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La reconstruction des souks de Beyrouth:
Le plus beau défi du projet SOLIDERE
Reconstruction du Centre-Ville de Beyrouth
© photo. Dominique Delaunay

Les Souks de Beyrouth

La reconstruction du centre-ville de Beyrouth a été confiée à la "Société Libanaise pour le Développement et la Reconstruction" (Solidere) dont les parts sont réparties entre les détenteurs des droits sur les terrains et propriétés immobilières endommagées du centre-ville et les nouveaux investisseurs qui ont souscrit les fonds requis pour la reconstruction. L'avoir des 100 000 actionnaires de cette entreprise novatrice excède présentement 1,6 milliards de dollars américains.


Automne 2007
Le centre-ville, un an au ralenti,
les souks à son secours?

Voila bientôt 12 mois que l’opposition a implanté un campement sur la place Riad Solh et dans le secteur de la place Debbas. Cette présence a totalement perturbé l’évolution immobilière du centre-ville de Beyrouth qui se retrouve dans une situation particulièrement inconfortable. Tous les secteurs sont touchés :
- Le paysage commercial a été coupé en deux parties géographiques. Depuis un an, les fermetures définitives et temporaires se comptent par dizaines dans le secteur Maarad et Étoile. Beaucoup de commerçants, dont certains pionniers du centre-ville, comme Casper & Gambini’s, ont perdu patience et ont mis la clé sous la porte. Déambuler dans certaines rues est devenu pathétique. Si c’était le cas auparavant le long d’axes secondaires sans intérêt, cela est plus attristant pour des axes qui grouillaient de monde il y a quelques années comme les rues Maarad et Omari. Comment donner dans ces conditions une valeur locative à des régions totalement désertées ?
La partie nord dans le quartier Foch-Allenby essaye de sortir la tête de l’eau. Aucune enseigne de prestige n’a encore fermé, mais la clientèle se fait rare. Pendant ce temps, le groupe TSG continue son expansion territoriale. Après l’ouverture de Max Jacobs, Miss Sixty doit être prochainement inaugurée.
Le luxe se développe également dans le secteur Minet el-Hosn, sur l’avenue du Parc. Plusieurs enseignes de renom y sont présentes, telles que Hogan, Valentino, Christian Lacroix et Plum.
Le marasme commercial contraste avec l’engouement observé pour le projet commercial Souks de Beyrouth qui doit ouvrir ses portes au cours de l’été 2008. Les principales sociétés commerciales qui détiennent les plus grandes franchises implantées au Liban ont déjà réservé leur emplacement.
– L’évolution du secteur résidentiel est contrastée. De nombreux projets en cours de construction n’ont enregistré aucune vente depuis plus d’un an. Ce phénomène touche même les compagnies immobilières les plus reconnues du marché. À l’opposé, certains projets sont demandés. De nouveaux complexes résidentiels fermés et sécurisés à Wadi Abou Jmil restent attractifs, et séduisent une clientèle locale et expatriée. Les prix demandés dans ce secteur varient de 3 850 à 4 500 dollars le m2 pour le premier étage en fonction du projet. Ces valeurs ont connu une hausse de 15 à 20 % depuis un an. Sur le front de mer, le prix du m2 a déjà atteint officiellement 8 000 dollars le m2 dans les étages élevés.
– Pour le secteur des bureaux, le marché est au ralenti. Plus les propositions sont proches du campement de l’opposition et plus la demande est faible. L’intérêt des grosses compagnies se tourne vers les bureaux de très haut standing proches du remblai du Normandy où le loyer est d’environ 300 dollars le m2 annuel.
– Le nombre de transactions foncières est resté très limité dans le périmètre de Solidere. Une poignée de parcelles a été achetée à Wadi Abou Jmil et Minet el-Hosn. L’appétit des investisseurs et des promoteurs a été particulièrement refroidi par le climat politique et sécuritaire de ces derniers mois. La valeur des terrains hors du front de mer au centre-ville se situe autour de 1 750 dollars le m2 constructible sans les 20 % de balcons
.
En coopération avec RAMCO
Tél.: 01-349910



Les profits de Solidere en hausse de 22 % en 2006
La société de reconstruction et de développement du centre-ville, Solidere, a annoncé début Avril 2007 la publication de ses résultats audités pour l’année 2006. Ses profits nets se sont ainsi établis à 132,2 millions de dollars en 2006 (153,2 millions avant impôts), en hausse de 22 % par rapport à l’année précédente.
La société estime toutefois que ces résultats « auraient pu être bien meilleurs » si la situation du pays avait été plus stable. « La plus grande partie des profits a été réalisée au premier semestre 2006 grâce à des contrats de ventes de terrains signés durant cette période », souligne le communiqué. Mais une partie de ces contrats reste en stock et la « société œuvrera à les réaliser durant les trois prochaines années malgré les difficultés que rencontrent les investisseurs et les promoteurs en raison de la situation au centre-ville, qui entrave l’exécution des projets conformément à l’agenda et aux engagements financiers prévus »;
D’autre part, « les résultats financiers de l’entreprise indiquent que son portefeuille d’actifs liquides lui permet de maintenir ses engagements financiers et de poursuivre des projets de développement divers », conclu le texte.


Projets immobiliers pour plus de 2 milliards de dollars
dans la zone Solidere


Montée en flèche des ventes et bénéfices juteux pour Solidere
La société de reconstruction du centre-ville de Beyrouth a doublé son bénéfice en 2005
1,1 milliard de dollars de terrains vendus dans la zone Solidere pour le seul premier trimestre 2006


Malgré l’instabilité politique qui a marqué l’année 2005, Solidere a annoncé hier un bénéfice record de 108,5 millions de dollars, en hausse de 100 % par rapport à l’année précédente. L’année 2006 est encore plus prometteuse. Rien qu’au premier trimestre, les ventes de terrains ont totalisé 1,1 milliard de dollars, « soit cinq fois plus que celles conclues en 2005 », a affirmé son PDG, Nasser Chammah, au cours d’une conférence de presse. Ces ventes, effectuées majoritairement à des Libanais mais aussi à des ressortissants arabes, reflètent, selon lui, « l’optimisme dans l’avenir du pays ».
Forte de ses résultats, la compagnie envisage désormais d’étendre ses activités à l’étranger.

Avril 2006- La société de reconstruction du centre-ville de Beyrouth, Solidere, a annoncé hier le prochain lancement de deux projets immobiliers d’une valeur globale de 1,5 milliard de dollars.
Lors d’une conférence de presse tenue hier, le PDG de la société, Nasser Chamaa, a également annoncé le lancement de la seconde phase du projet « la Porte de Beyrouth », d’une valeur de 600 millions de dollars et financé par l’entreprise émiratie Abu Dhabi Investment House (AIH).
« Nous allons lancer au cours des prochains mois des projets de la même taille, sinon plus importants, qui ont déjà été signés par Solidere. Je parle d’investissements globaux d’une valeur de 1,5 milliard de dollars », a souligné M. Chamaa. « Il y aura deux projets, l’un de la dimension de celui de “la Porte de Beyrouth” et un autre encore plus important », a-t-il dit sans donner plus de précisions.
« Ces investissements vont renflouer l’activité économique et montrent que le centre-ville de Beyrouth intéresse les investisseurs, notamment des pays du Golfe », a assuré M. Chamaa.
De son côté, le directeur exécutif de l’entreprise AIH, Rachad Youssef Janahi, a indiqué que 160 millions de dollars avaient déjà été levés pour la première phase du projet « la Porte de Beyrouth » et a estimé le rendement à 37,5 % sur une période de 18 mois. Il a précisé sur ce plan que le projet a été accueilli favorablement par les investisseurs arabes et étrangers dès le lancement du processus de souscription.
Il a indiqué qu’il s’agit là du premier projet d’investissement de l’AIH au Liban, affirmant que « le centre-ville de Beyrouth demeure la vitrine principale de l’investissement foncier dans la région ».
Le projet consiste en sept parcelles de terrain d’une surface globale de 21 447 mètres carrés alors que la surface bâtie sera de près de 178 000 mètres carrés comprenant des appartements résidentiels luxueux et des bureaux.
Rachad Youssef Janahi a indiqué que le projet « la porte de Beyrouth » sera développé dans le respect du cachet historique de la ville de Beyrouth, tout en utilisant les dernières technologies de pointe. « Ce projet sera un mélange d’anciens et de nouveaux concepts architecturaux», a-t-il dit.


Eté 2005
Les Souks de Beyrouth: vers la fin du tunnel
Depuis sa présentation au début des années 1990, le projet des Souks de Beyrouth était au centre de multiples polémiques. Critiquée par les uns, décriée et prise en otage par les autres, sa construction, qui avait commencé en 1996, avait été finalement stoppée en 1998. Pendant six ans, le projet est resté au point mort. Bien que l’information n’ait pas fait la une des journaux, le chantier des souks a repris il y a quelques semaines. L’inauguration de la partie sud du projet est envisagée pour la mi-2007. Situé exactement sur le réseau des anciens souks de Tawilé, Ayass, el-Franj, Arwane, el-Jamil, les Souks de Beyrouth est un projet extrêmement ambitieux dont le coût de construction est estimé à 120 millions de dollars. Le projet, à terme, totalisera plus de 100 000 m2 de construction. Il comportera : une galerie marchande de 30 000 m2 avec environ 200 boutiques, un grand magasin de 15 000 m2, un hypermarché de 7 000 m2, un souk des bijoutiers de 10 000 m2, un immeuble de bureaux, un complexe de loisirs de 18 000 m2 avec 9 salles de cinéma dont un dôme imax tridimensionnel, de multiples restaurants et cafés, une cité des sciences pour les enfants, un complexe voué aux jeux électroniques et à la réalité virtuelle, des galeries d’art et un musée archéologique. Plusieurs fonctions (espaces de loisirs, grand magasin et restaurants) situées dans la partie nord du projet seront réalisées dans une seconde phase. Si les Souks de Beyrouth doivent être le poumon commercial du centre-ville, Solidere n’a pas caché sa volonté de faire de cet espace une attraction touristique pour l’élite locale et les ressortissants arabes. À défaut d’avoir un tourisme de masse, la société en charge de la reconstruction du centre-ville mise avec ce projet sur un tourisme sélectif et commercial.
Ainsi, les Souks de Beyrouth ne ressembleront pas à un classique centre commercial clos qui se caractérise par une superposition de galeries marchandes couvertes. Nous parlerons plus spécifiquement d’un espace commercial et ludique compartimenté de plusieurs blocs distincts séparés par des rues marchandes parfois couvertes, des allées piétonnes, des esplanades et des espaces verts. Aucun chiffre concernant les loyers ne circule actuellement. Nous sommes au stade des suppositions. Toutefois, nous présumons que les prix vont être dans la continuité de ceux pratiqués aujourd’hui dans le centre-ville. Ainsi, les loyers des souks vont sans doute varier de 600 à 1 000 dollars le m2 en moyenne. Sans véritable surprise, cet espace accueillera les principales enseignes internationales et locales que l’on retrouve dans la majorité des galeries marchandes de Beyrouth. Étant donné l’attente des commerçants pour être présents dans de bons emplacements au centre-ville, les souks n’auront aucune difficulté à se louer. Parallèlement, le retard pris par les travaux des souks a permis aux nouveaux centres commerciaux de Beyrouth de prendre une longueur d’avance.
Inauguré fin 2003, ABC Achrafieh, qui fait figure de pionnier dans le secteur,
a trouvé son public. City Mall à Nahr el-Mott vient d’ouvrir ses portes, mais reste encore partiellement opérationnel, et Metropolitan Boulevard à Sin el-Fil
doit suivre prochainement.

En coopération avec RAMCO

Février 2005
Bourse Solidere bientôt cotée au Koweit
Solidere reprend des couleurs à la Bourse de Beyrouth où elle a dépassé pour la première fois depuis des années le seuil des 9 dollars. Le titre a terminé la semaine à son plus haut niveau depuis le 19 février 1999! Cet engouement pour la principale capitalisation de la Bourse de Beyrouth fait suite à l'annonce de la cotation du titre à la Bourse de Koweït, l'une des plus actives de la région. L'annonce a été faite lors d'une conférence de presse conjointe entre le PDG de Solidere, Nasser Chamaa, et le PDG du Centre financier koweïtien, Darar Youssef Ghanem. L'objectif de cette initiative est d'élargir la base des investisseurs arabes et de faciliter leurs transactions. Solidere entend ainsi profiter de l'engouement des investisseurs arabes pour les placements fonciers au Liban. Le PDG de Solidere a signalé à cet égard la hausse de la demande pour les biens-fonds bâtis et les terrains au centre-ville de Beyrouth.

Automne 2004:

Prochain coup d’envoi des travaux des souks du centre-ville

L'annonce de profits nets de 12,5 millions de Dollars pour le 1er semestre 2004 a été l'occasion pour SOLIDERE d'annoncer le démarrage prochain des travaux du projet des souks du centre ville de Beyrouth.
Suite à l’obtention récemment du permis de construction, Solidere est en passe de lancer le projet des souks du centre-ville. Ce projet est considéré comme un projet commercial « exceptionnel et unique » au Liban et dans la région. La fin des travaux de construction des souks est prévue pour fin 2006. Les sous-sols des souks, d’une capacité de 3 000 voitures, sont déjà prêts depuis un certain moment. Ce projet comprend entre autres le souk des bijoutiers, les souks Ayass, Tawilé et Abou Jamil. Sa réalisation contribuera à multiplier les revenus de Solidere provenant des loyers et ce à partir de 2007.
Ce qui se répercutera sur les résultats financiers de Solidere et accroîtra ses profits et sa liquidité, conclut le communiqué.

Concours d’idées pour un aménagement urbain au Liban
L’Union Internationale des Architectes, l’UIA, annonce le lancement du concours international d’idées pour l’aménagement urbain de la place des martyrs et du Grand Axe de Beyrouth au Liban.
Juin 2004- Au lendemain de la guerre civile, en mai 1994, la société libanaise d’aménagement Solidere a été créé par décret gouvernemental et chargé de la restauration et de la reconstruction du centre de Beyrouth selon un schéma directeur qui couvre un territoire de 191 hectares. Dans ce cadre, les infrastructures de la ville ont été reconstruites, près de 300 bâtiments ont été restaurés et de nouveaux projets ont vu le jour. Afin d’identifier de nouvelles visions pour la place des Martyrs et le Grand Axe, Solidere lance un appel d’idées ouvert à la communauté des architectes du monde à laquelle il a souhaité associer, lors d’une première phase, les étudiants en architecture.


Les plans peaufinés par les architectes pour la réhabilitation des souks sont fin prêts et la maquette exposée au siège de Solidere. On n’attend plus que le feu vert du mohafez de Beyrouth pour donner le coup d’envoi des travaux qui feront renaître les vieux souks de Beyrouth. Le projet, estimé à 100 millions de dollars, comprend six complexes urbains répartis sur une superficie globale de 60 000 m2. Il regroupera commerces, bureaux, cinémas, restaurants et espaces verts. Des vestiges archéologiques seront également intégrés au paysage.

Dossier de May Makarem



Solidere:
Un projet d’envergure déployant une superficie de 60 000 m2
Cent millions de dollars pour faire renaître les vieux souks au cœur de Beyrouth


Dans cette zone a été aménagé un parking souterrain pouvant contenir 2500 voitures.

Toutes les ambitions de la société Solidere se concentrent actuellement sur la reconstruction des souks traditionnels dans le centre de Beyrouth. Un projet gigantesque qui regroupera sur une superficie de 60000 m2 commerces, bureaux et loisirs. Il sera délimité à l’est par la rue Allenby; à l’ouest par la rue Patriarche Hoayek; au sud par la rue Weygand et au nord par le boulevard du port de Beyrouth. Le projet qui se décline en six blocs totalisera quelque 100 000 m2 de construction. Il comprendra plusieurs restaurants, des espaces verts, des places, et sera jalonné de rues piétonnes émaillées de quelques accès de service pour la livraison des marchandises. Des vestiges archéologiques dont le mur médiéval, le quartier phénico-perse et «Zawiyat ibn Irak» seront intégrés au paysage. Le début des travaux attend, toutefois, l’obtention par Solidere du permis de construire. «Le projet, unique dans son genre, revêt, en fait, une complexité importante», indique M. Mounir Douaidy, directeur général de la société Solidere. «Il s’inscrit dans un contexte urbain régi par de multiples contraintes, notamment la loi libanaise sur la construction et le décret de Solidere. Considérant les différents aspects techniques et esthétiques du projet, il a fallu revoir certains détails et modifier le décret en conséquence. Ceci ayant été fait, le nouveau décret a été approuvé en Conseil des ministres, en septembre dernier. On n’attend plus donc que le permis de construction», souligne encore M. Douaidy. Il ajoute que «l’exécution du projet va attirer des entreprises, des sous-traitants et des opérateurs locaux ou étrangers, et créer immanquablement une activité économique importante pour le Liban. Le projet va permettre, par ailleurs, d’améliorer les résultats financiers de la société, particulièrement les revenus locatifs qui ont atteint 15 millions de dollars en 2003. D’après les estimations, la réalisation du nouveau complexe pourra faire doubler ce chiffre».

Beyrouth avant le début de la Reconstruction


A Lire...


Ayman Traoui
La Mémoire de Beyrouth

303 pages de textes et photos
aux éditions de la Banque de la Méditerranée.
Cette œuvre gigantesque est unique dans son genre mérite de servir de matière à quelqu’un qui souhaite prendre des photos de cette ville ou écrire son histoire et évoquer les années de destruction dont elle a été le théâtre.


Photo Yves Hanotiau
Skiouros.net, Carnets de voyage 2003




Notre page sur le Beyrouth
contemporain et touristique

La reconstruction d’un nouveau centre-ville à Beyrouth.
Najwa Abou Yassin, Etudiante en urbanisme, Paris.

Beyrouth Centre-Ville / Downtown Beirut



SOLIDERE: aperçu financier

Solidere a annoncé ses résultats audités pour le premier semestre de 2004 s’achevant au 30/6/2004 et le commencement des travaux de construction du projet des souks.
Au cours des six premiers mois de 2004, Solidere a donc enregistré un profit net de 12,5 millions de dollars grâce aux revenus croissants des loyers et à l’amélioration des ventes de terrains en comparaison avec 2003. Les revenus découlant des opérations de vente de terrains et de biens-fonds bâtis ont totalisé près de 49,8 millions de dollars pour la première moitié de 2004 contre 18 millions de dollars pour la même période de 2003, soit une augmentation de 177 %. Le stock de Solidere en contrats de vente de terrains et en contrats de vente de biens-fonds bâtis déjà signés s’élève à 146 mille mètres carrés de surfaces bâties nettes d’une valeur de près de 160 millions de dollars. Solidere s’attend à ce qu’une partie essentielle de ce stock soit réalisée d’ici à la fin de cette année. Ce qui devrait se répercuter positivement sur les résultats financiers de Solidere pour 2004, lit-on dans le communiqué de Solidere. Cette hausse dans les ventes des terrains a été enregistrée grâce au nouveau programme de vente de biens-fonds non bâtis mis en application en juin dernier. Ce programme permet, rappelle-t-on, à l’acheteur de payer en actions le bien-fonds à concurrence de 30 à 40 % du montant du terrain. Les actionnaires doivent payer 10 % en numéraire à la signature du contrat ainsi que 30 à 40 % du montant de l’acquisition par un apport d’actions. Le cours de l’action est déterminé sur la base de la moyenne des cours de clôture à la Bourse de Beyrouth au cours des dix derniers jours ouvrables précédant la signature du contrat. Les ventes conclues sur base de ce programme ont totalisé 65 millions de dollars, a souligné Solidere.
Loyers et dette
Le total des revenus des loyers au cours de la première moitié de 2004 a accusé une hausse de 20 % par rapport à 2003, s’élevant ainsi à 8,6 millions de dollars. Ce chiffre devrait atteindre 17 millions de dollars fin 2004. Quant à sa dette, Solidere a souligné que les bilans financiers montrent une baisse sensible du niveau du total des prêts bancaires, le volume de la dette ayant baissé pour atteindre 284,3 millions de dollars au 30/6/2004 contre 319,6 millions de dollars fin 2003. Ainsi la proportion de l’endettement s’est élevée à près de 17 % du total des droits des actionnaires. Solidere aura réussi ainsi à mettre en œuvre son programme de réduction continue de son endettement, sachant que la société chargée de la reconstruction du centre-ville est déterminée à accélérer le processus de remboursement des prêts bancaires au cours des deux prochaines années et à enrayer totalement sa dette d’ici à trois ans.








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Commerces, bureaux, restaurants, cinémas:
La résurrection des vieux souks n’attend plus que le feu vert du mohafez

Objectif 2006


Le khan Antoun Bey tel que conçu par Nabil Tabbara.

Khan Antoun Bey... revisité

De grands architectes et un paysagiste français Olivier Vidal ont été sollicités pour replanter le décor des anciens souks. Le gros morceau revient à l’Espagnol Rafael Moneo et au bureau de Samir Khaïrallah qui sont chargés de la reconstitution des souks anciens: Ayass, Jamil et Tawilé. 200 unités commerciales seront réparties sur 30000 m2. Le souk des bijoutiers, où «de nombreux commerçants ont déjà investi, en versant des acomptes», est confié à l’Anglais Kevin Dash et à son associé Rafic el-Khoury.
Officiant sur 15000 m2, les Français Valode et Pistres et la Libanaise Annabel Karim Kassar ont dessiné le centre de loisirs. Situé aux abords de la Banque de Syrie et du Liban, il comprend huit cinémas dont le dôme Imax tridimensionnel. Dans ce paysage urbain aux constructions peu élevées (13 à 15 mètres de hauteur), un quatrième bloc regroupera des surfaces consacrées aux marchés de légumes, de fruits, de fleurs, et à des supermarchés.
Dans un cinquième sera logé un grand magasin de 15000 m2 de constructions. Le sixième complexe prévu au programme est dessiné par Nabil Tabbara et aura des «fonctions multiples». Bordée par la rue Patriarche Hoayek et la rue Trablous, et dominée par la structure délicate de la vieille mosquée al-Majidiéh, la nouvelle construction s’élèvera à l’emplacement de Khan Antoun Bey, entièrement détruit durant la guerre. Le grand édifice ottoman bâti vers 1860 par Antoun Bey Najjar, négociant beyrouthin ayant fait fortune à Constantinople, était le plus beau caravansérail de la ville. Il avait abrité des consulats étrangers et leurs services postaux, la Banque impériale ottomane avant son transfert en 1892 place des Canons, l’Administration ottomane ainsi que les boutiques de commerçants et d’artisans locaux et étrangers. Le bâtiment était devenu un land mark, c’est-à-dire un point de repère pour les Beyrouthins. «Le khan ne sera pas bâti à l’identique», indique l’architecte Tabbara. Mais « la conception est basée sur la nomenclature et le langage architecturaux de l’ancien bâtiment». La priorité est donnée à «l’inscription dans le site», c’est-à-dire à la définition du volume, de l’échelle, de la silhouette en fonction du paysage urbain.

«Khan Antoun Bey se trouve au sein d’un parcours architectural qui a longtemps été le label des vieux souks. On ne peut pas rester autonome sur ces lieux de l’histoire. Il faut donc assurer la liaison entre ancien et nouveau. Pour cela, il a fallu de prime abord considérer l’importance du choix des matériaux et des façades, et ce afin de refléter l’esprit et d’accentuer la particularité de cet édifice-repère. Le rythme, la cadence et le calibrage du découpage des anciennes façades ont été revisités avec sophistication et légèreté. Dans un sens intrinsèque, voire poétique, il fallait s’en inspirer », explique encore l’architecte. Le grand magasin se présente comme une imposante structure carrée de 60m x 60m et décline une baie centrale de huit mètres d’angle. Doté de cinq niveaux, dont le dernier est légèrement en retrait, il sera érigé en pierre taillée kilsé, incrustée de panneaux en pierre ramlé. Le rez-de-chaussée est longé par une galerie de 13 arcades. Le Mandaloun se niche gracieusement au quatrième et au cinquième étage. Au deuxième, des écrans en fer forgé se déplient légèrement en arc ouvert. Chaque niveau présente 3600 m2 et une hauteur de quatre mètres (plancher-plancher). L’espace intérieur est traversé par un atrium de 17m x 17m. Le tout est couronné par un toit en cuivre abritant les surfaces de services techniques. Selon la réflexion du soleil, il peut virer au rouge ou au vert. Les souks qui comptent au total 100 000 m2 de construction seront desservis par un parking souterrain pouvant contenir 2 500 voitures. Les travaux entrepris par la société espagnole Dimitri Alatzas Asociados sont déjà achevés.

Le projet devrait être opérationnel à partir de 2006. Son coût est estimé à quelque 100 millions de dollars.

Contexte...


Samir KASSIR :

Histoire de Beyrouth

(Editions Fayard - Collection Ville)



L’histoire d’une métropole, à la fois orientale et occidentalisée, premier espace de la modernité en terre arabe, symbole de la prospérité jusqu’à la guerre de 1975 et qui depuis 1990 renaît de ses cendres.

Samir Kassir est un intellectuel libanais réputé pour sa liberté d’esprit. Enseignant à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, il est éditorialiste à An- Nahar, le prestigieux quotidien libanais. Il est l’auteur d’un ouvrage de référence sur la Guerre du Liban et le coauteur de La France et le conflit israélo-arabe (1917-1991).

Pourquoi Beyrouth, ville finalement modeste, a-t-elle occupé une si grande place politique, économique et culturelle ? A la croisée de l’Orient et de l’Occident, Beyrouth a attiré les envahisseurs : Romains, Arabes, croisés, Mamelouks d’Egypte, puis Ottomans. C’est seulement à partir du XXe siècle que Beyrouth entame son ascension commerciale, notamment grâce à l’essor de l’économie de la soie dans l’arrière-pays. Elle est aussi l’un des grands centres de la renaissance culturelle arabe et se dote des infrastructures modernes qui la feront choisir en 1920 comme capitale du Grand Liban et siège du mandat français, puis de la République libanaise en 1926. Tout au long du XXe siècle, malgré les désaccords entre communautés religieuses, Beyrouth renforce son rôle de plaque tournante financière. A partir des années 1960, la capitale draine les pétrodollars et les recycle. C’est le plus grand centre d’affaires du Proche-Orient, c’est aussi une République des Lettres et une oasis de liberté. Ce Beyrouth de l’âge d’or oscille entre deux images contradictoires : celle d’une métropole ouverte à tous vents, cosmopolite au point d’avoir développé une culture sans grand rapport avec ce qui l’entoure et celle d’une ville qui serait le berceau de la culture arabe contemporaine. La vérité est entre les deux puisque Beyrouth est précisément une ville pluriconfessionnelle. C’est en 1975 qu’éclate une guerre qui n’ose pas dire son nom et qui divise la capitale en deux. Beyrouth s’est reconstruite à partir de 1990 presque aussi vite qu’elle a été détruite, même si la place des Martyrs, mémoire de la ville ottomane et française, risque fort de rester en chantier pendant de longues années. Le projet visant à faire du centre-ville une sorte de Dallas sur Méditerranée a été écarté, mais Beyrouth n’a pas encore retrouvé la place polyvalente qui a fait son caractère singulier.

Entre le chatoiement d’une ville ouverte, à la fois orientale et occidentalisée, moderne mais profondément ancrée dans une Histoire qui a vu passer Pompée, Saladin, Jazzar et Ibrahim Pacha, et les cauchemars d’un lieu dévolu à la guerre, Beyrouth et ses habitants venus de partout, Beyrouth avec ses femmes et ses hommes, ses écrivains et ses artistes, son urbanisme et son architecture aura entretenu les fantasmes les plus contraires. Comment se composent ces images ? De quoi se nourrissent-elles ? De quelle ville réelle sont-elles les masques alternés ? Tout en restituant à Beyrouth son histoire plurielle et la diversité de ses visages, ce livre inspiré se concentre sur ce qui a fait de cette ville, depuis le 19e siècle, l’un des premiers espaces de la modernité en terre arabe.

Sans en ignorer les crises, il explore avec un souffle à la Braudel le particularisme d’une métropole régionale cosmopolite qui, par-delà la modestie de sa géographie, a nourri un immense imaginaire et anticipé l’hybridité des grandes villes de notre temps.

© Librairie Arthème Fayard, 2003 Parution : 2003 - 736 pages - 15,3 x 23,5 Prix TTC : 25 (163,99 FF ) Code ISBN : 2-213-02980-6 Code EAN : 9782213029801 Code Hachette : 3589223




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