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Après la démission du gouvernement:
le génie libanais va t-il transformer l'essai?
Printemps 2005, un probable rendez-vous du Liban avec son histoire


Le Printemps du Liban: acte II
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Cette petition a été lancée le 17 Janvier 2005 par une étudiante libanaise en biologie à Lyon, révoltée par le fait que l'ensemble des libanais de l'étranger ne puissent exercer le droit d'expression élémentaire de leur choix politique lors des élections se tenant au Liban.

Retour à l'acte I
Depuis la mort tragique de Rafic Hariri, le 14 Février 2005,
un mouvement de libération populaire se met en marche:
Un mouvement civique non armé, qui compte renverser le gouvernement prosyrien par les urnes, en profitant de l'appui conjoint de l'Amérique et de la France pour l'application rapide de la résolution 1559.
Ici, peu de mots...Surtout le poids des images pour puiser la force au jour le jour, cette force de l'image, souffle de l'inspiration intime puis collective qui permet d'avancer tranquillement vers un nouveau destin, en écrivant peut-être, une nouvelle et belle page d'histoire,
" le temps d'un printemps libanais? "


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Après le 20 Mars

15 au 19 Mars:


Immeuble de New Jdeideh
De l'espoir à l'angoisse

Le début de la semaine marquée par la vague de la manifestation anti-syrienne et pour la vérité avait d'abord laissé place à quelques jours de transition au cours desquels l'opposition forte de sa démonstration a refusé de cautionner la formation d'un gouvernement tel que proposé par Omar Karamé.
Alors que cette période d'attente semblait devoir se poursuivre d'ici le retour du patriarche Sfeir de Washington puis celui du Président Lahoud,
l'attentat à la voiture piégée dans la banlieue chrétienne de Beyrouth à Jdeideh est venu réveiller la peur des vieux démons et le risque de déstabilisation.
Sentant le danger d'une pression grandissante monter sur ses épaules, le président a décidé d'annuler sa participation au sommet arabe d'Alger.
Il faut dire que l'opposition, encore divisée il y a quelques jours sur le principe de sa démission anticipée, ne l'est plus aujourd'hui que sur le meilleur moment...
Le début du printemps réel risque donc bien d'être un moment de vérité pour le Liban et le scénario des évènements.

14
Mars:

Un mois après, la grande journée pour la "Vérité"






Capture d'écran TV vers 14h. locale




Crédit Photos/AFP-Ramzi Haidar


Déferlante humaine sur le centre ville
de Beyrouth!

Convergence des participants peu avant 13 heures
Un libanais sur quatre, place des martyrs!

Affluant de toutes les régions libanaises, les libanais ont répondu au-delà de toute espérance à l'appel de l'opposition pour célébrer la date symbolique du 14 Mars marquant le premier mois de la disparition de Rafic Hariri et pour exiger la vérité sur l'attentat.




Les observateurs indépendants sur place estimaient le nombre de participants à au moins 800.000 personnes, peut-être un Million
ce qui semblait crédible compte tenu du cortège d'environ 5 kms
nécessaire pour atteindre le lieu de la sépulture du défunt, les participants étant souvent contraints de terminer leur chemin à pied ou devant même se faire une raison de ne finalement pas pouvoir accéder à la Place de Martyrs.

"Truth" et "Al Hakika"
En lettres de feu, le mot « vérité », place des Martyrs,
Dans la soirée de Dimanche
à Lundi
Crédit Photo/AFP-Ramzi Haidar
La « vérité » en lettres de lumière
C’est en lettres de lumière que quelque 10 000 personnes ont écrit dès la tombée de la nuit, sur l’un des terre-pleins de la place des Martyrs, le mot « Vérité » en anglais et en arabe.
Portant leurs bougies, ils ont exprimé une fois de plus, à l’initiative du Courant du Futur, leur revendication concernant l’élucidation du mystère de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et de ses compagnons.
Plusieurs centaines de milliers de libanais venant de toutes les régions libanaises sont attendues au Centre Ville à partir de midi.
« Abou Bahaa »: l’évocation de ce surnom de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, transformé en slogan depuis sa mort, était continue.

13 Mars:


"Manifestement" tout le monde recrute:
" My Madam wants Syria away,
ma patronne veut la Syrie dehors! ".

Grande manifestation anti-1559 à Nabatiyé(sud-Liban)
Appel à une grande manifestation d'opposition à Beyrouth pour Lundi
Alors que la date-butoir du 27 Avril est plus ou moins officiellement évoquée pour le départ définitif de l'armée et des services syriens, on s'attend à une nouvelle démonstration de force, Lundi, de la part de l'opposition qui se sentirait frustrée de ne pas faire au moins une fois le contrepoids à la manifestation de Mardi dernier orchestrée par le Hezbollah. En préambule, ce dimanche a mis en relief une "délocalisation" de cette dernière à Nabtiyé, au coeur du Sud, alors que le Parti communiste libanais réunissait environ 3000 personnes à Beyrouth pour demander le retrait syrien mais aussi rejeter l' ingérence extérieure.
Assurément le patriotisme emerge comme un fort dénominateur commun qui peut préserver le Liban.

12 Mars:


Terje Roed-Larsen, envoyé spécial de l'ONU pour le Proche-Orient, est en tournée entre Le Caire, Damas
et Beyrouth pour contribuer
au déblocage de la situation.
Bachar s'engage
Lors d'une rencontre à Alep avec l'envoyé spécial de L'ONU,Terje Roed-Larsen, qui poursuit une tournée dans la région, Bachar Al-Assad s'est engagé à fixer et annoncer dès la semaine à venir un calendrier précis relatif au retrait total et définitif de l'armée syrienne mais aussi des services de renseignements.
Cette annonce pourrait bien aider au déblocage des rapports entre O.Karamé et l'opposition en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale.
En attendant, un nouveau rassemblement de masse Samedi après-midi, Place de la Liberté, marquera la détermination de la jeunesse libanaise qui formera, avec plus de 10.000 participants, un "drapeau humain et géant " du Liban.

Le week-end s'annonce donc animé à l'extérieur comme dans les coulisses.

Les nuits se réchauffent peu à peu
sur la place de la Liberté...

Samedi 12 Mars:
Un drapeau humain formé de 11200 personnes
pour exprimer le besoin d'un Liban
« libre, indépendant et souverain »

10 & 11 Mars:


Omar Karamé le 10 Mars
Kara-nommé
Comme prévu depuis la veille, Omar Karamé a été nommé par le Président Lahoud pour former un nouveau gouvernement. Il parait néammoins avoir peu de chances d'y parvenir suite au refus prédominant parmi l'opposition de participer à un cabinet d'union nationale pour assurer la transition vers des élections législatives.
Plusieurs membres éminents de l'opposition sont d'ailleurs en tournée européenne afin d'obtenir l'appui de l'Europe pour l'envoi d'observateurs au moment du scrutin mais aussi un assouplissement de la 1559 en ce qui concerne le Hezbollah qui a réussi sa démonstration de force pacifique, le Mardi 8 Mars.
Les grandes manoeuvres politiques, extérieures et intérieures, vont donc continuer pendant que le redéploiement syrien vers la Bekaa bat son plein.
Le week-end sera sans doute propice à leur poursuite ainsi qu'à une nouvelle mobilisation générale, place de la Liberté...

Face à face avec Damas
La liberté du Liban, Jacques Chirac en a fait une affaire personnelle. Les Syriens sont dans la ligne de mire,
ils le savent. Récit d’un duel impressionnant.

Pressions sur Bachar

Des centaines de milliers de manifestants pro-Assad à Beyrouth. Syriens ou chiites.
Les Occidentaux ne sont pas dupes.

9 Mars:

Au revoir et re-bonjour?

Les consultations d'Emile Lahoud pour la formation d'un nouveau cabinet ont débuté ce Mercredi.
Karamé se succèderait à lui-même...
Il ne faisait guère de doute à Beyrouth, en fin de matinée, qu'Omar Karamé allait accepter, même "à contrecoeur" comme il le déclarait au quotidien AnNahar, la charge de former un cabinet de transition.
Ce dernier ne sera pas neutre et fera encore allégeance au régime syrien qui se sent fortifié par la manifestation de masse de la veille.
La confusion et la frustration risquent donc de succèder

à l'espoir qui semblait naitre ces derniers temps.
Une telle décision ne restera sans doute pas sans réaction.

8 Mars:


Un message inhabituel mais bien réel:
"Merci à la Syrie,
merci pour ta fermeté
ô Bachar", pouvait-on lire sur cette banderolle.
Pas de printemps libanais
sans contraste!

Ils étaient sans doute plus de 200.000 venus de tout le Liban pour faire valoir une sensibilité différente.

L'ignorer serait une dangereuse erreur et le fait que l'ordre ait prévalu ainsi que la seule présence de drapeaux libanais témoigne que des ponts existent entre ceux qui manifestent depuis trois semaines et cette foule qui étaient jusque là restée réservée ou silencieuse.

Entrevoir une confrontation serait aussi une erreur de jugement et nous préférons y percevoir le principal trait commun qui permette d'établir des passerelles pour
l'avenir : celui du patriotisme libanais.
Des contacts existent d'ailleurs entre le Hezbollah et l'opposition plurielle.

Voilà une hiérarchie des idées
clairement définie et affichée.

Crédit photos AFP/ Ramzi Haidar

Beyrouth, Place Riad el-Solh

Manifestation du Mardi 8 Mars en faveur de la Syrie et contre les ingérences étrangères
Crédit photos Photo Hassan Assal

7 Mars:

Est-ce le vrai début de la fin?

Soldat syrien au Liban / Crédit photos: Keystone
Les consultations pour la formation d'un nouveau cabinet devraient débuter Mercredi.
Le retrait (repli) syrien a débuté
Le retrait annoncé ce week-end par la Syrie a débuté au Liban alors que le président syrien Bachar Assad et son homologue libanais Emile Lahoud discutaient à Damas des détails techniques de ce repli graduel. Dans un communiqué diffusé à l'issue de leurs entretiens, la Syrie et le Liban annoncent que le repli des forces syriennes dans l'est du Liban, première phase du retrait annoncé ce week-end par Damas, sera achevé avant la fin du mois.La commission militaire syro-libanaise disposera ensuite d'un délai d'un mois pour décider de la durée du maintien d'une présence militaire syrienne dans la vallée de la Békaa.
La Bekaa, limitrophe de la Syrie constitue, à l'est du Liban, l'une des régions administratives du Liban réputée pour ses richesses agricoles.Plus de 100.000 personnes étaient encore réunies Place des Martyrs.

L'annonce d'un retrait progressif par Bachar Al-Assad, retransmise sur écran géant place de la liberté, a vite suscité la prudence après une euphorie passagère...
Début d'une semaine cruciale
Au lendemain de l'annonce d'un retrait progressif des troupes syriennes par Bachar Al-Assad, le Hezbollah sortait de sa réserve à travers l'intervention de son chef, Cheikh Nasrallah.
Ce dernier appelle à une manifestation massive
et pacifique le Mardi 8, place Riad El-Solh, contre les ingérences extérieures et la résolution 1559 considérant notamment que le Liban ne peut encore se considérer en paix avec Israel.
Ce Lundi sont prévus les premiers mouvements de repli de l'armée syrienne vers la Bekaa alors qu'un grand conseil syro-libanais réunissant notamment le Président Emile Lahoud et le président syrien doit se tenir à Damas.
Pendant ce temps, des incidents urbains sporadiques témoignent d'une tension naissante.
Cheikh Hassan Nasrallah
Crédit photos AFP/ Ramzi Haidar

Manifestation du Lundi 7 Mars pour le retrait syrien et la vérité pour Hariri
Crédit photos AFP/ Ramzi Haidar

5 Mars:


Des milliers de personnes, souvent habillées de blanc sont rassemblées à Beyrouth près de la tombe de Rafic Hariri et agitent des drapeaux libanais.
"Nous sommes habillés de blanc pour dire que nous ne voulons plus pleurer ni être en deuil, mais célébrer la naissance d'un Liban nouveau près de la tombe de Rafic Hariri", a expliqué l'un des manifestants.

"Le mouvement de protestation va continuer jusqu'à ce que les troupes syriennes
ainsi que leurs services de renseignements sortent du Liban, et que la vérité soit faite sur l'asssassinat de Rafic Hariri".


L'opposition appelle à une nouvelle démonstration de masse Lundi 7 Mars
Bachar s'en tient à Taef...

En annonçant un simple redéploiement de la totalité des troupes syriennes vers la Bekaa,
l'héritier de Damas risque de décevoir sinon de défier le peuple libanais et la communauté internationale. Reste donc à définir un calendrier concret pour convaincre

4 Mars:

Les libanais dans l'attente de l'annonce d'un retrait syrien toujours en suspens...

Bachar Al-Assad en Mai 2004
Le sourire du printemps !

Le Liban, toujours dans le flou cinq jours après la démission du gouvernement Karamé, attend une déclaration du président syrien Bachar Al-Assad, samedi.
Le président américain, GW Bush,
a déjà averti qu'il ne se contenterait pas de "demi-mesures" et voulait un "retrait complet" du pays du Cèdre.

Voici l'image du dernier "redéploiement" d'envergure de l'armée syrienne vers la Bekaa en Septembre 2004.
La Syrie est cette fois pressée de toute part pour un retrait total

3 Mars:

L'opposition exige du concret de la part de Damas et met la pression sur Lahoud
L'idée de Printemps fait des émules...
La pression ne se relâche pas

Crédit photos AFP/Patrick Baz

2 Mars:
Premières pressions pour inciter le président Lahoud à la démission

Walid Joumblatt, un des leaders de l'opposition qui réclame le départ "honorable"des syriens et de Lahoud

Crédit photos AFP/ Ramzi Haidar

Bahia Hariri, la «soeur du martyr Rafic Hariri»
«La première femme du monde arabe à diriger un pouvoir exécutif»?

Bahia Hariri est la soeur du premier ministre «martyr» Rafic Hariri. Depuis la démission d'Omar Karamé, son nom est transféré de portable en portable, par des milliers de SMS, appelant à sa désignation à la présidence du Conseil afin qu'elle devienne «la première femme du monde arabe à diriger un pouvoir exécutif». Née en 1952 à Saïda, dans le sud du Liban, elle gère les oeuvres caritatives de son frère, à la tête de Fondation Hariri. Députée depuis 1992, très engagée dans les questions sociales et éducatives, elle est beaucoup mieux connue des Libanais que les fils aînés de Rafic Hariri qui s'occupent davantage des affaires économiques du groupe. Elle pourrait être poussée par les différents pôles de l'opposition à endosser l'héritage politique de son frère afin notamment de combler le vide à la tête de la communauté sunnite, orpheline de son leader incontesté.

1er Mars:

lendemain de fêtes et attente dans l'incertitude
La presse libanaise dans son ensemble a salué mardi 1er mars "la victoire" de l'opposition,
avec la chute du gouvernement pro-syrien d'Omar Karamé,
mais a exprimé son inquiétude sur la nature du prochain gouvernement.
La jeunesse revient sur la place des martyrs/de la liberté
pour partager la joie de ce premier succès mais aussi rester en alerte et occuper le terrain
AL-NAHAR "Le 28 février, la place des Martyrs fait tomber le gouvernement", titre le quotidien à grand tirage, ajoutant que "cette victoire de l'opposition et du soulèvement pour l'indépendance est le début d'une sortie de crise et non la fin de la crise". "Le problème de la formation d'un nouveau gouvernement est aussi important que celui de la démission du cabinet"...
AL-MOSTAQBAL Pour le quotidien al-Mostaqbal, appartenant à l'ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri, "le gouvernement masqué s'est effondré mais à quand le tour de celui qui l'a mis en place". "La chute du gouvernement n'est pas la fin du chemin (...) il faut abolir le régime qui donne naissance à de tels gouvernements et qui prive le pays de son droit à s'auto-gouverner"...
AL-ANOUAR Le quotidien titre pour sa part que "la façade gouvernementale s'est effondrée mais l'édifice du pourvoir est toujours en place". "Rien n'indique que l'arrogance de l'Etat a disparu".
AL-SAFIR, "Karamé a sauvé sa peau mais a laissé derrière lui un vide, et une inquiétude pour l'avenir". "Il ne sera pas facile de mettre en place un nouveau gouvernement dont la formation se heurtera à des obstacles sérieux, notamment la campagne de l'opposition contre la Syrie".
AL-DIYAR
Le quotidien se demande si le prochain cabinet sera "neutre ou militaire". Omar Karamé a annoncé lundi à la surprise générale la démission de son gouvernement, après deux semaines de crise ouverte par l'assassinat de son prédécesseur Rafic Hariri.

Retour sur la période 14-28 Février 2005




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