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Liban, France et Francophonie:
des évènements qui comptent pour le présent et l'avenir

A la Une de l'Actualité franco-libanaise,
Politique, Culturelle, Artistique
...

Nayla, la Cantante libanesa
Carla Hanoud de Beyrouth-
Elle a prêté sa voix à l’Espagne, où elle réside depuis des années,
pour chanter les louanges de son pays.


Son premier CD « Ala maak » est un bel hommage au Liban.
Elle a quitté son cher Liban depuis 20 ans. Des années vécues en France, Chartres et Mougins, avant d’embarquer pour l’Espagne. Un hasard de la vie, le transfert professionnel de son époux, et, pour elle, un rêve d’enfant qui se concrétise, car elle a toujours aimé ce pays, sa langue, sa culture. En dépit de ce long exil, Nayla, de son nom complet Nayla Tahan Attié, n’a rien oublié du Liban, ses chansons et son charme. Son attachement est intact, de même que sa nostalgie et son patriotisme. À peine arrivée à Madrid, un déclic se produit. « Mes enfants avaient grandi et n’avaient plus autant besoin de moi. J’ai commencé par prendre des cours de flamenco. » Et puis un jour, immobilisée, la jambe dans le plâtre, en essayant de combattre l’ennui, Nayla commence à tapoter sur un piano, « avec la main droite, précise-t-elle. La gauche est pauvre ! ». Des airs familiers ressortent, comme par magie, car elle n’avait jamais pris de cours. « Comme j’avais pris des cours de journalisme, je me suis mise à écrire des poèmes. » De la composition à la chanson, le pas est vite franchi. Nayla « organise » son premier CD, avec des chansons à elle, Baila conmigo, Ala maak, Habibi, Solo para ti, Mon chéri, te quiero et Le poids de mes années. Et des reprises de classiques libanais, Nehna wel amar giran, Ya rayeh et l’indélébile Li Bayrout. Le CD, qu’elle a elle-même produit, a été présenté au public espagnol le 31 octobre dans une salle mythique de Madrid, la Galiléo Galilei. « J’étais au Liban le 12 et je suis repartie sous les bombes avec le projet du disque. C’était déjà pour moi un message rapporté aux Espagnols. » Le disque est un mélange de boléro, de rumbita et de bossa nova couleurs Orient.
« Li Bayrout »
Parler du Liban, montrer son vrai visage, « devenir un pont culturel et musical » entre le pays du Cèdre et celui de la corrida sont depuis longtemps une mission que Nayla remplit avec passion. Concerts, conférences-concerts dans des centres culturels, où, outre chanter, elle explique aussi l’histoire, la gastronomie, la culture du Liban. Elle a participé à de nombreuses actions humanitaires, organisé des concerts de solidarité avec le Liban, dont les sommes récoltées ont été versées à des associations libanaises. Enfin, durant huit mois, elle a animé sa propre rubrique à la radio Cardena Ser. Sur toutes les photos de ces différents évènements, Nayla porte sur elle le drapeau libanais, brandit sa nationalité et sa fierté, partage son enthousiasme pour le Liban. Son sourire s’illumine, ses yeux bleux s’éclairent quand on lui parle de son pays. Son émotion ressort quand elle s’entend chanter Li Bayrout.
Après les évènements de Nahr el-Bared, la chanteuse a composé un nouveau titre Liban, réveille-toi, cri et appel à toutes les consciences. « Car pour moi, dit-elle, le Liban est comme un enfant qui se noie, sort la tête de l’eau, reçoit un coup et se met à nouveau à se débattre dans ses eaux… Quand, lors d’un concert ou d’une conférence, je réussis à donner à un Espagnol sur les 350 présents l’envie de venir au Liban, je suis comblée ! Et ça marche… »

*« Ala maak », produit par Music Master, est en vente dans tous les Virgin Megastore

Le Liban au coeur de la 31ème édition du Festival des minorités de Douarnenez du 16 au 23 août 2008
Tous les détails en cliquant sur l'affiche!

Le festival s'arrête cette année sur le Liban...
A travers 70 documentaires et fictions, des débats, des conférences, nous tenterons de comprendre le passé et le présent de ce curieux Etat, aux portes de l'Occident et de l'Orient.
De nombreux réalisateurs et réalisatrices (Jocelyne Saab, Ghassan Salhab, Rania Stephan, Monika Borgman et Lokman Slim, ...) ainsi que des journalistes et écrivains ( Pierre Abi Saab, Abbas Beydoun, Alain Gresh, Ahmad Beydoun...)
seront présents à Douarnenez pour accompagner les films, animer des débats....

A côté de cette programmation, le Festival offre un large panel de surprises et de détours vers d'autres contrées : carte blanche à François Maspero, programmation jeune public autour des Mille et une nuits, sélection de films produits ou réalisés en Bretagne,... Mais aussi des expositions photo, une journée littérature, de la musique et de la gastronomie libanaise...
31è Gouel ar Filmoù
31è édition du Festival de cinéma de Douarnenez
13 rue Michel Le Nobletz - BP 206 29712 Douarnenez - 02 98 92 97 23




Eternel Liban, le 23 Juin 2007 à l'UNESCO de Paris

"Eternel Liban", est un concert entièrement dédié au LIBAN donné par Tania Kassis qui aura lieu Samedi 23 Juin 2007 à l'UNESCO et qui bénéficie du patronage de la délégation du Liban auprès de l'UNESCO ainsi que du parrainage de l' Office du Tourisme Libanais à Paris. Il est organisé par l'association LebTouch dont le but est de promouvoir, à Paris, des évènements divers liés à la culture en partenariat avec LebEvents.com.
OffreJoie, BASSMA, ALE (association des étudiants de Telecom Paris) et les Scouts de France - groupe Notre Dame du Liban , les 4 associations aux profits de qui est offert ce concert ainsi que Tania Kassis espèrent de tout coeur qu' "Eternel Liban " portera un beau message et permettra de réunir libanais et amis du Liban afin de leur conter notre beau pays et notre espoir toujours grandissant d'un avenir meilleur!

ACHETEZ VOS BILLETS DES MAINTENANT!! IL NE RESTE PLUS DE PLACES DANS TOUTES LES CATEGORIES

Vente sur Internet :
www.lebevents.com/eternelliban : paiement par chèque, cliquez sur l'affiche ci-dessus
www.ticketac.com : paiement par carte bleue

Point de Vente permanent :

Chez DOM'S : 33 rue de l'Annonciation, 75016 Paris, de 15H à 22H.
Il vous suffit de vous adresser à la caisse...

Points de Vente ponctuels :
* Au CAFÉ DU TROCADERO: Place du Trocadéro, 75016 Paris
Ventes assurées par l'association BASSMA : Samedi 16 Juin de 16h à 19h et Dimanche 17 Juin de 16h à 19h
Contact: Diane Jarjour (06.16.61.70.16 - d.jarjour@hotmail.com )

* A la Paroisse NOTRE DAME DU LIBAN : 15-17 rue d'ULM, 75005 Paris
Ventes assurées par les Scouts et Guides de France de Notre Dame du Liban tous les dimanches à la fin des messes de 11h et de 18h30.
Contact : 06 16 55 80 62

* A l'église MAR CHARBEL de Suresnes: place de la Paix.

Vente assurée par LebTouch le dimanche 17 juin après la messe de 11h30.
Contact: 06 83 02 44 84

Par téléphone auprès de :
* OffreJoie : 06 71 78 44 75
* ALE (Association des Libanais de Telecom Paris) : 06 15 26 09 32
* Bassma : 06 16 61 70 16
* Les Scouts et Guides de France - Groupe NDL : 06 16 55 80 62

N'hésitez pas à diffuser l'information!
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Contact: eternel.liban@gmail.com


"IRTIJAL 07", festival international de musique expérimentale
du 3 au 6 Avril
à Beyrouth

Il existe un peu partout dans le monde des pratiques alternatives de la musique, que ce soit de l’improvisation libre, de la musique expérimentale, du classique contemporain ou autre style. Né en 2000 à l’initiative de Christine Sehnaoui, Mazen Kerbaj et Sharif Sehnaoui, le Festival international « Irtijal » est devenu depuis la plateforme annuelle de Beyrouth pour ces pratiques musicales qui affirment leur singularité et leur créativité.

Le théâtre Monnot et la crypte de l’église Saint-Joseph accueilleront, du 3 au 6 avril, cette septième édition du Festival « Irtijal » pour des rythmes et sons inédits. Sept artistes libanais se produiront sur scene et seront accompagnés d’artistes étrangers venus de Chine, des Etats-Unis et de France.Si certains sont devenus des habitués du festival, comme Michael Zerang, d’autres figures nouvelles sont attendues.

Le Programme

3 avril au théâtre Monnot, 20h30 : Praed avec Paed Conca (basse électrique, clarinette et électros) et Raed Yassin (double basse, radio, bandes magnétiques, vidéo et électros). Ils seront suivis du trio Zerang (percussions), Stéphane Rives (saxophone) et Charbel Haber (guitare électrique). Et, en fin de soirée, Pierre Hébert à la vidéo et Bob Ostertag aux électros présenteront Living Cinema.

4 avril à la crypte, 20h30 : Avant la Mer de Ly Thanh Tiên (action, poésie) et Isabelle Barat (action, écriture). La performance est suivie du trio formé de Hans Koch (saxo et clarinettes), Stéphane Rives (saxo soprano) et Christine Sehnaoui (saxo alto). La fin de la soirée sera animée par Bob Osterag et l’ensemble libanais Moukhtabar formé de Mazen Kerbaj à la trompette, Béchir Saadé aux clarinettes et flûtes, Jassem Hindi aux électro-acoustiques, Charbel Haber et Shérif Sehnaoui à la guitare, Raed Yassin à la double basse et Christine Sehnaoui au saxophone.

6 avril à la crypte, 20h30 : trois compositions successives et différentes. D’abord un trio franco-libanais (Saadé, Sehnaoui et Ly Thanh Tiên), suivi de Tsukhi, une performance réalisée par Koch (saxo et clarinettes) Conca (basse électrique) et Margaret Rieben aux percussions. Enfin, une clôture signée Kerbaj à la trompette et Zerang aux percussions.

Ségolène Royal au Liban, le 30 Novembre

Ségolène Royal, candidate socialiste à l'élection présidentielle française de 2007, fraichement désignée par les membres de son parti, se rend finalement à Beyrouth le Jeudi 30 Novembre, soit à la veille de la grande manifestation anti-gouvernementale.
Au cours de cette visite, il est notamment prévu qu'elle se rende à Bickfaya auprès de la famille Gemayel afin de lui présenter ses codoléances suite au récent assassinat de Pierre Gemayel.
L'agenda des rendez-vous inclut d'autres responsables politiques locaux, dont le 1er ministre F. Siniora, afin de s'aguerrir de la situation libanaise, un sujet bien complexe...
Mme Royal poursuivra sa tournée régionale en Israel et dans les territoires palestiniens.
Une visite toute en images...
Quand Ségo n'est pas dans son élément, son sourire se crispe...
Quand Ségo s'y voit déjà, elle aime çà!
Quand Ségo présente ses condos, ne pas oublier les micros...
Quand Ségo rime avec hélico en route pour le sud et la Finul
Quand Sego est toute hilare avant sa conférence de presse au Movenpick
Ségo goute au plaisir de la courtoisie libanaise


Échos du théâtre et de la musique
Zad Moultaka à tous vents…


Prolifique et ultracréatif, Zad Moultaka fait feu de tout bois. On l’avait applaudi, avec plaisir, plus d’une fois cette année au pays du Cèdre. D’abord au Festival al-Bustan pour l’année Mozart, ensuite à la commémoration du souvenir de Samir Kassir où en virtuose du clavier il a interprèté, en plein air sous un arbre plus que centenaire du centre-ville, des pages de Bach et de Chopin. Mais ce qui était une courte composition, dont il est seul à avoir le secret, avait retenu l’attention de l’auditoire ce jour-là, avec des bruits de mitraillettes et des bombardements en rythmiques musicales! Musique ardente, brutale et nue, accompagnée d’une danse de talons claqués comme un douloureux flamenco…
Il a apposé sa signature, à Avignon, au texte de Jon Fosse, dans la création de Quelqu’un va venir, mise en scène par Nabil el-Azan. Un «plus» au carnet surchargé du jeune compositeur, très sollicité et toujours à l’inspiration à tous vents…

Avec un agenda qui commence le 5 octobre à Paris
et s’achève le 9 février 2007 à Toulouse, le compositeur libanais Zad Moultaka s’est aligné sur la rentrée culturelle libanaise.
C’est en collaboration avec le Festival Île-de- France que l’Institut du monde arabe organise le 5 octobre une rencontre sur le thème «Créer entre Orient et Occident» avec la participation de grandes figures du monde arabe comme la poétesse Etel Adnan, l’architecte Jad Tabet, le poète et traducteur Issa Makhlouf, le producteur Jacques Polvorinos et le rédacteur en chef de la revue Qantara, François Zabal.
Les 6 et 9 octobre, toujours dans le cadre du Festival Île-de-France, le compositeur libanais donne respectivement une répétition publique de Zikr à l’auditorium Saint-Germain, avec Fadia Tomb el-Hage, Ars Nova et le groupe Les Éléments puis un concert monographique comprenant Loubnan, Nepsis, Funariki, Zikr et deux autres créations.
Le 22 octobre, deux programmes sont prévus entre 15h et 18h: «Liban Vivats», un hymne spectacle consacré au Liban et la représentation du spectacle «Non, hommage à Samir Kassir», lequel sera repris le 10 novembre à Marseille à l’auditorium du Palais des Congrès, dans le cadre des «Rencontres d’Averroès».
Le 3 décembre, à 17h, Moultaka présente la Déclaration d’innocence, avec les chœurs d’enfants et les instrumentistes de l’école de musique de Gonesse à Paris.
Le 7 décembre à Marseille, à 19h30, Cadavre exquis avec l’ensemble vocal Musicatreize, sous la direction de Roland Hayrabedian.
Enfin le 9 février, à 21h à Toulouse, le compositeur donnera dans le cadre du Festival d’Odyssud un concert avec, au programme, La scala del cielo, Enluminures et Zikr.


Concert exceptionnel au profit des victimes des bombardements
le vendredi 22 septembre à 20h45
Rendez-vous au Chabada, Angers
L'association Culturelle Liban Anjou organise un mouvement d’aide à la population libanaise victime des bombardements israéliens. Une collecte de dons est entreprise dont le temps fort sera un concert exceptionnel le vendredi 22 septembre au Chabada, les recettes de la soirée étant destinées en intégralité à cette cause
via la Croix Rouge Libanaise.
Tarifs: 15 € en location, 17€ à la porte
Billetterie : Chabada . Fnac . Carrefour . Leclerc . Géant .
Pour plus de renseignements : www.lechabada.com - 02 41 96 13 40


ont promis leur présence :
ALAIN BASHUNG,
RODOLPHE BURGER,
CAMILLE,
LA COQUE,
KHALED AL JARAMANI,
IBRAHIM MAALOUF,
ERIK MARCHAND,
SEBASTIEN MARTEL,
DENIS PEAN (LO’JO),
TITI ROBIN,
LAMIA SAFI EDDINE,
SPANOUCH,
KALOU STALIN,
SERGE TEYSSOT-GAY,
FRANCK VAILLANT (LO’JO),
FRANCIS VARIS,

Pour les envois de dons :
Association culturelle Liban-Anjou ACLA
adresse: 8 chemin du chêne Belot 49100 Angers


Quelques dissonances au sein de la
communauté libanaise en France


Deux manifestations, de tendances opposées,
ont défilé à Paris sous des slogans différents

Paris, 17 Juillet 2006- Deux manifestations ont eu lieu à Paris samedi, la première, place du Trocadéro, organisée par les forces du 14 Mars, et la deuxième, dans le 15e arrondissement, par un collectif d’associations et de membres de la
société civile libanaise.
L’objectif de ces deux associations était le même et la logique voulait qu’il n’y ait qu’une seule manifestation de 1 500 personnes dont des Libanais de France et des amis français du Liban.
Mais alors qu’au Trocadéro les orateurs, tout en condamnant l’agression israélienne contre le Liban tout entier et son peuple, soulignaient que l’action unilatérale du Hezbollah a donné à l’État hébreu un prétexte pour détruire le Liban, les organisateurs du rassemblement du 15e accusaient Israël d’attaquer le Liban pour le détruire, dans le cadre d’un plan visant à mettre à genoux les peuples de la région et l’ensemble du monde arabe.
Ces notes discordantes et certains débordements verbaux échangés entre des manifestants des deux groupes – heureusement loin des micros – ont pu donnerla plus mauvaise impression, notamment aux Français qui étaient venus là
pour soutenir le Liban.
En effet, deux courants se forment dans les milieux libanais de France, toutes appartenances religieuses confondues. Le premier veut se concentrer sur la condamnation de l’agression israélienne et mobiliser l’opinion publique et la classe dirigeante françaises pour sauver le Liban de la véritable catastrophe qui s’abat sur lui sans revenir sur les responsabilités, les prétextes invoqués par Israël pour lancer ses attaques. Le second se propose de dénoncer avant tout les actes qui ont provoqué l’action militaire israélienne.
En attendant, les cercles politiques et l’opinion publique en France restent plutôt circonspects. Mis à part la déclaration du président Jacques Chirac, les commentaires du Premier ministre Dominique de Villepin le 14 juillet et le communiqué du ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, qui déplorent et condamnent l’offensive militaire israélienne contre le Liban, considérant qu’elle est disproportionnée par rapport à la capture des deux soldats israéliens à la frontière libano-israélienne.

Commentaires parlementaires en coulisses
Pour le reste, aucune réaction dans les milieux parlementaires ou les partis politiques français, sinon une demande de réunion d’urgence de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale réclamée par Gérard Bapt, vice-président du groupe d’amitié France-Liban au palais Bourbon et quelques commentaires faits en coulisses et sans trop de conviction par des responsables des deux principaux partis français.
Il faut dire que la grande partie des médias français ne donne pas de la situation sur les bombardements israéliens massifs au Liban les détails qui permettraient à l’opinion française de réagir.
Ce qui pousse les personnalités politiques françaises à recourir à des traducteurs pour suivre les émissions spéciales que consacrent les chaînes satellitaires arabes.
On s’attend en ce début de semaine à une véritable mobilisation française pour soutenir le Liban et appuyer le « véritable plan en trois points » proposé par le président Chirac, à savoir le cessez-le-feu, la négociation en vue de la libération des prisonniers et la mise en place au Liban-Sud d’un puissant dispositif militaire international en vue de faire régner le calme tout le long de la ligne de démarcation libano-israélienne et de prévenir de nouveaux embrasements.
Dans certains milieux proches du PS et de l'UMP, on estime que les partis et le gouvernement français porteront le drame libanais devant les instances européennes « afin que la France tout entière se tienne aux côtés du Liban et tente d’entraîner l’Europe dans ce mouvement, dans une initiative d’adopter, éventuellement, une attitude politique européenne commune ».



Gilles de Robien célèbre les 10 ans du programme CEDRE
Chirac : La France plus que jamais engagée aux côtés du Liban
31 Mai 2006

L’inauguration du congrès CEDRE, au Grand Sérail, a été l’occasion pour le ministre français de l’Éducation nationale, Gilles de Robien, de transmettre hier aux Libanais le message politique du président Jacques Chirac :
« Alors que la France s’engage plus que jamais aux côtés du Liban pour renforcer son indépendance, sa souveraineté et sa liberté recouvrées, je veux adresser un message de confiance, d’amitié et de solidarité au peuple libanais et à son gouvernement. »

Quant au bilan du programme de coopération scientifique franco-libanais CEDRE qui célèbre son dixième anniversaire, il est non seulement positif, mais il a été qualifié par le ministre d’exemplaire, ouvrant la voie à un partenariat scientifique à plus grande échelle entre le Liban et la France.
Également à l’ordre du jour de la visite libanaise de M. de Robien, des entretiens bilatéraux avec son homologue libanais, Khaled Kabbani, auquel il a remis les Palmes académiques françaises et réaffirmé la détermination de la France à soutenir l’enseignement au Liban du français et en français.


Congrès CEDRE : le ministre français de l’Éducation remet
les Palmes académiques à Khaled Kabbani

par Anne-Marie El Hage de L'Orient-LeJour
La visite au Liban du ministre français de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Gilles de Robien, a été marquée par deux événements majeurs: un entretien bilatéral s’est d’abord tenu au Grand Sérail entre M. de Robien et son homologue libanais, Khaled Kabbani. Entretien à l’issue duquel le ministre français a remis à M. Kabbani les insignes de commandeur dans l’ordre des Palmes académiques. Les deux ministres ont ensuite donné une conférence de presse conjointe et réaffirmé la détermination de la France à renforcer l’enseignement du français et en français au Liban.
Certes, des problèmes d’ordre plus général ont également été abordés, dans le cadre de la politique de soutien du gouvernement français au ministère libanais de l’Éducation. Mais le message de Gilles de Robien était clair : le programme CEDRE (Coopération pour l’évaluation et le développement de la recherche) a contribué à faire de la France le premier partenaire scientifique du Liban. Aujourd’hui, la France veut élargir ce partenariat entre les deux pays dans tous les domaines de la coopération linguistique, culturelle, universitaire ou technique. Une coopération qui, il l’espère, servira d’exemple dans la coopération euro-méditerranéenne.
C’est alors qu’a eu lieu la cérémonie d’ouverture du congrès CEDRE, à l’occasion du 10e anniversaire de ce programme de coopération scientifique franco-libanaise, dont les travaux se poursuivront jusqu’à vendredi. Au cours de cette cérémonie, qui s’est déroulée en présence du Premier ministre Fouad Siniora, et d’un impressionnant parterre de personnalités politiques, diplomatiques et académiques, notamment l’ambassadeur de France, Bernard Émié, Gilles de Robien a transmis au peuple libanais et à son gouvernement un vibrant message d’amitié et de solidarité du président français Jacques Chirac. Un message qui a confirmé l’engagement de la France auprès du Liban, pour renforcer « son indépendance, sa souveraineté et sa liberté recouvrées », dans l’objectif de l’application des résolutions 1559 et 1680 du Conseil de sécurité.
Quant au président du programme CEDRE, Jacques Valade, ancien ministre et président de la Commission des Affaires culturelles au Sénat français, il a applaudi la réussite de ce programme qui a financé 128 projets et favorisé l’émergence de jeunes équipes de recherche au Liban. Il a ainsi précisé que le financement bilatéral cumulé avait avoisiné 4 millions d’euros en 10 ans. Exprimant carrément sa « fierté d’avoir remporté la première manche d’un pari audacieux », Jacques Valade a tenu à saluer particulièrement la personne de Michel Eddé, un des grands promoteurs de CEDRE, sans oublier tous les partenaires du programme, notamment Bernadette Abi Saleh, Ahmad Jammal, Mouïn Hamzé, Élie Assaf et Fawzi Atoui.
De son côté, Mohammad Kabbani, s’exprimant en français, a axé son allocution sur les valeurs partagées entre la France et le Liban, insistant sur le rôle de l’éducation dans le développement durable et l’ancrage de la jeunesse libanaise dans le pays.
C’est le Premier ministre Siniora qui a prononcé le mot de la fin, regrettant de ne pas s’exprimer en français, mais affirmant son attachement à la francophonie et aux valeurs véhiculées par la francophonie.
L’assemblée a été invitée à assister à un concert donné au Grand Sérail par l’Orchestre philharmonique du Liban, sous la direction du Dr Walid Gholmieh,
alors que Gilles de Robien se dirigeait vers l’ESA où il devait célébrer les dix ans de l’École supérieure des affaires.



Le premier Forum Euro-arabe aura lieu à l'Institut du Monde Arabe de Paris les 26, 27 et 28 Avril 2006


Dans le cadre des préparatifs du " Forum sur le dialogue euro-arabe " qui se tiendra en avril prochain à Paris, une réunion préparatoire a été organisée du 13 au 15 janvier courant sous la présidence de M. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue Arabe et en présence des organisateurs, à savoir, le Dr Saleh Al-Tayar, secrétaire général de la Chambre de Commerce franco-arabe, l'ambassadeur Nassif Hitti, délégué permanent de la Ligue Arabe en France, M. Abdelaziz Mikhlafi, secrétaire général de la Chambre de Commerce germano-arabe et Elias Ghantous, secrétaire général de la Fédération des Cambres de commerce arabes.
Au cours de cette réunion préparatoire, le calendrier et les thèmes des diverses séances du Forum seront fixés ainsi que la liste des intervenants.
Plusieurs centaines de personnalités et de décideurs européens et arabes prendront part au Forum prévu pour les 26, 27 et 28 avril prochains dans les locaux de l'Institut du Monde Arabe à Paris.

Le thème général de cette manifestation porte sur " les perspectives et le contenu d'un partenariat stratégique euro-arabe ".
Outre les cérémonies d'ouverture et de clôture du Forum, sept séances de travail sont prévues et se dérouleront sous la forme de conférences, de tables rondes et de débats généraux sur des questions telles que " le monde arabe et l'Europe face aux mutations du XXI e siècle ", " l'avenir des relations euro-arabes ", " le développement de l'économie du savoir ", " le capital culturel et social ", " l'énergie et le développement durable ", " l'investissement et le partenariat " et divers autres sujets intéressant le Vieux Continent et le Monde Arabe.

Parmi les participants, conférenciers et modérateurs des débats figurent M. Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue Arabe, M. Javier Solana, secrétaire général , haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune au Conseil Européen, Mme Bénita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage et d'autres personnalités dont les princes Sultan Ben Abdel-Aziz, Al Walid Ben Talal, Abdel-Aziz Ben Salman, des anciens responsables ou ministres tels que MM. Romano Prodi, Hervé de Charrette, Habib Ben Yahya, Yves Guéna, Adnan Kassar, Ghassan Salamé et des noms connus dans les domaines de la politique, de l'économie, de la recherche, du développement et des entreprises.

Le " Forum Euro-Arabe " est appelé à devenir une manifestation annuelle qui se déroulera dans des villes européennes puis arabes et Berlin sera le prochain rendez-vous. Les principaux partenaires de ce premier Forum sont l'Institut du Monde Arabe, la Fédération des Chambres de Commerce Arabes et les chambres mixtes arabo-européennes.
Les organisateurs attendent l'accord officiel d'un certain nombre d'autres partenaires, notamment le Conseil régional d'Ile-de-France, de grandes entreprises françaises et européennes dont Air France qui est d'ores et déjà transporteur officiel offrant des tarifs préférentiels aux participants au Forum.

Une cinquantaine de journalistes sont d'ores et déjà accrédités pour couvrir l'événement et un site internet (www.forumeuroarabe.org) est ouvert aussi bien pour donner des informations sur le contenu du Forum que pour les inscriptions des participants et les accréditations auprès du bureau de presse.

Pour de plus amples informations, s'adresser à la CCFA, service de presse du Forum
Tél.0145539849, fax.0147550959, portable : 0612976359, e-mail : e.masboungi@ccfranco-arabe.org ou emasboungi@free.fr.


Le nouvel ambassadeur de France au Liban, Mr Bernard Emié, est arrivé à Beyrouth le Jeudi 30 Décembre 2004.


Une des premières rencontres entre l’ambassadeur de France, Bernard Émié et le président Emile Lahoud. (Photo Dalati et Nahra)

Après avoir présenté ses lettres de créances au Ministère des Affaires Etrangères et rendu une visite protocolaire à Baabda dès le début de la première semaine de Janvier, la prise de fonctions de Bernard Emié sera officielle.
Rappelons que Mr Bernard Emié, qui était directeur d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient jusqu'en novembre dernier, a été nommé ambassadeur au Liban, par décret paru au Journal officiel du 16 décembre. Il remplace Philippe Lecourtier, qui vient d'être nommé conseiller d'Etat en service extraordinaire.

Né le 6 septembre 1958 à Paris, Bernard Emié est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et ancien élève de l'ENA (1981-1983). Il a été notamment en poste à New Delhi (1984-1986), à Washington (1988-1992) et à l'administration centrale du Quai d'Orsay, avant d'être chargé de mission au cabinet d'Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, d'avril 1993 à mai 1995, puis conseiller technique et conseiller diplomatique adjoint auprès de Jacques Chirac à la présidence de la République. D'août 1998 à juillet 2002, il a été ambassadeur en Jordanie. Depuis juillet 2002, Bernard Emié était directeur d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

Première intervention publique de l’ambassadeur de France
L'Ambassadeur Emié en entretien avec le Président du Parlement, Nabih Berry
Pour sa première intervention publique* depuis son arrivée à Beyrouth le 30 décembre 2004, et après qu’il eut remis, vendredi dernier, ses lettres de créance au chef de l’État Émile Lahoud, l’ambassadeur de France, Bernard Émié, s’est employé avant-hier samedi, en les énonçant clairement, à bien faire comprendre aux Libanais quelles sont les priorités de son pays.

(Beyrouth, 8 Janvier 2005) Le diplomate français a ainsi mis l’accent sur la nécessité « de contrôler les modalités d’application de la résolution 1559 » de l’Onu, et rappelé l’attachement de Paris « à la souveraineté et l’indépendance d’un Liban pleinement démocratique », tout en insistant sur des législatives
« transparentes, à même d’assurer un vote libre et honnête ».
Bernard Émié s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry.
« J’ai expliqué au président Berry la nature de ma mission et la volonté française de développer des relations bilatérales particulières à tous les niveaux avec le Liban. Et si je voulais résumer ces relations, je dirais qu’elles sont uniques au monde », a-t-il dit, assurant que la France est l’amie « de tous les Libanais » et qu’elle entend bien rester « constamment » aux côtés du Liban. Bernard Émié a indiqué avoir répété devant son interlocuteur les mots du président français Jacques Chirac devant les ambasssadeurs il y a quelques jours, soulignant que la priorité pour Paris reste la future loi électorale au Liban. « J’espère que l’accord le plus large entre les Libanais se fera autour de cette loi et que ces élections pourront assurer la meilleure représentativité. Cette échéance est une étape très importante », a-t-il ajouté. Prié de commenter l’information parue dans les colonnes de notre confrère an-Nahar samedi – « Tous les accords sont caducs depuis la 1559, y compris Taëf », avait titré le journal, citant des sources « parisiennes » –, Bernard Émié a démenti, estimant que c’était une interprétation purement personnelle. « Je tiens à dire simplement que nous sommes dans la phase d’application de la 1559 ; c’est la loi sur laquelle se base la communauté internationale, une décision qui doit être appliquée maintenant ; c’est la politique de la France, et il ne faut pas croire tout ce qu’on lit dans la presse », a-t-il indiqué. D’autre part, tant Sélim Hoss que le PSNS ont vivement critiqué les informations rapportées par notre confrère. « Nous avons intérêt, et c’est vital, d’appliquer les résolutions internationales (dont la 194 ou la 242), mais il est de notre droit de demander aux Français pourquoi ils insistent en faveur de l’application d’une seule résolution au détriment des autres », a notamment dit l’ancien Premier ministre. Interrogé ensuite par les journalistes sur le point de savoir s’il a un message à adresser aux responsables libanais et syriens « qui semblent ne pas croire que la 1559 serait appliquée », Bernard Émié a rappelé que l’ensemble des membres du Conseil de sécurité ont approuvé et appuyé le dernier rapport en date de Kofi Annan autour de la résolution. « Cela implique que la communauté internationale est déterminée à ce que la 1559 soit appliquée point par point, dans le cadre d’une coopération et d’un dialogue avec les parties concernées », a-t-il précisé.
Est-ce que le Liban et la Syrie seraient soumis à des sanctions en cas de non-application de la résolution onusienne ?
« L’important aujourd’hui est de contrôler les modalités d’application de la 1559 ; un mécanisme de suivi a été mis sur pied avec le représentant personnel de Kofi Annan. C’est ce qui va se passer dans les semaines à venir, et nous allons décupler nos efforts en ce sens », a-t-il assuré, avant de réaffirmer toute l’importance que la France accorde aux législatives libanaises du printemps.


* Cette déclaration est intervenue à la veille de la montée de la tension dans le secteur des fermes de Chebaa au Liban-sud ou la France a déploré la mort de l'officier de la FINUL, le Commandant Jean-Louis Valet, touché par un éclat d'obus israelien suite à un échange de tirs avec le Hezbollah.
Un nouvel Ambassadeur pour la France au Liban
d'ici fin 2004:

Les hasards du calendrier auront bien fait les choses afin d'éviter toute polémique au sujet du changement, jugé brutal par certains, d'Ambassadeur de France en poste à Beyrouth qui doit intervenir dans les prochaines semaines.En effet, l'usage normal de la rotation veut qu'un diplomate en fonction depuis cinq années à ce poste passe la main, ce qui est exactement le cas de Philippe Lecourtier. La nouvelle donne proche-orientale, avec notamment le vote de la résolution 1559 constitue sans doute aussi une opportunité de renouveler une équipe comme en témoigne le changement quasi-simultané d'Ambassadeur en poste à...Damas.
Le profil de Bernard Emié, officiellement nommé dans les prochains jours, selon nos sources et sauf coup de théâtre de dernière minute, devrait sans aucun doute rassurer ceux qui doutent encore de la volonté de la France de peser de tout son poids dans l'évolution de la région.
Ce n'est un secret pour personne que ce diplomate très proche de l'Elysée et très au fait des dossiers du Moyen-Orient mettra en oeuvre, avec abnégation et une absolue fidélité, la politique Française et Elyséenne au Moyen-Orient dont Beyrouth constitue le poste avancé.
Bernard Emié

un diplomate expérimenté, grand connaisseur du Moyen-Orient
Enarque de formation, Bernard Emié s'oriente rapidement vers la carrière diplomatique:
Il fréquente ainsi le Quai d'Orsay ou appartenait au cabinet du Ministre Jean-Bernard Raimond dès 1986-87 lors de la première cohabitation Miterrand-Chirac.
Après un passage à Washington entre 1988 et 1992, cet ami de Dominique de Villepin a fait ensuite partie, entre 1993 et 1995, du cabinet d'Alain Juppé - dirigé alors par Villepin - au Quai d'Orsay, ou on le surnomme souvent, à cette époque, "Monsieur Afrique". Il rejoindra ensuite la cellule diplomatique de l'Elysée, où il a travaillé avec Jean-David Levitte (aujourd'hui Ambassadeur de France à Washington) entre 1995 et 1998.
Ces deux postes l'ont conduit à suivre, pendant cinq ans, le dossier particulièrement chaud du Moyen-Orient, ainsi que celui du Maghreb.
Ambassadeur de France en poste à Amman en Jordanie de 1998 à l'été 2002, il a ensuite pris la tête de la direction des Affaires du Maghreb et du Moyen-Orient au Ministère des Affaires Etrangères alors orchestré par...Dominique de Villepin
C'est dans le cadre de cette dernière fonction que Mr Emié avait récemment dirigé la cellule de crise installée à partir d'Amman pour tenter de résoudre la prise d'otages des deux journalistes français en Irak.

Jean-Michel Druart

1er Octobre 2004:
Alors que la veille, Jacques Chirac réitérait devant Rafic Hariri la volonté de Paris de voir appliquée la résolution 1559

Comme prévu, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a rendu public le rapport qu’il a rédigé autour des suites de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, quasiment à la fin du délai de trente jours fixé par ce texte approuvé par neuf voix et six abstentions le 2 septembre dernier. Un constat s’impose en premier lieu. Contrairement aux diverses affirmations qui ont émané de diverses sources au cours des derniers jours, le rapport se contente dans sa version définitive de rapporter, point par point, ce qui a été appliqué ou non des diverses clauses de la résolution, sans se prononcer sur les mesures à prendre ou à ne pas prendre à l’égard des parties concernées. En somme, Kofi Annan a fait son métier, laissant au Conseil de sécurité, qui doit incessamment se pencher sur ce rapport, le soin de faire le sien en décidant de prendre les mesures qu’il jugerait utiles. Et éventuellement adopter une nouvelle résolution créant une commission de contrôle sur l’application de la 1559.

Voici le texte intégral du rapport du secrétaire général des Nations-Unies sur l'application de la résolution 1559 votée le 2 Septembre.

I. Introduction

1. Le présent rapport est soumis conformément à la résolution 1559 adoptée le 2 septembre 2004 par le Conseil de sécurité. Dans le paragraphe 7 de la résolution, le Conseil a demandé que je rapporte dans les trente jours sur l’exécution par les parties de cette résolution.
II. Historique
1. De 1975 à 1990, le Liban a connu une guerre civile tragique et sanglante qui a eu comme conséquence la mort de 120 000 personnes environ. Une grande partie des combats a été le fait de milices qui représentaient les communautés confessionnelles du Liban. Les divers groupes militants palestiniens ont également participé à la violence. Au cours des années, à des périodes différentes, la France, l’Italie, la Libye, le Yémen, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Syrie, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis ont déployé des forces au Liban à la demande de son gouvernement pour mettre fin aux combats et stabiliser la situation. Israël a effectué des opérations militaires fréquentes pendant cette période, y compris des bombardements, des attaques aériennes, deux incursions à grande échelle et une occupation de la partie méridionale du pays.
2. Le Conseil de sécurité s’est impliqué dans le problème depuis 1978 et a adopté 76 résolutions qui ont réclamé entre autres la fin de la violence, la protection des civils, le respect de la souveraineté libanaise, le retrait des forces israéliennes du territoire libanais et la restauration de l’autorité libanaise sur l’ensemble du territoire.
3. La Syrie a déployé la première fois des troupes au Liban en mai 1976, à la demande du président libanais Sleimane Frangié. En octobre 1976, la Ligue arabe a établi la Force de dissuasion arabe (FDA) pour maintenir la paix au Liban. Au sein de cette force, la Syrie a été rejointe par la Libye, le Yémen, l’Arabie saoudite, le Soudan et les Émirats arabes unis.
Les forces syriennes ont constitué la majorité des troupes au sein de la FDA, soit quelque 27 000 des 30 000 soldats de cette force.
4. Après une attaque palestinienne dans le nord d’Israël qui a entraîné la mort de plus de 30 civils, Israël a mené une opération militaire importante au Liban-Sud en mars 1978. Le Conseil de sécurité a alors adopté la résolution 425 appelant Israël à mettre immédiatement fin à son action militaire contre l’intégrité territoriale du Liban et à retirer immédiatement ses forces de tout le territoire libanais. En outre, en mars 1978, conformément aux résolutions 425 et 426, la Force intérimaire des Nations unies au Liban-Sud (Finul) s’est déployée avec trois objectifs définis dans la résolution 425 : a) confirmer le retrait des forces israéliennes ;
b) restaurer la paix et la sécurité internationales ;
et c) aider le gouvernement libanais à rétablir son autorité effective dans le secteur. Le mandat de la Finul a été régulièrement renouvelé depuis, le plus récemment le 29 juillet 2004 par le biais de la résolution 1553 du Conseil de sécurité.
5. En juin 1982, Israël a envahi le Liban à la suite d’une tentative d’assassinat de l’ambassadeur d’Israël au Royaume-Uni. Les États-Unis ont pris en main la situation en parvenant à imposer un accord en août 1982 pour l’évacuation des forces palestiniennes de Beyrouth et le déploiement d’une Force multinationale (FM) pour surveiller leur départ. La France, l’Italie et les États-Unis ont fourni des troupes à la FM, et l’évacuation a été achevée en septembre 1982. La FM s’est retirée du Liban ultérieurement en septembre.
6. Après l’assassinat du président libanais élu Béchir Gemayel à la mi-septembre 1982, qui a été suivi d’une incursion israélienne à Beyrouth-Ouest et du massacre criminel des Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila par des milices phalangistes, la FM est retournée au Liban. Des troupes du Royaume-Uni ont rejoint les trois membres originaux de la Force multinationale. Le 17 septembre 1982, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 520 condamnant l’incursion israélienne à Beyrouth, exigeant un retour aux positions occupées par Israël avant le 17 septembre et réclamant le respect strict de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’unité et de l’indépendance politique du Liban sous l’autorité unique et exclusive du gouvernement du Liban par le déploiement de l’armée libanaise sur l’ensemble du territoire libanais. En mai 1983, des représentants d’Israël, du Liban et des États-Unis ont conclu un accord destiné à aboutir au retrait des forces israéliennes et à l’établissement d’une « zone de sécurité » au Liban-Sud. Le 23 octobre 1983, 241 Marines américains et 56 parachutistes français ont été tués dans deux attentats-suicide. Dans un contexte de violence grandissante, le gouvernement du Liban a abrogé son accord avec Israël en mars 1984. La Force multinationale s’est retirée en avril de cette même année.
7. Le 22 octobre 1989, suite aux efforts de la Ligue arabe, des membres de la Chambre libanaise des députés, réunis en Arabie saoudite, sont parvenus à l’accord de Taëf. L’accord a appelé à la réconciliation nationale et à « étendre la souveraineté du Liban sur tout son territoire », par le biais d’un plan étalé sur un an et stipulant la « dissolution de toutes les milices, libanaises et non libanaises ». Les armes des milices devaient être « livrées à l’État libanais dans un délai de six mois ». Dans cet accord, le Liban remercie la Syrie de l’aide fournie par ses forces pour permettre au gouvernement libanais d’étendre son autorité sur l’ensemble de son territoire « au cours d’une période définie n’excédant pas deux ans ». À la fin de cette période, les deux gouvernements étaient censés décider du redéploiement des forces syriennes dans la région de la Békaa jusqu’à la ligne Hammana-Mdeirej-Aïn Dara et, en cas de besoin, à d’autres sites à déterminer par un comité militaire commun libano-syrien. Les deux gouvernements devaient également signer un accord « déterminant la taille et la durée de présence des forces syriennes dans ces secteurs et définissant les relations entre les autorités libanaises et ces forces là où celles-ci sont présentes ». Le Traité de coopération libano-syrien de mai 1991 a réitéré cette disposition.
8. Au cours des années, le Conseil de sécurité a maintenu son engagement à l’égard de l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance du Liban. Le secrétariat général a travaillé pour persuader Israël de se retirer du Liban-Sud. En avril 2000, j’ai reçu l’acte de notification du gouvernement israélien qu’il retirerait ses forces du Liban durant le mois de juillet 2000. Le 25 mai 2000, le gouvernement d’Israël m’a informé que l’État hébreu avait redéployé ses forces conformément aux résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité. Le 16 juin, j’ai rapporté au Conseil de sécurité qu’Israël avait retiré ses forces selon les résolutions 425 et 426 et avait répondu aux exigences présentées dans mon rapport du 22 mai au Conseil de sécurité.
9. J’ai informé le Conseil que le Liban avait commencé à rétablir son autorité dans le secteur et considérait déployer ses forces armées au Liban-Sud. Le 18 juin, le Conseil de sécurité a accueilli favorablement mon rapport et a confirmé mes conclusions.
III. Résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité
10. Le 2 septembre 2004, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1559 qui réitère le soutien du Conseil à l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance politique du Liban. La résolution invite toutes les parties concernées à coopérer entièrement et instamment avec le Conseil pour la pleine exécution de ceci et d’autres résolutions appropriées du Conseil de sécurité au sujet de la restauration de l’intégrité territoriale, de la pleine souveraineté et de l’indépendance politique du Liban. En outre, la résolution 1559 : a. invite toutes les forces étrangères toujours présentes à se retirer du Liban ; b. réclame la dissolution et le désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises ; c. soutient l’extension de l’autorité du gouvernement du Liban sur tout le territoire libanais ; d. déclare son soutien à un processus électoral libre et juste dans le cadre de l’élection présidentielle qui était alors à venir, conformément aux règles constitutionnelles libanaises sans interférence ou influence étrangère. Le Conseil de sécurité a également réitéré son appel au strict respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’unité, et de l’indépendance politique du Liban sous l’autorité unique et exclusive du gouvernement du Liban sur l’ensemble de son territoire.
11. Les gouvernements du Liban et de la Syrie ont soumis au président du Conseil de sécurité et à moi-même les lettres (A/58/879 - S/2004/699 et A/58/883-S/2004/706, respectivement) concernant la résolution.
a. Forces étrangères déployées au Liban
12. La résolution 1559 appelle au retrait de toutes les forces étrangères toujours présentes au Liban. Hormis la Finul, et autant que nous puissions en juger, les seules forces étrangères significatives déployées au Liban, au 30 septembre 2004, sont syriennes.
13. Ainsi que je l’ai décrit, la Syrie a maintenu des forces au Liban depuis 1976. Les troupes ont été initialement déployées à la demande du président Frangié. Ce déploiement a été transformé en une FDA avalisée par la Ligue arabe, à la demande du gouvernement du Liban, à laquelle se sont jointes des troupes d’autres pays arabes. Les gouvernements du Liban et de la Syrie m’ont dit que les forces syriennes présentes au Liban – qui, à un certain moment s’élevaient à 40 000 hommes, selon le gouvernement libanais – y sont à l’invitation du Liban et que leur présence est donc d’un commun accord. Elles seraient déployées conformément à l’accord de Taëf de 1989 et au Traité de coopération libano-syrien ratifié par les deux pays en 1991.
Autant que je puisse en juger, les deux gouvernements n’ont pas jusqu’ici signé l’accord supplémentaire visant à « déterminer la taille et la durée de la présence des forces syriennes » qui avait été prévu dans les deux instruments précités.
14. En plus des forces armées en uniforme que la Syrie a déployées au Liban, le gouvernement syrien a informé les Nations unies de la présence importante de fonctionnaires en civil des services de renseignements militaires, présentés comme étant des composantes ordinaires des unités militaires. Ces fonctionnaires, ainsi que les forces en uniforme, constituent l’ensemble des forces syriennes.
15. L’appareil militaire et de renseignements de la Syrie au Liban n’a pas été retiré au 30 septembre 2004. Cependant, selon des annonces faites par les gouvernements libanais et syrien, la Syrie a, au cours des dernières semaines, redéployé approximativement 3 000 de ses soldats présents auparavant au sud de Beyrouth. Il n’est pas clair aux yeux des Nations unies si ce redéploiement a été confiné aux troupes régulières ou bien s’il a inclus des fonctionnaires des services de renseignements en civil et si tous les soldats redéployés ont regagné la Syrie. Selon les parties, c’est le cinquième redéploiement depuis la signature de l’accord de Taëf. 16. Le gouvernement syrien m’a indiqué qu’ au total, quelque 14 000 militaires syriens sont toujours présents au Liban. Il a affirmé qu’une majorité de ces forces se trouve maintenant basée près de la frontière syrienne et qu’elles ne sont pas présentes en profondeur au Liban. Les gouvernements libanais et syrien m’ont dit que le timing de retraits ultérieurs serait déterminée par la situation de la sécurité au Liban et dans la région et par le comité militaire commun établi conformément à l’accord de Taëf.
17. Le gouvernement du Liban m’a informé de plus que la situation fragile actuelle dans la région, et son souci concernant des risques potentiels pour par la stabilité intérieure du Liban, rendent difficile l’établissement d’un calendrier pour un retrait total des forces syriennes. Le gouvernement du Liban m’a déclaré que son but ultime était le retrait total de toutes les forces étrangères du territoire libanais. De plus, les deux gouvernements m’ont dit qu’ils discutaient activement de la nature et de l’ampleur de l’actuel déploiement des forces syriennes au Liban. Dans ce contexte, le gouvernement syrien m’a informé qu’il ne peut pas me fournir des chiffres et des calendriers pour un quelconque retrait futur.
b. Milices libanaises et non libanaises
18. La résolution 1559 du Conseil de sécurité prévoit la dissolution et le désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises. Depuis la fin de la guerre civile, le gouvernement du Liban a fait de grands pas en réduisant de manière significative le nombre de milices présentes au Liban. Néanmoins, au 30 septembre 2004, plusieurs éléments armés demeurent au Liban-Sud. Le gouvernement du Liban m’a dit qu’il prévoyait que tous les groupes armés irréguliers soient en fin de compte dissous et désarmés.
19. Le groupe armé le plus significatif est le Hezbollah. Le gouvernement libanais s’oppose à la définition du Hezbollah comme étant une milice libanaise et se rapporte à elle en tant que « groupe de résistance nationale » qui a pour but de défendre le Liban face à Israël jusqu’au retrait des forces israéliennes du sol libanais, à savoir des fermes de Chebaa. Le Liban maintient que les fermes de Chebaa sont un territoire libanais, non syrien. Cependant, dans mon rapport du 16 juin 2000, j’avais confirmé qu’Israël avait rempli à cette date les exigences des résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité réclamant « le retrait immédiat de ses forces de tout le territoire libanais ». Le 18 juin 2000, le Conseil de sécurité avait approuvé cette conclusion dans la déclaration faite au nom du Conseil par son président. Tout en maintenant sa position selon laquelle les fermes de Chebaa sont libanaises, le gouvernement libanais avait confirmé qu’il respecterait la ligne bleue telle que définie par les Nations unies. Le Conseil de sécurité a noté cela dans la déclaration faite par son président le 18 juin 2000, et a invité le Liban, dans cette déclaration et dans les résolutions ultérieures, à respecter l’engagement qu’il a donné pour le respect total de cette ligne.
20. Au 30 septembre 2004, le personnel des Nations unies sur le terrain n’avait décelé aucun changement du statut du Hezbollah depuis l’adoption de la résolution 1559. À cet égard, le gouvernement du Liban m’a informé que la situation fragile de la sécurité dans la région, le risque pour la stabilité du Liban et l’absence d’un processus global de paix dans la région rendraient difficile la mise en application de la résolution immédiatement et entièrement.
21. Concernant les groupes armés palestiniens, le gouvernement du Liban m’a donné des assurances que les militants palestiniens n’étaient pas autorisés à quitter leurs camps de réfugiés avec des armes. Le personnel des Nations unies dans la région a indiqué que le gouvernement du Liban a placé des forces armées libanaises en dehors des camps, dans le but apparent d’appliquer cette politique. Le gouvernement m’a dit que vu la situation de la sécurité dans les camps, il est déconseillé aux forces armées libanaises d’y pénétrer pour désarmer les militants. Le gouvernement du Liban exprime une préoccupation particulière concernant la présence d’une grande population de réfugiés palestiniens sur son territoire et le débat public libanais soulève régulièrement des craintes d’une implantation permanente de cette communauté au Liban. Le gouvernement insiste sur le fait qu’un règlement final au Proche-Orient devrait comprendre des dispositions pour le retour de ces réfugiés. c. Extension du contrôle du gouvernement libanais sur l’ensemble de son territoire
22. La résolution 1559 du Conseil de sécurité déclare son soutien à l’extension du contrôle du gouvernement du Liban sur l’ensemble de son territoire. Depuis la fin de la guerre civile, le Liban a déployé des forces de sécurité dans la partie méridionale du pays, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité sur ce sujet et à l’accord de Taëf. Cependant, au 30 septembre 2004, le gouvernement du Liban n’avait pas encore étendu son contrôle sur tout le territoire.
23. Bien que le Liban ait tenu des élections municipales dans le sud du pays en mai 2004, la situation dans le secteur autour de la ligne bleue demeure tendue. Le calme qui a suivi le retrait (israélien) a été trop souvent perturbé par des actes de violence. L’armée libanaise ne s’est pas déployée le long de la ligne bleue. La Finul a signalé des violations des deux côtés de cette ligne ; du côté libanais, le Hezbollah et les groupes palestiniens en sont responsables. Les opérations du Hezbollah ont fréquemment violé la ligne bleue. On affirme généralement que les opérations du Hezbollah se font en dehors du contrôle ou des sanctions du gouvernement libanais. J’ai précédemment pressé le gouvernement du Liban de contrôler l’utilisation de la force sur son territoire, afin d’empêcher toutes les attaques à partir de son sol le long de la ligne bleue.
24. Plus de quatre ans après le retrait israélien du Liban-Sud, l’activité dans la région demeure limitée. Le Hezbollah a établi des points de contrôle dans cette portion du territoire. Les activités des fonctionnaires libanais, du personnel de la Finul et des diplomates sont parfois entravées par les éléments armés.
25. Le gouvernement du Liban m’a déclaré que sa capacité à déployer ses forces dans les régions du Liban-Sud est limitée par l’accord d’armistice israélo-libanais en date du 23 mars 1949, qui a défini le nombre et le type des forces militaires qui pourraient se déployer dans la région frontalière entre les deux pays. Selon le gouvernement, il a déployé dans la région la totalité des 1 500 militaires que lui permet l’accord.
d. Processus de l’élection présidentielle
26. La résolution 1559 proclame l’appui du Conseil de sécurité à un « processus électoral libre et juste pour la présidentielle du Liban qui doit s’effectuer selon les règles constitutionnelles libanaises sans interférence ou influence étrangère ». Le mandat du président Lahoud devait expirer en novembre 2004. Selon la Constitution libanaise, la Chambre des députés doit se réunir au moins un mois avant l’expiration du mandat présidentiel pour élire un successeur. La Constitution fixe une limite de six ans pour le mandat présidentiel, avec la possibilité d’une réélection après une alternance de six ans.
27. Le 3 septembre 2004, moins de 24 heures après l’adoption de la résolution 1559, la Chambre des députés a approuvé la loi constitutionnelle 585 par 96 voix contre 29, et trois abstentions, qui prévoit une prorogation de trois ans du mandat de M. Lahoud. La loi en question précise que « pour une fois et exceptionnellement, le mandat du président actuel de la République sera prorogé de trois années et devrait se terminer le 23 novembre 2007 ». Le gouvernement du Liban m’a informé que cette loi a été adoptée selon les règles constitutionnelles libanaises. En 1947 et 1995, la Chambre des députés a voté pour permettre des prorogations des mandats des présidents en exercice. Cet amendement a été largement contesté au Liban et on a dit aux « sponsors » de la résolution 1559 que la prorogation du mandat du président Lahoud était le résultat d’une intervention directe du gouvernement syrien. Dix députés ont préparé un recours contre la prorogation du mandat du président Lahoud. Mais les gouvernements libanais et syrien ont nié l’influence syrienne dans l’adoption de l’amendement.
e. La souveraineté, l’intégrité territoriale, l’unité et
l’indépendance politique du Liban

28. Dans la résolution 1559, le Conseil de sécurité a réaffirmé son appel au respect strict de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’unité et de l’indépendance politique du Liban, sous l’autorité unique et exclusive de son gouvernement, sur l’ensemble de son territoire.
29. Au Liban, beaucoup déclarent que la présence militaire syrienne, y compris celle des agents des renseignements en civil, permet à la Syrie d’exercer une influence considérable sur les affaires internes libanaises. Les gouvernements du Liban et de la Syrie ont toutefois nié, devant moi, ce fait, précisant que la Syrie n’intervient pas dans les affaires internes du Liban.
30. En dépit de l’étroitesse des liens officiels entre le Liban et la Syrie, on note que les deux pays n’ont jamais eu de relations diplomatiques officielles. Il n’y a aucune mission diplomatique libanaise à Damas ni une mission diplomatique syrienne à Beyrouth.
31. Depuis octobre 2000, l’aviation israélienne a régulièrement violé la souveraineté libanaise en dépassant parfois la ligne bleue. Elle pénètre fréquemment en profondeur dans le territoire libanais et effectue des bangs supersoniques au-dessus des zones habitées. Le gouvernement israélien affirme que ces survols sont effectués pour des raisons de sécurité. La riposte antiaérienne du Hezbollah est tombée au-delà de la ligne bleue, en Israël, y faisant des blessés.
32. Avec mes représentants dans la région, nous avons invité les parties à cesser les violations de la ligne bleue dans l’une ou l’autre direction et de s’abstenir de toute escalade qui pourrait faire des victimes des deux côtés de la frontière. Comme nous l’avons déclaré, une violation ne doit pas servir de prétexte à d’autres.
IV. Observations
33. La résolution 1559, sur base de laquelle ce rapport est rédigé, exige des actions spécifiques de la part des différentes parties. Ainsi qu’il ressort de ce rapport, je ne peux pas certifier que ces conditions ont été remplies. Alors que les critiques de la résolution sont bien connues, les gouvernements du Liban et la Syrie m’ont assuré de leur respect pour le Conseil de sécurité, et que, par conséquent, ils ne contesteront pas la résolution. Les parties concernées m’ont fourni des informations et m’ont donné certaines assurances précises.
Je les ai notées et j’attends leur réalisation.
J’ai demandé aux parties un calendrier pour leur exécution totale.
34. En ce qui concerne le processus électoral, je suis depuis longtemps convaincu – et je l’ai rappelé dernièrement au sommet de l’Union africaine, en juillet de cette année – que les gouvernements et les chefs d’État ne devraient pas rester en fonction au-delà des limites prévues dans leurs Constitutions.
35. L’opinion publique libanaise semble divisée au sujet de la présence militaire syrienne sur son territoire et au sujet de l’amendement constitutionnel lié à l’élection présidentielle. Elle semble aussi divisée sur l’existence de groupes armés qui ne sont pas sous le contrôle direct du gouvernement. Mais beaucoup de Libanais estiment que l’exécution totale de la résolution 1559 serait dans l’intérêt non seulement du Liban, mais aussi de celui de la Syrie, de la région et de la communauté internationale en général. Il est temps, 14 ans après la fin des hostilités et quatre ans après le retrait israélien du Liban, que toutes les parties concernées se débarrassent des derniers vestiges du passé. Le retrait des forces étrangères, la dissolution et le désarmement des milices pourraient clore définitivement ce chapitre triste de l’histoire libanaise.
36. Comme je l’ai noté plus haut, les exigences prévues dans la résolution 1559 n’ont pas été encore satisfaites. À cet égard, je reste prêt à aider, si cela s’avère nécessaire, les parties qui doivent exécuter cette résolution du Conseil de sécurité dans sa totalité. Et, s’il y a lieu, je suis aussi prêt à tenir le Conseil de sécurité régulièrement informé des développements dans ce domaine.
37. Je continue à œuvrer dans le sens de la conclusion d’une paix juste, durable et globale au Proche-Orient.

La déstabilisation menace le pays
Les appels au calme se font entendre après une tentative d'assassinat d'un leader druze. Beaucoup y voient la main syrienne. Kofi Annan critique Damas pour son manque d'empressement à retirer ses troupes du Liban.

Alors que Beyrouth traverse une zone de turbulence des plus agitées depuis la fin de la guerre en 1990, la tentative d'assassinat, vendredi, d'un ministre proche du leader druze d'opposition Walid Joumblatt n'a fait que renforcer les risques de déstabilisation du pays du Cèdre.
Un risque que les dirigeants libanais s'emploient néanmoins à circonscrire en multipliant les appels au calme.
Un message. Ainsi doit être appréhendé, selon la plupart des analystes libanais, l'attentat à la voiture piégée perpétré contre Marwan Hamadé, ministre démissionnaire de l'Economie et proche collaborateur de Walid Joumblatt. Fer de lance de l'opposition au pouvoir, le leader druze avait fermement dénoncé la reconduction du président Lahoud «imposée» par Damas, véritable «faiseur de rois» au Liban. Beaucoup voient, dès lors, derrière la tentative d'assassinat, la main syrienne et nombreux sont ceux qui ont dénoncé une volonté de s'en prendre à la paix civile libanaise dans un contexte de crise politique.
Malgré les craintes de débordements, la montagne druze était plutôt calme ce week-end, même si les drapeaux du Parti socialistes progressiste de Joumblatt étaient partout exhibés. Lors des funérailles samedi du garde du corps de Marwan Hamadé, tué lors de l'attentat, Walid Joumblatt s'est employé à calmer les esprits: «Préserver l'unité nationale est essentiel et nous en sortirons grandis», a souligné le leader druze. Il n'a pas pour autant modifié sa position et a exhorté ses partisans à poursuivre «une résistance qui s'annonce longue, mais pacifique» et à corriger «l'erreur de la prorogation». Fin août, les députés libanais, sous forte pression syrienne et malgré les contestations internationales, avaient prorogé de trois ans le mandat présidentiel. Joumblatt, a en outre appelé à une «relation claire, correcte et saine avec la Syrie, loin des trompettes des mercenaires qui, du nord au sud, ont sali les relations bilatérales historiques afin de satisfaire un groupe de profiteurs». Rapport mal accueilli «Je ne pense pas qu'il y ait un réel risque d'explosion», soulignait de son côté Joseph Bahout, analyste politique libanais. «Quinze ans de guerre ont changé la donne et le contexte international est différent aujourd'hui.» Un contexte que Walid Joumblatt a mis en exergue, soulignant que «le monde entier» avait les yeux tournés vers le Liban. L'attentat contre Hamadé est en outre intervenu le jour même de la remise du rapport du secrétaire général de l'Onu faisant suite à l'adoption, le 2 septembre, de la résolution 1559 appelant la Syrie, sans la nommer, à respecter la souveraineté libanaise et à retirer ses troupes du territoire libanais.
Le rapport met précisément Damas à l'amende sur ce dernier point. Kofi Annan a ainsi souligné que, si la Syrie avait annoncé le redéploiement de 3 000 de ces soldats du Liban, rien ne prouvait que ces troupes avaient effectivement quitté le territoire libanais.
«A part la Finul (force intérimaire de l'Onu au Liban), les seules forces étrangères significatives déployées au Liban à la date du 30 septembre 2004 sont syriennes», peut-on lire dans le texte onusien qui regrette en outre que Damas n'ait pu fournir un calendrier de retrait.
La Syrie a rejeté les conclusions de ce rapport, tandis que le ministre libanais des Affaires étrangères Jean Obeid l'a jugé dimanche «extrémiste et exagéré». Des propos qui contrastent avec ceux du vice-Premier ministre Issam Farès qui l'a estimé «pas mauvais», présentant «les choses telles qu'elles sont».

Emilie Sueur
pour la Libre Belgique


19 Août 2004

Affaire France/Al Manar:
Compte-rendu de l'audience au Conseil d'Etat
Paris, AP - Le Conseil d'Etat devrait se prononcer vendredi sur la demande du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) qui entend ordonner à la société française Eutelsat de cesser la diffusion en France de la chaîne Al-Manar, proche du Hezbollah chiite libanais, qui a retransmis l'an dernier un feuilleton antisémite. A l'audience jeudi, le président de la section du contentieux du Conseil d'Etat, Daniel Labetoulle, a indiqué qu'il n'excluait pas d'autres rencontres entre les acteurs de l'affaire avant de rendre une décision définitive.

Le CSA reproche à Al-Manar d'avoir diffusé en novembre dernier, en plein ramadan, un feuilleton intitulé «Al-Shatat» (diaspora ou exil, en arabe) qui s'inspire du «Protocole des sages de Sion», un faux écrit israélite du 19e siècle censé montrer que les juifs régissent le monde. «Une diffusion malheureuse», selon l'avocat d'Al-Manar, Me Denis Garreau, qui a précisé que la chaîne avait demandé mercredi au CSA d'être conventionnée. Ce processus prend plusieurs mois car le CSA doit examiner le contenu des programmes des chaînes qui doivent ensuite accepter de rendre régulièrement des comptes. «Al-Manar a diffusé un feuilleton dont tout le monde reconnaît le caractère inadmissible», a convenu Me Garreau. Il a indiqué en revanche que la chaîne refusait d'interrompre ses programmes en attendant le conventionnement, comme le souhaite le CSA. Aux yeux de la directrice juridique du CSA, Sylvie Clément-Cuzin, cette suspension est une condition incontournable pour «repartir sur de bonnes bases». L'autorité de régulation française critique également le contenu tendancieux de certaines informations d'Al-Manar qu'elle qualifie de «valorisation récurente du terrorisme». Le CSA classe ainsi Al-Manar parmi les «chaînes combattantes». «Le Hezbollah est un parti politique qui compte des élus au Parlement libanais», a rétorqué Me Garreau rappelant qu'il n'existe «aucun lien organique entre le parti et la chaîne». Tout au plus une «proximité de positions». «Le Liban est en guerre contre Israël», a insisté l'avocat.

Les représentants d'Eutelsat ont indiqué pour leur part qu'il était impossible à l'opérateur d'interrompre la diffusion d'Al-Manar sans couper également les neuf autres chaînes transmises en bouquet par Arabsat. Or certaines de ces chaînes ont déjà été conventionnées par la France. L'avocat d'Eutelsat, Me Denis Pinnica, a demandé plusieurs mois de délai au Conseil d'Etat pour que des négociations visant à supprimer Al-Manar du bouquet puissent être engagées avec Arabsat. Il a estimé que de telles négociations seraient difficiles à mener avant les élections au Liban prévues au mois d'octobre.

L'affaire Al-Manar a soulevé des vagues au Proche-Orient. Le 13 août dernier, le ministère libanais des Affaires étrangères a pris la défense de la chaîne, estimant que les autorités françaises avaient pris une position «plus politique que judiciaire» dans cette affaire et fait preuve de «parti pris». Le premier secrétaire de l'ambassade du Liban à Paris était également présent à l'audience.



La suppression possible du signal d'Al Manar en Europe:
une décision aux enjeux plus lourds qu'il n'y parait!


Journée de solidarité au Liban avec la TV du Hezbollah,
poursuivie en France

Beyrouth, 12 Août- Le président libanais Emile Lahoud a jugé que les poursuites en France contre la télévision du Hezbollah libanais, Al-Manar, servent la "campagne de désinformation" menée par Israël et appelé la France à "préserver les principes de liberté" qu'elle a toujours défendus. M. Lahoud a considéré que les poursuites engagées en France contre la chaîne satellitaire de la formation intégriste chiite à la demande du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) "servent la vaste campagne de désinformation menée par Israël contre le Liban et la juste cause des Arabes", selon un communiqué de la présidence. "Toute mesure qui serait prise contre Al-Manar portera atteinte aux médias libanais et les empêchera de faire parvenir leurs points de vues à l'opinion publique française et européenne qui a commencé à comprendre, par le biais des chaînes satellitaires libanaises, la justesse de la cause arabe et à dénoncer les pratiques israéliennes agressives", a ajouté M. Lahoud. Le chef de l'Etat recevait une délégation de représentants des médias audiovisuels et d'hommes politiques libanais dans le cadre d'une Journée de solidarité avec la télévision du Hezbollah, décidée à l'initiative du Conseil national de l'audiovisuel (CNA).

Déjà près de 2 ans pour le Journal Télévisé francophone

quotidien d'Al Manar TV à 21h30 TU - 0h30 heure de Beyrouth
- 23h30 à Paris depuis le 12 Octobre 2002

"Le Liban est attaché aux relations d'amitié profondément ancrées avec la France, et Israël ne pourra pas leur porter atteinte quoi qu'il fasse", a souligné M. Lahoud, qui a invité la France à "préserver les principes pour lesquels elle a toujours lutté, qui sont la liberté, la communication, l'acceptation de l'avis de l'autre et le dialogue".
Auparavant, lors d'une rencontre au siège du syndicat de la presse, plusieurs intervenants ont dénoncé l'arrêt de la retransmission en France par satellite des programmes d'Al-Manar, jugeant qu'il s'agissait d'une décision "politique". "Ce n'est pas Al-Manar qui est visé, mais la liberté d'informer et la liberté d'expression", a déclaré le président du syndicat de la presse Ahmad Baalbacki. "Il s'agit d'une question de principe du point de vue de l'information et aussi de l'amitié avec la France. Nous sommes des sémites et nul ne peut nous accuser d'être antisémite", a-t-il ajouté. Le 26 juillet, le Conseil supérieur de l'audiovisuel français avait saisi le Conseil d'Etat, tribunal administratif suprême, pour demander l'arrêt de la diffusion en France d'Al-Manar, qui avait diffusé un feuilleton, "Al-Chatat" (Diaspora), à la teneur jugée violemment antisémite.
Le cas d’Al Manar pose le problème du cadre juridique pour les chaînes émises en France par le satellite.À l’occasion de la loi du 9 juillet 2004 sur les communications électroniques et les services de communication audiovisuelle, le gouvernement a fait voter par le Parlement un amendement qui permet au CSA de saisir le président de la section du contentieux du Conseil d’État " d’une requête, tendant à ce qu’il ordonne au diffusuer Eutelsat de mettre fin, sous astreinte, à la diffusion d’une chaîne relevant de la compétence de la France ". Ceci a été fait le 12 juillet dernier. La décision du Conseil d’État est attendue courant août.


Du 17 au 20 Juin 2004

ou la France exposée au Liban?


-Photo Marwan Assaf-
Mustapha Assaad (PDG de Publicis-Liban) peut lever les bras aux côtés des officiels:
le ciel, comme la rue Foch sont aux couleurs de la France pour quatre belles journées.


De la bouche-même de Mr l'Ambassadeur de France, Mr Philippe Lecourtier, au cours de son discours inaugural sous un soleil éclatant," la France Expose" aurait pu se dénommer le" Liban expose la France".
En effet, s'il a bien placé cette manifestation sous son haut patronnage, ce sont bien les acteurs locaux libanais qui furent les maitres d'oeuvre de l'opération puisque toute la préparation et l'organisation ont été confiés à l'agence Publicis et que l'écrasante majorité des exposants et parrains sont des agents-distributeurs de produits français déjà présents au Liban. Cette opération atteindra sans doute un de ses objectifs essentiels qui est de populariser le produit français en le sortant du cadre d'un salon professionnel classique.
En revanche, elle ne résoudra probablement en rien l'érosion des parts de marché de marché de la France au Liban. Certes, la place de second fournisseur est encore tout juste préservée mais combien de temps encore face, notamment, au dynamisme italien et à la poussée chinoise.
On pourra donc s'étonner de la grande discrétion de la promotion de cette opération auprès du tissu économique français durant les mois qui ont précédé ou encore dans la presse française... En conséquence, l'absence de PME-PMI françaises était quasi-totale alors que c'est sans doute par ce biais que la France pourrait relancer une présence économique au Liban qui soit à la hauteur de ses relations privilégiées et de son implication dans la culture locale.

On aura noté une forte implication marseillaise, grâce à quelques contacts privilégiés, qui aura, en l'occurence, fait office d'exception qui confirme la règle.
Il faut sans aucun doute saluer le savoir-faire local qui a su mettre en valeur la présence économique française existante, dans le respect du raffinement français, tout en mettant celui-ci à la portée du plus grand nombre.
Il eu sans aucun doute fallu d'autres moyens pour donner une dimension prospective réelle à "La France Expose" car l'objectif de conquête aura sans doute bien du mal à être atteint. On nous rétorquera que le délai pour le montage d'une telle opération, cinq mois à peine..., ne permettait pas de l'envisager sous cet angle
. C'est tout à fait vrai sur un plan technique, et l'on est souvent réduit à choisir une stratégie conforme à ses moyens...
Sans doute est-ce l'une des raisons pour laquelle l'appellation de Mission Economique Française a justement supplanté, depuis deux ans environ, celle de Poste d'Expansion Economique.Cela n'est pas une exception libanaise et s'applique partout dans le monde...


Patrick Trottignon, directeur général d'UBI-France, de passage à Beyrouth, jugeait cette opération comme étant tellement d'un genre nouveau, qu'il envisage déjà sa reproduction en d'autres points du globe. C'est ainsi que "La France Expose" pourrait déjà s'exporter à Doha, au Qatar, d'ici la fin de cette année.

S'il est clair que les libanais déploient beaucoup d'énergie et de créativité pour consolider les acquis de la France en matière de commerce extérieur, nul ne peut dire combien de temps cela suffira t-il pour empêcher le reflux. Chacun s'est accordé, du côté des organisateurs comme des exposants, sur l'incontestable succès de l'opération Marketing de la France au niveau du marché domestique libanais, mais, dans la perspective du renouvellement d'une telle manifestation, le potentiel d'améliorations demeure énorme pour répondre à ses vrais besoins et renforcer ses positions dans la région.
Se donner un coup de jeune était nécessaire, mais au-delà des apparences, il convient également de résoudre les urgences profondes.

JM Druart


Inauguration: Lu dans la presse locale

La rue Foch, au centre-ville, s’est transformée pour quatre jours en une artère commerçante française réunissant quelques-unes des enseignes les plus célèbres de l’Hexagone. Baptisée «La France expose», la manifestation, qui se déroule jusqu’à dimanche, a été inaugurée hier soir par l’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, en présence notamment du ministre de l’Économie et du Commerce, Marwan Hamadé, et du président de la Fédération des Chambres de commerce et d’industrie, Adnane Kassar.
L’événement est l’occasion de célébrer « une liaison certes passionnée entre deux pays et deux peuples, mais trop souvent délaissée parce qu’enfermée dans son passé ou considérée comme acquise », selon les mots du ministre Hamadé. Organisé, à l’initiative de l’ambassade de France, par Publicis-Graphics Beyrouth, il compte un certain nombre de manifestations culturelles, mais son objectif est avant tout économique: promouvoir la présence économique et commerciale de la France au Liban. « Certains me diront, ici ou là, pourquoi tout cela ? sous-entendant que la relation spéciale entre la France et le Liban n’a pas besoin d’une opération commerciale pour être célébrée », a relevé l’ambassadeur de France lors de son discours inaugural. « La France n’est pas qu’une idée, une référence linguistique, culturelle ou intellectuelle. Elle n’est pas seulement un défenseur constant et déterminé du Liban dans les enjeux régionaux ou dans la gestion des finances publiques. Elle est bien sûr tout cela mais elle ne serait rien sans ses entreprises, sources de valeur, de croissance et de création d’emplois, et également instruments efficaces au service du développement. » Ces entreprises ne peuvent vivre et se développer sans « s’engager fortement sur les marchés étrangers », comme elle le fait au Liban, où plus de 5000 entreprises françaises, principalement des PME, entretiennent un courant d’affaires, a poursuivi l’ambassadeur. À cet égard, Philippe Lecourtier a saisi l’occasion pour rendre hommage « au secteur privé libanais qui est un relais ancien et indéfectible des produits et des services français sur ce marché ». « Je voudrais insister sur la nécessité pour le secteur privé des deux pays de concentrer ses efforts pour faciliter l’accès, d’une part, des entreprises libanaises au marché français et, d’autre part, des entreprises françaises au marché du Machreq et du Maghreb arabes à travers le Liban », a déclaré pour sa part Adnane Kassar.
Bien qu’importante, avec des ventes variant, selon les années, entre 600 et 800 millions d’euros, la présence économique française au Liban n’est plus à la hauteur d’autres activités françaises, notamment culturelles. Et le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a tendance à s’éroder. « La France expose » a donc pour but de redynamiser ces échanges en rappelant aux Libanais ce que sont les biens et les services français. Rue Foch, on trouve donc « les délices de la dégustation française, la qualité de l’achat français, le charme du voyage français, la sécurité du compte français, le luxe du choix français, le confort de la voiture française, les avantages de l’assurance française, la délicatesse de la parfumerie française », selon les termes du ministre de l’Économie, Marwan Hamadé.
En installant des stands dans la rue plutôt que dans un salon traditionnel, les organisateurs de la manifestation ont voulu faire connaître le savoir-faire au grand public, à quiconque se promène rue Foch, au-delà des consommateurs francophones traditionnels.

Sibylle RIZK pour L'Orient-LeJour


À la Rue Foch au centre-ville “La France expose”: l’enthousiasme en bleu, blanc, rouge
Les Libanais avaient-ils besoin d’une exposition de produits et services français, pour renouveler leur attachement à leur se-conde patrie? Si, pour une certaine tranche de la population, l’affinité qui lie les deux pays, ne fait pas de doute, il a été bon de rappe-ler, aux jeunes surtout, que la présence française au Liban est spéciale sur plus d’un plan...
Tout le compte-rendu de la France expose avec


Concert de musique classique au grand sérail de Beyrouth.


Photo Mohammed Tawil


20 Juin 2004- A la veille de la fête de la Musique et clôturant l’opération « La France expose », l’Orchestre symphonique national libanais a présenté, dans la cour extérieure du Grand Sérail, un somptueux programme de musique classique sous la houlette de Mme Claire Levacher. Priorité pour l’occasion à la tradition symphonique. Sous le firmament étoilé de Beyrouth, ont résonné les partitions de Bizet, Mozart et Brahms, superbement rendues, devant un public nombreux et sélect.Le muezzin fut même durant quelques minutes dans le ton de la partition! un moment délicieux et vraiment unique.

On ne pourra que se réjouir de cette soirée musicale originale et de haute tenue qui mettait une fois de plus à l'unisson le Liban et la France.

-o-o-o-
Publicis Graphics hold gala reception

By Daily Star Staff

La France Expose closes - but the celebration continues

BEIRUT, 20 th June 2004: On Sunday, the last day of the La France Expose, a cultural celebration of all things French held in Lebanon over the weekend, French Ambassador Phillipe Lecourtier and Publicis Graphics held a gala cocktail gathering to celebrate the success of the event.


Madame Mustapha Assaad
lors du cocktail de clôture de "La France Expose"


Specifically to mark the closing of the "French street" in downtown Beirut along Foch Street, which had been closed to vehicle traffic and filled with plenty of French stands and products in a mini street festival, the reception at nearby a restaurant, Poetica, welcomed many of those taking part, as well as local Lebanese personalities and VIPs. Mustapha Assad, the CEO of Publicis Graphics, the agency responsible for organizing La France Expose, thanked all involved in the expo for their hard work, and announced that the event had been a great success and that it continued to promote the long-held and proud links between Lebanon and France. The French connection in Lebanon continues this week with a series of events, including exhibitions and the Fete de la Musique, a festival featuring live bands playing in the streets until the end of June.


Eddé Sands
La Société des Poètes Français
La Mission Culturelle Française au Liban


présentent :
« La Mer en Poésie »



Lecture de poèmes au bord de l’eau en compagnie de nos poètes libanais (Lecture en Arabe, Français et Anglais)

Vendredi 11 juin 2004 à 18h

Composez vos propres vers ou sélectionnez parmi vos auteurs favoris un poème sur le thème de la Mer et rejoignez-nous dans l’univers magique du dialogue poétique
Durant cet événement, un Concours Francophone
sur le thème « La Mer en Poésie » est organisé.


Les résultats seront annoncés sur la plage d’Eddé Sands, le vendredi 25 juin à 18h. Invitation ouverte à tous les amoureux de la poésie. Envoyez votre poème en français avant le 18 juin et contactez-nous pour tous renseignements complémentaires.

A la Librairie El-Harf, Madeleine Eddé, Voie 13, centre Al-Harf, Jbeil. Tél : 09 946 493 – 09 546 553.
A La Société des Poètes Français, Patricia Elias Dagher,BP 175, Bikfaya, Liban. Tél : 03 270 942 Fax : 04 723 601
ou à la Mission Culturelle Française de Jounieh. Tél : 09 644 427 – 09 644 428

Meilleurs poèmes et photo-souvenir...


Festival du livre d’Antélias 2004:
La culture à l’honneur jusqu’au 14 mars à l’église Saint-Élie

Le traditionnel Festival libanais du livre d’Antélias a été inauguré hier par le ministre d’État M. Michel Moussa, représentant le président Émile Lahoud, à l’église Saint-Élie d’Antélias. Une foule nombreuse de personnalités politiques, religieuses mais surtout culturelles était là comme pour prouver, une fois de plus, la détermination du Liban à demeurer un phare culturel dans cette région du monde.
Cette 23e édition de la fête du livre organisée par le Mouvement culturel d’Antélias accueillera, comme d’habitude, des maisons d’éditions libanaises et étrangères proposant des ouvrages dans les trois langues, arabe, français et anglais, qui feront la joie des lecteurs de tous âges. Près d’un millier de mètres carrés occupés par 140 stands qui proposent des livres dans plus d’un domaine. Éducation, science, religion, littérature, recherche, jeux ou BD, les visiteurs, surtout les curieux des nouveautés et les bibliophiles, trouveront leur bonheur sur ces kilomètres de rayonnages offrant plus d’une nouveauté. Le festival ne propose pas seulement des ouvrages. En effet, tout au long de cette manifestation devenue un rite, les organisateurs assurent une animation intéressant les grands comme les petits. Un calendrier des activités est établi pour que chacun effectue son choix. Visite guidée, spectacle et concours pour les jeunes sont prévus les avant-midi. Et plusieurs écoles sont déjà inscrites aux diverses activités. Deux nouveautés de cette année destinées aux jeunes citoyens : la sensibilisation à l’environnement, sur le thème « Un environnement meilleur commence par moi », et la participation de la chorale de l’Institut des sourds-muets de Baabda. Signature d’ouvrages, hommage aux grands hommes, conférences et débats sont programmés pour les aînés.
La longévité et le succès de cette manifestation annuelle sont dus au sérieux des organisateurs qui savent rester à l’écoute tant des lecteurs que des éditeurs. Ils savent également varier les activités à l’intention des jeunes et n’oublient pas ceux qui, par leur science et leur savoir, ont enrichi la culture et le patrimoine de ce pays. C’est d’ailleurs dans cet esprit que les hommages se succèdent sans se ressembler durant le festival qui se prolongera jusqu’au 14 mars, ouvrant ses portes de 11h à 21h.

Le Programme
Pour l’hommage aux personnalités, les séances se dérouleront à 18h30 chaque fois : - Vendredi 5 mars : le Dr Labib Younan Rizk, historien égyptien, cadre à l’Alesco, sera présenté par le Dr M. Jaber, l’animation sera assurée par le Dr Antoine Doumit.
- Lundi 8 mars, M. Abdel Baset Ghandour sera présenté par l’ancien président de l’Ordre des avocats, Me Raymond Eid. Animation M. Haykal Dergham.
Mardi 9 mars : M. Hani Fahs sera présenté par M. Hussein Chamseddine, avec, pour animateur des débats, M. Jamil Gébran.
Mercredi 10 mars : le Dr Nabil Fleihan sera présenté par le Dr Karam Karam. Animation assurée par le Dr Thérèse Doueihy Hatem.
Jeudi 11 mars : le Dr Victor el-Kik sera présenté par M. Boulos Srouh. Directeur des débats: le Dr Issam Khalifé.
Vendredi 12 mars : hommage au journaliste Élias el-Khoury, présenté par son collègue Samir Cassir, rencontre dirigée par le Dr Antoine Seif.
Débats et conférences :
Samedi 6 mars, 18h30 : rencontre autour de l’ouvrage du Dr Tarek Mitri : Une ville sur la montagne, un ouvrage sur la politique et la religion aux États-Unis. Avec la participation du Dr Nawaf el-Moussawi, le Dr Georges Sabra, le père Samir Khalil, l’ancien ambassadeur Simon Karam et M. Mohammed Sammak. Modérateur: Georges Baroud.
Lundi 8 mars, 17h : rencontre autour de l’ouvrage de Lamia Fouad as-Saad, Le bonheur bleu, Prix France-Liban 2004, avec la participation de May Ménassa, le Dr Nada Moughaizel Nasr. Modérateur: Pascale Lahoud.
Vendredi 12 mars, 17h : rencontre avec Alexandre Najjar autour de deux de ses ouvrages : Comme un aigle en dérive et Le mousquetaire.
L’auteur sera présenté par le Dr Georges Stéfan.
Samedi 13 mars, 18h30 : conférence du Dr Nassif Hitti sur le thème « Le M-O à l’ombre des changements occurrents ». Le conférencier sera présenté par M. Georges Abi Saleh. Dimanche 14 mars, 18h30 : rencontre autour du quotidien as-Safir à l’occasion de son 30e anniversaire, avec la participation de MM. Mounah el-Solh, Souhail Matar, Pascal Monin, le père Antoine Daou et M. Maurice Nohra. Le débat sera animé par Mounir Salamé.


Le prix Phénix 2003 à Fady Stéphan pour «Le Berceau du monde»

Fady Stephan entouré de Raymond Audi et d’Alexandre Najjar. (Photo Wissam Moussa)

Beyrouth 19 Décembre 2003. C’est au siège de la Banque Audi, à Bab Idriss, qu’a eu lieu la remise du prix Phénix de littérature à Fady Stéphan, lauréat de l’année, pour son livre Le Berceau du monde (Éd. Verticales). Cet ouvrage, qui est selon son auteur « avant tout un voyage dans le cœur le plus secret du Liban, un voyage initiatique dans les énigmes profondes de l’Orient », a été qualifié par Alexandre Najjar, responsable du prix Phénix, « d’ essai, de poème, de roman et de journal, tout à la fois.

Le Berceau du monde est un hymne au pays du Cèdre, aux voyageurs qui l’ont célébré, aux personnalités qui l’ont marqué», a-t-il indiqué dans son allocution de circonstance. Poursuivant: «Il fallait toute l’érudition de son auteur, l’un de nos meilleurs archéologues, qui a, à son actif, plusieurs publications remarquées, pour réussir ce tour de force : faire parler Deir-el-Qamar, lui restituer sa grandeur et sa magie, tout en évoquant des étapes fondamentales de l’histoire du Liban. En remettant aujourd’hui ce prix à Fady Stéphan, le jury a voulu récompenser l’auteur d’une œuvre dense qui a toujours su mettre en valeur les richesses culturelles d’un pays qu’il aime profondément. » Dans son mot de remerciements, oscillant entre humour et recommandations enflammées pour la préservation de la beauté du Liban, le lauréat a évoqué le long travail de recherche qu’il a dû fournir dans l’élaboration de «ce roman historique, collant tellement au réel qu’il en découvre le côté fantastique caché. C’est un texte que j’ai longtemps mûri. J’ai même été puiser dans de très vieux manuscrits oubliés ». Et pour encourager ceux qui n’ont pas encore lu ce livre à le faire sans plus tarder, Fady Stéphan a lu ce qu’a écrit Jeune Afrique, dans son numéro de juillet : « Si j’étais le gouvernement de Beyrouth, je m’empresserais d’acquérir les droits du Berceau du monde, de l’imprimer à plusieurs millions d’exemplaires et de le glisser sous l’oreiller de tous les honnêtes gens du monde. Quelle meilleure réclame pour le pays du Cèdre que ce dévoilement intime d’une histoire aussi tourmentée que magnifique ? » Une sympathique façon de montrer son bonheur d’être apprécié ! « Le prix Phénix a le double mérite d’encourager les auteurs libanais et de promouvoir la francophonie dont le Liban a toujours été un fervent défenseur. En s’associant à ce prix – régulièrement cité au nombre des prix littéraires francophones de qualité – la Banque Audi contribue à la promotion des lettres et à une meilleure diffusion de la culture libanaise », a souligné, pour sa part, M. Raymond Audi, avant de remettre à Fady Stéphan, au nom de l’institution qu’il dirige, un chèque de 2 000 euros et une médaille de la Monnaie de Paris. Rappelons que ce prix, créé en 1996 à Villeneuve-sur-Lot à l’occasion d’un Salon du livre consacré au Liban, est attribué chaque année à une œuvre littéraire écrite en français par un Libanais, ou écrite par un écrivain francophone et ayant trait au Liban. Il a déjà honoré l’ancien ministre de la Culture, Ghassan Salamé, Richard Millet, Dominique Eddé, Jean-Claude Voisin, Joseph Chami et Ghassan Fawaz.
Le jury du prix Phénix,
présidé par Amin Maalouf, est composé des dix membres suivants : Nicole Avril, écrivain ; Mona Béchara, directrice de la rédaction de Magazine ; Yves Berger, écrivain (prix Femina et Medicis) ; Paule Constant, écrivain et prix Goncourt 1998 ; Lucien George, directeur du Monde Proche-Orient ; Vénus Khoury-Ghata, écrivain, grand prix de la poésie de la Société des gens de lettres ; Jean Lacouture, écrivain ; Yann Queffélec, écrivain, également prix Goncourt 1985 ; Josyanne Savigneau, écrivain et directrice du supplément littéraire du Monde ; Salah Stetié, écrivain et grand prix de la francophonie de l’Académie française.

"Le berceau du monde": une ode au Liban compliqué
par Fouad Laroui de l'Intelligent-Jeune Afrique

Le professeur d'archéologie Fady Stephan brosse un portrait mosaïque du pays du Cèdre.
On ouvre avec un peu d'appréhension ce (gros) livre d'un érudit, spécialiste des études savantes. Fady Stephan, né à Beyrouth en 1946, est professeur d'archéologie et de langues sémitiques à l'Université libanaise. Il a participé à plusieurs campagnes de fouilles, un peu partout. Il a traduit en français de nombreux textes araméens, syriaques, hébreux, phéniciens et puniques.
Bref, Professeur, allez-vous nous assommer avec votre vaste savoir ?
Allez-vous labourer les sillons de l'Histoire avec un araire pesant des tonnes ?
Allez-vous discuter sans fin de l'emplacement d'une virgule dans le manuscrit d'un auteur oublié ?

Eh bien non. C'est même tout le contraire qui se produit. Nous avons rarement été aussi enchantés, c'est le mot, par un livre si touffu, si foisonnant et dont l'index - si index il y avait - se serait étalé sur plusieurs pages. C'est qu'on en croise des personnages, au fil des chapitres ! Ils sont des centaines à avoir lié leur nom à ce « berceau du monde » qu'est le Liban - l'expression est de Gérard de Nerval. Et les villes, Sidon, Byblos, Tripoli, Deir-el-Kamar - « le couvent de la Lune » - et, bien sûr, Beyrouth, ne sont pas des personnages de second rang. Cela donne des chapitres qui semblent n'avoir aucun lien entre eux mais finissent par former une mosaïque où le sublime se mêle au cocasse et le pittoresque à la désolation. Bref, je ne vais pas pouvoir éviter le mot « kaléidoscope » bien longtemps. Voilà, c'est dit : ce livre est un kaléidoscope. Et quel ! Chateaubriand et Lamartine, bien sûr. Ce dernier fut reçu en 1832 dans les appartements du prince des Druzes et du Liban, l'émir Béchir Chéhab. Nerval, déjà cité, vint y oublier ses crises nerveuses. Charles Nodier, Lucien de Samosate, Soliman le Magnifique, Isis cherchant la dépouille d'Osiris à Byblos, une nonne persécutée, quelques francs-maçons, l'émir Fakhreddine, allié de Cosme de Médicis, un certain « Ahmed le Boucher », esclave bosniaque, Bonaparte à Saint-Jean-d'Acre, le sixième calife fatimide, l'extraordinaire Al-Hakim, prince des Croyants, qui fut soit un génie mystique, soit un cinglé de première bourre (il fit interdire le chant, la mloukhia, une soupe de légumes, et les chaussures pour femmes) : tous sont convoqués ici. On entrevoit le vicomte de Marcellus et le baron Taylor. On croise aussi la grand-mère de l'auteur, étrangère énigmatique, arrivant d'Alexandrie à bord du bateau Le Champollion.

Dans la partie la plus personnelle de l'ouvrage, l'auteur évoque la famille catholique melkite où il est né. Si les subtilités des dénominations religieuses libanaises vous ont toujours échappé, lisez avec attention ce chapitre. Vous y rencontrerez Maron l'ermite, dont la dépouille jugée miraculeuse fut portée par ses disciples jusqu'aux rives de l'Oronte. Vous saurez (presque) tout sur les mystérieux Druzes. Et sachez que les chrétiens qui vinrent à Amatour s'installèrent dans un quartier au-dessus du village druze. La tolérance ne fut pas l'apanage de la seule Andalousie...
En guise d'introduction, l'auteur commente une vieille eau-forte représentant un paysage libanais : « J'étais loin de croire que mon petit pays caché derrière un éventail de collines [...] recelait tant de merveilleux. » Nous non plus ! Si j'étais le gouvernement de Beyrouth, je m'empresserais d'acquérir les droits du livre de Stephan, de l'imprimer à plusieurs millions d'exemplaires et de le glisser sous l'oreiller de tous les honnêtes hommes du monde. Quelle meilleure réclame pour le pays du Cèdre que ce dévoilement intime d'une Histoire aussi tourmentée que magnifique?


Le Berceau du monde, Fady Stephan, Verticales/Le Seuil, 2003,
390 pp., 22 euros.


24e Salon d’automne, jusqu’au 17 janvier 2004

Le musée Sursock, berceau permanent de la création

Photo Naji Farah

Au musée Sursock, l’art coule à flots. Depuis le 3 Décembre, les cimaises de ce superbe bâtiment accueillent les travaux de 83 artistes, des hommes et des femmes, tous jeunes de leur passion, tous poursuivant leur quête d’infini, de rêves et de doutes. Pas un artiste qui ressemble à l’autre, et pourtant tous sont semblables dans cette volonté d’indépendance, de persévérance dans la perfection et la quête de l’absolu.
Le Salon d’automne se caractérise chaque fois par une nouvelle palette picturale mettant en exergue le talent des faiseurs d’images. Ce grand rendez-vous est au diapason de la diversité de la création artistique contemporaine dans tous ses états : peinture, sculpture, photographie, infographie, installation, œuvre multimédia. Un nouvel élan, cette année, incarné par les installations. Anita Toutikian en présente deux, illustrant sa résolution à vouloir dénoncer la condition de la femme. Dans une machine à laver, elle a déposé une caméra qui enregistre les faits, gestes et même déclarations, s’ils en ont envie, des spectateurs. Une paire de chaussures à talon aiguille est ligotée par une cravate…
Le ton est donné également par une toile de Rafic Majzoub. Le sigle de l’Onu est enturbanné de noir (signe de deuil) et, en dessous, le drapeau américain.
À signaler également une huile de Samir Abi Rached représentant un tracteur déracinant une ville, une œuvre de Khaled Ramadan intitulée From Swiss Bank to the West Bank (des dents en or collées sur des brosses à dents !) et une autre, Donation, représente des seringues remplies d’un liquide rougeâtre et de divers débris non identifés. On note également les transparences inouïes de Rached Bohsali, les siamois majestueux et pharaoniques de Fluvio Kudsi, la critique acerbe de Dima Hajjar, ou d’Antoine Mansour, la noirceur de Tanbak ou de Charles Khoury, la drôlerie de Siham Dana Habis… Halim Mehdi Hadi a empilé des « cubes » de fraîcheur jetant à bas la statue de l’académisme bourgeois. Les sculptures contemporaines de Mona Saudi, l’alliance du bois, du verre et de l’acier de Lee Frederix (reflétant une réelle liberté créatrice d’idées et d’émotions)…
Impossible de citer toutes les œuvres, tout en sachant que nombreuses sont celles qui ne vous laisseront pas insensibles.
« Il y a un souffle de jeunesse qui émane de cette exposition. »
Sylvia Agemian, directrice du Salon, était ravie de faire ce constat. Sur les deux niveaux sont disposées des huiles, des gouaches, des aquarelles, des photos et des céramiques, dans un savant mélange de genres. Le comité du musée, sous la houlette de Ghassan Tuéni, a voulu cette année donner un coup de jeunesse au Salon automnal. C’est ainsi que, face aux œuvres des artistes confirmés, figurent des compositions originales et colorées, reflet de l’inspiration spontanée des jeunes. Il est intéressant de constater que des tendances si diverses et des tempéraments d’artistes si différents peuvent former un ensemble homogène donnant un échantillon assez étendu. Un beau catalogue (conçu par Saad Kiwan) et une détonnante affiche illustrent cette manifestation. C’est Dima Hajjar, lauréate du prix du jury, qui a illustré le poster. Le Salon d’automne n’est pas un Salon, c’est un berceau permanent, celui de la création, de l’observation et de la révélation de tous les arts, de toutes les tendances. Il est le bouillonnement tranquille qui met le feu aux esprits et réchauffe, partout, la vie du quotidien de tous ses sens. Il est la vraie porte d’espoir ouverte sur l’avenir, celui du développement durable de la création.


Maya GHANDOUR HERT

Le comité du musée tient à préciser que le système de sociétariat, tel qu’il a été pratiqué à partir du 17e Salon en 1994, ne sera désormais plus en vigueur.
Tél : 01/201892 et 01/334134.


Chantal Goya en concert
Les 22 et 23 novembre prochains, la plus célèbre chanteuse francophone pour enfants se produira au Biel.
Des concerts joués à guichets fermés pour cette star d'un autre temps.


Gros plan
«Chantal Goya en concert à Beyrouth? Hein? Mais, on est pas le 1er avril!», s'exclame le premier venu. Eh oui, incroyable mais vrai. Tout peut vraiment arriver en ce bas monde. Ce tour de passe-passe temporel, nous le devons au We Group, qui s'est démené pour faire venir cette star oubliée. Résultat: Chantal Goya se produira bien les 22 et 23 novembre prochains, à 16 heures, au Biel. Et si vous n'avez pas de places, tant pis pour vous, car il n'y en a plus. Seul le marché noir pourra vous en procurer... à prix d'or.
Nostalgie, quand tu nous tiens!
Mais qui se souvient d'elle? En fait, beaucoup de gens. Les trentenaires d'aujourd'hui bougeaient leurs popotins, étant gosses, sur des chansons comme Bécassine, c'est ma cousine ou Ce matin, un lapin... Et rien que ce bataillon de nostalgiques pourrait remplir une salle. Alors si ces trentenaires, devenus parents, amènent avec eux leurs rejetons, nul doute que Chantal Goya remporte un vif succès. A 61 ans, Chantal Deguerre (son vrai nom) semble avoir encore bon pied bon œil. Pour preuve, en France, il lui est arrivé dernièrement de se produire dans des boîtes de nuit homo, comme le Queen sur les Champs-Elysées. Ses vieux succès remixés à la sauce techno, et parfois chantés en anglais, ont régalé les noctambules. Certes, chanter en tutu sur un podium au milieu de milliers de décibels est apparu grotesque aux yeux de certains. Mais n'empêche, Chantal Goya a là encore remporté un vif succès. Nos chères têtes blondes n'auront certainement pas droit aux versions remixées de Pandi, Panda et de Félix le chat. Ça, on peut en être sûrs. Au Biel, les 22 et 23 novembre prochains, les organisateurs nous prédisent une féérie renouvelée. Celle qui faisait se déplacer la France entière dans les années 80 à coup de spectacles pharaoniques, a retrouvé, en ce début de millénaire, un peu de simplicité. En trente ans de carrière, elle a tout de même vendu plus de 30 millions d'albums, ce qu'aucune autre chanteuse pour enfants au monde n'est parvenue à réaliser. Un jour, Barbara lui a dit qu'elle deviendrait une institution. L'interprète de L'aigle noir ne s'était pas trompée. Preuve en est le succès prévu de ses deux dates au Biel.
Enfin bon, chacun est libre...

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Biographie en bref
* 1942: naissance le 10 juin près de Saïgon
* 1946: arrivée à Marseille
* 1966: mariage avec Jean-Jacques Debout
* 1970: échec de la comédie musical Double V
* 1975: carton du 45 tours Adieu les jolis foulards
* 1978: Chantal devient l'égérie de Disney en France
* 1980: succès de la comédie musicale Le soulier qui vole
* 1984: 7 millions d'entrées pour le spectacle Le mystérieux voyage de Marie-Rose
* 1989: échec de l'album Rythme et couleur et début du déclin
* 1997: retour sur scène avec Le grenier aux trésors
* 2001: apparaît au cinéma dans Absolutely fabulous

Dossier réalisé avec le Concours de l'Hebdo Magazine



Gros succès populaire pour la première édition du marathon de Beyrouth, le premier du genre au Proche-Orient, qui s’est déroulée dans une atmosphère de fête Cet évènement, organisé par la BMA (Beirut Marathon Association) et sous le haut patronage du président de la République, le général Émile Lahoud, a vu la participation de plus de 6 000 coureurs et 2 700 volontaires venant de 49 pays. Ce marathon de 42,195 kms, comptait 3 autres épreuves (les 10 km, le minimarathon et la course pour les handicapés).
Cette première réussite contribuera sans aucun doute à une plus grande participation de coureurs professionnels à l’avenir. Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour une seconde édition en 2004.

Le Podium et les principaux résultats

Hommes

1- Paul Rugut, Ken, 2h17’04’’ 2- James Karanja, Éth, 2h17’36’’ 3- Fekadu Degefu, Éth, 2h17’43’’
Femmes
1- Jackline Torori, Ken, 2h42’12’’ 2- Violetta Uryga, Pol, 2h42’29’’ 3- Anifisa Kosatcheva, Rus, 2h45’14’’

Les premiers Libanais

Hommes 1- Ali Awad, 2h44’14’’ 2- Mehdi Chebli, 2h44’37’’ 3- Hussein Awada, 2h47’03’’
Femmes 1- Mary Bejjani, 3h34’53’’ 2- Thouria el-Sawfi, 3h45’40’’ 3- Rita Maalouf, 3h46’00’’

Marathon international de Beyrouth

L'évènement de l'Automne au Liban
Présentation et Préparation!...

Le 19 octobre prochain, vous pouvez courir pour la gloire, pour la victoire, pour l'espoir, pour la paix, pour la charité. Ce jour-là aura lieu le premier Marathon International de Beyrouth. New York, Londres, Paris Chacune des grandes villes organise une fois l'an un marathon*, épreuve qui attire des dizaines de milliers de sportifs. Cette année, Beyrouth accueillera son premier marathon. Cette course d'endurance, sur 42,195 km, équivaut pour un homme à 30000 pas.
Deux autres épreuves auront lieu en parallèle: le 10 km et le mini-marathon (4,21 km) destiné aux jeunes de 11 à 17 ans.

Pour réussir cette manifestation, Beirut Marathon Association (BMA) a fait appel à des professionnels. Une équipe médicale et une équipe d'entraîneurs apporteront aide et conseil aux participants. Car un marathon est une course qui se prépare de longs mois à l'avance en suivant entraînement et régime alimentaire appropriés. Chaque concurrent sera équipé d'une «ChampionChip», une puce qui lui permettra de connaître son temps.
De nombreux coureurs étrangers se sont déjà inscrits et, mis à part quelques téméraires, les Libanais semblent plutôt tentés par les 10km. BMA invite les écoles et les clubs à participer par équipe au mini-marathon. Autre but de BMA, organisation à but non lucratif: collecter de l'argent pour des projets humanitaires. En accord avec le PNUD (Programme de développement des Nations Unies) et dans le cadre du programme «Youth and the Community», les bénéfices récoltés seront distribués à sept associations s'occupant de jeunes. Toutes les informations concernant les inscriptions, les différentes catégories, les entraînements et le circuit se trouvent sur le site Internet www.beirutmarathon.org.

A environ 60 jours du coup d’envoi du marathon de Beyrouth, les préparatifs vont bon train du côté des organisateurs. Placée sous le haut patronage du président de la République, le général Émile Lahoud, cette exceptionnelle manifestation sportive va se dérouler le 19 octobre prochain dans les rues de Beyrouth.
Soucieuse du bon déroulement de cet événement, la présidente de l’association Marathon de Beyrouth, May Faysal Khalil, a invité hier toutes les personnes désirant participer au marathon à s’inscrire le plus vite possible pour en faciliter l’organisation. Les inscriptions pourront se faire auprès du siège de l’association au Centre Dolphin à Raoucheh et à tous les bureaux de LibanPost. Un programme d’entraînement a pour sa part été lancé sous la houlette du coach Rita Wakim et de ses assistants. Ce programme, qui s’étend de Beyrouth à Saïda, a pour but de préparer les participants à la difficulté de l’épreuve.

Les horaires et les lieux d’entraînement sont les suivants :
– Devant la Marina à Dbayeh : les mardis, mercredis et jeudis à 19h00.
– En face du Hard Rock Café à Aïn el-Mreysseh : les jeudis à 6h00 et les samedis à 7h00.
– Au Rest House de Saïda : les mardis et mercredis à 19h00.

Inscriptions avant le 31 août,
préparez vos chaussures et mettez-vous à l'entraînement!

* Le Marathon est la course la plus longue des compétitions d'athlétisme (42,195 km). La distance choisie est environ celle que les soldats grecs ont parcourue au pas de course pour aller de Marathon à Athènes en 490 av. J.-C. afin d'annoncer la victoire des Grecs sur les Perses.

Le Marathon International de Beyrouth est destiné à devenir l'un des plus grand événements sportifs libanais.





Lancement du premier Festival international de Zouk Mikaël

Cinq événements choisis pour une première édition

L’épouse du ministre de l’Environnement, Zalfa Farès Boueiz, a donné le 16 Juillet une conférence de presse pour annoncer le lancement du premier Festival international de Zouk Mikaël. C’est précisément à l’amphithéâtre romain de Zouk Mikaël, où se donneront les spectacles, que la présidente du comité de ce festival a présenté le programme. Cinq événements de qualité, dont un reste à confirmer, s’y tiendront à partir du 30 juillet et jusqu’au 27 septembre. Étaient présents aux côtés de Mme Boueiz, les membres du comité mais aussi les présidents des Ordres de la presse et des journalistes, MM. Mohammad Baalbacki et Melhem Karam, venus apporter leur parrainage à ce nouveau festival, « véritable initiative nationale qui, à l’instar des festivals déjà existants, va contribuer à la promotion de la culture et du tourisme dans le pays », ont-ils affirmé en substance dans leurs mots de circonstance. Présentant le site, Mme Boueiz a insisté sur les installations techniques et artistiques les plus sophistiquées dont bénéficie cet amphithéâtre qui offre une capacité d’accueil de 3 000 places. Et dont la scène a une ouverture de 24 mètres de largeur par 14 mètres de profondeur. Sans compter les 400 m2 de coulisses aménagées en loges, salles de maquillage, salon bar, salle d’accueil, etc., selon les normes internationales.

Pour ce qui est de la programmation, c’est le ballet Roméo et Juliette qui ouvrira les festivités le mercredi 30 juillet. Le célèbre ballet de Prokofiev sera interprété par la troupe au complet (90 danseurs et danseuses) et l’Orchestre symphonique du théâtre du Kremlin. La chorégraphie est signée Yuri Grigorovich. L’orchestre, composé de soixante musiciens, est dirigé par Pavel Ovsiannikov. « Fondée en 1983, cette formation, qui regroupe les meilleurs musiciens des États russes, se produit devant les chefs d’État et invités de marque du président Poutine, à l’instar de la reine Élisabeth d’Angleterre, de l’ancien président américain Bill Clinton ou de l’ex-chancelier allemand Helmut Kohl, lors de leurs visites officielles en Russie », a souligné la présidente du comité.
– Le samedi 30 août, un concert du chanteur francophone canadien Mario Pelchat (qui a notamment interprété Quasimodo dans la comédie musicale Notre Dame de Paris) est prévu, mais reste à confirmer.
Jeudi 4, vendredi 5 et samedi 6 septembre : Evita, la célèbre comédie musicale qui tient les planches depuis vingt-cinq ans. Et qui, depuis sa création en 1981 à Londres, a fait le tour des grandes scènes de la planète : Los Angeles, San Francisco, Broadway... avec 1 567 représentations jusqu’à nos jours. Produit par West End Production, ce musical a récolté sept récompenses internationales dont le fameux Grammy en 1981.
– Vendredi 19 et samedi 20 septembre : soirée rire et humour avec Michel Leeb, le fameux comédien comique français qui, avec sa compagnie, présentera des sketchs et des tableaux où drôlerie et ironie font bon ménage.


Le festival sera clôturé le samedi 27 septembre par les Opera Babes, ces deux jeunes cantatrices, Karen England (mezzo soprano) et Rebecca Knight (soprano), qui ont mis la musique d’opéra au goût du grand public et l’ont fait entrer dans les charts pop avec leur fameux album Beyond Imagination.

« Nous aurions aimé inaugurer notre festival avec l’Orchestre symphonique national libanais. Malheureusement, nos dates coïncidaient avec les vacances annuelles des musiciens », a répondu Mme Boueiz à une remarque sur l’inexistence des nuits libanaises au programme. Toujours est-il que pour une première édition, le Festival international de Zouk Mikaël offre un bouquet de spectacles choisis. Les membres du comité Le comité du Festival international de Zouk Mikaël regroupe les membres suivants : Ghassan Tuéni, président d’honneur ; Zalfa Farès Boueiz, présidente ; Nouhad Naufal, vice-président ; Camille Menassa, secrétaire général ; Mireille Chafic Frem, trésorière ; Georges Bachir, relations publiques ; Randa Pierre el-Daher ; Chadia Ghassan Tuéni ; Walid Gholmieh ; Véra Antoine Mokbel ; Joseph Antoine Chemali et Salwa Nouhad es-Said. * Billets en vente à la CD Thèque (ABC ou Achrafieh) ; au Trading Places (Sodeco Square, amphithéâtre de Zouk ou encore à l’hôtel Massabki).

Pour toute information, consulter le site du festival :
www.zoukmikaelfestival.org


On rappellera que la municipalité de Zouk-Mikael est jumelée avec la commune française d'Eu en Normandie

Jumelage Eu/Zouk Mikaël:
Le rapprochement des descendants des Phéniciens et des Vikings

L'Informateur Publié le 07 août 2003
Du 21 au 28 juillet, une délégation eudoise s’est rendue au Liban. Celle-ci était composée de M. François Gouet, maire de la ville d’Eu, Alain Gouttenoire et Nathalie Sanson, adjoints au maire, et de Louisa Salamouni et Gersende Benoît, conseillères municipales, ainsi que de quelques personnes extérieures au conseil municipal, chacun prenant intégralement à sa charge les frais liés au voyage. Ce séjour libanais avait pour but non seulement de faire découvrir ce beau pays ami aux élus mais surtout de concrétiser les liens d’amitié qui se sont noués il y a cinq ans entre les villes d’Eu et de Zouk Mikaël grâce au dynamisme et à l’énergie d’un Eudois originaire de Zouk : Robert Salamouni et aux travaux de l’association « La Rose Rouge du Liban ». Après une minute de silence en souvenir de Madame la Comtesse de Paris qui s’était rendue à Zouk lors d’un précédent voyage, les maires des deux communes, Maître Naufal et M. Gouet, ont signé la Charte de jumelage. Celle-ci concrétise la Charte d’Amitié signée en 1998. « C’est le rapprochement historique des descendants des Phéniciens avec ceux des Vikings, c’est l’union de deux peuples dont Saint Louis disait déjà qu’ils ne faisaient qu’un », devait déclarer François Gouet, lors de son allocution. La délégation eudoise s’est rendue également à l’Ambassade de France à Beyrouth. En effet, c’est dans l’enceinte de la Résidence des Pins qu’une plaque commémorative est dédiée aux soldats français morts au Liban pour la paix depuis 1975. Pascal Benoît a fait le voyage, en tant que cadre de réserve afin d’honorer la mémoire de ses camarades morts à ses côtés lors de l’attentat du drakkar le 23 octobre 1983. Pascal Benoît a déposé une gerbe au monument au nom de « L’Association des officiers de réserve de la Vallée de la Bresle » que préside le Colonel Daniel Girard. François Gouet et l’adjoint de Zouk, Elie Beainou, ont, pour leur part, déposé, au nom de la ville d’Eu et de celle de Zouk, une seconde gerbe au pied du monument. Après la ville de Haan en Allemagne en 1977, la ville de Zouk Mikaël est donc la deuxième ville jumelée à la ville d’Eu. Celle-ci entretenant toujours, par ailleurs, des relations de partenariat avec les villes d’Aalesund en Norvège, de Dublin Docklands en Irlande et de Bad Lauchstadt en Saxe Anhalt.


29 Août 2003: Zouk Mikaël superstar

Photo Michel Sayegh

Dans le cadre de son festival, Zouk Mikaël s’est emballé pour les douze finalistes de l’émission-concours Superstar, très suivie en cet été 2003 sur la chaîne Future Television. Une foule nombreuse et déchaînée était là, venue du Liban mais aussi de Syrie, de Jordanie et de plus loin encore, pour applaudir dès les premières notes les jeunes chanteurs et chanteuses comme de véritables superstars qu’ils sont devenus en quelques semaines.

L'Amphithéâtre de Zouk Mikael fait le plein
pour les Superstars de l'été libanais 2003



Toutes les villes arabes ont chanté d’une même voix, vendredi 29 Août 2003, dansé et applaudi les 12 finalistes du concours télévisé Superstar, dans le cadre du festival international de Zouk Mikaël et dans son plus beau cadre, un amphithéâtre plein à craquer. Douze étoiles ont brillé ce soir-là, sous le ciel torride d’une chaude nuit d’été. Sacrée soirée qui a sacré « superstars » douze amateurs de la chanson arabe. Longue soirée qui a commencé à 21 heures pour finir à une heure du matin, sous une chaleur qui n’a, semble-t-il, en rien, altéré l’emballement collectif. Un concert à douze voix qui ressemblait à une fête où tout le monde a chanté, dansé, mangé même et beaucoup applaudi. Il faut dire qu’ils étaient nombreux à venir voir de plus près, écouter en live les douze finalistes qu’ils ont découverts et aimés à travers le petit écran de leur télévision. Il y avait de tous les âges, de toutes les nationalités, une foule pressée d’entrer dans l’ambiance, elle aussi torride. Une foule nombreuse qui remplissait peu à peu, et jusqu’à 22h30, les quelques chaises encore vides. Des familles entières, bébés inclus, des ados surexcités, des couples âgés ; des égyptiens, des jordaniens, des saoudiens, des Syriens, venus spécialement pour l’occasion, et des libanais, bien sûr. Chacun s’étant également déplacé pour défendre et féliciter « son » gagnant. Une femme nous a même raconté qu’elle prenait un avion deux heures plus tard mais qu’elle ne manquerait, pour rien, le spectacle. Une source, qui a requis l’anonymat, nous confirme enfin que de nombreuses personnes se sont décommandées à la dernière minute, en raison des caméras de la Future TV, venues filmer l’événement, leurs traditions privilégiant la discrétion.
Des vedettes en herbe
Le spectacle est lancé à 21 heures. Avec une précision du présentateur, « ce soir, vous allez accueillir des étoiles, et non plus des amateurs ». Les superstars, Saed Jamaleddine, Haytham Saad, Saber Hawwari, Nancy Zaabalawi, Mohammed Lafi, Merhi Serhal, Chadi Aswad, Waël Mansour, Saoud Abou Sultan et les trois grandes superstars, Melhem Zein, Roueïda Attié et la gagnante – Diana Karazon –, sont bien dans leur peau, détendues, un sourire de star confirmée et une voix bien rodée. Les douze finalistes qui ont chacun beaucoup de talent et un groupe de supporters – il suffit, d’ailleurs, de lancer un nom pour que des cris jaillissent des gradins – vont offrir, généreusement, leur prestation. Pour les neuf premiers, deux à trois chansons, et pour les trois finalistes, quatre. Il est toutefois à déplorer que les trois chouchous du public se soient produits assez tard, vu la longueur du répertoire de ceux qui les ont précédés. Les familles nombreuses sont obligées de repartir avant la fin, bébé pleure et a sommeil, mais ceux qui restent sont ravis. Oubliées les rumeurs qui ont circulé lors de la finale, la colère et la déception de certains, ce soir, le public se déchaîne, chante, danse, après avoir fait un standing ovation à leurs trois stars préférées. On retiendra enfin de cette longue soirée le visage émouvant de Mohammed Lafi, le professionnalisme et la popularité du Libanais Melhem Zein ; la classe de Roueïda lorsqu’elle introduit sa rivale ; la douceur, la simplicité et la belle voix de cette dernière, la gagnante Diana ; le suspense autour de Chadi Aswad qui, viendra, ne viendra pas, se l’est joué star avant d’apparaître enfin. Des roses portées sur scène par des enfants fascinés, devant le regard de leurs parents ravis. Des roses vendues au public par d’autres enfants, on se demande que font leurs parents. De cet air de fête, enfin, sous un ciel pur qui a confirmé au public la naissance de douze étoiles.

Carla HENOUD
L'Orient Le Jour Septembre 2003


Festival de Douma
Du 2 au 24 août, dans l’arrière-pays de Batroun
Le patrimoine à l’honneur

Douma, charmant village de l’arrière-pays de Batroun, qui se distingue des villages alentours par un cachet très début du siècle avec ses vieilles demeures et son ancien souk, organise son festival du patrimoine. L’inauguration se fera le samedi 2 août, avec la visite du vieux souk à 18h suivie, à 20h, de l’observation de l’espace interstellaire accompagnée d’une exposition intitulée « Terre pomme de l’espace » organisée par la revue arabe Science et monde. À 22h, dîner animé par le chanteur Zein el-Oumr et ses musiciens, à l’hôtel de Douma. Au programme, des activités variées pour tous les goûts. À l’instar de la rencontre avec les jeunes du Dr Ghassan Yaacoub, dimanche 3 août à 11h. À 17h, dans le cadre des séances consacrées au cinéma ancien, projection du film Le vendeur des anneaux.

Douma et ses maisons typiques, vue d'en haut...
>>> Visitez le site DoumaClub.org


– Vendredi 8 août, à 20h30
, rencontre entre rimes, notes et couleurs avec le poète Abdo Zogheib, le musicien Élias Rahbani et le peintre Wajih Nahlé.
– Samedi 9 août, à 20h, soirée orientale poético-musicale. Et, à 22h, élection de Miss Batroun.
– Dimanche 10 août, à 11h, buffet ouvert de plats traditionnels de la région. À 18h, table ronde au cinéma Fouad sur le thème de l’environnement, avec Hafez Joreige et Pierre Abou Aoun, ainsi que Mounir Abou-Ghanem comme modérateur.
– Jeudi 14, vendredi 15 août et samedi 16, à 21h, au Centre sportif de Douma, spectacle Le jugement du destin, inspiré d’une pièce de Shakespeare. Mise en scène : Joe Moukarzel. Chorégraphie : Assaad Élias. – Samedi 16, de 15h à 18h, rencontre avec Najla Bachour, dans le cadre du Salon du livre, qui se tient dans le bâtiment municipal. À 17h, Nassim Joseph Chalhoub signera son livre intitulé Cinéma Fouad. À 18h, au cinéma Fouad justement, les ingénieurs et architectes Naji Karam, Fadi Asmar et Antoine Fechfoch donneront une conférence sur le thème du patrimoine architectural.
– Dimanche 17, à 11h, rencontre autour du recueil de poèmes soufis de Jérôme Chahine. À 17h, lancement de la Semaine sportive de Douma.
– Vendredi 22 août, à 18h, toujours dans le cadre du cinéma patrimonial, projection, au cinéma Fouad, de Safar Barlak, le film des Rahbani avec Feyrouz. À 21h, soirée artistique dans le vieux souk.
– Samedi 23, à 18h, rencontre, au cinéma Fouad, avec Issam Khalifé, Rafic Bassil et Jérôme Chahine. À 21h, banquet folklorique au Centre sportif de Douma.
– Dimanche 24, à 17h, les jeunes talents de Douma clôtureront le festival, avant de terminer la soirée avec un groupe d’artistes dans le vieux souk.
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> A savoir
: la Municipalité de Douma est jumelée avec celle de Digne les Bains, située dans les Alpes de Haute-Provence dans le sud de la France.
>>> A voir: la page du jumelage

 

Le 4ème Festival International du Cerf-Volant 2003 se déroule
sur de multiples sites au Liban

Agenda des activités
Le 4e Festival international du cerf-volant se tient jusqu’au 14 juillet. Expositions, ateliers de construction et spectacles aériens figurent au programme.
Voici l’horaire des activités. Spectacles aériens et envols de cerfs-volants : de midi à 18 heures, le vendredi 11 juillet à La Voile bleue (Byblos), le samedi 12 juillet au Bamboo Bay (Jiyeh) et le dimanche 13 juillet à l’Océana (Rmeileh). Ateliers de construction de cerfs-volants pour enfants supervisés par des professionnels. Pour 15 000 livres et en une demi-heure, les tout-petits confectionneront leur propre objet volant. De 14 à 17 heures, aujourd’hui jeudi 10 juillet à la Planète de la découverte (Solidere). De midi à 18 heures, le vendredi 11 juillet à La Voile bleue, le samedi de 12 juillet au Bamboo Bay et le dimanche 13 juillet à l’Océana. Exposition « La paix tient à un fil », peinture sur cerfs-volants et « Les festivals de cerfs-volants dans le monde » de Ciro Sarti Italie à l’hôtel Méridien Commodore jusqu’au 14 juillet. La Malaisie dans le vent et les Hollandais volants, deux expositions qui se tiendront durant les spectacles de cerfs-volants.

Multicolores, polymorphes et éthérés. Ils flottent dans le ciel sans jamais s’éloigner de la Terre, accrochés à un bout de fil. Pour la quatrième année consécutive, le Liban accueille un festival international du cerf-volant, organisé par l’association libanaise Ciel et Vent sous le patronage du ministère de la Culture. Au programme, des ateliers de construction de cerfs-volants pour enfants dans plusieurs villes côtières du pays, des expositions de cerfs-volants à l’hôtel « Méridien Commodore » et dans le ciel du Liban, ainsi que des spectacles aériens et envols de cerfs-volants dans quelques plages sablonneuses du littoral, à Byblos, à Jiyeh et à Rmeileh. La « Paix sur terre », tel est le thème du festival de cette année. L’an dernier, sommet francophone oblige, c’était le thème du dialogue des cultures qui avait été sélectionné. Le festival regroupe certes des cerfs-volistes libanais appartenant à Ciel et Vent, mais aussi une vingtaine de spécialistes venus au Liban avec leur matériel, pour l’occasion. Il y a ceux qui viennent de Malaisie, des Pays-Bas, du Danemark, de France, de Canada, de Hongrie, d’Inde, d’Italie, d’Espagne, de Suisse et de Syrie.

Extraits de l'article de Patricia Khoder dans l'Orient-Le Jour du 10 Juillet 2003

Fête du Vent à...Marseille

Notez que la mairie de Marseille est partenaire de cette manifestation et qu'elle organise pour sa part une grande fête du vent chaque année dans le courant du mois de Septembre.
L'édition 2003 se déroulera du 10 au 14 Septembre et aura justement pour thème
" les Portes de l'Orient"


Du 17 au 22 Juin, Gemmayzé prend ses airs de Montmartre...
Peintures, poteries, artisanat, caricatures et musique à l'Escalier des Arts


On vous annonçait il y a presque un an déjà que l'Association de Développement de Gemmayzé voulait faire de l'endroit un espace de fête et de convivialité et s'affirmer à Beyrouth ce que Montmartre est à Paris.
Cette semaine en est l'expression réelle depuis l'inauguration de cette semaine de rencontres inaugurée le Lundi 16 juin par Mme Andrée Lahoud, la première Dame du Liban ainsi que de de nombreuses personnalités comme en témoigne cet article relevé dans l'Orient-le Jour:

" La Première dame du Liban, Mme André Lahoud, a inauguré hier la 11e exposition des arts de l’escalier Saint-Nicolas qui se déroulera jusqu’au 22 juin sous la supervision de l’Association de développement de Gemmayzé (ADG). Les 200 marches de l’escalier ont ainsi résonné sous la fanfare marquant l’arrivée des officiels venus en grand nombre. On notait la présence des députés MM Atef Majdalani (représentant le chef du législatif, M. Nabih Berry), Michel Pharaon (représentant le président du Conseil, M. Rafic Hariri), Salah Honein et Ghattas Khoury, du président de la municipalité de Beyrouth Abdel Mounem Ariss, de Mgr Alexis Moufarrej, de l’ambassadeur d’Égypte, Hussein Farouk Darrar, et de l’hôte de l’événement, le président de l’ADG, Joseph Raïdy.
Dans une allocution de circonstance, M. Joseph Raïdy a rappelé que son sempiternel rêve de transformer l’escalier de Gemmayzé en espace d’exposition permanent, à l’instar de Montmartre à Paris, est sur le point de devenir réalité « en vertu d’un protocole de coopération entre la municipalité de Beyrouth et celle de Saint-Étienne, ainsi que de la faculté des beaux-arts de la ville française et de l’Alba. Le plan directeur est mis au point, petit à petit, nous verrons cet espace se transformer en un haut lieu artistique unique au Moyen-Orient », a indiqué le président de l’ADG. Comme tous les événements instaurés en tradition, l’escalier des Arts est devenu désormais une réunion conviviale. Artistes, artisans, peintres et caricaturistes s’y retrouvent chaque année pour exposer leurs travaux mais aussi pour se (re) connaître et se faire connaître. Double coup d’envoi hier puisque pour sa 11e édition, l’escalier des Arts s’associe à la Fête de la musique et propose, en collaboration avec la société Solicet et l’ambassade du Canada, cinq soirées à thème. Rendez-vous avec la poésie le 18 juin ; la musique classique le 19 juin ; le rock pour le 20 juin ; des variétés françaises le 21 juin et de la musique orientale et latine le 22 juin. Les concerts sont prévus à la rue Gouraud. Pour cela, la circulation sera coupée de la bifurcation de l’hôpital Haddad jusqu’à celle du supermarché Dib de 20h à minuit du 18 au 22 juin. "



Pour sa 11e édition, l’escalier Saint-Nicolas de Gemmayzé se met non seulement aux couleurs des arts texturaux et artisanaux, mais aussi au diapason de la musique avec plusieurs soirées à thème. La fiesta durera jusqu’à dimanche 22 juin. Comme tous les ans, cette manifestation conviviale rassemble artistes, artisans, peintres et caricaturistes qui se retrouvent pour exposer leurs travaux, mais aussi pour se connaître et se faire connaître.


Les exposants: ADG (Association de développement de Gemmayzé); Agial Art Gallery; Arts et Renaissance (France) ; Dewart Gallery (Belgique) ; Éditions Laurier Dubé (France) ; Espace Jean Dolande (France) ; Europe Art Sélection (France) ; Fonderie Michel Audiard (France); galerie Athena T. (Corée du Sud); galerie Emmagoss; galerie Épreuve d’artiste; galerie Hélène Lamarque (France); galerie Richard Delh (France) ; galerie Tanit (Allemagne); galerie Véronique Smagghe (France); galerie Vivendi (France); Glob’Art (France); Kulturgalerie ; L’Estampe (France); L’Œil du Huit (France); Les Olivades (France).
Salon Art Sud 2003
Du 27 mai au 1er juin au Pavillon royal du Biel : pleins feux sur l’art géométrique libanais


Vingt et une galeries libanaises et internationales ont été réunies pour la sixième édition d’Art Sud, qui se tiendra, du 27 mai au 1er juin, au Pavillon royal du Biel de 16h à 22h, simultanément avec le Salon Art déco. Une décision prise par la directrice artistique d’Art Sud, Laure de Hauteville, pour, a-t-elle expliqué lors de la conférence de presse donnée hier, «donner le plus de chances possibles à l’art moderne et contemporain d’être découvert par des visiteurs d’un Salon essentiellement commercial». Outre les artistes représentés par les galeries participantes, Art Sud organise, dans son espace muséal, une exposition sur l’art géométrique libanais, des années 30 jusqu’à aujourd’hui. Organisée par les galeries libanaises Agial et Épreuve d’artiste, elle réunit des signatures comme celles d’Assadour, Etel Adnan, Farid Haddad, Tanbak ou Saloua Choucair, pionnière de la représentation abstraite. À signaler également la présence de Michel Audiard, sculpteur qui s’est forgé une réputation internationale avec la création de «stylos-œuvres d’art», réalisés en exemplaire unique pour des personnalités politiques et artistiques ainsi que pour les collectionneurs.

Il est à signaler que les galeristes qui présentent Athena T. ne seront pas présents, ayant décliné l’invitation d’Art Sud.

 



Barbara Hendricks en Concert au Palais de l'UNESCO de Beyrouth
le 19 Mai 2003 à 20h30



Prix
100$, 75$, 50$ et 30$

Depuis ses débuts en 1974, Barbara Hendricks est considérée comme l'une des plus éminentes concertistes de sa génération. Elle est accompagnée en concert, comme lors des enregistrements, par les plus grands pianistes de notre temps. Elle sera accompagnée au piano durant ce récital par Love Derwinger, et se produira à l'Unesco.
Love Derwinger est sans doute la personnalité pianistique la plus originale et la plus intéressante de sa génération. Il se produit régulièrement en musique de chambre et s'intéresse tout particulièrement à la musique contemporaine. Il est l'un des rares pianistes à avoir enregistré le troisième concerto pour piano de Xenakis.

Réservations

Mai 2003, un mois riche en spectacles et évènements au Liban...

Détente Francophone au Casino du Liban


2ème Festival de la Bande Dessinée du 20 au 24 Mai



24 Mai: Colloque sur les Médias dans le choc des Civilisations


De Marseille au Liban ...

Qui est Virginie Recolin?
c'est une choregraphe et interprète de Marseille.
Son profil?
La danse contemporaine sur musique orientale.



Elle anime un atelier pour les élèves de la "Tyre Dance School" dans les locaux de l'institut Steps, à Tyr du 19 au 30 avril 2003 et
un master class à la Zico House de Beyrouth,
les 24, 26, 27, Avril.
Elle donnera aussi 2 spectacles:

Beyrouth Zico House le Lundi 28 avril a 20h,
Tyr Centre Bassel El Assad le mardi 29 Avril a 20h.

Le spectacle est intitulé "les murs oubliés" sur des citations de vers du poète Mahmoud Darwiche, accompagnés de la musique de Marcel Khalife, et de Rabih Abou Khalil.
C'est un solo de danse contemporaine d'environ 1 heure.

Le theme est le refus de la guerre et l'aspiration a la paix.

Le 29 Avril est la Journée mondiale de la Danse

Voir aussi notre page Libanais de Marseille...

DANSE ORIENTALE Virginie RECOLIN

Les Studios du Cours 30 cours d’Estienne d’Orves,
13001 Marseille 04 91 33 12 23


Coupe du Monde de la Pâtisserie à Lyon les 26 & 27 Janvier 2003


Pour leur première participation à cet évènement, l'équipe libanaise n'a pas décu ses supporters. Non seulement ils ont obtenu une fort honorable neuvième place sur un total de 21 nations participantes mais ils se sont également vus décerner par le jury
le prix spécial du " Meilleur Esprit d'Equipe ".
Voilà de quoi encourager les professionnels à perpétuer cette expérience qui constitue une excellente façon de se mesurer aux meilleurs patissiers du monde.
Les amateurs de douceurs et gateaux ne seront guère surpris car il est fréquent de constater que les meilleures patisseries locales n'ont souvent pas grand chose à envier à la production de bon nombre de leurs homologues françaises, même si, une fois encore, c'est la France qui a remporté, à domicile il est vrai, la compétition 2003.
Encore Bravo aux vainqueurs et aux membres de l'équipe du Liban.

>>> Tous les détails?


Claude Chalhoub

En concert mardi 4 février 2003 à 20h30
La Maroquinerie 23 rue Boyer 75020 Paris (M° Ménilmontant/Gambetta)


Réservations et renseignements : 01.40.33.30.60
Tarifs: Réduit*: 10€ + frais loc. / Plein : 14 € + frais loc. (1,4€ frais loc) (*étudiants, demandeurs d’emploi, moins de 12 ans)
Locations: Fnac, Carrefour, France Billet, 0 892 68 36 22 ( 0,34€/min), www.fnac.com
Claude Chalhoub (Beyrouth/Liban) – traditionnel arabe, classique – violon
Né en 1974 à Beyrouth dans une famille de 11 enfants, Claude Chalhoub étudie le violon dès l'âge de 8 ans et joue de la musique arabe. Puis tout s’enchaîne : Conservatoire du Liban, bourse Queen Elisabeth, Royal College of Music de Londres, 1er violon de l’Orchestre du Divan oriental occidental de Daniel Barenboïm, musicien de la cantatrice libanaise Faïruz …Claude Chalhoub se produit et enregistre dans le monde entier, son 1er album est produit par Michael Brook. (ref : Sinead O Connor, Brian Eno).
> en concert : Claude Chalhoub (violon,viola), Heni Siblini (clavier), Gros Ngolle Pokossi (basse), Dieter Gostischa (percussions et tablas) > album Claude Chalhoub (Teldec/Warner) > www.musicas.de/fr/artist_chalhoub.html

Contact tournée France : Daktari Music, 4 rue George Sand, 29200 Brest Catherine Bihan 02 98 43 56 50 catherine@daktari-music.com

>>> Premier album pour "The REG project",
groupe libanais dont le CD est sorti le mardi 26 Novembre.
L'album est parrainé parle célebrissime DJ Parisien Claude Challe, responsable des succès des albums comme Buddah Bar et Nirvana Lounge et
produit par Virgin sous le Label "Collective - Musiques du Monde"

>>> Fêtez l'évènement au Circus, rue Monot les 6 & 7 Décembre

Prenez vite entre vos mains et vos oreilles le premier album de The R.E.G. project ( R pour Ralph, E pour Elie et G pour Guy ), un des groupes les plus hybrides du moment.
The R.E.G. project a débuté il y a maintenant plus d'un an quand Guy se produisit au Circus ( un restaurant/ boite d enuit branché de Beyrouth) et Ralph - le DJ de l'endroit - adora ce qu'il entendit. Ils rencontrèrent alors Elie (autre célebre DJ libanais) et produirent une version électro uptempo de Harem, qu'ils envoyèrent à certaines radios.
"Notre musique va de la deep house à la lounge, mais les mélodies demeurent de la fusion pure "dit Ralph Khoury."
Dans la grande majorité des cas, nous restons très proches des mélodies orientales ".
Sorti tout d'abord au moyen-orient, New Oriental trusta la première place dans les charts de tous les pays, et fut certifié or aux émirats arabes unis et au Liban.
Nul autre groupe n'a réussi cette synthèse entre la musique occidentale et la tradition orientale aussi bien que le REG Project; un conte des mille et une nuits raconté à Ibiza. The R.E.G. PROJECT: "Oriental fusion for the 21st century….and the coolest chill-out oriental vibes".

Le Cardinal Sfeir reçu à l'Elysée le 22 Novembre

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, est attendu à Paris le 22 novembre, où il sera reçu par le président Jacques Chirac . Le chef de l’Église maronite quittera Beyrouth le 17 novembre pour se rendre à Rome, où il participera à des travaux de l’Église universelle, et où il rencontrera longuement le pape Jean-Paul II. Il se rendra ensuite en France à l’invitation du chef de l’État français qui lui avait donné rendez-vous dans la capitale parisienne, n’ayant pu se rendre à Bkerké lors de sa visite au Liban, le 17 octobre dernier, en raison de l'agenda particulièrement chargé des travaux du Sommet de la francophonie.
La rencontre entre le président Chirac et le patriarche Sfeir se tiendra à la veille de la réunion du forum économique Paris II.

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La Fondation Hachette au Liban
En direct de l'Espace SD, le 7 Novembre


Patrick Déchin et Roland Barbar lors de la conférence. (Photo Michel Sayegh)

Le site Web de la Fondation Hachette

Depuis 1989, la Fondation Hachette agit pour la diffusion de la francophonie dans le monde et le soutien des jeunes créateurs. Ainsi, chaque année, la fondation récompense des jeunes créateurs francophones par des bourses qui contribuent à la réalisation de projets dans les domaines des médias, du cinéma, de la photographie, de l’écriture, de l’Internet, etc. Dans le cadre de son action pour la promotion de la langue et culture françaises, la fondation a intensifié sa présence au Liban depuis la fin des années 1995, avec notamment la création de nombreuses bibliothèques et des opérations pour le développement du théâtre. C’est à l’occasion de la présence de cette fondation pour la deuxième année consécutive au Salon du livre et de la création d’une bibliothèque des beaux-arts à l’Espace SD que son vice-président, Patrick Déchin, a rencontré le public autour du thème du mécénat culturel. Patrick Déchin est également auteur d’un ouvrage intitulé Humeurs d’un quadra. Un essai écrit avec fougue et fermeté par un homme de quarante ans aux prises avec son époque au nom des valeurs attachées à la république, au respect de soi et des autres, mais aussi et par-dessus tout peut-être, à la liberté de l’esprit. « La Fondation Hachette est née en 1989, de la volonté de Jean-Luc Lagardère de prolonger le développement d’un grand groupe de communication par un mécénat en direction d’un public jeune : enfants, adolescents et jeunes adultes », indique M. Déchin. Dans ce cadre, la fondation oriente ses actions vers trois grandes directions : le soutien de projets par des bourses décernées chaque année à de jeunes professionnels des métiers de l’écrit, de l’audiovisuel et du numérique, la promotion de la francophonie, et la création d’espaces culturels en milieu pédopsychiatrique. « Partout en France, des médecins, des bibliothécaires, des comédiens se mobilisent avec l’idée que la culture peut contribuer à ouvrir des fenêtres, qu’elle peut aider à ne pas flétrir, à recréer du désir, explique M. Déchin. Depuis 10 ans, la Fondation Hachette soutient leurs projets : création de médiathèques, dons de livres et de cédéroms, subventions d’ateliers culturels... Ses actions sont d’abord celles de tous ces hommes et de toutes ces femmes engagés au quotidien auprès de ceux qui souffrent. » Dans le cadre de la promotion de la francophonie, la Fondation Hachette a œuvré sur tous les continents et dans plus de trente-cinq pays. Elle a consacré plus de neuf millions de francs pour le rayonnement de la culture française dans le monde. Elle intervient dans des pays où, souvent, la langue de Voltaire est synonyme non seulement de culture et d’ouverture au monde mais aussi de liberté... Côté bourses, rappelons que, chaque année, six bourses sont accordées à de jeunes professionnels de 30 ans au plus, de langue française, porteurs d’un projet original et novateur dans les métiers de l’écrit, de l’audiovisuel et du numérique. « À ce titre, Alexandre Najjar a été le premier lauréat de la bourse écrivain en 1990 », note Patrick Déchin, laissant la parole à Mme Dominique Fox Rihaux, déléguée générale de la fondation, qui a présenté un résumé de ses actions au Liban. « Le pari est de réunir les membres de différentes communautés par le goût de la lecture et de la culture», relève-t-elle. Dans les médiathèques, que ce soit celle de Byblos ou celle avec Assabil, l’approche choisie est moderne. Outre les livres, ce sont des cédéroms, des vidéos et des postes informatiques pour l’accès à Internet qui sont proposés. La bibliothèque de La Sagesse de Beyrouth (1995), dont le mobilier a été récemment transféré à Assabil car elle n’a pas été ouverte ; la bibliothèque de Hadikat as-Salam, Saïda ; celle de l’USJ de Saïda, une bibliothèque au service de pédiatrie de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu de France, le bibliobus, le projet café-crème, café-théâtre et, finalement, l’Espace culturel SD, un lieu d’art polyvalent.

Les films « Mémoires pour l’avenir »
À l’initiative de quelques juristes, dont Alexandre Najjar, un projet s’ébauche visant à produire et à réaliser une série de films de jeunes réalisateurs libanais. Il s’agit de préserver la mémoire vivante et d’exploiter les archives.
Ce projet est inspiré du colloque « Mémoires pour l’avenir », organisé à Beyrouth en 2001, notamment par Amale Makarem. Ces films de sensibilisation porteront sur la guerre et offriront aussi une réflexion sur le multiculturalisme libanais et comment le vivre ensemble. Ils devraient s’accompagner de livrets à diffuser par exemple dans les écoles où les films seraient proje
tés.

Avec la collaboration de

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Soirée-Récital LEBANUS au Sénat Français
le 28 Octobre

Dans les Salons Boffrand de la Présidence du Sénat Lundi 28 Octobre 2002 A 20H00 La totalité des bénéfices financera des bourses scolaires au liban. Entrée: Palais du Luxembourg 15, ter rue de Vaugirard 75006 Paris. Parc de stationnement: Place Saint Sulpice ou Rue Soufflot ou Marché Saint Germain. Veuillez imprimer et retourner le carton reponse avant le Lundi 21 Octobre ou appeler le 06 64978209. Réservation nécessaire avant le 24 Octobre. Le billet ainsi qu'une pièce d'identité seront demandés a l'accueil.

Lebanus est une association humanitaire et culturelle fondée en 1985 par 4 étudiants libanais, dont le but était de récolter des fonds pour financer des bourses scolaires à des étudiants au Liban tout en promouvant la culture libanaise. L’association s’est développée depuis à Paris, Montréal et Beyrouth pour atteindre le nombre de 2200 bourses octroyées jusqu’à ce jour. Fidèle a ses objectifs, apolitique et non confessionnelle, Lebanus puise entre autres les sources de son financement à travers diverses activités organisées chaque année dans les 3 pays.
Dans le cadre du sommet de la Francophonie, et en partenariat exceptionnel avec le Sénat, Lebanus organise un récital de Piano-Forte interprété par Ziad KREIDY, jeune pianiste libanais (Sélection officielle du IXème sommet de la Francophonie.) Le répertoire proposé est de style romantique, Chopin et Schumann. Evènement rare, le récital se déroulera sur un piano de collection : Pleyel 1830. Le concert se tiendra sous le haut patronage de Monsieur Christian Poncelet Président du Senat et avec la collaboration de Monsieur Gerard Larcher Sénateur, Président de l'association les collectivités locales pour le Liban du Senat , vice-président du groupe d'amitié France-Liban du Senat et président de la commission des affaires économique du Senat dans les Salons de Boffrand de la Présidence du Sénat le Lundi 28 Octobre 2002 à 20H00. Les billets sont à 20€ et 40 €, sachant que la totalité des bénéfices financera des bourses scolaires au liban.

Pour plus d’informations ou vos réservations, l’association met à votre disposition un site Web :
www.lebanus.org

Compte Rendu / Communiqué de Presse

La culture libanaise à l’honneur le lundi 28 octobre au Sénat à Paris .

Cet évènement des plus réussis a été organisé par Lebanus Paris au nom du droit à l’éducation pour tous Lebanus (Lebanon and us) est une association humanitaire et culturelle, a-politique et non-confessionnelle, qui lutte, depuis 1986, pour le droit à l’éducation pour tous. Lebanus organise régulièrement des évènements dont les recettes servent à lever les fonds nécessaires au paiement de bourses scolaires aux enfants du Liban pour lesquels l’éducation devient de plus en plus un luxe. Ainsi, dans le cadre du IX ème sommet de la francophonie et sous le haut patronage du Président du Sénat Monsieur Christian Poncelet, Lebanus Paris, en collaboration avec l'association sénatoriale "les collectivités locales pour le Liban", a organisé lundi soir un récital de Piano-Forte dans les Salons de Boffrand de la Présidence du prestigieux Palais du Luxembourg. C’est donc dans ce décor des plus raffinés que le pianiste Ziad Kreidy a joué les plus belles compositions de Schumann et Chopin sur un Pleyel 1830, piano romantique de collection. Les nombreux spectateurs, parmi eux un grand nombre de sénateurs ainsi que le chargé d'affaires du Liban auprès de l'UNESCO, ont pu par la suite admirer les peintures sur acrylique de Mariam Hallab et les travaux de Omar Fakhoury sur la mysticité du cosmos, exposés pour l’occasion. Ce récital, fort apprécié du public fut ouvert par une touchante présentation de Mlle Raya Bitar, présidente de Lebanus Paris, et par un admirable discours de Monsieur le Président Gerard Larcher (Président de la commission des Affaires économiques du Sénat, Vice-Président du groupe d’amitié France-Liban du Sénat et Président de l’association sénatoriale “les collectivités locales pour le Liban”) vantant la jeunesse volontaire de notre pays, et encourageant la générosité et la solidarité fraternelle nécéssaires à la consolidation du civisme au Liban. Une dégustation autour du vin Ksara clotura cet évènement exceptionnel qui a ravivé par sa réussite l’action des jeunes de Lebanus.

Léa Nasnas pour Lebanus

Bientôt un Montmartre Libanais à Beyrouth?,
grâce à la coopération entre la ville française de Saint-Etienne et l'Association pour le Développement de Gemmayzé, les escaliers Saint-Nicolas constitueront le cadre idéal pour restituer l'atmosphère du célèbre quartier de Paris.


Mr Joseph Raidy, initiateur d'un projet d'abord tourné vers la Jeunesse et ses capcités créatives.

La 10e édition de L’Escalier des arts sera inaugurée lundi 14 octobre avec, cette fois, un projet d’aménagement des lieux en collaboration avec une ville française. Un vrai symbole, à la veille du sommet de la francophonie. Moteur et principale cheville ouvrière du projet, Joseph Raïdy fonce doucement mais sûrement et développe son idée depuis 16 ans déjà. Après toutes ces années, son objectif reste le même : animer la région et encourager les jeunes artistes en leur donnant la possibilité de montrer leur travail et de se faire connaître. Depuis, les expositions se succèdent, les activités aussi. Les visiteurs ont pris l’habitude de flâner dans ce coin où ils découvrent des jeunes talents et dénichent des trouvailles intéressantes. Pour aller encore plus loin, Il a fallu créer l’Association de développement de Gemmayzé, puisque c’est de cette région (où vivent et travaillent Raïdy et le comité qui l’entoure) qu’il s’agit. Aussitôt, le comité aménage une belle vieille demeure qui abrite à la fois son siège et une salle d’exposition permanente sur cet escalier qui relie Gemmayzé à la rue Sursock. Un escalier qui a retrouvé son nom principal d’Escalier Saint-Nicolas, cela pour faire plaisir à ceux qui n’aiment pas voir les lieux changer vite de nom, même pour des causes nobles. Mais bon, ce détail n’entame ni l’esprit ni le dynamisme de personnes motivées qui veulent faire de cet endroit un passage obligé, un Montmartre libanais. C’est d’ailleurs ce qu’avait annoncé Joseph Raïdy, l’an dernier, dans son allocution, lors de l’inauguration de l’exposition. Le pari est tenu et la nouveauté est de taille. En effet, participant à la Biennale internationale de Saint-Etienne et séduites par les projets micro-urbains qui dynamisent la ville, Yasmina et Sophie Skaff, propriétaires de la société de design Table Rase, proposent à la municipalité de Beyrouth une collaboration avec la ville de Saint-Étienne pour ce genre de réalisation. Le président du conseil municipal, M. Abdel Meneim Ariss, applaudit à l’initiative et désigne l’escalier des arts comme premier projet. Un contact est assuré entre les deux villes par les Skaff qui demeureront les coordinatrices entre la mairie de Saint-Étienne et la municipalité de Beyrouth. Une commission est donc venue sur place étudier le projet de réaménagement de l’escalier, à l’instar de celui de Montmartre à Paris où le spectacle, si l’on peut dire, est permanent. Dimanche 13 octobre donc, des représentants de la mairie arrivent à Beyrouth. Lundi 14, un protocole de coopération sera signé entre la délégation française et M. Ariss. L’étude de l’aménagement nécessitera deux années et une collaboration étroite entre l’École des beaux-arts de Saint-Étienne et l’Alba à Beyrouth. Cette démarche constitue une première phase qui sera sponsorisée à hauteur des deux tiers du coût par la ville de Saint-Étienne, le reste sera assuré par la ville de Beyrouth. La deuxième phase est celle de la réalisation du projet. Cela est un autre chapitre à envisager en temps voulu. Côté exposition, une centaines d’artistes et d’artisans prendront place sur les marches de l’escalier pour donner à voir leurs créations qui feront la joie des visiteurs habitués à cette manifestation devenue une véritable tradition. Affaire à suivre certainement.

Août- Septembre 2002

En collaboration avec le Bulletin RCI du 5 Août 2002

Le sauveur de Jacques Chirac poursuivra sa carrière d'enseignant à... Beyrouth!

JEAN CHRÉTIEN RENCONTRERA MOHAMED CHELALI


Le Liban lui souhaite la bienvenue et cette photo prise en Septembre 2002
au dessus de la baie de Jounieh semble montrer que l'intégration sera rapide!


Le premier ministre du Canada Jean Chrétien rencontrera Mohamed Chelali, le Canadien d'origine algérienne, qui a maté le présumé assaillant du président Jacques Chirac lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris. M.Chelali, un enseignant de la Colombie-Britannique, qui poursuivra sa carrière au Liban, a indiqué que la rencontre avec M.Chrétien aura lieu en marge du Sommet de la Francophonie, à Beyrouth en octobre. Pour sa part, le président de la France avait déjà annoncé qu'il voulait remercier Momahed Chelali en personne pour avoir vraisemblablement sauvé des vies humaines et peut-être même celle du Chef de l'État français. Les deux dirigeants ont déjà parlé, au téléphone, à M.Chelali. M.Chrétien l'a décrit comme "un héros pour les Canadiens".

Mohamed Chelali racontera sa journée du 14 juillet 2002, dans un livre en langue arabe.
Il se cherche des éditeurs de langue anglaise et français qui accepteraient de publier des traductions.

LibanVision suggère qu'il trouve la solution au Liban; quoi de plus naturel, en effet, dans la perspective du Sommet de la Francophonie qui réunira les chefs d'états dans notre pays, ou le Président Chirac jouit, comme chacun le sait, d'une exceptionnelle popularité.

Voilà qui serait en effet un sacré coup de pouce du destin - Mektoub! - pour parachever cet itinéraire francophone exemplaire et peu ordinaire entre Algérie, Canada, France et... Liban

JMD / LBV


M.Chelali le 18 Octobre à la Résidence des Pins

Pour son fils et sa fille, Mohammed Chelali est « mon père ce héros ». Mais lui, l’un des « sauveurs » de Jacques Chirac le 14 juillet dernier, se considère plutôt comme un messager. Algérien, immigré en France, il veut montrer qu’il est un Français à part entière, qu’il est « comme tout le monde », et qu’en détournant l’arme du militant d’extrême droite qui avait tenté d’abattre le président sur les Champs-Élysées, il a agi comme n’importe qui l’aurait fait à sa place. Le 14 juillet dernier, Mohammed Chelali, 45 ans, est de passage à Paris. De petites vacances, car depuis 10 ans, il vit à Vancouver où il enseigne les technologies de l’information. Les Champs-Élysées le 14 juillet, c’est une première pour lui qui a pourtant résidé en France entre 1985 et 1992. Comme la grande majorité des Français, le défilé, il le suivait à la télévision. Cette année, il est sur les Champs pour faire plaisir à une amie canadienne également en vacances à Paris. Mohammed, sa fille Inès, 12 ans, son fils Tarik, 14 ans, et l’amie canadienne se sont installés près du Rond Point, en face du Drugstore. Autour d’eux, d’autres curieux. Sur les Champs, le défilé a commencé, et voilà Jacques Chirac qui descend la célèbre avenue. Tout le monde a bien sûr les yeux braqués sur le président quand entre dans le champ de vision de Mohammed la pointe d’un fusil. Sans réfléchir, il plonge sur l’arme. Au même moment, deux autres personnes ont eu le même réflexe. Une fraction de seconde seulement. Mais déjà deux balles sont tirées qui finissent dans le ciel. Le tireur est rapidement maîtrisé par les trois hommes. « Il faudra tout de même attendre quelques minutes, souligne Mohammed, pour qu’un détachement de la police arrive. » Mohammed ne réalise pas tout de suite l’importance de la scène à laquelle il vient bien involontairement de participer. « S’il y avait eu des blessés, des morts, j’aurais réalisé beaucoup plus vite. Mais là, pour moi, l’histoire était terminée. » Quand un policier lui explique qu’il doit se rendre au Quai des Orfèvres pour témoigner, Mohammed demande s’il ne peut y pas aller le lendemain, histoire de voir la fin du défilé. « Une fois au poste de police, quand on m’a appris que le tireur, Max Brunerie, était un militant d’extrême droite, là j’ai ressenti quelque chose. » La sensation d’être un héros ? « Un héros, non. Un symbole plutôt. Moi l’immigré qui “sauve” Chirac, le candidat opposé à Jean-Marie Le Pen à la présidentielle, des balles d’un militant d’extrême droite... » Aujourd’hui, Mohammed Chelali s’est installé à Beyrouth où il est enseignant. Sa première impression ? « Le Liban est un pays chaleureux. Il me rappelle l’ambiance qui régnait à Alger à la fin des années 70. » « Selon moi, le Liban est un véritable laboratoire de ce dialogue des cultures débattu aujourd’hui dans le cadre de la francophonie. » Et l’Algérie grand absente de l’Organisation internationale de la francophonie ? « L’Algérie est le plus grand pays francophone. Les destins algériens et français sont intimement liés, économiquement et culturellement parlant. » « L’idée même de la décolonisation a germé en France ! » Selon Mohammed, « le président Bouteflika est un homme très ouvert, il va très certainement réussir à faire entrer l’Algérie dans l’OIF ». Mais certains s’opposent encore vigoureusement en Algérie à cette intégration. « Ce sont des hypocrites ! Je connais certains journalistes algériens qui ne jurent que par l’arabisation du pays et s’opposent farouchement à la francophonie. Ce sont les mêmes qui passent systématiquement leurs vacances en France, où ils ont d’ailleurs une maison et un compte en banque. » En attendant l’adhésion de son pays natal à la francophonie, Mohammed Chelali a décidé de promouvoir, à son échelle, le dialogue des cultures en rassemblant un petit groupe « d’élèves libanais, de toutes les confessions, avec lequel nous allons promouvoir le dialogue et lutter contre tous les stéréotypes ».

Emilie Sueur pour L'Orient-le Jour



Juillet 2002

Le Festival du Rire au Centre Ville du 4 au 28 Juillet

Le Festival International du Cerf-volant

Semaine de la musique du 13 au 21 juin
Dans le cadre de FrancoBis, l'AIF, l'EAC et le ministère de la Culture organisent des ateliers de musiques francophones dans les différents
Centres de lecture et d'animation culturelle (CLAC)
à travers le Liban. Dans ces ateliers, seront présentés des instruments du monde francophone choisis pour leur ressemblance ou leur complémentarité avec les instruments de musique orientale. Tél.: (01) 379861/2

13 juin: Haret Horeik, Barja 14 juin: Kobayat, Jbaa
15 juin: Jeb Janine, Kfarzebian 17 juin: conférence donnée par François Picard au Théâtre Al Madina à 17h00
18 juin: Bickfaya, Amioun 19 juin: Bednayel, Hasbaya
20 juin: Mansoura, Bint Jbeil
21 juin: concert de clôture au centre-ville (Thermes romains)

Abdel Rahman EL-BACHA
Sous le Haut Patronage de Son Excellence Le président de la République Libanaise Le Général Emile LAHOUD,
L'Espace Culturel Libanais (Ninar) en collaboration avec Mozart CHAHINE, a le plaisir de présenter dans un récital de Piano Abdel Rahman EL-BACHA.

Les bénéfices de cette Soirée iront aux aides humanitaires d'Auxilia.
Le Jeudi 13 Juin 2002 à 20 h 30 Venue: grand auditorium Pierre Abou Khater du Campus des Sciences Humaines de l'USJ, Rue de Damas.

Prix: Billets à 40.000 L.L. et 25.000 L.L.
Vente et Renseignements: Espace Culturel Libanais {ninar}: Tel/Fax : 01.567 021,22 - de 9 h à 13 h e-mail:ninarecl@hotmail.com
Mozart Chahine SARL: Tel.: 01.215 000 - de 13 h à 19 h e-mail: mozarcha@inco.com.lb
Trading Places: Tel.: 01.611 600 - de 10 h à 19 h e-mail: nayla@tradingplaces.com.lb

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Saturday 15 June at 20:30
the Monnot Theater presents a production by CD-Thèque :

Piano recital by Rami Khalifé

Rami is a student of the Conservatoire of Boulogne-Billancourt and is currently, studying at the Julliard School of Music de New York.
Rami plays classical piano but is also a great jazz improviser.
Program includes :
Bach
: French Suite Number 2 in C Minor
Ravel : Extracts from the Tombeau de Couperin
Scriabine
: Etude op. 8 Number 12
Rami's own improvisations
:"Hommage à Schoenberg"
The concert will be followed by the signing of Rami's latest CD.
Wine will be served.
Tickets are at LL 15,000 and 10,000 and are on sale at the Monnot Theater or CD-Thèque tel 01-336708 / 01-321785

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Les Festivals de l'été libanais 2002

Baabeck du 5 Juillet au 9 Aout

Beit ed Dine du 3 Juillet au 10 Aout

" Plein d'évènements à revivre grâce au Web "
2001, une année intense de manifestations libano-francophones

Sélection...


La Dictée de Bernard Pivot au Liban en Décembre 2001




au Liban




Du 14 au 18 Novembre 2001
" Un Cèdre à Saumur "
Une grande manifestation de Connecting Cultures
Tout le programme De grands colloques Francophones au Liban


*
Médias et Francophonie dans le Monde Arabe,
organisé par l'USJ et l'ACPO, le 9 Novembre 2001, en présence de Mr D. Baudis, Président du CSA

l'UIJPLF devient l'UPF, Union de la Presse Francophone.
Retour sur les 33èmes assises de Beyrouth en Octobre.

* Communication et Mondialisation au CUT du Koura-Nord Liban, du 1er au 4 Octobre

* Les Journées Francophones de
l'Information
, Ecole Supérieure des Affaires, ESA, 19 et 20 Septembre

* Initi@tives 2001
" éthique et nouvelles technologies, 25 et 26 Septembre
Quelques Festivals à Revivre...


Festival itinérant des Musiques du Sud,
du 5 au 15 Septembre au Liban.
Festival du film de Beyrouth
,
du 3 au 10 Octobre.

Le Festival

du Liban Francophone
organisé à
Andrezieux-Bouthéon
-près de Saint-Etienne-

Extraits du

le 14 Novembre sur Future TV à 22h30
le 22 sur France 3, CFI, et RFO


L'évènement Francophone à Beyrouth en Novembre:


du 9 au 18 Novembre,
Beirut Hall - Sin el Fil.

 


Partie remise en 2002!