra être considéré comme un succès, si le Liban parvient 
          à obtenir une aide de « trois milliards de dollars et plus » en crédits 
          préférentiels, afin d’alléger le service de sa dette. La différence 
          entre les taux d’intérêt servis actuellement (14 % en moyenne) et ceux 
          que le Liban espère obtenir permettra au Trésor de faire des économies 
          annuelles de 300 à 500 millions de dollars. Pour suivre de près les 
          derniers préparatifs de la réunion, le Premier ministre, Rafic Hariri, 
          a décidé de rester à Paris.    14 Novembre 2002  Paris II - Le document de travail destiné aux États et organismes 
          donateurs a été distribué aux ministres Des perspectives excellentes 
          à partir de 2005, selon le gouvernement
 La présidence du Conseil a distribué hier aux ministres 
          le document de travail que le Liban compte présenter aux États et aux 
          organisations financières internationales qui seront représentés, le 
          23 novembre, à la conférence de Paris II. Formé de 30 pages, le texte, 
          qui sera examiné aujourd’hui en Conseil des ministres, a été établi 
          en anglais. Il dresse un état des lieux financier et économique du Liban 
          et précise les raisons pour lesquelles Beyrouth sollicite une aide internationale 
          à la réduction de sa dette publique. Il expose aussi la politique officielle 
          en matière de redressement économique et financier, ainsi que les objectifs 
          fixés à long terme par le gouvernement. La présidence du Conseil a distribué 
          dans le même temps à la presse le préambule du document intitulé Au-delà 
          de la reconstruction et du redressement... vers un développement durable, 
          dont nous reproduisons de larges extraits ci-dessous : « Lorsque le 
          gouvernement actuel a été formé vers la fin de 2000, le Liban était 
          confronté à une situation difficile née de l’accroissement d’une dette 
          qui est la conséquence d’une décennie consacrée à la reconstruction, 
          après 15 ans de guerre (...). Une entente nationale autour des moyens 
          de résoudre le problème de la dette croissante faisait défaut, ce qui 
          a retardé l’adoption des mesures de règlement. Le déficit budgétaire 
          et la dette publique ont atteint des taux insupportables et l’économie 
          a sombré dans un marasme. À l’occasion de Paris I, en 2001, le gouvernement 
          libanais a pu exposer sa stratégie pour rétablir un équilibre financier, 
          à travers trois éléments principaux : un redressement financier visant 
          à réduire le taux de croissance de la dette, la privatisation pour diminuer 
          le volume de la dette et des réformes structurelles et institutionnelles 
          pour jeter les bases d’un développement. Le gouvernement a aussi sollicité 
          un appui international qui compléterait ses efforts et qui déclencherait 
          un cercle vertueux dont les effets se traduiraient par une réduction 
          du déficit budgétaire, une régression de la dette et une réduction des 
          taux d’intérêt (...) ». Le texte expose ensuite les efforts déployés 
          depuis Paris I jusqu’aujourd’hui : « Le déficit budgétaire a été réduit, 
          à tel point que les recettes sont devenues supérieures aux dépenses, 
          si l’on en exclut le service de la dette, les grandes opérations de 
          privatisation sont sur le point d’être lancées et la plupart des réformes 
          structurelles sont prêtes. » « Mais la dette (30 milliards de dollars) 
          a continué son ascencion à cause des taux d’intérêt élevés qui absorbent 
          environ 80 % des revenus de l’État. L’appui externe est donc la maille 
          manquante et nécessaire pour obtenir un cercle vertueux. Le gouvernement 
          sait que le soutien qu’il sollicite ne sera pas assuré dans sa majorité 
          en termes de dons et de prêts bonifiés. Il requiert une aide extérieure 
          pour modifier la structure de la dette, réduire son coût et étendre 
          les échéances de remboursement grâce à des outils tels que des garanties 
          de prêts, les souscriptions des gouvernements et des Banques centrales 
          aux nouvelles émissions de bons du Trésor libanais en devises et d’autres 
          mesures qui permettraient au Liban d’obtenir, sur les marchés financiers 
          des pays qui le soutiennent, des prêts à taux réduits. Ces sommes serviront 
          exclusivement à remplacer la dette actuelle, à court terme et à taux 
          d’intérêt élevés, par une dette extérieure. Ce phénomène débouchera 
          sur une baisse sensible des taux d’intérêt intérieurs et, par voie de 
          conséquence, sur une réduction supplémentaire du déficit budgétaire 
          global et des besoins de financement du gouvernement. Il permettra aussi 
          de jeter des bases solides pour un développement qui sera dirigé par 
          le secteur privé. » Dans ce document, « le gouvernement affirme son 
          engagement à appliquer son programme de redressement financier, le processus 
          de privatisation et la réforme structurelle ». « Un échec du programme 
          global, dû à une absence de soutien étranger, est de nature à ébranler 
          la stabilité économique et sociale au Liban. Aussi, le gouvernement 
          se félicite de l’initiative du président français, Jacques Chirac, qui 
          a convoqué Paris II et de la réponse favorable des amis du Liban dans 
          le monde », poursuit le texte. Enrichi de tableaux explicatifs et détaillés 
          sur les objectifs du gouvernement et l’ensemble des mesures qu’il met 
          en application, le document expose les prévisions officielles, excessivement 
          optimistes, pour les cinq années à venir : « Avec la tenue de Paris 
          II, le Liban était exposé au risque de voir sa stabilité économique 
          ébranlée, indépendamment du programme de redressement et des réformes 
          lancé depuis la fin de l’année 2000, sous la pression de sa dette (...). 
          La concomitance de l’appui extérieur, dont le pays bénéficiera vers 
          la fin de 2002 et le début de 2003, et de la mise en application du 
          programme du gouvernement pour un redressement financier déboucheront 
          sur une baisse continue du service de la dette et sur une régression 
          des taux d’endettement à partir de 2003. À partir de 2005, le budget 
          de l’État se rééquilibrerait et l’on serait parvenu à couvrir presque 
          l’ensemble du déficit financier. Le pourcentage du déficit par rapport 
          au PIB aura diminué de plus de moitié, toujours par rapport au PIB, 
          en comparaison avec les chiffres de 2002 et la majorité des services 
          d’infrastructure auront été pris en charge par le secteur privé. Le 
          gouvernement aura cessé de réclamer des prêts extérieurs bonifiés ou 
          un financement de la Banque centrale. Il n’aura plus besoin d’absorber 
          la majorité de épargnes pour satisfaire ses besoins financiers qui auront 
          reculé. Les taux d’intérêt auront sensiblement diminué. Les investissements 
          privés se seront développés considérablement parce que la course entre 
          les secteurs privé et public à l’endettement aura pris fin et que les 
          réformes structurelles auront été réalisées. Le commerce extérieur et 
          les services se seraient développés dans un climat commercial libre 
          caractérisé par des relations solides avec l’Union européenne. Les hommes 
          d’affaires auront de nouveau repris confiance (...). Le PIB ainsi que 
          les revenus per capita auront connu une croissance régulière, et en 
          axant sur ses fonctions principales et ses programmes sociaux, le gouvernement 
          aura stimulé une évolution socio-économique permanente. Il y aura de 
          fortes chances que les revenus per capita reviennent à ce qu’ils étaient 
          avant la guerre, à partir de 2010. »  13 Novembre 2002 Les représentants de 17 États et de huit institutions 
          financières internationales devraient participer le 23 novembre, à Paris, 
          à la réunion des principaux bailleurs de fonds du Liban. La visite-éclair 
          effectuée hier en France par le Premier ministre Rafic Hariri aura donc 
          permis entre autres de se faire une idée plus précise des participants 
          à cette conférence, qualifiée aussi de « soutien politique au Liban 
          » par le chef du gouvernement. Celui-ci a notamment rencontré au palais 
          de l’Élysée le président Jacques Chirac et M. Michel Camdessus, chargé 
          de coordonner les préparatifs de la réunion de Paris II. A l’issue de cette réunion, le bureau de presse de M. 
          Hariri a communiqué la liste des États et des organisations qui devraient 
          participer le 23 novembre à la conférence de Paris II. Ces pays sont 
          : l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, 
          l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, 
          le Japon, la Malaisie, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes 
          unis, le Koweït, Oman, Qatar, ainsi que le Fonds monétaire international, 
          la Banque mondiale, la Commission européenne, la Banque européenne d’investissement, 
          les Fonds saoudien, koweïtien et arabe pour le développement ; et le 
          Fonds monétaire arabe. Notons que si MM. Hariri et Salamé ont 
          regagné Beyrouth, le ministre Fleyhane est resté à Paris afin de poursuivre 
          les contacts entamés avec les responsables des institutions et des États 
          européens qui comptent participer à la réunion de Paris II. Dans ce 
          cadre, et selon certaines informations de presse, le niveau de représentation 
          à cette conférence d’un certain nombre de pays sera élevé. Y assisteraient 
          ainsi les Premiers ministres espagnol, italien et canadien, José Aznar, 
          Silvio Berlusconi et Jean Chrétien, ainsi que le secrétaire général 
          des Nations unies, Kofi Annan.
  
 
           
            |  
                 L'enjeu en chiffres:
 une enveloppe d'au moins 5 milliards de $ de prêts à 
                  taux bonifiés équivalente aux recettes du programme 
                  de privatisations, pour permettre une réduction substantielle 
                  du service de la dette.
 
 La conférence internationale d'aide 
                  au Liban aura bien lieu fin novembre
 
 La conférence internationale d'aide financière 
                  au Liban, dite Paris II, aura lieu le 23 ou 24 novembre à Paris, 
                  a annoncé mardi le Premier ministre libanais Rafic Hariri. "La 
                  date pour la conférence de Paris II sera le 23 novembre (...), 
                  peut-être ce sera le 24, mais ce sera entre ces jours là", a 
                  dit M. Hariri à la presse à l'issue d'un entretien d'une heure 
                  et demie avec le président Jacques Chirac au palais de l'Elysée. 
                  Il a précisé que le choix entre ces deux dates dépendait encore 
                  de quelques pays. Le Liban, qui croule sous le poids d'une dette publique estimée 
                  à plus de 31 milliards de dollars soit environ 180% du 
                  PIB, espère obtenir de cette réunion cinq milliards de dollars 
                  de crédits préférentiels afin d'alléger le service de sa dette.
 La conférence doit réunir les principaux pays bailleurs de fonds 
                  du Liban et les grandes organisations financières internationales. 
                  Elle se tiendra à Paris, au palais de l'Elysée, a dit M. Hariri. 
                  Le Premier ministre libanais était accompagné des ministres 
                  de l'Economie et de celui des Finances, ainsi que du gouverneur 
                  de la Banque du Liban. L'ancien directeur général du Fonds monétaire 
                  international, Michel Camdessus, qui a été chargé de préparer 
                  la conférence, a également pris part à la réunion de l'Elysée. 
                  Celle-ci "a permis de faire le point détaillé et précis de la 
                  préparation de Paris II", a dit la porte-parole de l'Elysée 
                  Catherine Colonna.
 
 Selon M. Hariri, elle doit réunir, outre 
                  la France et le Liban, les pays et organisations suivants: 
                  Allemagne, Italie, Belgique, Espagne, 
                  Grande-Bretagne, Canada, Malaisie, Japon, Etats-Unis, 
                  le Liban, ainsi que le FMI, la Banque 
                  mondiale et l'Union européenne.
 Mme Colonna a précisé que chaque pays décidera de son niveau 
                  de représentation, la France étant pour sa part représentée 
                  par M. Chirac.
 La première conférence "Paris I" s'était tenue le 28 février 
                  2001 à l'Elysée sous l'égide de Jacques Chirac, avec notamment 
                  le Premier ministre libanais Rafic Hariri, la Banque mondiale, 
                  la Banque européenne d'investissement (BEI) et le président 
                  de la Commission européenne Romano Prodi.
 
 --- L'interview 
                  de Freddy Baz àSybille Rizk de
 
  31 0ctobre 2002
 Paris II permettrait 
                  d’économiser automatiquement 1 000 milliards de livres...  Si elle réussit 
                  à remplir les objectifs affichés, la conférence de Paris II, 
                  convoquée pour la fin novembre, devrait avoir des « effets positifs 
                  mécaniques » sur les finances publiques, sans compter un « effet 
                  multiplicateur » sur l’ensemble de l’économie, estime Freddie 
                  Baz, conseiller du président de la Banque Audi. Il intervenait 
                  hier à l’occasion de la publication des résultats trimestriels 
                  du groupe. Dans l’hypothèse où les bailleurs de fonds apporteront 
                  une aide de trois milliards de dollars, qu’il s’agisse d’une 
                  aide directe ou de garanties pour un emprunt à de meilleures 
                  conditions, le gouvernement pourra économiser au moins « 1 000 
                  milliards de livres sur le service de la dette, ce qui représente 
                  11 % des dépenses budgétaires et 4 % du PIB », a-t-il dit. Ce 
                  scénario suppose, selon Freddie Baz, que les trois milliards 
                  de dollars sur lesquels le Liban pourrait obtenir de meilleures 
                  conditions de financement serviront à rembourser les bons du 
                  Trésor détenus par la Banque centrale et les échanger contre 
                  des emprunts en devises. Le différentiel d’intérêt serait d’environ 
                  10 %, ce qui représente une économie d’environ 300 milliards 
                  de livres, explique M. Baz. Parallèlement, si le rachat du portefeuille 
                  de bons du Trésor de la Banque centrale se fait en dollars, 
                  les réserves en devises de la BDL seront augmentées d’autant 
                  ce qui devrait conduire le gouverneur à décider d’une baisse 
                  des taux d’intérêt sur la livre. « L’ampleur de cette baisse 
                  serait d’au moins 2,5 %, ce qui permettrait de conserver une 
                  marge importante entre les taux versés sur le dollar et ceux 
                  versés sur la livre, tout en entraînant une économie supplémentaire 
                  sur le service de la dette de 700 milliards de livres. » Les 
                  deux effets combinés représentent une économie de 1 000 milliards 
                  de livres. Pour le responsable de la planification stratégique 
                  au sein de la Banque Audi, ceci aura pour conséquence essentielle 
                  « de, au choix, renforcer l’immunité ou diminuer la vulnérabilité 
                  » financière du Liban. En soi, cela ne signifie pas qu’on aura 
                  résolu les problèmes du pays, mais le gouvernement aura un an 
                  et demi à deux ans de répit pour prendre les mesures nécessaires, 
                  ajoute-t-il. « Il faut profiter de la dynamique positive enregistrée 
                  au cours du troisième trimestre », déclare Freddie Baz. Cette 
                  dynamique a conduit, selon les estimations de la banque, à une 
                  croissance réelle de 1 % fin septembre. Plusieurs améliorations 
                  notées au troisième trimestre dans l’économie réelle (production 
                  d’électricité, livraisons de ciment, dérivés pétroliers, etc.) 
                  se sont traduites par un renversement de tendance à divers niveaux. 
                  En ce qui concerne, par exemple la balance des paiements, le 
                  déficit cumulé de 752 millions de dollars enregistré au second 
                  semestre a été réduit à un déficit de 236 millions de dollars 
                  à la fin du troisième trimestre. Le portefeuille de bons du 
                  Trésor détenu par la Banque centrale (qui traduit le phénomène 
                  de monétisation de la dette) est tombé à 7 900 milliards de 
                  livres fin septembre, après avoir atteint un pic de 9 345 milliards 
                  de livres en mai. Il reste toutefois supérieur aux 7 328 milliards 
                  de livres comptabilisés fin 2001. De même, la Banque centrale 
                  a racheté des dollars sur le marché des changes pour l’équivalent 
                  de 920 millions de dollars entre mai et septembre. Enfin, autre 
                  indicateur du « climat positif », les capitaux qui sont entrés 
                  au Liban au cours des trois mois d’été sont supérieurs de 92 
                  % par rapport à ceux entrés pendant la période correspondante 
                  de l’année dernière. Ceci est un « excellent préalable » à Paris 
                  II, estime Freddie Baz, selon qui la véritable mesure de l’efficacité 
                  de la politique économique du gouvernement sera sa capacité 
                  à mobiliser les ressources productives du secteur privé. « Selon 
                  les estimations du FMI, le taux d’utilisation des capacités 
                  ne dépasse pas les 55 % », explique-t-il. Et de conclure : « 
                  En pourcentage, les efforts demandés semblent importants, mais 
                  en valeur absolue, les chiffres sont assez faibles, car le Liban 
                  est un petit pays et il ne suffit pas de grand-chose pour relancer 
                  l’économie. » À condition, bien entendu, d’utiliser le délai 
                  fourni, le cas échéant, par Paris II pour adopter des politiques 
                  efficaces. 
 
 
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                 Une image que nous reverrons 
                  fin Novembre...
 sauf imprévus de dernière minute...
 
   Préparatifs accélérés 
                  dans le Golfe puis en France pour le 1er Ministre libanais
 
 29.10.02 Le 
                  Premier ministre, Rafic Hariri, a affirmé Lundi soir, au terme 
                  de ses entretiens à Abou Dhabi, qu’il n’avait aucun doute quant 
                  à la réussite de la conférence de Paris II qui se tiendra le 
                  mois prochain. Les préparatifs de cette réunion seront évoqués 
                  au cours de l’entretien que M. Hariri aura ce matin à l’Élysée 
                  avec le président Jacques Chirac. Il devrait regagner Beyrouth 
                  ce Mardi en soirée.
  Le Premier 
                  ministre Rafic Hariri a déclaré hier soir que toutes les assurances 
                  que le Liban a reçues indiquent que le succès de la conférence 
                  de Paris II sera « éclatant ». La réunion de Paris II, qui devrait 
                  se tenir le mois prochain dans la capitale française, regroupera 
                  les pays amis et les organismes internationaux appelés à aider 
                  le Liban dans ses efforts visant à surmonter la crise économique 
                  et financière dans laquelle il se débat. Les préparatifs de 
                  cette réunion seront passés en revue au cours d’un entretien 
                  que M. Hariri aura ce matin à l’Élysée avec le président Jacques 
                  Chirac, en présence des ministres Fouad Siniora et Bassel Fleyhane 
                  et du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Le chef 
                  du gouvernement devait arriver dans la nuit d’hier à Paris à 
                  bord de son avion privé. Il était accompagné du ministre des 
                  Finances. MM. Fleyhane et Salamé devaient le rejoindre à Paris. 
                  C’est à l’issue d’une courte visite aux Émirats arabes unis 
                  que le Premier ministre s’est rendu, tard dans la soirée d’hier, 
                  en France. M. Hariri était arrivé dans l’après-midi à Abou Dhabi, 
                  troisième étape d’une tournée dans les pays du Golfe, précédée 
                  lundi dernier d’une visite en Arabie saoudite. La tournée dans 
                  le Golfe, entamée à la fin de la semaine dernière, a englobé 
                  le Koweït et Bahreïn. M. Hariri a eu à Abou Dhabi un tête-à-tête 
                  d’une heure avec cheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane. Il a, en 
                  outre, examiné avec le prince héritier, Khalifa ben Zayed al-Nahyane, 
                  « les perspectives de coopération économique entre les Émirats 
                  et le Liban », comme l’a indiqué une source officielle aux Émirats. 
                  À l’issue de ses entretiens à Abou Dhabi, le Premier ministre 
                  a déclaré qu’il avait trouvé auprès de cheikh Zayed « un soutien 
                  clair et encourageant avec une promesse ferme que les Émirats 
                  arabes unis se tiendront aux côtés du Liban à la réunion de 
                  Paris II qui aura lieu le mois prochain ». « Lors de notre tournée 
                  dans les pays du Golfe, a ajouté le chef du gouvernement, nous 
                  avons demandé le soutien des pays frères du Golfe qui ont souligné 
                  leur volonté d’aider le Liban au cours de cette étape que nous 
                  considérons cruciale. » « L’importance de cette étape, a-t-il 
                  déclaré, équivaut à l’arrêt de la guerre et au retrait israélien 
                  du Liban-Sud. » Et M. Hariri d’ajouter : « Je n’ai aucun doute 
                  quant à la réussite de Paris II. Bien au contraire, toutes les 
                  assurances que nous avons reçues indiquent que le succès de 
                  cette réunion sera éclatant et que la participation à la rencontre 
                  sera d’un niveau très élevé, tant sur le plan politique qu’économique 
                  et financier. » Il convient d’indiquer qu’avant son départ pour 
                  Paris, M. Hariri s’est rendu au siège de la Chambre de commerce 
                  et d’industrie d’Abou Dhabi où il a conféré avec le ministre 
                  de l’Information des Émirats, cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahyane, 
                  le ministre du Transport, Obeid Nassiri, et un groupe d’hommes 
                  d’affaires et de banquiers émiratis et libanais. Au cours de 
                  cette rencontre, le Premier ministre a donné son aval à une 
                  proposition du président de la Fédération des Chambres de commerce 
                  et d’industrie des Émirats, Saïd Seif ben Jaber Soueidy, visant 
                  à ouvrir à Abou Dhabi un centre pour les produits libanais. 
                  Prenant la parole devant les hommes d’affaires émiratis et libanais, 
                  le chef du gouvernement a réaffirmé que la situation au Liban 
                  est stable. Soulignant que « les pays arabes traversent une 
                  phase particulièrement délicate et dangereuse », M. Hariri a 
                  déclaré que le Liban serait, dans les circonstances présentes, 
                  l’un des pays qui subira le moins de retombées négatives en 
                  cas d’attaque américaine contre l’Irak. Le Premier ministre 
                  a, par ailleurs, déclaré que « les Arabes et les musulmans sont 
                  la cible d’une offensive ». « Nous devons adopter une attitude 
                  ferme à l’égard de ce qui se passe », a-t-il souligné. En conclusion, 
                  M. Hariri a dénoncé l’action terroriste perpétrée par les rebelles 
                  tchétchènes à Moscou, précisant que de tels comportements « 
                  poussent le monde à se retourner contre les Arabes et les musulmans 
                  ».  Les garanties des pays du Golfe « La majorité des pays du CCG 
                  (Conseil de coopération du Golfe), dont les Émirats arabes unis, 
                  se sont mis d’accord pour fournir des garanties pour aider le 
                  Liban à surmonter le problème des dettes », avait déclaré le 
                  ministre des Finances dans la nuit de lundi à mardi, avant de 
                  quitter Abu Dhabi pour Paris. « Nous devons recevoir des garanties 
                  pour un prêt s’élevant à 5 milliards de dollars », avait-il 
                  ajouté. On rappelle que M. Hariri, qui s’est déjà rendu en Arabie 
                  saoudite, à Oman, au Koweït et à Bahreïn, a eu des entretiens 
                  lundi avec le président émirati Zayed ben Sultan al-Nahyane, 
                  avant de se rendre en France.
 
   
 Du 
                  côté des USA
 30 Oct - Hariri 
                  poursuivra sa tournée préparatoire à PARIS 
                  II aux Etats-Unis ou il se rendra dès le dimanche 3 Novembre 
                  pour rencontrer en particulier le directeur du FMI, Mr Horst 
                  Koehler ainsi que d'autres donateurs.
 
 6-11-2002 Hariri compte toujours 
                  sur une aide de 5 milliards de dollars Le « oui...mais » du 
                  FMI ne compromet pas Paris IIL’année 
                  probatoire à laquelle le FMI compte soumettre le Liban, dans 
                  le but de suivre de près l’évolution de la conjoncture économique, 
                  n’a pas désarçonné le Premier ministre, Rafic Hariri. Ce dernier 
                  se félicite de ce que les dirigeants de l’instance financière 
                  aient estimé, dans le communiqué qu’ils ont publié à l’issue 
                  des réunions de travail avec la délégation libanaise à Washington, 
                  qu’une « amélioration » a été enrégistrée au niveau de l’économie 
                  libanaise. Les milieux proches du Premier ministre poussent 
                  l’optimisme jusqu’à souligner qu’en dépit du « oui...mais » 
                  du FMI et de la prudence de l’Administration américaine, le 
                  gouvernement parviendra à lever les 5 milliards de dollars qui 
                  lui sont nécessaires pour restructurer sa dette.
 
 18-11-2002 Coopération - Le chef 
                  du gouvernement s’est entretenu samedi avec Bachar el-Assad 
                  avant son départ pour Washington; Hariri sera reçu aujourd’hui 
                  par Bush
 20 Nov 
                  2002 : Paris II - Ultimes contacts de Hariri avec la BM et le 
                  FMI Les États-Unis appellent le Liban à accentuer ses réformes 
                  économiques Le chef du gouvernement est attendu aujourd’hui 
                  à Beyrouth, après avoir achevé sa mission américaine par une 
                  série d’entretiens avec les dirigeants de la Banque mondiale 
                  et du FMI, dans une ultime tentative de les persuader, quatre 
                  jours avant la tenue de Paris II, d’apporter un soutien plus 
                  soutenu aux efforts de redressement financier du Liban. Dans 
                  le même temps, l’Administration américaine appelait le Liban 
                  à approfondir ses efforts de réforme économique. « Les États-Unis 
                  saluent les mesures positives prises par le Liban pour répondre 
                  à ses problèmes financiers et d’autres sujets structurels critiques. 
                  Mais il est nécessaire que le Liban fasse d’autres pas. Cela 
                  fera sans doute partie des discussions de Paris II », a déclaré 
                  hier le porte-parole adjoint du département d’État, Philip Reeker
 
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