Byblos
ou Jbeil, la bien-aimée de tous horizons:
un endroit rare ou la mémoire se préserve et
l'avenir se consolide...
Byblos, ville phénicienne
et
grand site de l'histoire libanaise
Byblos
en blanc et rosé: quand le vin célèbre
lété libanais
Pour sa dixième
édition, du 27 au 29 juin 2025, le festival «Byblos
en blanc et rosé sinstalle une fois de plus
sur le port mythique de la ville phénicienne. Une
cinquantaine de producteurs libanais y proposent leurs
meilleurs crus dans une ambiance festive et estivale.
Du
5 au 10 Août, la renaissance du Festival de Byblos
Une programmation prestigieuse
Pour la première
fois depuis 2019, le port historique ouvrira ses portes
aux amateurs de musique locaux et internationaux. Le festival
attirait autrefois plus de 50.000 spectateurs par an à
son apogée, avant la mise en pause. Soutenu par
le ministère libanais du Tourisme et la municipalité
de Byblos, lévénement marque une véritable
renaissance culturelle, invitant des visiteurs du monde
entier à découvrir lhospitalité
et le patrimoine libanais.
Retour à Byblos dans un passé récent
dans la décennie 2000-2010
Tourisme et Culture au Liban Port
de Byblos photographié par Naji Farah / RJLiban VISITEZ
GUBAL7000:
Jbeil, la ville au 7000 ans d'histoire Une
ville bien ancrée dans l'Histoire:
Jbeil est aujourd'hui un des principaux témoins de l'histoire médiévale
du Liban. Edifiée en bord de mer, l'ancienne Byblos est un lieu de prédilection
pour les vacanciers, avec son ravissant petit port où s'affairent les
pêcheurs qui semblent surgir d'un autre siècle.
Festival de Byblos 2009
Byblos 2009 : sept spectacles marqués par une volonté d'éclectisme 19
Mai 2009-
C'est dans le cadre estival de la plage Eddé Sands
que le comité du Festival international de Byblos a tenu sa conférence
de presse pour annoncer le programme de l'édition 2009.
En
présence, notamment, du ministre du Tourisme, Élie Marouni,
du président de la municipalité de Jbeil, Joseph el-Chami,
de la directrice générale du ministère du Tourisme,
Nada Sardouk, de la représentante de la Banque Byblos, qui sponsorise
l'événement, et du responsable de la maison paroissiale
de Jbeil, Maroun el-Kaddoum. Étaient également présents,
des membres des missions diplomatiques des ambassades de Cuba, du Brésil,
du Mexique, d'Allemagne, des États-Unis et de Chine, ainsi que
des représentants des comités des festivals de Baalbeck,
de Tyr, d'al-Bustan et de Tripoli.
Dans son discours inaugural, la présidente du Festival de Byblos,
Latifé Lakkis, a tenu à réaffirmer l'engagement culturel,
touristique et social du festival. Tout en rappelant qu'une de ses principales
missions était de booster l'économie de la région
en faisant participer la municipalité, les institutions touristiques
et les associations. « À cet effet notamment, un programme
Off-Festival a été créé », a indiqué
Lakkis (voir encadré)
Le ministre du Tourisme a, pour sa part, rendu un hommage à de
telles initiatives en soulignant qu' « il est connu, désormais,
que si la politique est un facteur de division, le tourisme, lui, est
forcément unificateur ».
Nagi Bazz, de Buzz Production, en charge de la direction artistique et
de la programmation du festival, a ensuite présenté, projections
vidéo à l'appui, les différents artistes qui se produisent
sur les gradins (nouveau design) de Byblos. En notant que toutes les représentations débutent à
20h30,
sauf indiqué autrement, le programme se présente comme suit
:
Loreena
Mc Kennitt, samedi 20 juin
Loreena Mc Kennitt : originaire du Canada, auteur, compositeur et interprète
charismatique et multi-instrumentiste, passionnée par les légendes
celtiques, c'est depuis les années 80 que Loreena Mc Kennitt
est positionnée sur le marché musical. Indépendante,
elle a su se tailler une place sur la scène internationale avec
un credo qui n'est pas du tout évident : son univers réunit
la musique celtique et les rythmes arabo-andalous. Loreena gère
son entreprise musicale toute seule, de la vente de ses albums à
l'organisation de ses tournées à travers le Canada. Mc
Kennitt a ainsi autoproduit ses 9 albums dont le dernier, A Midwinter
Night's Dream (2008), d'ambiance hivernale, célèbre les
fêtes et surtout Noël.
Keane, lundi
6 juillet
Avec plus de 8 millions d'albums vendus, Keane est un des groupes les
plus populaires du rock anglais. Il a été formé
en 1997 alors que ses trois membres (Tom Chaplin, Tim Rice-Oxley, Richard
Hughes) étaient ensemble à l'école. Cinq ans plus
tard, Keane signe un premier single, Everybody's Changing, qui lui vaut
la comparaison avec Coldplay et Beautiful South.
Sa tournée, « Perfect Symmetry », est un triomphe,
avec plus de 200 dates à guichets fermés. À Byblos,
Keane interprétera tous ses classiques, Everybody's Changing,
Is It Any Wonder, Somewhere Only We Know. Un concert présenté
comme l'événement rock de l'année 2009.
« Grease
the Musical », du mardi 14 au samedi 18 juillet
Depuis sa création en 1972, Grease the Musical se joue sans interruption
à Broadway, Londres ou Las Vegas. Comédie musicale culte
sur le thème de la culture des années 50 dans les lycées
américains, les chansons de Grease ont fait le tour du monde
: You're the One That I Want, Grease Is the Word, Summer Nights, Hopelessly
Devoted to You, Sandy et Greased Lightnin'.
Pour sa première tournée au Moyen-Orient, cette superproduction
londonienne, avec 45 acteurs et musiciens, revisite l'Amérique
des années 50 : danses, costumes, décors et refrains connus
de tous font de cette soirée rock and roll un spectacle familial
à effet « bonne humeur » garanti.
Jethro Tull,
dimanche 19 juillet
Ian Anderson, flûtiste rock et véritable bête de
scène, a fondé Jethro Tull en 1968. Devenu un des piliers
du « progressive rock » des années 70, Jethro Tull
a créé un look, un son et une uvre musicale qui
en font aujourd'hui un véritable groupe culte. Une musique marquée
par un style vocal très particulier (une voix nasillarde, mais
remarquablement juste), des constructions de chansons inhabituelles
et souvent complexes. Aqualung, Locomotive Breath, Thick As A Brick
et la Bourée de Bach réinterprétée à
la flûte par Anderson seront au programme.
Misia, 21 juillet
La nouvelle grande dame du fado portugais modernise l'héritage
d'Amalia Rodriguez et met en musique les textes du poète Fernando
Pessoa. En 2005, elle a été décorée de l'ordre
du Mérite par la République portugaise lors de son deuxième
concert au Théâtre national D. Maria II à Lisbonne.
Elle a été nommée chevalier de l'ordre des Arts
et des Lettres par la ministre de la Culture française et elle
détient également la Grande Médaille de vermeil
de la ville de Paris. Cette voix sublime interprétera à
Byblos les grands classiques du fado, avec des incursions dans le répertoire
pop modern de Dalida à Johnny Cash.
Gonzales, CocoRosie
et Y.A.S., jeudi 23 juillet
Soirée spéciale jeunes réunissant trois programmes
et un prix fixé à 60 000 LL. Elle débutera à
20h00, avec Gonzales, auteur, compositeur, interprète de ses
morceaux, également pianiste de formation classique et accessoirement
producteur pour d'autres chanteurs. Gonzales produit une musique electro-pop
volontairement « cheap » et humoristique, un « cabaret
dada » avec des textes faussement naïfs et dérisoires,
versant parfois dans une parodie de hip-hop. Pour les anecdotes, signalons
qu'il interprète les mains de Serge Gainsbourg dans le film Gainsbourg
: vie héroïque, de Joann Sfar. Et, ensuite, qu'il vient
de battre le record mondial du plus long concert en jouant 27 heures
d'affilée.
À 21h30, c'est CocoRosie, un groupe nord-américain de
psyché folk, qui prendra la scène. Se partageant entre
l'Amérique et Paris, ce duo formé par des surs en
apparence un peu cintrées (mais fort talentueuses) pratique un
mélange de folk - le leur étant qualifié de «
freak folk » -, de hip-hop, d'électro et même de
classique. Bianca et Sierra Casady, fausses siamoises qui se moquent
de tous les genres et de toutes les étiquettes, bâtissent
un univers fait de bruits d'eau, de casseroles ou de jouets pour enfants.
À 11h00, place à Y.A.S. (Mirwais et Yasmine Hamdan). Mirwais,
de son vrai nom Mirwais Ahmadzaï, est connu pour être l'ex-compositeur
du groupe Taxi Girl puis, plus récemment, pour avoir été
sélectionné par le magazine Esquire comme l'un des cinq
producteurs les plus prestigieux du moment avec Dr Dre ou Timbaland.
Il est notamment l'homme derrière les trois albums de Madonna
entre 2000 et 2005.
Aujourd'hui, laissant probablement parler ses racines afghanes, il s'associe
à la chanteuse libanaise Yasmine Hamdan pour former Y.A.S. et
tenter d'inscrire la musique en arabe dans la modernité avec
des sons électro-pop rarement associés avec cette langue.
Jugement quasi unanime de la presse française : « Y.A.S
est certainement le projet le plus extravagant actuellement de la planète
électro-pop. »
Du samedi 8 au
mercredi 12 août, « Saif 840 », de Mansour Rahbani
Reprise du grand succès des Rahbani pour rendre hommage à
Mansour, récemment disparu. Dans une mise en scène de
Marwan Rahbani, une composition et orchestration cosignées par
Élias, Marwan, Ghady et Oussama Rahbani.
Coproduite par le Festival de Byblos et Oussama Rahbani. Avec Ghassan
Saliba, Antoine Kerbage et Hiba Tawaji.
Byblos
Off-Festival Les
rues de Jbeil accueillent une programmation en Off-Festival ouverte
gratuitement au public, sauf pour le concert inaugural le 3 juillet
du Hessian State Youth Jazz Orchestra. Au programme également
: Sami Hawwat et sa troupe le samedi 4 juillet. Joe Kodeih dans
sa satire sociale Hayat el-Jagal Sohbeh le dimanche 5 juillet.
Les chanteurs libanais al-Foursan al-Arba'a, dimanche 10 juillet.
Jihad Wehbé et la troupe Libra le samedi 11 juillet. Et
les chanteuses Carla et Carine Ramya le vendredi 24 juillet.
À signaler également, la fête de la Musique
qui sera célébrée le dimanche 21 juillet
sur le port de Byblos avec la chanteuse Véronique Souffle,
la troupe Latino Loco et Moves Dance.
Festival de Byblos 2008
Figure emblématique de la contre-culture américaine, symbole
dengagement et de résistance, Patti Smith lancera donc
le mardi 8 juillet le début des festivités à Byblos,
qui présente cette année six spectacles variés
pour une clientèle éclectique.
Icône rock du XXe siècle, Smith est devenue une artiste
culte dès lapparition de son premier album, Horses, en
1975. Les Rolling Stones, The Velvet Underground, Jimi Hendrix et James
Brown sont ses références. Chanteuse engagée, ayant
traversé des périodes noires dans sa vie privée
(la mort brutale de son mari, de son frère puis de sa mère),
elle a signé Trampin en 2004, un album très marqué
par la guerre en Irak. Elle a aussi rédigé un poème
sur Qana, inspiré des massacres israéliens qui sy
sont déroulés en 2006.
Si le nom de Patti Smith évoque avant tout légérie
de la scène punk-rock new-yorkaise, lartiste explore également
les arts visuels et la poésie depuis la fin des années
1960. Une exposition se déroule en ce moment à la Fondation
Cartier et elle couvre les différentes facettes de sa création
: photos, films et dessins. Samedi 12 juillet, cest « nuit blanche » à
Byblos, pour une soirée qui commence à 21h30 et qui se
terminera, pour les fêtards, par un petit déjeuner offert
sur le port.
22h00 Lumi : après la sortie de leur brillant premier
album chez EMI, le duo formé par Marc Codsi et Mayaline Hage
présentera live sa pop dansante et racée.
23h00 Sébastien Tellier : cest, dit-on, lartiste
qui est en passe de réinventer la chanson française. Il
sagit, rappelons-le, du chanteur-compositeur décalé
et barbu qui a représenté la France au dernier concours
de lEurovision.
Personnage débridé de la pop française, proche
de Daft Punk et de Ai, il est lune des figures montantes de la
nouvelle French Touch, réconciliant la pop mélodique et
électronique. « Jessaye dincarner ma musique,
la barbe pour le mystère, les cheveux longs pour le côté
féminin et les lunettes pour la sophistication, cest comme
ça que je suis devenu Sébastien Tellier. »
0h30 Mouse on Mars : ce groupe phare de la scène électronique
allemande, formé en 1993 par Andi Toma et Jan St.Werner, jouera
live un set dansant mêlant dub, techno,
ambient et rock.
2h00-4h30 - DJ sets: Munma/Trash Inc., Jade et Dansz.
Vaya Con Dios
: jeudi 17 et vendredi 18 juillet, à 20h30
Huit millions de disques vendus et des concerts à guichets fermés
à travers le monde entier caractérisent Dani Klein et
les Vaya Con Dios. Le groupe des Vaya Con Dios fête ses 21 ans
dexistence. Pour cet anniversaire, le groupe revient sur scène
à loccasion de quelques grands concerts acoustiques exceptionnels,
dont celui de Byblos. Les tubes de Vaya Con Dios seront interprétés
complètement réorchestrés, accompagnés en
formation acoustique dun piano, dune guitare, dune
batterie et dune contrebasse avec, entre autres, des morceaux
comme Just a Friend of Mine, Dont Break my Heart, Whats
a Woman, Nah Neh Nah, Puerto Rico, Dont Cry for Louie, ainsi que
des chansons inédites
Barbatuques :
vendredi 25 et samedi 26 juillet, à 20h00
Les onze chanteurs et danseurs brésiliens de Barbatuques vont
montrer aux petits et aux grands toutes les possibilités sonores
du corps humain : sambas chantées a cappella, danses et percussions
corporelles. Un spectacle familial coloré, entraînant et
divertissant.
Chucho Valdès Quintet et
Michel Legrand : lundi 28 juillet, à 20h30
Jésus « Chucho » Valdès, le musicien cubain
désigné par Jazz Magazine comme « le pianiste le
plus complet du monde », impressionne, que ça soit par
son physique imposant, par la taille impressionnante de ses mains ou
par la virtuosité de son jeu.
En partant des influences dArt Tatum, Bill Evans ou McCoy Tyner,
il a repoussé les frontières du jazz en y incorporant
des éléments typiquement afro-cubains et caribéens,
il demeure lun des musiciens cubains les plus innovateurs et originaux
de son époque.
Après une première partie de pur Latin Jazz avec le quintet
de Chucho Valdès, Michel Legrand (linoubliable compositeur
des Parapluies de Cherbourg et de Windmills of your Mind) rejoindra
Chucho sur scène. Deux pianos face à face (avec contrebasse
et batterie) pour une rencontre de deux mondes.
Finale avec les
Rahbani: du mardi 19 au dimanche 24 juillet, à 20h30.
Le retour du Phénix, une épopée musicale des Rahbani,
Lhistoire dune renaissance avec Ghassan Saliba, Antoine
Kerbage et Hiba Tawaji. Une uvre de Mansour Rahbani, avec une
musique de Oussama Rahbani, une mise en scène signée Marwan
Rahbani et coproduite par le Festival de Byblos et Oussama Rahbani.
*
* * Off
Byblos Festival
Plusieurs
spectacles sont également prévus en marge du festival.
Ils sont gratuits et se tiendront sur la place de lUnesco, Jbeil,
à 20h30.
Le jeudi 10 juillet, rendez-vous avec les Quatre mousquetaires, une
troupe libanaise issue du théâtre Rahbani et très
appréciée du public pour ses chansons Cherchahtou el-Balad,
Al-Zouama Fallou min Loubnan
Le samedi 19 juillet, un show de stand-up comedy par Nemr Abou Nassar,
qui a déjà fait ses preuves lors de très comiques
performances sur la scène night de Beyrouth.
Le jeudi 24 juillet, lAmicale du spectacle : un carnaval folklorique
de danses et de musiques thématiques défilera dans les
rues de la ville.
Dimanche 27 juillet, des musiciens, danseurs et chanteurs de Jbeil envahiront
la scène pour une soirée-promotion du patrimoine musical
de la ville.
Vendredi 1er août, un concert de « Gipsy oriental ».
Samedi 2 août, le dîner traditionnel des pêcheurs
sur le quai du port, organisé par le Club Adonis depuis 20 ans
déjà. Billets en vente sur le quai, le jour même.
Byblos
Jbeil
ô Jbeil
Livre ouvert
à l'écharpe de couchant
Tant de cris palpitent
sous chacune de tes pierres
Tant de sang
jusqu'aux nappes souterraines
ont imbibé les strates de tes siècles
Pourtant
Un oléandre entre deux dalles disloquées
distille son encens
pour trois colonnes roses
au bord des vagues
Ton crépuscule ô Jbeil
S'il se faisait
levant
Poème de Georges Meckler, "Le
Sang des Cèdres" (à paraître)
Byblos 2007, envers et contre tout
Nouvelle vague, Safina, Kool and the Gang
et les Rahbani Jbeil
se présente comme une ville moins exposée que Baalbeck,
Tyr ou Beiteddine dont les festivals ont été annulés.
Nagi Baz
a osé et sest jeté à leau.
Présenter un programme pour un festival, celui de Byblos
2007, dans les circonstances actuelles, est en effet une gageure
(pour les optimistes) ou une roulette russe (pour les pessimistes).
Pour lorganisateur, il sagit plutôt dune
promesse quil sétait faite, parce quil
y croit. Il croit que ce pays mérite les centaines de
e-mails persuasifs. Et il mérite quil ait la chance
daffirmer, à travers de tels événements,
sa volonté de vivre et de survivre.
Les concerts se tiendront donc sur le vieux port de Jbeil et
non pas à lintérieur de la vieille ville.
Ce lieu ouvert, un peu à lécart, a été
choisi parce quil présente une plus grande sécurité.
Par ailleurs, des mesures exceptionnelles ont été
prises dans ce sens. Le premier concert est donc prévu le samedi 28 juillet
avec le groupe français Nouvelle vague. Ce projet musical
de Marc Collin et Olivier Libaux se propose de reprendre des
titres classiques de la new wave en version bossa-nova. Le nom
du projet est un clin dil aux deux influences, new
wave signifiant précisément nouvelle vague, et
bossa-nova, qui se traduit littéralement en portugais
par nouvelle bosse, signifiant nouvelle vague, nouveau courant.
Par ailleurs, ce nom français décrit un courant
artistique mondialement célèbre au cours des années
60 et trahit donc lorigine du projet et son look glamour.
Au fil des concerts, le projet est devenu un authentique groupe.
Quelques chanteurs et artistes français aujourdhui
connus par eux-mêmes sont passés dans ses rangs,
comme Camille, Sir Alice ou Mélanie Pain. En guise dapéritif
à ce concert, un délicieux clip à voir
sur Youtube : un extrait de Bande à part, (1964) de Jean-Luc
Godard, une scène où Anna Karina, Samy Frey et
Claude Brasseur dansent dans un café sur une chanson,
Dance with me, une reprise de Nouvelle vague. À voir absolument :http://www.youtube.com/watch?v=ekQZPozjCX8
Dans
une interview accordée à Carla Henoud dans l'édition
du 28 juin du quotidien L'Orient-Le Jour, Alessandro Safina
espérait pouvoir (re)venir en été se produire
sous des cieux plus cléments (cétait en
mai dernier, à loccasion du lancement dune
émission sur la LBCI, que le ténor avait découvert
le pays).
Ce sera chose doublement faite les jeudi 2 et vendredi 3
août, puisquil prévoit deux soirées
à Byblos.
Ceux qui ignorent encore tout de ce beau ténébreux
aux yeux de braise, sachez quil est linterprète
du Your Song (la reprise de la célébrissime chanson
dElton John) aux côtés dEwan McGregor,
figurant au générique de la bande sonore du flamboyant
Moulin rouge de Baz Lhurman.
Né à Sienne en 1968, le bel Alessandro est tombé
dans la musique dès son plus jeune âge et a cédé
aux charmes de lopéra italien.
Bien que ce ténor italien ait grandi en chantant Puccini,
il nen reste pas moins convaincu que même sil
existe une différence évidente entre ces deux
styles de musique, lopéra et la pop, les deux partagent
la même puissance émotionnelle quil a toujours
adorée. « Il est très difficile de créer
quelque chose de totalement nouveau. Cest en quelque sorte
de la musique pop classique, une âme typiquement italienne.
»
Du
mercredi 15 au dimanche 19 août,
place à un musical de Mansour Rahbani intitulé
Zenobia, composé et orchestré par Élias,
Marwan, Ghady et Ousama Rahbani, mis en scène par Marwan
Rahbani. Avec Carole Samaha, Ghassan Saliba et Antoine Kerbaje.
Belle et intelligente, fière et audacieuse, la reine
Zénobie régna sur le royaume de Palmyre à
la fin du IIIe siècle après Jésus-Christ.
Nhésitant pas à défier lempereur
de Rome, Zénobie nourrissait dimmenses ambitions,
pour elle et son fils. À la tête de son armée,
elle voulait se lancer à la conquête du monde.
Une histoire qui ressemble presque à un conte et
qui est pourtant parfaitement confirmée par larchéologie
!
Le mercredi 29 août, Kool and the Gang, les maîtres de la funk et du
soul qui ont atteint le sommet dans les années 80 avec
25 hits consécutifs. Robert « Kool » Bell
et son frère Ronald sont à la base de cette formation.
Élevés dans le New Jersey par un père boxeur
et amoureux de notes bleues, ils rencontrent très tôt
le jazz, Thelonious Monk étant un ami de la famille.
En 1964, le duo crée les Jazziacs avec des potes du quartier.
Tout ce petit monde joue pendant près de cinq ans un
mélange de jazz et de R&B, créant un style
bien à part, plutôt funky. En 1969, Kool &
The Gang voit le jour et signe chez De-Lite Records pour sortir
son premier album, éponyme. Les membres du groupe traversent
les années 70 avec quelques succès et une participation
récompensée à la BO de Saturday Night Fever.
Lannée 1979 est sans doute la plus prestigieuse
du groupe. Sortie de Ladies Night, lun des plus gros cartons
disco de tous les temps. Kool & The Gang enfonce le clou
lannée suivante avec Celebrate, qui devient lhymne
ramenant les otages américains dIran. Le single
Celebration pulvérise les charts, les Kool & The
Gang sont au top. Pendant les années 80 et 90, ils sortent
une dizaine dalbums, State of Affairs, sorti en 1996,
étant le dernier en date. Ils offrent au public de Byblos
deux heures de chansons qui sont dans toutes les têtes.
Joanna, Get Down on It, Celebration, Fresh, Ladies Night, Cherish,
etc.
Pour
plus de renseignements :www.byblosfestival.org Billets
en vente au Virgin Megastore. Tickets de bus également disponibles.
FESTIVAL DE BYBLOS 2006
Coup denvoi le samedi 17 juin, à 20h30
Pour la première fois au Moyen-Orient, Francis Cabrel,
le mousquetaire de la chanson française Ce
17 juin, à Byblos, sannonce comme «Un samedi
soir sur la terre» pas tout à fait comme les autres
(pour reprendre le titre dun album de Cabrel récompensé
dune Victoire de la musique en 1995). Donnant le coup denvoi
de lédition 2006 du festival de la légendaire
cité phénicienne, Francis Cabrel, le mousquetaire
de la chanson française, sy produira en concert unique.
Un
concert attendu depuis près de vingt ans par les inconditionnels
de cet artiste discret, qui nen est pas moins devenu au
fil des années et grâce à des tubes éternellement
fredonnés un des chanteurs français à la
cote de popularité la plus importante, aussi bien dans
son pays quà létranger.
Issu dune famille dimmigrés italiens, né
le 23 novembre 1953 à Agen, Francis Cabrel grandit à
Astaffort, près de Toulouse. Ses racines du Sud vont
aussi bien imprégner sa voix de cet accent qui
chante que sa personnalité tranquille, authentique
et généreuse. Cest une guitare offerte par
son oncle pour Noël qui va déterminer le destin
du jeune Francis, adolescent timide, fan de Bob Dylan, de Neil
Young et de Leonard Cohen. Il commence par interpréter
des morceaux de leurs répertoires avec son groupe baptisé
Les Gaulois, à cause des moustaches quarboraient
tous les membres. Puis il se met à composer ses propres
mélodies. Avec le groupe, il fait la tournée des
bals du Sud-Ouest et des radio-crochets.
«
Petite Marie » a trente ans aujourdhui !
Cest
en 1974, au cours dun de ces concours à la radio,
que sa chanson Petite Marie, dédiée à sa
femme Mariette, est remarquée par les frères Seff,
qui lui obtiennent un contrat chez CBS. À partir de 1977
et lenregistrement de son premier album Ma ville, mais
surtout en 1979, avec lalbum suivant, Les chemins de traverse,
qui comprend le fameux Je laime à mourir, la carrière
de Francis Cabrel décolle. Il traverse les années
80 avec une dextérité royale, enchaînant
les succès et les tournées. Lencre de tes
yeux, tiré de son troisième opus Fragile, confirme,
sil en faut, sa notoriété. Une reconnaissance
quil met à profit pour sortir des thèmes
purement personnels et intimistes et sengager en faveur
des causes et des débats qui lui tiennent à cur.
Il dénoncera ainsi, dans les albums quil enregistre
tout au long de cette décennie, lagressivité
urbaine (Chauffards), le machisme (Leyla et les chasseurs),
le racisme ordinaire (Gitans), la pauvreté dans le tiers-monde
(Photos de voyage).
En 1989, il sort le très célèbre Sarbacane,
qui se vend à plus de deux millions dexemplaires.
Implication
humanitaire
Au
début des années quatre-vingt-dix, il commence
à simpliquer aussi dans les concerts à buts
caritatif et humanitaire. Il chante à la soirée
des Enfoirés pour les Restos du Cur, sur le disque
Sol En Si (Solidarité enfant Sida) ou dUrgence,
destinés à collecter des fonds pour la lutte contre
le sida.
Malgré la célébrité, les tournées
et les grandes salles (Bataclan, Le Zénith), il reste
toujours extrêmement discret, poursuivant son petit bonhomme
de chemin, tranquillement. Un samedi soir sur la terre, qui
comprend notamment Je taimais, je taime, je taimerai
et La cabane du pêcheur, sort en 1994 puis, en 1999, Hors
saison et lannée suivante Double tour, un triple
album live. Mai 2004 : le chanteur, féru de blues, revient
avec Les beaux dégâts, son dernier album qui privilégie
cette fois les cuivres.
Ce bluesman du Sud-Ouest organisera dailleurs, en novembre
2005, un concert de soutien aux habitants de la Nouvelle-Orléans,
berceau du jazz et du blues, dévastée par le cyclone
Katrina. Concert auquel se joindront, entre autres, Garou, Véronique
Sanson et Alain Souchon...
Cest cette fidélité à ses racines
musicales et géographiques, cette tendresse et cette
générosité qui donnent à Francis
Cabrel une cote de sympathie qui ne fait que saccroître
avec le temps.
DOSSIER Les Libanais sont-ils les
descendants des Phéniciens ?
Du 15 juillet au 25 août 2005
L’édition 2005 du Festival de Byblos placée, avec sept spectacles, sous
le signe des Variétés musicales tous azimuts
Ce sont les huit finalistes de «Star Academy
2» qui fouleront en premier les planches du Festival de Byblos le vendredi 15
juillet. Les fans de Hisham le Saoudien, d’Amani la Tunisienne, de Zizi l’Égyptienne,
d’Ahmed le Bahreïni, de Bashar le Jordanien, de Katia et Samer les Libanais et
de Selma l’Algérienne seront sans doute ravis d’accueillir les jeunes chanteurs
après leur tournée dans le monde arabe. Le programme
du festival se présente par ailleurs comme suit : Vendredi
22 et samedi 23 juillet La voix de Supertramp Roger
Hodgson est la voix de Supertramp. Poursuivant une carrière solo depuis 1983,
Roger Hodgson a tout récemment réenregistré l’inoubliable Give a Little Bit pour
l’offrir à une organisation chargée de récolter des fonds suite au désastre causé
en décembre dernier par le tsunami en Asie du Sud-Est. Une contribution qui traduit
l’état d’esprit intrinsèque d’un artiste engagé, généreux et authentique. Et un
beau moment de nostalgie en perspective. Les chansons de Hodgson ont amené une
nouvelle dimension dans l’univers de la pop-rock des années 70, avec ses mélodies
intemporelles et ses textes incitant à la paix intérieure. Nombre de ses titres
– qu’il reprendra d’ailleurs à Byblos – en témoignent : Give a Little Bit, Even
in the Quietest Moments, The Logical Song, Dreamer ou encore Take the Long Way
Home. Autant de tubes, à la fois porteurs d’amour et d’espoir, qui font de Roger
Hodgson l’un des songwriters les plus doués et appréciés de sa génération. Vendredi
29 juillet Omara Portuondo
La diva cubaine a acquis une reconnaissance internationale avec le phénomène Buena
Vista Social Club en 1996 (la seule femme au casting). La réputation de «la Chica
Mas sexy e Cuba», comme l’appelle son compagnon de scène Ibrahim Ferrer, a été
renforcée par l’album The Buena Vista Social Club Presents Omara Portuondo en
2000 et Flor de Amor en 2004. Jeudi 4 août Aziza Mustafa Zadeh
Souvent surnommée «la princesse du jazz», Aziza, qui a déjà publié six albums,
est originaire de Bakou, le port de la mer Caspienne, capitale de l’Azerbaïdjan.
Une ligne vocale qui passe soudainement du scat aux trémolos extrême-orientaux,
un piano fluide dans le style de Bach agrémenté des traits d’un jazz-fusion survolté,
une musulmane pratiquante qui chante des cantiques torrides: les contrastes et
les contradictions apparentes entourent Aziza Mustafa Zadeh et sa musique. Son
mélange épicé de jazz et de « mugam » (musique improvisée traditionelle d’Azerbaïdjan)
défie les catégories et a fasciné les publics des plus grands festivals de jazz
internationaux.
Dimanche 24 juillet Brad Mehldau Trio Vous vous souvenez du film Eyes Wide Shut de Stanley
Kubrick? Si oui, vous avez sans doute encore en tête la musique singulière et
presque ensorcelante de ce film: elle a été composée par Brad Mehldau, l’un des
pianistes de jazz le plus talentueux de sa génération. Brad Mehldau a un style
bien à lui, que les critiques situent quelque part entre Keith Jarret, Schubert
et les Beattles. Arrivé sur la scène internationale au début des années 90, Brad
Mehldau s’est très vite fait un nom dans le milieu du jazz. Jouant principalement
en trio, le pianiste revisite les grands standards du jazz signés Coltrane, Gershwin,
Thelonious Monk. Mais Brad Mehldau reprend également du Radiohead, ou encore du
Nick Drake, songwriter britannique culte disparu il y a 30 ans.
Dimanche 31 juillet Le Serenade Chamber Orchestra Vingt
musiciens issus du Conservatoire de erevan ont acquis une réputation remarquable
sous la baguette du jeune chef d’orchestre Édouard Topchjan. Après une tournée
dans des salles prestigieuses comme le New York Metropolitan Opera et le Royal
Opera House, Barsegh Tumanian (violoncelle) et Irina Zakian (soprano) accompagneront
l’orchestre à Byblos qui est présenté sous la houlette spirituelle de l’Armenian
Philharmonic Orchestra.
Mercredi 17 au samedi 20 août, reporté au Lundi 22 pour la 1ère... «Gibran et le Prophète», par les RahbaniUne
comédie musicale sur un texte de Mansour Rahbani, une musique de Oussama Rahbani
et une mise en scène de Marwan Rahbani. Gibran et le Prophète est une pièce de
théâtre inspirée du Prophète, chef-d’œuvre du célèbre écrivain et poète libanais
Gibran Khalil Gibran. C’est l’histoire même de la rédaction de Gibran Khalil Gibran
de son livre qui a connu un succès spectaculaire à l’échelle internationale et
qui a fait de son auteur un véritable objet de culte. Avec Ghassan Saliba, Youssef
el-Khal, Paul Sleiman, Ziad Saïd, Nazih Youssef, Amani al-Soueissi, Toni Mouarkach,
Élie Khayat et Boutros Hanna. Une
critique du spectacle
Photo
Wissam Moussa Qui
aurait dit, quatre-vingt-deux ans après sa parution, Le Prophète, livre culte
et livre d’une vie (vingt ans de gestation) de Gibran, serait l’objet, pour la
clôture d’un festival, d’un «musical» face à la mer de Byblos, dans l’enceinte
du port millénaire? Idée certes intéressante d’autant que le Maître d’Orphalèse
s’apprête à quitter «cette ville des rêves» en s’embarquant sur un voilier qui
l’attend au large… Mais on ne touche pas impunément à Gibran et à son œuvre. Personnage
complexe et tourmenté, œuvre oscillant entre poésie aérienne et philosophie d’une
pensée tendue, entre musicalité des mots et combat acharné pour les valeurs morales,
la dignité et le sens de l’élévation humains, le dédale est bien trop profond
et tortueux pour ne garder qu’une image d’ensemble clinquante et dédramatisée.
Mêlant fiction et réalité, vie et œuvre, genèse d’un opus et détails prosaïques
du quotidien, désirs et fantasmes d’un artiste au talent polyforme, Mansour Rahbani
a concocté une trame originale mais parfaitement dans le sillage et l’inspiration
«rahbaniens». C’est-à-dire un cocktail savoureux, inédit, populaire et simple
des ingrédients biographiques de l’auteur des Ailes brisées, des citations d’al-Moustapha,
al-Moukhtar, al-Habib (le célèbre syncrétisme religieux gibranien! Malicieux clin
d’œil ici du librettiste louant la diplomatie de l’émigré à Boston), le tout porté
par la musique alliant mélodies sirupeuses, jazz rythmés, sémillante dabké et
pastiche de l’hymne à la joie de Beethoven d’Oussama Rahbani. Toujours touché
par les thèmes à spiritualité. Et la mise en scène grandiloquente, trop appuyée
en pose cicéronienne et péplum en paillettes de Marwan Rahbani. Dans un décor
carton pâton (comme jailli d’une toile de Gibran) d’Agnès Treplin se greffant
sur les ruines qui se profilent sur fond de montagne sous la lueur d’une lune
éclatante, la scène est divisée en deux aires: celle de Gibran dans son atelier
cogitant son ouvrage et de l’autre al-Moustapha, à la porte du temple, dispensant
ses derniers sentences, aphorismes, allégories, paraboles, versets et images allusives.
Par alternance, les deux mondes parallèles s’interpénètrent et se libèrent pour
donner à chacun ses pulsions secrètes et sa destinée. New York n’est qu’Orphalèse
transcendée, transfigurée, sublimée. Gibran et al-Mustapha, Mary Haskell et al-Mitra
se confrontent et conversent d’égal à égal, car l’idéalisme leur tient lieu de
tremplin comme un miroir magique reflétant les étincelles d’un alter ego flottant
dans l’espace et le temps. Les deux mondes, onirique et réel, se rejoignent et
fusionnent avec des diversions amusantes qui vont du côté des misères, des craintes,
griefs et doléances des Libanais dans le laxisme actuel…. Les thèmes du patrimoine
Sur ce canevas tissé avec pas mal de subtilité, qui déride le spectateur dans
le sombre univers d’un romantisme enfiévré du poète, avancent aussi l’humour,
les pointes d’ironie, de sarcasme et les piques politiques qui, même jusqu’à ce
jour, n’ont pas changé sous le soleil du pays du Cèdre dont est trempé la plume
du fils de Bécharré… Actualisation des thèmes et exploration (et revisite) du
patrimoine culturel libanais, tels sont l’enjeu et le pari des Rahbani. Pari partiellement
réussi, car le verbe de Gibran, s’il est traduit en termes d’expression musicale
emphatique et parfois outrancière, avec une distanciation et des libertés dans
le texte du livret, n’en garde pas moins ses beautés initiales de superbes et
délicates images poétiques sous le fatras des fioritures scéniques. Collage artificiel
qui porte ombrage à la cohésion et la densité du verbe gebranien, tout comme à
la traversée semée de difficultés de l’artiste. À aucun moment l’émotion n’affleure
dans cette production spectaculaire, mais sans âme. Brassant des centaines de
figurants et de danseurs, tablant sur des acteurs qui ont pourtant fait leur preuve:
Rafic Ali Ahmad (campant un Gibran bien falot), Julia Kassar (composant une Mary
Haskell d’un sentimentalisme de mijaurée), la pièce reste dans un folklore figuratif
sans vie. Et ce n’est certainement pas Ghassan Saliba qui fait le poids, avec
ses ritournelles, ses attitudes amidonnées et pseudo-inspirées, avec la puissance,
le charisme et la majesté du dire du Maître d’Orphalèse… Fidélité
au message Tout compte fait, les Rahbani n’ont certainement pas
voulu «assombrir» cette création en lui prêtant tous les atouts de l’emphase déclamatoire
gebranienne fin de siècle. Au contraire, par le truchement d’une partition
musicale colorée, bruyante à souhait, empruntant une inspiration tous azimuts,
par l’expression corporelle (très belle chorégraphie béjartienne de Dolly Sfeir
pour des toiles gebraniennes d’une vibrante éloquence), ils ont voulu, sans nul
doute, jeter une lumière inhabituelle sur l’œuvre et le personnage de Gebran,
tout en ne trahissant pas le message et encore moins le tragique d’un destin d’homme
de lettres et de peintre, tout dévoué à son art. Avec des effets parfois inutilement
appuyés. Si le voilier à la fin du spectacle, dardé par les projecteurs, accoste
sur la côte en pleine nuit, avec un peloton de dignitaires carnavalesques portant
flambeau allumé, et toute la troupe scandant l’Hymne à la joie de Beethoven sur
des paroles d’al-Moustapha, la grandeur de cette fin en apothéose ne reproduit
guère l’aspect éthéré et lumineux du verbe de Gibran dont on n’a écouté, finalement,
que des textes soigneusement choisis… Avec des omissions délibérées ! Froidement
somptueux et visuellement surparé, Gibran et le Prophète reste quand même, pour
tous le véritables amoureux de la littérature, une occasion en or pour ouvrir
les manuels qui dorment sur les rayons de leur bibliothèque et de redécouvir la
voix de celui qui, pour la Cité des Justes, a rêvé d’un condensé de sagesse infinie.
Sans pompe, ni dorure, ni tapage, mais en toute simplicité et fluidité. Par
Edgar DAVIDIAN pour
L'Orient Le Jour
Retour sur l'édition 2004 du Festival de Byblos Nouvelle
Date, création d'un Festival "Off"
L’édition 2004 inaugurée le 5 juin des nouveautés
de taille et de grandes vedettes pour un public rajeuni Conférence
de presse au café-glace
«Ahwet el-Ezez» de Gemmayzé (Photo
Ibrahim Tawil). Les responsables du Festival de Byblos (de
gauche à droite : Roland Barbar, Latifé Lakkis, Nagi Baz et Joumana Bassile)
ont annoncé, le 22 Avril, les activités de la saison qui se dérouleront désormais
tout au long du mois de juin. Après le vif succès de 2003, le plus jeune des festivals
internationaux libanais est conçu cette fois à l’intention des jeunes pour lesquels
se produiront les grandes vedettes du rap, pop, rock, jazz, etc.
Le Programme annoncé: – Samedi 5
juin, à 20h00, coup d’envoi du festival avec le spectacle de Bryan Ferry.
Crooner rock doté d’une voix sublime, Bryan Ferry s’est construit une légende
de dandy précurseur avec son groupe Roxy Music : classe et nostalgie seront au
rendez-vous avec tous ses succès et ses célèbres reprises de John Lennon, Bob
Dylan ou Frank Sinatra. – Samedi 19 juin, à 21h00 : Erik Truffaz Group.
C’est la rencontre inattendue et dansante du jazz et de l’électronique par le
maître du genre, Erik Truffaz. Trompettiste héritier du style de Miles Davis,
signé sur le mythique label de jazz Blue Note et nominé pour les Victoires du
jazz 2004, il intègre dans son spectacle des sonorités drum’n’bass et hip hop. – Vendredi 25 juin, à 20h00 : Jimmy Cliff. Ambassadeur de la musique jamaïcaine,
Jimmy Cliff est la seule icône reggae vivante depuis la disparition de Bob Marley.
Il s’est imposé depuis les années 70 sur la scène mondiale avec des hits devenus
intemporels, comme Many Rivers to Cross, repris par Joe Cocker, You Can Get it
if You Really Want, The Harder They Come, Reggae Night et tant d’autres. Voir
Jimmy Cliff et ses 11 musiciens sur la scène de Byblos promet d’être une expérience
inoubliable. – Samedi 26 juin, à 20h00: Munir Bashir Group. Douze
oudistes et 4 percussionnistes irakiens, anciens musiciens de Munir Bashir décédé
en 1997, rendent hommage au plus grand oudiste que le monde arabe ait connu. Dirigé
par Hisham Sharaf, chef de l’Orchestre national symphonique irakien et oncle de
Munir Bashir, cet ensemble musical se produit hors d’Irak pour la première fois
depuis le récent conflit. – Mardi 29 juin, à 20h00 : Placebo. C’est
sans doute le plus grand groupe rock anglais de ces dernières années, Placebo
enchaîne les tournées mondiales, remplit les stades et déchaîne les passions.
Sensuel, énergique et formidablement excitant, Placebo à Byblos constitue l’événement
rock de l’année.
Le
Festival de Byblos
une philosophie en quatre points majeurs:
offrir des spectacles de grande qualité, développer les
spectacles destinés aux jeunes, renforcer la dimension
socio-économique de l’événement en associant les forces
actives de la ville et, enfin, offrir un espace artistique
favorisant les échanges entre artistes libanais et étrangers
(principale mission du Off Byblos Festival). C’est dans
cette perspective que le Village Byblos Festival a été
créé, avec la culture pour seul moteur. Ainsi, une politique
dynamique a été pensée, en collaboration avec les commerçants
et les habitants, pour la gestion des espaces publics
autour de la place centrale de l’Unesco, située au cœur
de la ville. Ce qui permet de proposer aux festivaliers
une meilleure gestion des services et produits proposés
tout au long de ce happening. Il s’agissait de provoquer
aussi une interactivité entre la culture et l’économie
locale afin de garantir la participation maximale des
Jbeiliotes à leur festival. Le pari semble gagné, puisque
festival et ville font corps pour le grand bonheur des
festivaliers qui ne pourront que constater une harmonie
indispensable à ce genre d’événement.
Latifé Lakkis, présidente du comité du Festival
de Byblos,
Nagi Baz, producteur et directeur artistique
Roland Barbar, est le concepteur et responsable
du Off Byblos Festival, la nouveauté de l’année destinée
aux jeunes talents
Le
Festival Off Prévu pour les
20 et 21 juin puis les 16 et 17 juillet, il se veut un
foyer de création artistique éclectique. Dans cette première
édition, ce festival d’un genre nouveau viendra renforcer
le festival international au service d’un plus large public.
Il est ouvert aux jeunes artistes indépendants, libanais
et étrangers, et constitue une rampe de lancement pour
les créateurs libanais en quête de soutien et de reconnaissance.
C’est aussi un espace de rencontres et d’échanges entre
artistes toutes tendances musicales confondues. Des artistes
étrangers sont invités à collaborer avec leurs collègues
libanais. Mais l’une des principales ambitions du Off,
est de provoquer la rencontre entre le public libanais
et la culture «underground» qui, jusqu’à présent, était
réservée à une catégorie de happy few. C’est, en quelque
sorte, une nouvelle manière de vivre l’art interactif.
Il s’agit donc, avec le Off Byblos Festival, d’un festival
de rue. Les spectacles se dérouleront par conséquent dans
les divers sites mis à disposition par la ville au cœur
du Byblos historique. Ainsi, les spectacles, musique électroacoustique,
jazz, rap, soul, classique, danse contemporaine, arts
plastiques, sont gratuits et ouverts à tous. Pour l’édition
2004, le Off s’associe à l’Espace SD pour l’organisation
d’une exposition collective d’art contemporain dans une
salle spécialement conçue à cette fin, sur la place centrale
de l’Unesco, à Byblos. Par ailleurs, des installations
artistiques modernes seront parsemées dans les rues de
la ville.
Le site web officiel du Festival
de Byblos
Le
Festival Off Dimanche 20 juin 2004 – Scrambled Eggs (groupe rock alternatif
libanais). – Karma (chanteuse). – Khaled Mouzanar (musique électroacoustique,
chansons francophones à texte). – Kitaayoun (jeune groupe de
rap libanais). – Soapkills (sur scène avec des artistes invités
français). En avant-première, Soapkills présentera des chansons
du nouvel album qui sortira en septembre prochain. « Tribunes
libres » pour divers artistes indépendants. Lundi 21 juin – Ziad Kreidy (pianiste classique au Conservatoire
de Paris).
– Danse contemporaine : chorégraphie de May Chelhot, interprétation
de Zeina Hanna.
– La Chambre (musique électronique et improvisations vocales).
– Rayess Beik (groupe de rap libanais).
– AYO (chanteuse soul afro-européenne avec des artistes français).
« Tribunes libres » pour divers artistes indépendants.
Soapkills et AYO se produiront sur la scène principale du Festival
international de Byblos. Vendredi 16 et samedi 17 juillet The Saturo Shiyonoya
Unit (trio de jazz japonais, nominé pour le Grammy Awards),
programmé à l’occasion du cinquantenaire des relations diplomatiques
entre le Japon et le Liban. Le groupe invitera sur scène des
artistes libanais.
Avant même d’avoir présenté le programme qu’il a concocté pour
le Festival de Byblos en cette année 2004, Naji Baz, fier et
heureux, peut confier :
« C’est le plus beau festival que j’ai jamais organisé de ma
vie. »
Byblos:
place aux jeunes!
Ça y est, le jeune Festival de Byblos dans sa nouvelle
mouture a trés vite pris sa vitesse de croisière. Parce
que les responsables de cet événement ont fait un double
choix : d’abord se doter d’un directeur artistique qui
prend en charge les spectacles et la technique (une sorte
de sous-traitance), ensuite se positionner en proposant
un festival pointu de musique moderne (rock, électronique,
rap, etc.) de bonne qualité; un festival résolument destiné
aux jeunes. Tout est dit ou presque. Car un détail et
non des moindres fait la différence : tout Jbeil se mobilise
pour le succès du festival, tout s’organise en collaboration
avec la municipalité de la ville qui ne lésine sur rien
afin que le festival, comme les manifestations qui l’accompagnent
se déroulent dans les meilleures conditions. Et le comité
est là pour organiser la bonne marche des opérations dans
le plus petit détail. Naji Baz, producteur et directeur
artistique de l’événement, est un homme heureux. Il démarre
avec 250000 dollars, et le coût de son festival s’élèvera
à un million. Il se fait fort de joindre les deux bouts.
Comment? L’État a donné 50000$ l’an dernier. «Mais je
compte surtout sur les mécènes, les sponsors et la vente
des billets.» Avec une équipe de trois personnes, Buzz
Production a déjà produit 85 spectacles au Liban. Pour
Baz, il est temps de ne plus penser à des «marques» mais
plutôt à des «styles» de musique. «Tout est question de
politique de programmation. Par ailleurs, il faut arriver
à l’autofinancement le plus vite possible. Un festival
qui dépend de l’État et qui doit mendier est un géant
aux pieds d’argile, affirme-t-il. L’équilibre financier
est possible avec une bonne gestion. Gérer ne veut pas
dire faire attention aux dépenses, mais plutôt avoir une
vision.
Tout est là», conclut Nagi Baz. Mais Byblos cette année
semble être dans les bonnes grâces de l’establishment!
Maria Chakhtoura
« Le Café » au cœur de Jbeil: Une
recherche du goût sans prétention "Le Café" de Byblos: ouvert depuis le 5 Juin
2004 mais déjà un parfum de vacances permanentes...
L’enseigne
de ce charmant petit coin n’est pas encore accrochée, l’artisan
qui s’en occupe ne l’a pas finalisé, mais c’est imminent. Alors,
les gens disent, « on va manger chez Olivier et Armelle », comme
s’ils allaient chez des amis, et c’est un peu ça, « Le Café
». Il y a comme un air de fête dans les ruelles piétonnes de
Byblos depuis le début du mois de juin. Le festival, les touristes,
l’air de l’été qui donne envie de traîner puis de se prélasser
en extérieur, quitter la ville et redécouvrir les trésors de
notre patrimoine. Un air de fête parce que la ville est enfin
remise en valeur, réveillée et plus, ressuscitée. Les nuits
y sont longues, fraîches, les journées respirent un air de vacances.
Le couple français aux deux prénoms se dit ravi de faire partie
de ce nouveau départ. Son enthousiasme se sent. Ils racontent,
d’une même voix : « Nous avons ouvert en dix jours, le 5 juin,
pour être au rendez-vous du lancement du Festival de Byblos.
Ce projet, poursuivent-ils, est né d’une rencontre avec Roger
Eddé et son épouse, qui voulaient repenser toute la région de
Byblos, avec ce petit quelque chose en plus.» Ramener des artisans,
ranimer les boutiques, mettre la région en vitrine. « Ouvrir
avec quelqu’un, confient-ils, c’est presque rentrer dans son
intimité. » Le fruit de cette union est réussi. Un « bistrot
français pas cher, qui rappelle le vieux Nice, un bistrot tranquille,
avec une petite carte de menu qui corresponde au goût des Libanais,
de la cuisine de brasserie mais faite à base de produits bio
– nous avons un potager – et des produits frais exclusivement
libanais. Nous faisons même notre propre pain ». Le tout servi
avec le savoir-faire d’Olivier et d’Armelle. Du bon et du beau,
en toute simplicité. Au menu : une entrecôte, une salade, du
jambon de Parme, des terrines de foie gras faites maison et
de la mozzarelle fraîche «qui nous vient d’Italie, tous les
jeudis. Les gens peuvent manger chez nous un bon croque-monsieur
ou un excellent melon-jambon de Parme, suivant le budget – toujours
raisonnable ».
Rappel
Olivier et Armelle avaient
fait, souvenez-vous, leurs premiers pas chez Aziz. Le premier
était aux fourneaux, chef de cuisine, alors que sa femme vous
recevait au restaurant et vous proposait la carte de vin, sa
spécialité. Car la dame est sommelière de son état. Débarquée
au Liban il y a 4 ans pour suivre son Olivier, venu, en coopérant,
faire son service militaire en tant que chef des cuisines de
la Résidence des Pins, au service de monsieur l’ambassadeur,
elle donne des cours de sommellerie à l’école hôtelière de Kafaat.
Un an et demi de coopération plus tard, ils démarrent l’aventure
Aziz qui a pris fin, il y a peu. «Nous sommes de formation classique,
nous avons toujours évolué dans la grande gastronomie un peu
formelle. Aller à Byblos, ça nous dépoussière un peu. » En effet,
Le Café est la première belle surprise logée dans les rues piétonnes
de Jbeil, un endroit coquet, sans prétention aucune, avec quelques
tables, un atelier de cuisine où tout se passe devant vos yeux
et la terrasse. « Les locaux étaient formidables, il fallait
y toucher le moins possible. Un bar en bois, un bouquet de fleurs,
et c’est réglé ! » précise Olivier. « Tous les objets qui font
l’esprit de l’endroit, luminaires, assiettes des années 30,
viennent de chez les Eddé. » Mais le projet ne va pas s’arrêter
là. « Nous sommes à la recherche de musiciens qui veulent bien
organiser des mini-concerts chez nous. » De plus, Le Bistrot
va ouvrir ses portes très bientôt, avec vue sur la citadelle.
Une cuisine desservira sa terrasse. Il aura également, et comme
son nom l’indique, un bar à cocktail. Une épicerie, sans doute
baptisée L’Épicerie le devancera de peu, toujours dans le même
périmètre, « pour y mettre notre stock de produits, sirops de
fraise et abricot, nos confitures et nos poivrons confits ».
Alors, si vous avez envie d’une cuisine comme à la maison, en
un peu mieux, d’un cadre enchanteur et d’une soirée improvisée
sur des airs de musique douce, précipitez-vous au Café, chez
Olivier et Armelle Gougeon, pour y prendre dès le matin et jusque
tard le soir un café, une limonade et plus, car affinités.
Carla HENOUD pour l'Orient-Le
Jour
>>>
Pour revoir le festival de Byblos 2003, glisser en bas de page...
Byblos:
le souk et ses boutiques la nuit...
Byblos,
ville libanaise au rayonnement international
La
municipalité de Byblos a participé à la mi-Avril
2004 au symposium de Tunis sur
«Le dialogue des cultures euroméditerranéennes», organisé par
la ville de Tunis, en collaboration avec les villes de Bordeaux
(France) et Venise (Italie).
On se souvient que Jbeil avait été l'hôte
de ces mêmes rencontres en Septembre 2003.
Petit guide pour organiser votre balade à Byblos
Port de Byblos by night...
*
Que voir? La citadelle, le vieux souk,
le port, le musée de cire, l'église Saint-Jean, les grottes aménagées par Pépé
Abed.
* Où dormir?
- Byblos-sur-mer. L'hôtel, classé trois étoiles, se situe sur le port.
38 chambres. Le prix par nuitée varie entre 66 $ en Single et 76
$ en double, Petit-Déjeuner et TVA inclus. Une adresse de charme
par excellence avec un accueil chaleureux et discret.
- Hôtel Ahiram.
35 chambres. Classé trois étoiles. Les prix gravitent autour de 100 $.
-
Logement en chambre d'hôtes. s'adresser à Mr Nassib Eid
Restaurant Abi-Chamou Face à l'entrée du site historique
Tel: 09 540 484
* Où manger?
Bab el-Mina. Restaurant de poisson sur le port. Prix moyen 20 à 35 $ par personne.
L'Oursin. Restaurant de poisson sur le port. Prix moyen 20 à 35 $ par
personne.
Pépé Abed. Restaurant de poisson sur le port.Prix moyen 30
à 40 $ par personne. * Où sortir?
Al
Azrak, ou "le Bleu", Restaurant de poissons ou seafood
restaurant ouvert au cours de l'été 2003 et qui a connu un succès
immédiat avec près de 50000 couverts servi dans les cent premiers
jours!. On y mange d'excellents produits issus de la pêche locale et
même une étonnante soupe de poissons. Le cadre est plaisant et
moderne et le panorama offert par ce promontoire rocheux aux confins de Byblos
et Amchit vaut réellement le détour. Réservation au
09 737379 et 03 335322
* Où
sortir? Plusieurs petits bars autour du port ou dans le souk se
feront un plaisir de vous recevoir dans de superbes ambiances
Les
Plages de Byblos
A l'entrée
sud de la ville, en venant de Beyrouth, ce sont les adresses à la mode
avec ambiance garantie de jour comme de nuit, sable fin et musique:
Voile Bleue Tam Tam Beach Paradise Beach
Côté
nord, en direction de Batroun, c'est plus sauvage comme vers Amchit
et Fidar ou l'on aura le choix entre complexe de loisirs avec piscine en sus ou
criques discrètes et sauvages.
Lycée
Nahr Ibrahim: 10 ans déjà
Vive
les vacances! L'école est finie! Les élèves de toutes les classes du Lycée franco-libanais
de Nahr Ibrahim ont pris d'assaut la vieille ville de Byblos pour célébrer la
fin des classes mais aussi les dix ans de leur établissement. Chants et danses
étaient au programme ainsi qu'un vibrant hommage aux Nations unies. Le Lycée Nahr
Ibrahim assure l'éducation de 1500 élèves et fait partie du réseau de la Mission
laïque française. Cette école est née d'un besoin créé par la guerre et est devenue
une superbe réalisation. Les populations quittaient Beyrouth et se réfugiaient
plus au Nord. Aujourd'hui, le Lycée Nahr Ibrahim revendique son identité propre
et insiste sur ses particularités, surtout la créativité artistique. Les derniers
bâtiments sont en voie de construction.
Byblos peut à juste titre compter parmi les villes les
plus anciennes du monde et parmi les rares sites habités de façon continue depuis
l’époque de leur fondation jusqu’à nos jours. Pour les Phéniciens, elle aurait
été fondée par le dieu El lui-même, mais les fouilles archéologiques qui y ont
été effectuées ont permis de situer ses origines vers la fin du VI ème millénaire
avant l’ère chrétienne. Il convient cependant de noter que les mots " Byblos"
et " Phénicie " n’ont jamais été employés par les anciens habitants de la ville.
Ceux-ci désignaient leur ville du nom de "Gubla" puis de "Gebal" et le pays du
nom de "Canaan". Ce sont les Grecs peu après 1200 av. J.C qui donnèrent le nom
de " Phénicie " à la région côtière de la Méditerranée Orientale. Ce sont eux
aussi qui baptisèrent l’ancienne Gubla-Gebal du nom de " Byblos" qui désignait
dans leur langue le " papyrus " du fait du rôle important joué par cette ville
dans le commerce de ce produit. Byblos, " Jbeil " en arabe, située sur la côte,
à 37 Km au Nord de Beyrouth, est aujourd’hui une ville très prospère aux rues
passantes bordées d’immeubles modernes. La vieille ville conserve toutefois de
nombreux souvenirs de son passé que les fouilles archéologiques ont mis au jour,
à côté d’imposants monuments de son Moyen Age arabe et croisé. L’étendue de ces
fouilles et l’importance des vestiges découverts placent Byblos - Jbeil parmi
les sites archéologiques les plus réputés de la région.
Texte
de la brochure du Ministère libanais du Tourisme
Notre Offre
spéciale Byblos "Séjour
Week-end de charme"
A
partir de 170 USD ou 160
Euros!
4 jours / 3 nuits
Hébergement et Petit Déjeuner à l'Hôtel Byblos
sur Mer
A
une quarantaine de kilomètres au nord de Beyrouth, Byblos est une des plus anciennes
villes du monde (entre 7000 et 9000 ans de présence humaine sur le même site).
Aujourd'hui, elle est une petite ville qui vit essentiellement du tourisme, comme
en témoignent les souks rénovés et les boutiques. On trouve à Byblos les ruines
successives d'une des plus anciennes cités du Liban, habitée dès le néolithique
et étroitement liée à la légende et à l'histoire du bassin méditerranéen, pendant
plusieurs millénaires. Elle est également associée à l'histoire de la diffusion
de l'alphabet phénicien. Philon de Byblos attribue la fondation de la ville au
dieu El (pour les Grecs Kronos). Mais les premiers témoignages réels attestent
la présence d'une communauté humaine permanente et organisée au néolithique (5000
av. J.-C.), celle des Giblites (habitants de Byblos, le Gébal de l'Ecriture),
autour d'un sanctuaire. Entre 3200 et 2800 environ, l'ensemble du site est occupé.
Les maisons sont en pierre, les tombes à l'extérieur du village. Un rempart est
érigé. Placé entre l'Egypte d'une part et la Mésopotamie d'autre part, le site
devient un lieu d'échanges économiques, religieux et culturels. Durant le IIIe
millénaire avant J.-C., Byblos connaît la prospérité, grâce en particulier à ses
relations avec l'Egypte. Vers 2150, les Amorrites attaquent Byblos, qui est ruinée
par deux fois. Deux cents ans plus tard, la cité redevient un grand centre d'échanges.
En 1725 av. J.-C., l'invasion des Hyksos remet tout en question, mais en 1580
les Egyptiens les chassent. La Phénicie redevient leur protectorat et le commerce
reprend. A cette époque est inventé l'alphabet. Néanmoins, au début du XIIe siècle,
avec la prépondérance de Tyr, lors de la domination des peuples de la mer, Byblos,
à l'instar des autres cités phéniciennes, perd de son importance. Les envahisseurs
successifs (Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains) contribuent à ce recul.
Byblos demeure cependant un centre religieux éminent. Sanctuaires et temples se
multiplient ou sont embellis. Le tombeau d'Adonis attire les foules. Cette caractéristique
ne sera pas démentie par le christianisme qui fait de la ville un évêché. Avec
la conquête arabe (636), Byblos est contrainte de rompre ses relations avec l'Occident
et connaît un véritable déclin. La période des Croisades (la ville qui s'appelle
alors Giblet est prise en 1104 par Raymond de Saint-Gilles) permet une nouvelle
prospérité, notamment grâce à des marchands génois, les Embriaco. En 1187, cependant,
la ville est vaincue et désarmée par Saladin; elle accueille une colonie kurde.
Les Croisés la reprennent en 1199. Elle succombe définitivement sous Beibars le
Mamelouk, en 1266. Dès lors, ce sont les Mamelouks qui dominent la ville. Les
grandes voies commerciales passent ailleurs et la découverte de la route des Indes
par le cap de Bonne-Espérance porte un coup fatal aux villes italiennes et à leurs
partenaires en Méditerranée orientale. En 1516, les Turcs conquièrent la région.
On entre dans une période qui ne connaîtra son terme qu'avec l'épilogue du premier
conflit mondial, le démantèlement de l'empire ottoman et la naissance du Liban
moderne.
En descendant
des collines vers la côte du côté de Byblos...
Renaissance
après la léthargie
C'est le temps du Liban féodal, plus ou moins autonome par rapport à
la Sublime Porte. Byblos sombre dans la léthargie, d'où la tireront les archéologues:
Renan en 1860, Pierre Montet entre 1920 et 1924 et Maurice Dunand, à qui l'on
doit la reconnaissance la plus précise, la plus scientifique et la plus passionnée
de ces lieux. Grâce à eux et à ce dernier en particulier, on peut aujourd'hui
s'asseoir face à la mer, entouré des traces tangibles des civilisations qui, durant
7000 ans, ont habité et enrichi ces lieux. On peut se laisser aller à la rêverie
et à l'imagination, et communier avec cette théorie de générations et de peuples
souvent ennemis mais qui ont conféré à cet endroit précis du monde un statut à
nul autre pareil. La ville de Byblos fut habitée sans interruption du VIe siècle
avant notre ère jusqu'à nos jours. La cité actuelle se compose de la vielle ville,
entourée de murs d'enceintes médiévaux, et de la ville moderne, qui s'est progressivement
développée vers les montagnes. Port de pêche depuis le néolithique, elle subit
de très nombreuses influences dont il demeure aujourd'hui nombre de vestiges.
La vieille ville s'articule autour du port et de l'immense domaine archéologique,
impressionnant tant par sa situation, plongeant dans la mer, que par les 8000
ans d'histoire qui s'y trouvent réunis. On y pénètre par le château des Croisés
(XIIe siècle). Se succèdent alors, à titre d'exemples, le temple aux obélisques
(XIX-XVIe siècle avant notre ère), des fondations de maisons datant de 3200 à
2000 avant J.-C., une nécropole royale ainsi qu'un ensemble de sarcophages. Sorti
du domaine archéologique, le vieux Jbeil, dont les murs d'enceinte médiévaux ne
semblent pas subir l'influence des années, offre un exemple exceptionnel d'architecture
traditionnelle totalement préservée et, il faut le dire, magnifiquement entretenue.
Son petit port et ses charmantes ruelles, toutes de pierres ocre, invitent à de
longues promenades au cours desquelles les églises, dont Saint-Jean des Croisés,
chapelles et demeures valent bien le détour.
Avec
le concours de édition du 11
Juillet 2003
La citadelle de Jbeil / Byblos
Eddé Sands, complexe
touristique à moins de un km au Sud de Byblos: un projet de 65000
mètres carrés, un investissement de près de 40 millions de
Dollars "pour que les plages de Phénicie rivalisent avec celles de
Cannes ou Los Angelès" affirme l'entrepreneur Roger Eddé qui
compte bien installer des hôtels et des infrastructures attractives autour
de nouvelles disciplines à la mode comme le Kite Surf.
Spécial
Festival de Byblos de 2001 à 2003 Festival
de Byblos, peu
à peu ce festival se fait une place parmi les grands et l'édition
2001 Méditerranéo avec entre autres, la présence
de Demis Roussos et une programmmation originale ont certainement contribué
à cette consécration.En outre, vous constaterez avec plaisir
que la Francophonie bénéficie d'une place de choix sur le
site internet officiel du Festival.
Place à l'édition 2003 et pour vous mettre le programme
en tête, rendez-vous ci-dessous
Festival
de Byblos 2003: du 22 Août au 7 Septembre
Soirée de clôture
sous le double signe du Blues et du Gospel
Le
spectacle musical Oum, de Lotfi Achour ; la troupe Gregorian
; le Gotan Project ; Rochard Dorfmeister ; les Blind Boys of
Alabama ; John Mayal et les Blues-Breakers figurent au programme
du Festival international de Byblos dans sa nouvelle version
2003. Un festival relooké qui ne présente plus seulement une
musique méditerranéenne, mais qui « se tourne vers les musiques
du monde les plus diverses », comme l’a indiqué la présidente
du festival, Mme Latifé Lakkis, au cours d’une conférence de
presse tenue dans les locaux du ministère de l’Information,
en présence du maître des lieux, M. Michel Samaha, ainsi que
de MM. Ghazi Kahwaji, représentant le ministre du Tourisme Ali
Hassan Abdallah ; Antoine Choueiri, membre du comité, et Nagi
Baz, directeur artistique du festival.
Vendredi 22 août : le spectacle musical Oum, de Loutfi Achour.
Le texte, signé Adel Hakim, est inspiré de l’ouvrage éponyme
de l’auteur libanais Sélim Nassib (éditions Balland). La direction
musicale est d’Anouar Brahem. Le metteur en scène tunisien a
pris le parti de faire un parallèle entre le parcours d’Oum
Kalsoum, diva absolue du monde arabe, et l’histoire mouvementée
de l’Égypte, de la domination anglaise à l’indépendance, du
règne du roi Farouk à Nasser et à Sadate.
Jeudi 28 et vendredi 29 août : la troupe Gregorian. Dix millions
d’albums à leur actif, les chanteurs de Gregorian ont fait le
tour du monde mais se produisent pour la première fois sur une
scène moyen-orientale. Les grands succès de la musique pop liés
à la sauce grégorienne c’est eux. À Byblos, ils vont interpréter
des classiques de Led Zeppelin, Pink Floyd, Phil Collis, Eric
Clapton…
Samedi 30 août : en première partie de soirée, le Gotan Project.
C’est le tango argentin chamboulé (en verlan) et revisité par
un trio, franco : Philippe Cohen Solal ; suisse : Christoph
Muller, et argentin : Eduardo Makaroff. Sur fond de musique
électronique, de dub, funk et jazz, le trio mélange les éléments
familiers de la musique argentines : bandonéon, piano, guitare
acoustique et une sublime voix féminine. Au programme du deuxième
volet de la soirée : Richard Dorfmeister. Entre groove chaleureux
et mélodies lancinantes, le producteur-DJ-remixeur a, avec son
alter ego Peter Kruder, quasiment inventé un genre. Un genre
qui puise ses sources dans le rare groove, le jazz, les musiques
sud-américaines, le hip hop, le reggae, qui se crée par l’électronique.
Appelez cela trip hop, downtempo ou lounge, comme vous voulez,
les Viennois apparaîtront toujours dans la liste des initiateurs.
Pour la soirée byblosienne, deux disc-jockeys, Makossa et MC
Sugar B, interpréteront les titres du dernier opus de Dorfmeister
intitulé Tosca. Avec une projection vidéo de Fritz Fitzke.
Dimanche 7 septembre : en première partie, du blues avec le
trio du Blind Boys of Alabama. Depuis plus de 60 ans, Clarence
Fountain et les Blind Boys of Alabama, dont il est le fondateur,
chantent la musique de Dieu. Une longévité exceptionnelle, de
leur début dans des petits spectacles sous la tente, jusqu’à
la consécration et l’obtention de 3 Grammy Awards. Tout au long
de ce parcours, le groupe a changé, évolué, mais les Blind Boys
n’ont jamais abandonné le gospel, leur passion. Cet instinct
de survie se reflète dans le titre de leur dernier album sur
le label House of Blues Music Company, Holdin’on (S’accrocher).
En deuxième partie de soirée: John Mayall et les Blues-Breakers.
Un musicien, un bluesman, une légende. Surnommé en Europe «
le pape du blues », John Mayall est considéré comme le père
du british blues boom qui devait enflammer le royaume d’Albion
durant les sixties. À la tête des Blues-Breakers, ce guitariste
et chanteur voit défiler dans son groupe de grands noms : Eric
Clapton, Peter Green, Jack Bruce…
tél. : 09/542020 ou 03/209509.
>>> Visitez le site web Byblos-Jbeil.com
Le ton a changé cette année à Byblos. Pour
son festival musical, la plus vieille ville du monde accueillera, à partir du
22 août, des spectacles à voir impérativement...et d'autres à éviter. Tout est
une question de goût.
Août 2003
Les temps changent.
Depuis une demi-décennie, le festival de Byblos
alors appelé Mediterraneo était le théâtre d'élucubrations
sonores des plus intéressantes et de retours sur scène de monstres
sacrés comme Nahawand. Pour l'édition 2003, l'ancienne équipe
artistique, menée par Michel Eleftériadès, a tiré sa révérence
et a préféré partir sous d'autres cieux. Ceux de la production.
Arrive donc en scène une nouvelle équipe, avec un projet moins
aventureux que celui de Mediterraneo, le vent de la fusion des
cultures s'étant quelque peu dissipé. Place donc à un nouveau
type de programmation. Le festival se composera cette année
de quatre soirées. En ouverture, le vendredi 22 août, Byblos
accueillera un spectacle dont la critique parisienne a fait
l'éloge: Oum, un show retraçant l'histoire d'amour entre la
mythique chanteuse Oum Kalsoum et toute la nation arab, pièce
écrite par l'Egyptien Adel Hakim, d'après un roman de l'écrivain
libanais Sélim Nassib...
Découvrez
Tanit by Phenicity, signe de reconnaissance phénicien
&
symbole de la déesse protectrice de la fécondité
et de l'enfant