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Palestiniens du Liban:
" un exil permanent, si près de leur pays"


Les Palestiniens au Liban doivent "se soumettre à la loi",
dit M. Abbas

PARIS, 18 octobre (XINHUANET) -- Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré mardi à Paris que les Palestiniens vivant au Liban devaient "se soumettre à la loi", en référence aux milices palestiniennes appelées par l'Onu à désarmer, après un entretien avec le Premier ministre libanais Fouad Siniora actuellement en visite à Paris. M. Abbas a indiqué devant la presse que les Palestiniens se trouvant au Liban "sont des invités. Ils doivent respecter la loi libanaise. Ils sont sous l'autorité de la loi et non au-dessus de la loi". Il a fait cette déclaration alors que toutes les milices dans ce pays sont appelées à désarmer dans le cadre de la résolution 1559 de l'Onu. "Nous attendons de tous qu'ils respectent" la loi, a-t-il poursuivi avant d'ajouter: "il est important que les Palestiniens ne s'ingèrent pas dans les affaires du Liban". Pour sa part, M. Siniora a déclaré avoir évoqué avec M. Abbas la nécessité de faire prévaloir le dialogue sur toutes les questions. "Je suis convaincu qu'avec cet effort commun pour le dialogue nous pourrons affronter n'importe quel danger", a-t-il dit. Les deux hommes ont rencontré lundi à Paris Terje Roed-Larsen, le représentant spécial de l'Onu chargé de la mise en oeuvre de la résolution 1559. Cette résolution prévoit le désarmement du Hezbollah pro- iranien et des groupes palestiniens présents au Liban. Elle demande également le retrait des troupes syriennes du Liban, qui a eu lieu fin avril.


Eté 2005
Palestiniens au Liban : le Droit au Travail, Camps de Réfugiés et Emigration

En juin 2005 le Ministre du Travail libanais a proposé des modifications aux lois du travail du pays. Si elles sont mises en pratiques, ces modifications permettront aux centaines de miliers de réfugiés Palestiniens au Liban le droit d'exercer certaines professions en postulant pour un permis de travailleur étranger, pour des emplois de travailleurs manuels et d'employés de bureau. Toutefois un grand nombre de professions leur resteront interdites, incluant la médecine, le droit et l'ingénierie...
>>> Lire la suite?

Avec le retrait israélien de Gaza, les Palestiniens des camps estiment que leur présence au Liban se prolongera

Le dossier des réfugiés, un problème désormais incontournable
sur la scène libanaise
Dans les camps palestiniens du Liban, la tension est désormais grande. Depuis la visite à Beyrouth du ministre d’État chargé du dossier des réfugiés, Abbas Zaki, le débat sur les armes et sur l’ensemble de leur situation au Liban est ouvert. Certes, les discussions sont encore discrètes, mais les Palestiniens du Liban ont désormais le sentiment d’être pointés du doigt. Accusés d’abord de protéger les hors-la-loi et les pires criminels du pays, les voilà maintenant sur la sellette à cause de l’un des articles de la 1559, qui réclame le désarmement des camps. De plus, la situation politique quelque peu confuse du pays est loin de les rassurer. S’ils ne craignent pas vraiment une nouvelle confrontation avec les Libanais, ils ont peur d’être entraînés dans un tourbillon dont ils ne contrôlent pas l’issue. L’espoir, pour eux, c’est le congrès libano-palestinien que prépare Mme Bahia Hariri avec la collaboration du Premier ministre Fouad Siniora. De prime abord, on pourrait dire que les années qui passent n’apportent aucun changement dans les camps palestiniens de Beyrouth (sauf, bien sûr, celui de Sabra, qui, bon gré mal gré, s’est plus ou moins reconstitué, mais qui porte encore les terribles stigmates de la guerre). C’est toujours le même spectacle de misère, de désespoir et d’une sorte de désœuvrement dramatique. Comme tous les enfants du monde, et peut-être plus que les autres à cause de cette atmosphère de précarité qui les entoure, les enfants palestiniens jouent dans les ruelles avec des ballons sales, des pierres ou des tuyaux qui auraient sans doute dû servir à transporter l’eau dans les maisons. Un quotidien immuable depuis des années. Tout comme la pauvreté, le chômage et l’avenir bloqué. Mais ces derniers jours, il y a quelque chose de plus dans l’air pollué des camps, comme une électricité latente, une tension ou une attente. Au cours des dernières années, le sort des réfugiés palestiniens semblait mis entre guillemets, et nul n’évoquait leur situation, sinon pour parler de rixes internes ou de criminels recherchés par la justice libanaise. Mais aujourd’hui, sans même savoir pourquoi ni comment, les réfugiés des camps ont l’impression diffuse que quelque chose est en train de bouger.
Les mêmes plaintes
« Les Libanais nous accusent toujours de vouloir rester chez eux, lance Fatmé. Mais nous souhaitons beaucoup plus qu’eux rentrer chez nous. Pourquoi toutes ces pressions et ces campagnes dès que la communauté internationale leur fait signe ? » À plus de 70 ans, Fatmé n’a plus rien à perdre. Habitant dans un taudis à Chatila, elle dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas sans avoir le courage de le dire. Les jeunes Palestiniens surtout, qui se sentent constamment visés par les autorités libanaises. « Je suis un plombier, raconte Khaled qui habite aussi à Chatila. Mais nul ne veut me faire travailler parce que je suis palestinien. Les Libanais se méfient de nous, comme si nous étions des voleurs ou des assassins. Les discours politiques de solidarité ne correspondent pas du tout à la réalité sur le terrain. Mais que pouvons-nous faire ? La solution n’est pas entre nos mains. » Aujourd’hui, l’angoisse de l’avenir semble avoir décuplé chez les Palestiniens des camps. Comme si la visite du ministre chargé du dossier des réfugiés à Beyrouth avait réveillé de vieux démons ou de vieilles peurs. Selon les rumeurs récoltées çà et là dans les camps, les Palestiniens ont été frappés par le fait que cette visite, malgré les déclarations multiples qui l’ont entourée, n’a donné aucune indication concrète sur leur situation, mettant, au contraire, l’accent sur l’existence de profondes divergences entre les Libanais et les Palestiniens, mais aussi entre les Libanais eux-mêmes sur le dossier. Selon Hamed, c’est le retrait israélien de Gaza qui a bouleversé toutes les données. « Les Palestiniens des camps hésitent entre la joie que procure cet événement historique et la crainte que leur sort n’en devienne que plus aléatoire. » Et c’est surtout la déclaration du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, faite au cours d’une visite aux Émirats, qui leur met la puce à l’oreille. « N’a-t-il pas invité les pays arabes à naturaliser les Palestiniens résidant sur leur sol ? poursuit Hamed. Le retrait israélien de Gaza sonne donc le glas de nos espoirs de retour. Que va faire le Liban ? Va-t-il nous maintenir dans cette situation inhumaine ? » C’est la question qui est sur toutes les lèvres, mais que l’on ne formule pas encore tout haut.
Les réfugiés de Gaza ont la priorité
Souhail Natour, un des responsables du FDLP, installé au Liban depuis plus de 30 ans, fait une analyse plus poussée. Selon lui, à Gaza 70 % des Palestiniens vivent dans des camps de réfugiés. Ils viennent de Cisjordanie ou des territoires de 48 ; ils ont offert des martyrs au cours de l’intifada et ne peuvent donc renoncer facilement à leur droit au retour. Aujourd’hui, le retrait israélien de Gaza donne un nouvel élan à leurs revendications. De plus, en raison de leur proximité et de leurs sacrifices, ils ont la priorité sur les autres réfugiés. Ils se préparent donc déjà à s’installer dans les colonies de peuplement évacuées. Toujours selon Souhail Natour, cet événement, aussi heureux soit-il pour les réfugiés de Gaza, a pour principale conséquence de reporter à une échéance indéfinie le retour de réfugiés. Chaque pays ayant des réfugiés palestiniens sur son territoire va devoir prendre des arrangements particuliers en vue d’organiser une situation qui risque donc de se prolonger. Selon M. Natour, la Jordanie a ouvertement réclamé des compensations financières pour garder chez elle les Palestiniens. En fait, la présence des réfugiés ne pose pas un grand problème à ce pays, dont la population est déjà en grande majorité palestinienne. Il est toutefois probable que, dans quelque temps, des interrogations vont se poser sur la nature de l’État qui va gérer cette population et la manière dont les Palestiniens vont participer au pouvoir. Mais pour l’instant, l’opération d’absorption des Palestiniens se fera probablement en douceur. M. Natour affirme aussi que la Syrie n’a pas non plus de problème à garder chez elle les réfugiés palestiniens présents sur son territoire. Ceux-ci bénéficient déjà de droits politiques et économiques, tout en conservant leur identité palestinienne. En fait, entre la Syrie et les Palestiniens, le conflit n’avait pas de racines profondes. Il était surtout causé par les divergences d’intérêts entre le régime syrien et l’OLP. Il s’agissait surtout de définir l’influence syrienne dans la prise de décision palestinienne. Depuis le rapprochement effectué entre l’Autorité palestinienne et le régime syrien, ce problème ne se pose plus vraiment, et c’est plutôt une ère de coordination qui s’est ouverte.
Le rapprochement syro-palestinien cimente l’unité des camps
Seul le Liban a donc un problème avec le maintien des réfugiés palestiniens sur son sol. Si, pendant longtemps, les réfugiés ont été une carte que se disputaient la Syrie et l’OLP, aujourd’hui le problème existe en lui-même sur fond de pressions internationales pour accélérer le processus d’implantation des réfugiés au Liban. Selon M. Natour, les Américains sont les plus pressants, alors que les Français seraient plus nuancés, privilégiant une intégration par étapes et insistant sur la nécessité d’améliorer les conditions de vie des Palestiniens, quitte à offrir une compensation financière en guise de dédommagement aux Libanais. Les Européens auraient même posé des conditions pour l’octroi de l’aide à Gaza, en exigeant par exemple qu’une partie aille aux réfugiés libanais si le gouvernement prend les mesures nécessaires. Le cadre palestinien ajoute que les pays du Golfe ont déjà réglé le problème en choisissant d’accorder la nationalité aux Palestiniens présents sur leurs territoires respectifs. Et le président de l’Autorité palestinienne leur a assuré la couverture politique nécessaire pour cette décision. Reste que cet élément peut constituer une pression supplémentaire sur le Liban dans le genre : « Les autres pays arabes l’ont fait. Pourquoi pas vous ? » C’est dire combien la situation est compliquée. D’autant que d’après les témoignages recueillis, les Palestiniens sont choqués de voir qu’au Liban, on ne parle d’eux que sous l’angle confessionnel, qui représente pour certaines parties libanaises un enjeu interne, ou sous celui de la sécurité. Comme s’il n’y avait pas d’autres considérations en jeu. Des habitants des camps s’insurgent d’ailleurs contre les mesures prises par les autorités libanaises autour du camp de Aïn el-Héloué, encerclé comme une forteresse. « Dès qu’un responsable américain pointe à l’horizon, les mesures deviennent encore plus draconiennes. Comme pour faire plaisir aux visiteurs. Les Palestiniens des camps se sentent comme l’alibi, le prétexte et la carte à tout faire des autorités libanaises », confie Hamad. « C’est vrai qu’il y a de tout à Aïn el-Héloué, ajoute-t-il, des agents de tout bord, des prostituées, des voleurs, mais c’est la même situation un peu partout. Pourquoi ce camp est-il toujours montré du doigt ? Les autorités libanaises veulent garder un foyer incontrôlable pour l’utiliser comme carte, selon les exigences de l’heure. »
Un espoir, le congrès libano-palestinien en préparation
Selon Souhail Natour, c’est d’ailleurs sur ce point qu’ont buté les derniers pourparlers libano-palestiniens. Les autorités libanaises souhaitaient évoquer le problème des armes et de la sécurité, alors que la partie palestinienne a exigé que l’ensemble du dossier de la présence palestinienne soit débattu. Finalement, c’est Bahia Hariri, députée de Saïda, qui a saisi l’importance de la question et a lancé, avec la collaboration du Premier ministre Fouad Siniora, l’idée d’un congrès général libano-palestinien, qui examinerait toutes les questions en suspens. « Cette initiative est très bien perçue par les Palestiniens, affirme M. Natour. Elle montre en fait que l’entourage des camps (Saïda étant très influencée par la situation à Aïn el-Héloué) souhaite une solution, et non pas seulement les Palestiniens eux-mêmes. » Le cadre palestinien estime aussi que la visite de M. Zaki est aussi un message fort aux autorités libanaises. Elle signifie que l’Autorité palestinienne ne s’occupe pas seulement des Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie, mais aussi de ceux présents dans les pays d’accueil. Et M. Zaki a commencé par s’attaquer au dossier le plus épineux dans ce domaine, celui des réfugiés palestiniens au Liban. C’est donc le début d’un dialogue en profondeur. D’autant qu’au Liban, comme ailleurs, les différentes organisations palestiniennes se sont ralliées à l’Autorité d’une façon ou d’une autre. Souhail Natour est formel à ce sujet. « Au Liban, en tout cas, les Palestiniens n’ont pas un projet qui les divise, mais au contraire sont aujourd’hui unis. » « Nous avons une liste commune de revendications, ajoute M.Natour, et nous en avons présenté une copie à M. Zaki. Elle comporte une série de revendications : le droit au travail, à la sécurité sociale, à la propriété, à l’éducation, à la santé, à la planification civile, à avoir nos propres institutions de la société civile et, bien entendu, à bénéficier de l’amnistie générale. » Les Palestiniens réclament aussi la réouverture du bureau de l’OLP à Beyrouth, fermé de facto avec l’invasion israélienne de 1982, alors que le Liban avait reconnu l’organisation en 1964. La question a d’ailleurs été évoquée par Zaki au cours de ses entretiens avec les responsables libanais. Mais il n’a pas obtenu de réponse. Les Palestiniens ont le sentiment que les Libanais ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent faire d’eux. Et soulever la question des armes sans évoquer l’ensemble du problème est, pour eux, une injustice de plus à leur égard. Pourtant, avec tous les changements qui se produisent actuellement, il est temps, selon eux, d’examiner sérieusement ce dossier, sans se cacher derrière des principes dépassés par la réalité. C’est pourquoi ils attendent beaucoup du congrès en préparation. Mais les deux parties auront-elles le courage de parler en toute franchise de leurs inquiétudes respectives ?
Scarlett HADDAD Pour L'Orient LeJour 8/9/2005


Le Dossier des Palestiniens du Liban, les Camps de Réfugiés et les Relations Liban-Palestine

Libanvision vous propose une sélection des meilleures pages sur le Web afin que vous compreniez bien les sources et les enjeux de la situation aussi bien pour les Palestiniens eux-mêmes, qui clament leur droit au retour, que pour le Liban qui subit depuis maintenant plus de 50 ans une présence temporaire qu'il ne veut surtout pas définitive...

Etat des lieux
Ou sont-ils? Combiens sont-ils?...


Source: UNRWA

Une délégation française à Aïn el-Héloué en vue
d’un projet de jumelage
Saida, 6 Décembre 2004 - Une délégation formée de 31 Français et d’un élu belge s’est rendue hier dans le camp de Aïn el-Héloué dans le cadre d’un projet de jumelage des camps palestiniens du Liban avec des villes françaises. Depuis 2002, plusieurs camps ont été jumelés avec des villes de l’Hexagone, notamment Chatila avec Bagnolet, ainsi que Beddaoui avec Hirson et Tergnier.
Le camp de Aïn el-Héloué devrait être prochainement jumelé avec Méricourt. Fernand Tuil, président de l’association pour la promotion du jumelage entre les villes françaises et les camps palestiniens, a indiqué à L’Orient-Le Jour que l’organisation qu’il représente œuvre « à soutenir politiquement les Palestiniens ». « Ce jumelage vise aussi à aider les réfugiés palestiniens dans les camps, notamment sur les plans culturel et éducatif », a-t-il dit. « L’association a déjà réussi à jumeler avec des villes françaises tous les camps de Palestine. Après ceux du Liban, les camps palestiniens de Jordanie et de Syrie suivront », a-t-il ajouté. M. Tuil devrait revenir au Liban, avec d’autres élus, en février 2005.

Près de cent cinquante mille Palestiniens hors des camps :
bien intégrés, ils attendent, à contrecœur, l’implantation

À chaque occasion, les Palestiniens, bien encadrés, réclament le droit au retour.

Depuis la disparition de Yasser Arafat, le problème du sort des réfugiés palestiniens dans les pays arabes et notamment au Liban se pose avec encore plus d’acuité. La nouvelle direction qui se met en place, et qui bénéficie visiblement de l’aval de Washington, ne semble pas faire du droit au retour une de ses priorités, préférant consacrer ses efforts à l’édification d’un État palestinien. Que deviendront dans ce cas les 390 498 réfugiés palestiniens installés au Liban (Le chiffre est de l’Unrwa dans un rapport daté du 31 mars 2003), dont les conditions de vie sont loin d’être enviables et dont le sort est plus qu’incertain, puisque le Liban refuse officiellement toute idée d’implantation? Les 220000 Palestiniens installés dans les camps du Liban, encadrés, voire entretenus par les différentes organisations, crient leur volonté de retourner chez eux, mais les cent soixante-dix mille autres qui vivent dans les villages, eux, ne songent qu’à s’intégrer totalement... Un son de cloche qui dérange mais une réalité dont il faut tenir compte. À Saadnayel, à Bar Élias et à Taalabaya, comme dans beaucoup d’autres villages de la Békaa, du Nord et du Sud, les Palestiniens se fondent dans la société. Ils se regroupent certes par quartier, mais ils ne veulent pas se démarquer des autres habitants. Au contraire, ce qu’ils souhaitent c’est se faire oublier ou faire oublier leurs origines. Venus pour la plupart lors du grand exode de 1948, ils se sont établis sur place, essayant autant que possible de ne pas se faire remarquer.
Venus en 1948, ils se sont intégrés au sein de la société
À Taalabaya et Saadnayel, deux villages limitrophes, ils sont près de 8000, essayant de vivre aussi normalement que possible. Ahmed est venu dans la région avec ses parents en 1948. Ils n’ont jamais vécu dans des camps, s’installant très vite dans une maison en béton et trouvant du travail dans une usine de fabrication d’aluminium. Aujourd’hui, les parents sont morts, mais les enfants ont pris la relève. Ahmed a agrandi la maison de son père, s’est marié avec une Palestinienne et élève désormais ses enfants, tout en continuant de travailler dans l’usine d’aluminium. Ahmed affirme que la maison est à son nom, ainsi que le petit terrain qui l’entoure. «Les Palestiniens qui vivent hors des camps, affirme-t-il, sont pour la plupart propriétaires de leurs maisons et parfois de leur échoppe ou lieu de travail. Notre seul souhait est que tout cela soit officialisé, une fois pour toutes et qu’on en finisse.» Hassa, ami de Ahmed et vivant comme lui à Saadnayel, est encore plus direct: «Implantez-nous, c’est ce que nous demandons aux autorités libanaises. Cela suffit, cette hypocrisie. Depuis le temps que nous sommes là et que nous sommes intégrés à la société, à quoi cela sert-il de ne pas vouloir nous accorder les droits implicites dans toute présence à long terme? Nous faisons les frais d’une politique fluctuante. Et cela a des répercussions terribles sur nos vies. Nous ne pouvons pas vivre normalement, ni transmettre nos biens à nos enfants. N’est-ce pas absurde?» Au fur et à mesure que le ton monte, la conversation devient plus générale. Les voisins, les proches et les amis s’installent sur la terrasse d’Ahmed et chacun veut ajouter son grain de sel. Tous sont palestiniens, tous affirment que la Palestine restera leur patrie de cœur, mais ils veulent avoir un statut légal au Liban, qui leur permettrait de jouir des droits inhérents à la citoyenneté, au lieu de n’en avoir que les devoirs. Hassan affirme que depuis des années, il paie tous ses impôts et toutes ses factures: l’eau, l’électricité, le téléphone, les taxes municipales, la mécanique des voitures. «Comme nous ne voulons pas nous faire remarquer, nous sommes toujours les premiers à payer et parfois les seuls, déclare Mahmoud. Au début, notre principal souci était d’effacer l’image négative que véhiculent les réfugiés palestiniens auprès des Libanais. Après les années de guerre et le contentieux avec les fedayins, notre priorité était d’avoir le profil le plus bas possible et de pouvoir vivre en paix, en ayant un travail honnête, sans causer de problèmes.»
Un travail, un domicile. Il ne manque plus que la propriété
Les Palestiniens qui vivent dans les villages ont généralement un gagne-pain relativement satisfaisant. Ils sont soit ouvriers dans des usines, soit travaillent dans le bâtiment ou encore ont une échoppe; ils sont aussi souvent des spécialistes dans la plomberie, l’installation de tuyaux, la mécanique et parfois ils ouvrent une entreprise avec des associés libanais. Ils ne sont pas riches, mais ils vivent correctement. Jusqu’à la loi sur la propriété adoptée par le Parlement libanais en 2000, ils pouvaient même posséder des biens immobiliers, des terrains, des maisons, voire des immeubles ou des commerces. C’est comme cela que les enfants ont pu hériter des biens de leurs pères ainsi que de leur travail. Mais depuis 2000, les Palestiniens ne peuvent plus posséder des biens immobiliers au Liban. L’article 296 de cette loi prévoit, en effet, que toute personne qui ne détient pas la nationalité d’un pays reconnu ou qui souhaite acheter des biens immobiliers au Liban alors qu’un tel acte serait en contradiction avec les dispositions de la Constitution relatives au refus de l’implantation, ne peut être propriétaire au Liban. Selon les Palestiniens rencontrés, cette loi a créé des situations absurdes. N’ayant pas d’effet rétroactif, elle empêche les Palestiniens ayant déjà acheté des maisons ou des terrains de les transmettre en héritage à leurs enfants. Et ces propriétés inscrites au nom d’un défunt n’ont plus de propriétaire légal.
Un véritable imbroglio juridique que les Palestiniens considèrent comme une injustice. Car, selon eux, l’héritage devrait faire partie des droits acquis.
Très peu de mariages mixtes
D’ailleurs, pendant des années, ces Palestiniens bien intégrés croyaient pouvoir vivre normalement dans les villages, aux côtés des citoyens. C’est vrai qu’ils ne nouent pas beaucoup de mariages mixtes avec les Libanais, préférant s’unir avec des réfugiés installés dans les camps ou non. Mais ils essaient de ne pas provoquer de troubles et en tout cas de ne pas se faire remarquer. Ahmed affirme ainsi que lorsqu’ils souhaitent organiser une manifestation, généralement de soutien avec les Palestiniens des territoires occupés, ils demandent un permis préalable aux autorités. Leur unique mot d’ordre est de se faire oublier. Et si les responsables des organisations continuent d’affirmer qu’ils rejettent toute idée d’implantation dans les pays d’accueil, eux préfèrent être francs et réclamer ce qu’ils affirment être des droits élémentaires. «Ce n’est pas une trahison, souligne Ahmed, mais une vision pragmatique de la situation. Depuis 1948, on nous promet le retour sur notre terre, mais nous voyons celle-ci devenir plus inaccessible chaque jour et, entre-temps, nous avons fondé des familles, nous essayons de construire un avenir pour nos enfants, et nous ne pouvons pas le faire dans la précarité actuelle dans laquelle nous vivons. De plus, la tension qui règne aujourd’hui dans le pays se répercute sur nous. Nous sommes le point faible et dès qu’il y a un problème, on cherche à nous le faire assumer. Alors que nous essayons d’être corrects et de mener une vie tranquille. » Les Palestiniens qui vivent hors des camps continuent de suivre les développements dans les territoires occupés.
Ils vibrent à leur rythme et souffrent avec leurs compatriotes.
Deux choix également haïssables
En eux, il existe une sorte de schizophrénie. D’une part, ils se sentent Palestiniens jusque dans leurs entrailles et, de l’autre, ils veulent mener une vie normale et assurer un avenir à leurs enfants. Au Liban, ils ne veulent pas faire de politique, même si dans leur cœur ils ont pleuré Yasser Arafat et jettent un regard sceptique sur ses successeurs, allant même jusqu’à comparer le candidat à la présidence de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de «Sadate palestinien». Mais ils ne sauraient lui en vouloir car ils comprennent mieux que les autres qui, selon eux, ont l’esprit nourri de chimères et de rêves romantiques, que la réalité est autrement plus dure et qu’elle exige du bon sens, voire un certain cynisme. C’est pourquoi bon nombre d’entre eux reconnaît ouvertement que des indemnités et la nationalité libanaise serviraient mieux leurs intérêts qu’un hypothétique droit au retour, qui ne pourrait se concrétiser dans un futur proche. Selon ceux que nous avons rencontrés, les Palestiniens seraient très nombreux dans les villages de la Békaa et même à Rachaya, à Deir Zanoun et dans d’autres localités. Ils sont si bien intégrés que la population oublie souvent leur origine et leur statut. Tout en affirmant qu’il faudrait dissocier le volet humain et social du politique, dans la situation des réfugiés palestiniens du Liban, ils comprennent les appréhensions des autorités libanaises, mais considèrent qu’il est temps que les Palestiniens puissent vivre normalement. Selon eux, de plus en plus d’ONG internationales militent dans ce sens et certaines entreprises recevraient actuellement des fonds pour embaucher des réfugiés palestiniens. Pour les Palestiniens hors des camps, toutes ces démarches ne peuvent que faciliter leur intégration. Ils déplorent d’ailleurs que seulement environ 20000 d’entre eux aient été naturalisés dans le cadre du dernier décret de naturalisation, aujourd’hui contesté. Mais ils ne veulent pas précipiter les choses, car ils ne souhaitent nullement irriter les Libanais avec lesquels ils espèrent vivre en harmonie. Pour eux, l’avenir est encore sombre et ils affirment devoir choisir entre deux options également haïssables: vivre dans la précarité, sans espoir d’avenir, ou accepter l’implantation et perdre leur rêve. Certains ont fait leur choix. Mais le Liban, lui, est loin d’être dans cet état d’esprit. Les Palestiniens le savent et ils prient pour que son rejet de l’implantation ne se transforme pas en feu vert pour un nouvel exode vers des contrées encore plus inhospitalières.

Reportage de Scarlett Haddad-L'Orient- Le Jour

>>> A voir:
Les Palestiniens du Liban (camp de Borj El Shemali au Sud-Liban) sur le Web

S'informer sur la Palestine par Internet
une excellente page sur l'ensemble de la presse des médias traitant au coeur du sujet palestinien.

Ain el-Heloué, capitale des réfugiés palestiniens au Liban


Les nombreuses rues adjacentes conduisant au camp sont entourées de barbelés, de soldats et de check point. Un territoire étroit, encerclé avec grand soin. Un camp de barbelés pour dix mille habitants, surveillés, observés comme une "quarantaine" politique, sécuritaire, un dépôt humain immense et pullulant.
Visite au coeur du plus grand camp du Liban, dans la banlieue de Saida
un reportage dans BabelMed

> Retour sur un reportage de la Revue du Liban en 1999


Le Boycott des Produits d'un Pays tombe-t-il sous le coup de la loi réprimant la discrimination raciale ? Le sujet sera soumis à la réflexion des magistrats du tribunal de grande instance de Lille le 12 mars, sur fond d'accusations d'antisémitisme...

Un Maire du Nord de la France poursuivi en Justice pour appel au Boycott de produits Israeliens reçoit le soutien d'un mouvement juif.
Après sa décision de demander à ses services de boycotter les produits israéliens, le maire de Seclin*, Jean-Claude Willem, est poursuivi en justice pour incitation à la haine raciale et à l’antisémitisme. M. Willem vient de recevoir le soutien de la section lilloise de l’UJFP, l’Union juive française pour la paix. Certes, précise celle-ci dans un communiqué, « certains dans notre groupe n’approuvent pas le boycott ». Mais, poursuivent-ils,
« nous considérons unanimement cette accusation comme scandaleuse ; cette façon d’entretenir l’amalgame entre toute critique de la politique israélienne et l’antisémitisme doit être condamnés ». « Certains d’entre nous, concluent-ils, se sont rendus récemment en Israël et en Palestine, et sont prêts à témoigner sur les atteintes aux droits de l’homme perpétrés par l’Etat israélien. »
Le procès devrait avoir lieu le mercredi 12 mars, au Palais de justice de Lille. Tout au moins si l’audience n’est pas reportée, Jean-Claude Willem ayant l’intention de faire citer un certain nombre de témoins.

Epilogue?...
Relaxe demandée ... et obtenue

* Seclin est une commune située dans la banlieue de Lille, coeur de la grande agglomération de la Région Nord-Pas de Calais qui compte 4 millions d'habitants.



Juillet 2002: Reportage inédit du Webzine Interdit.net
"Avec les Palestiniens du Liban"


Communiqué

Israël pousse les Palestiniens aux opérations suicide (Eglise maronite)

BEYROUTH, 03 avril 2002(AFP) - Le Conseil des évêques maronites du Liban a accusé mercredi Israël de pousser par ses pratiques les jeunes Palestiniens "désespérés" à commettre des attentats suicide. Dans un communiqué au terme de sa réunion mensuelle à Bkerké, au nord de Beyrouth, le Conseil a "dénoncé les tueries, le déplacement forcé (de population), les destructions, l'atteinte aux lieux sacrés, l'interdiction d'acheminer l'approvisionnement des hôpitaux et la violation des conventions et accords internationaux" dans les territoires palestiniens. "Tout ceci pousse les Palestiniens à mener des opérations suicide auxquelles on répond par des appels à l'arrêt du terrorisme, lancés à ceux-là mêmes qui en sont les premières victimes", ont affirmé les prélats maronites, réunis sous la houlette du cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche de la communauté chrétienne la plus nombreuse du Liban. "Lorsque, en désespoir de cause, des jeunes gens et des jeunes filles à la fleur de l'âge en sont réduits à mettre la vie et la mort sur le même plan, ils se transforment en bombes à retardement", ont estimé les évêques. "Leur mort, lorsqu'ils se font sauter face à l'ennemi, rend les choses encore plus difficiles à résoudre, à moins que les résolutions internationales ne soient appliquées et qu'une solution de paix juste et globale soit adoptée", ajoute le communiqué du Conseil, la plus haute instance religieuse de la communauté.

Histoire d'un piège pour tous!

La Palestine à l' Heure de l'Apartheid


Reportage du 27.12.01

Etat des lieux
Ou sont-ils? Combiens sont-ils?...


Source: UNRWA

 

Carte des réfugiés Palestiniens dans l'ensemble du Moyen-Orient - source Monde Diplomatique -


Les Réfugiés Palestiniens au Liban

avec le site Solidarité-Palestine..
.
"Plus de cinquante longues années ont passé depuis que les Palestiniens ont été forcés de quitter leur terre. Pour ceux qui se sont retrouvés au Liban, l'expérience a peut-être été la plus troublée."
>>> Le point sur:
La vie des Palestiniens dans un camp, leurs Droits de résidence et de déplacement, Droits à l'habitat, Droit au travail et à la sécurité sociale,
Droits aux libertés individuelles et collectives, Droits à l'éducation et à la formation professionnelle

Voyage et photos chez les Palestiniens du Liban avec une délégation du Nord de la France en 2002 et l'Association Libanaise Najdeh, " le secours social"

Situation des réfugiés : sans travail pas d'avenir...


Leurs droits
: aussi...


La Diaspora Palestinienne
: un dossier du Monde Diplomatique...


Des Images
...


Une Plate-forme de Soutien
en France...


Une étude universitaire
bilingue et venue de Mc Gill à Montréal-Canada - Consortium Interuniversitaire pour les études arabes - sur le sujet Palestiniens du Liban, toujours d'actualité.


Les Palestiniens du Liban sur le Web
une expérience inédite dans le cadre du projet "Across Borders" au camp du Sud Liban de Borj el Chemali proche de Tyr.

Thèse sur " les Palestiniens du Liban en diaspora": soutenue à Poitiers au début de 2002 par Mr Mohamed Kamel Dorai.

Crime en Palestine: attention âmes sensibles, les photos sont très très dures mais à l'image de la réalité; ce site personnel inclut une partie sur le "massacre" de Cana et une approche globale de la situation du Proche Orient.

ChicheWeb: webzine sympa puisqu'il donne une place de choix au problème palestinien du Liban avec un ton résolument provoc' qui n'est pas pour nous déplaire...


Un petit rayon de soleil:
Le Français dans les territoires

Le français se fraie un chemin dans les territoires palestiniens GAZA, 2 mars (AFP)

- Loin de pouvoir rivaliser avec l'anglais qui est la langue étrangère la plus utilisée dans les territoires palestiniens, le français se fraie un chemin grâce à un programme de soutien du gouvernement français. Au total, 11.743 jeunes Palestiniens prennent des cours de français dans des établissement publics et privés en Cisjordanie et à Gaza, selon le consulat de France. "A Gaza, le programme gouvernemental français lancé en 1995 concerne environ 1.600 enfants et adolescents palestiniens répartis en trois écoles, trois collèges et trois lycées", explique David Torres, coordinateur pédagogique des écoles publiques où l'on étudie la langue de Molière.

La France fournit un effort financier d'environ un million d'euros par an pour soutenir l'enseignement du français dans les territoires palestiniens. "Notre programme est censé s'achever à la fin de 2003, lorsque l'enseignement du français sera en principe géré en totalité par le ministère palestinien de l'Education", précise M. Torres. Le français n'est pas une matière d'examen au baccalauréat palestinien, mais le niveau de langue est sanctionné par une épreuve difficile, le DELF (diplôme d'études en langue française), souligne le responsable français. "J'adore cette langue. J'ai commencé à l'apprendre il y a un an au Centre" culturel français de Gaza, dit en français Saïd avec un joli accent. "Pour vous dire la vérité, je rêve de pouvoir me rendre un jour en France", explique timidement ce jeune graphiste qui dit regarder souvent les émissions de la chaîne francophone TV5, captée par satellite.

L'enseignement du français à Gaza constitue une longue tradition à Gaza. Il remonte à la période où la bande de Gaza était sous administration égyptienne, avant la guerre des Six jours, en 1967, qui s'est achevée par l'occupation israélienne. Puis, entre 1967 et 1995, l'apprentissage de cette langue a totalement disparu des écoles palestiniennes. Difficile à évaluer, le pourcentage de francophones parmi le million de personnes vivant dans la bande de Gaza semble toutefois important. Dans les rues de Gaza, il n'est pas rare de rencontrer un chauffeur de taxi ou un commerçant qui peut renseigner en français les visiteurs. Le noyau dur de francophones est formé de Palestiniens qui s'étaient réfugiés dans des pays d'Afrique du nord comme l'Algérie, la Tunisie et le Maroc avant de regagner la bande de Gaza. La télévision publique palestinienne offre en outre aux passionnés du français un programme francophone quotidien de deux heures, indique Hassan Balawi, responsable de l'émission. Pour sa part, fort de son expérience de trois ans dans les territoires palestiniens, David Torres rêve qu'un jour l'enseignement du français pourra s'élargir à davantage d'établissement scolaires palestiniens.

"La France jouit d'une popularité incroyable auprès des Palestiniens et la langue française a déjà sa place dans le coeur de nombre d'entre eux. Pourquoi ne pas en profiter et aller à leur rencontre", dit-il.

 

Regards sur la Francophonie en Palestine
à l'occasion de la journée mondiale de la Francophonie,
le 20 Mars.



Sans oublier notre Dossier Complet sur le Massacre de Sabra et Chatila en 1982


Bon à savoir
Il existe des juifs contre l'existence de l'Etat d'Israel:

NEW YORK, 22 Juin 2002 (AL-JAZIRA/ LVO) - Il y a quelques temps, le rabbin Weiss, membre du mouvement international Neturei Karta, avait accordé une interview à la chaîne satellite arabe Al-Jazeera. "Notre principe, c'est que les juifs sont contre le sionisme". Les révélations du rabbin juif, très peu connues à travers le monde, contredisent l'idéologie officielle du régime fasciste sioniste. Nous avons jugé nécessaire de vous apporter ces éléments de reflexion qui vous permettront de réévaluer la réelle nature des évènements au Proche-Orient.

Extrait:
A votre avis, que réserve le futur pour Israel ?
"Je suis content que vous me posiez cette question. L'Etat d'Israel va certainement finir par cesser d'exister, car Israel est contre Dieu. Le Seigneur n'est pas satisfait d'Israel, et nous Lui demandons de liquider ce pays, sans souffrance et sans faire couler de sang. Afin que les juifs et les Palestiniens qui ne sont pas impliqués dans les crimes sionistes ne souffrent pas. Nous voulons que les Palestiniens règnent sur la Palestine. Nous attendons la venue du Messie, et non la venue d'Israel. Cependant, d'après la Torah, celà ne veut pas dire qu'il n'y aura pas d'Israel, mais en ce temps là, toute les nations seront avec nous, comme l'enseigne la Torah. Les écritures affirment que les nations coexisteront avec nous et je peux le confirmer par des citations. Mais nous espérons, et nous luttons pour celà, que les peuples vivront en paix, afin qu'un mouton puisse vivre avec un loup. Notre rêve n'est pas la création d'une entité sioniste athée, mais l'unité des peuples servant Dieu.
C'est ce que nous attendons du Messie."


Voici les sites officiels juifs contre le sionisme:



Juifs, pas sionistes!
www.JewsNotZionists.org

Mouvement Naturei Karta: www.NetureiKarta.org