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Le Liban honore le thème de la francophonie
au 26ème Salon du Livre de Paris
du 17 au 22 Mars
2006
Le Liban au Salon du Livre de Paris

Spectacles, Tables rondes, Rendez-vous culturels

Le mot de
Tarek Mitri, Ministre libanais de la Culture

Le choix de la francophonie comme thème central du Salon du livre de Paris revêt, pour le Liban, une grande importance. Car le Liban a toujours été à travers le monde arabe le meilleur représentant de la francophonie. Il suffit d'observer l'affluence (près de cent mille visiteurs chaque année !) au Salon du livre de Beyrouth, " Lire en français et en musique ", organisé par la Mission culturelle française, pour mesurer l'intérêt des Libanais pour la francophonie.

Comme l'affirmait le président Charles Hélou, celle-ci n'est pas un impérialisme politique, ni un impérialisme linguistique : tout en permettant au Liban de rester fidèle à sa vocation de constructeur de pont entre le monde arabe et l'Occident, elle constitue une merveilleuse plateforme pour le dialogue des cultures, thème du IXe Sommet de la Francophonie qui s'était tenu à Beyrouth en 2002. Aussi les Libanais s'étaient-ils toujours montrés très attachés aux valeurs que défend la francophonie, à savoir la liberté, l'égalité et la fraternité.

Le Liban, représenté par le ministère libanais de la Culture, a déjà participé à deux reprises au Salon du livre de Paris. Le thème de cette année lui sera l'occasion d'être encore plus présent : outre un stand plus vaste qui propose des livres en français édités au Liban ou publiés en France par des Libanais, sous l'égide de la Maison du Livre, le ministère organise une série de tables rondes dont le thème touche au roman, la poésie et l'état de la francophonie au Liban. Il y aura aussi un récital de poésie, avec la participation de représentants d'une nouvelle génération de poètes francophones, une exposition de photos sur la lecture au Liban, une réflexion sur les événements politiques que vient de connaître le pays du Cèdre, un hommage aux regrettés journalistes Samir Kassir et Gebran Tuéni, lâchement assassinés, et au grand poète et dramaturge Georges Schéhadé. Parallèlement à ces manifestations, deux spectacles se tiendront en dehors du Salon : à l'Institut du Monde Arabe, un récital bilingue de poésie, avec accompagnement musical, mis en scène par Nidal Achqar qui rend hommage à nos poètes arabophones et francophones - dont surtout Nadia Tuéni et Gibran Khalil Gibran, et, dans l'église Notre-Dame du Liban, rue d'Ulm,
un concert éloquemment intitulé " Sourat-Trait d'union " où le compositeur libanais Charbel Rouhana interprète avec un groupe de musiciens français des morceaux du patrimoine musical oriental.

Ce programme, qui vient s'ajouter à celui des organisateurs du Salon qui ont choisi quelques auteurs libanais pour une série de manifestations dans toute la France, a pour ambition d'exprimer notre attachement à la francophonie et la force de notre engagement
à défendre ses valeurs.

La francophonie est une chance
par Alexandre Najjar

En marge du Salon du livre de Paris
Chirac reçoit des écrivains francophones, dont trois Libanais


16 Mars 2006- Le président Jacques Chirac a reçu à l’Élysée quarante écrivains francophones venus à Paris à l’occasion du Salon du livre, parmi lesquels figuraient les Libanais Charif Majdalani, Wajdi Mouawad et Yasmina Traboulsi.
Dans une allocution de circonstance prononcée devant le groupe, en présence de M. Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, et d’une cinquantaine de personnalités, le chef de l’État français a salué chaleureusement ses hôtes, dont « les œuvres, a-t-il dit, font vivre et vivifient cette langue qu’ils ont choisie ou héritée, comme véhicule unique ou partagé de leurs créations : le français ».
Et le président Chirac d’ajouter : « Le français est fort de ses 180 millions de locuteurs à travers le monde. Ils contribuent chaque jour à le faire évoluer, à l’enrichir de la variété de leurs regards et de leurs expressions. Car parler français, ce n’est pas refuser de parler créole, arabe ou soninké, c’est parler tout cela et parler plus encore. C’est multiplier et non pas retrancher. »
Le chef de l’État français a cité ensuite quelques chiffres indiquant que 600 000 titres sont disponibles en langue française avec plus de 50 000 parutions chaque année, et près de 600 éditeurs actifs soutenus par un réseau de librairies indépendantes et de grandes surfaces culturelles.
« Pourtant, a conclu le président Chirac, nous devons rester vigilants car l’abondance de la production, en soi positive, a aussi ses effets pervers : les œuvres restent moins longtemps en librairie et le marché tend naturellement à favoriser ce qu’il connaît bien au détriment de ce qu’il connaît moins. Vigilants car l’accroissement des échanges est source de fragilités nouvelles : l’accès au livre reste un combat au Sud, qu’il s’agisse du livre de fiction ou du livre éducatif. Et partout, la librairie indépendante, qui diffuse la majorité des ouvrages de littérature ou de sciences humaines, a besoin d’être encouragée et soutenue. »
Elie Massboungi

La mémoire de Samir Kassir et de Gebran Tuéni saluée au Salon du livre de Paris, Porte de Versailles
L’histoire et l’indépendance au cœur des écrits des auteurs comme des hommages aux martyrs du Liban


L’histoire et l’indépendance au cœur des écrits des auteurs comme des hommages aux martyrs du Liban
La mémoire de Samir Kassir et de Gebran Tuéni saluée
au Salon du livre de Paris, Porte de Versailles


Présent au Salon du livre de Paris pour la deuxième année consécutive, le Liban a accentué cette fois sa participation. En effet, outre un stand bien plus vaste que le précédent*, le ministère libanais de la Culture a prévu, tout au long du Salon, une série de manifestations intra et extra-muros. Des débats et rencontres d’écrivains et d’intellectuels, une exposition de photos sur le thème de la lecture signées Hayat Karanouh, des récitals de poésies… Un programme qui vient s’ajouter à celui des organisateurs du Salon, qui ont également invité, de leur côté, quelques auteurs libanais, parmi lesquels Amin Maalouf. Sauf que le célèbre « Goncourt libanais » a décliné l’invitation et publié un article incendiaire dans « Le Monde », dans lequel il s’affirme « contre la littérature francophone » et pour une « littérature d’expression française ». Une littérature qui rejette la « catégorisation » des écrivains et la prééminence des auteurs français sur les auteurs francophones, et qui regrouperait tout simplement – sans discrimination larvée – des « écrivains d’expression française ».
Une prise de position autour de laquelle s’est articulée en bonne partie la table ronde consacrée aux « Romanciers libanais francophones d’aujourd’hui ». Et à laquelle étaient conviés Yasmine Ghata, Percy Kemp, Charif Majdalani, Alexandre Najjar et Rami Zein. Une jeune génération d’écrivains, qui ont affirmé vivre, globalement, une francophonie sereine. Même si Charif Majdalani a évoqué sa « crainte d’une ségrégation positive à l’égard des écrivains francophones » et si Percy Kemp a soutenu être « attiré par le français, parce que c’est une langue qui a perdu sa puissance et l’arrogance qu’elle avait dans le passé », la francophonie est considérée par les auteurs libanais comme « une chance pour nous et pour la France ». « Les écrivains francophones apportent beaucoup à la langue française, tant au niveau de la forme que du fond », a d’ailleurs signalé Alexandre Najjar. Une assertion à laquelle adhèrent parfaitement Yasmine Ghata (issue de trois cultures : libanaise par sa mère, turque par son père et française d’éducation) et Percy Kemp, qui a, d’ailleurs, pointé du doigt l’essoufflement des idées chez les écrivains français.

Écritures identitaires
Présentés par Gérard Meudal, journaliste au Monde (et figure bien connue des visiteurs du Salon du livre de Beyrouth), comme des auteurs représentatifs de tous les genres (du roman historique au roman d’espionnage, de l’essai à la chronique familiale…), le modérateur a relevé chez ces écrivains aux thèmes différents « un même intérêt marqué pour leur histoire ».
La dimension historique est en effet omniprésente dans les œuvres d’Alexandre Najjar (et notamment dans son Histoire de Beyrouth), dans l’ Histoire de la Grande Maison de Charif Majdalani (une chronique familiale sur fond de Grande Guerre et de famine), dans La nuit des calligraphes, le premier roman, inspiré de la vie de sa grand-mère, de Yasmine Ghata. L’histoire plus contemporaine baigne les romans de Ramy Zein ou encore les polars de Percy Kemp. Un intérêt où se glisse la volonté d’éclairer le présent et que le flegmatique Anglo-Libanais résume d’une formule lapidaire : « Plus l’histoire nous échappe et plus on a tendance à vouloir en parler. » Une explication plausible de ce penchant des écrivains libanais. Sans doute en quête d’identité…

Courage, liberté et passion
Des écrits identitaires libanais, Samir Kassir et Gebran Tuéni sont les plus illustres représentants. Deux plumes de combat pour l’indépendance, auxquelles les organisateurs de ce Salon, en collaboration avec le ministère libanais de la Culture, ont voulu rendre un hommage spécial. Une table ronde, animée par Philippe Dessaint (journaliste de TV5, qui a bien connu les deux hommes), a ainsi réuni, le week-end dernier, autour de la mémoire des deux grands journalistes martyrs, l’actuel ministre de la Culture, Tarek Mitri, l’ancien ministre de la Culture, Ghassan Salamé, ainsi que le romancier et journaliste au Nahar, Élias Khoury.
Une rencontre sur laquelle régnait une émotion contenue. D’autant que les deux veuves des disparus s’étaient glissées dans la foule des auditeurs, composée de Libanais de France (avec, à leur tête, l’ambassadrice Sylvie Fadlallah), mais aussi de nombreux sympathisants français.
« Des meneurs d’hommes, épris de liberté et au courage exceptionnel. » Des mots qui résument les témoignages des trois intervenants. Proches, chacun à sa manière, des deux journalistes assassinés, ils ont dressé des portraits croisés de l’éditorialiste, « aux écrits attendus dans toute la région » et du directeur du Nahar, « éditeur moderniste et homme politique fougueux, aux positions claires ».
« Samir représente une qualité d’homme qui devient de plus en plus rare », a déclaré Ghassan Salamé. « Un modèle de l’intellectuel, dont les mots, les idées et les écrits ont un impact régional. » « Il puisait sa détermination dans sa curiosité intellectuelle et était de ceux pour qui le combat de la liberté au Liban est indissociable du combat pour la Syrie et de la lutte pour la Palestine », a renchéri Tarek Mitri. Qui a donné de Gebran Tuéni la description d’« un homme d’une grande témérité, habité par les désirs de justice et de liberté. Il avait un regard dans lequel se miraient toutes les colères. C’était un républicain qui était convaincu que l’unité des chrétiens et des musulmans est le ciment de cette république ».

Afin qu’ils ne soient pas morts pour rien…
Issus de parcours et de camps différents, comme l’a rappelé Élias Khoury, Samir Kassir et Gebran Tuéni n’en avaient pas moins été réunis par un même combat. Un combat contre « le régime dictatorial syro-libanais », qui est encore présent au Liban. « Car il n’y a pas eu de vrais changements. La classe politique est toujours fortement communautarisée et les assassins des martyrs de la révolution du Cèdre courent encore les rues à Beyrouth en toute impunité. Ils sont toujours protégés par les relents du régime syrien en place. »
Une « intifada manquée », dont l’évocation a soulevé dans le public de nombreux commentaires suintant la désillusion. Les jeunes Libanais présents ont, en effet, exprimé leur peur que « cette révolution ne débouche, comme trop souvent au Liban, sur un compromis », et appelé les intervenants à « réagir afin que ces martyrs ne soient pas morts pour rien et avant qu’il ne soit trop tard pour le pays du Cèdre ».
Pour cela, il faudrait certes qu’il y ait un changement au sommet de l’État. Mais cette « possibilité à forte probabilité », comme l’a indiqué le ministre Mitri, « qui est, en soi, une partie de la solution, doit s’accompagner d’un travail de redressement économique ». « Mais aussi, a ajouté Ghassan Salamé, d’une refonte radicale du système politique. »
« Gebran avait réussi à mobiliser la jeunesse, Samir était proche des jeunes. Tous deux ont contribué à donner un sens à la lutte de la jeunesse libanaise. Ils ne sont pas morts pour rien. Ils sont morts pour que nous vivions. Mais pour que d’autres ne meurent plus, il faudrait écourter cette espèce d’entre deux mers avec des gens au pouvoir, vestiges du régime. Il est de notre devoir à nous tous d’œuvrer afin que cette période de transition prenne fin le plus rapidement possible », a affirmé en conclusion Ghassan Salamé. Longuement applaudi…
Un hommage qui s’est terminé par la récitation psalmodiée d’un texte d’Ahlam Moustaghani célébrant la liberté, par la cantatrice et comédienne Jahida Wehbé.

* Un stand libanais réunissant 22 éditeurs dont : Dar an-Nahar, la Librairie Orientale, Tamyras, Les Presses universitaires de l’USJ, Terre du Liban, Les éditions Geuthner, la CD-Thèque... Un stand accompagné du conteneur-installation (qui avait été précédemment présenté au Salon Lire en musique de Beyrouth) dédié à Samir Kassir.

Zéna ZALZAL, envoyée spéciale de L'Orient-Le Jour



LE LIBAN FÊTE LE LIVRE A PARIS


"Les Cèdres" par la photographe Hayat Karanouh

Le ministère de la Culture libanais propose, à l'occasion du Salon du livre de Paris de mars 2006, d'autres rendez-vous culturels dans plusieurs lieux de la capitale, ainsi que sur le site du salon,
porte de Versailles.
Spectacles et Rendez-vous culturels

Vendredi 17 mars 2006

20H30 - 21H30, à l'Institut du Monde arabe
1 rue des Fossés Saint-Bernard, Paris

" Paroles et musiques d'Orient "
préparé et mis en scène par Nidal el Achkar

Avec Nidal el Achkar (récitation), Jahida Wehbé (récitation et chant), Khaled el Abdallah (récitation, chant et hymne), Mohamed Akil (récitation, chant et hymne), Randa el Asmar et Jihad el Andari (récitation).

Ce spectacle innovateur, joué au Festival international de Baalbeck, est semblable à une symphonie musicale où les voix s'entremêlent aux rythmes du " oud " et des " percussions ". Accompagnée d'une troupe de musiciens et de danseurs, la grande comédienne libanaise Nidal Achkar présente un récital bilingue arabe/français des œuvres des plus grands poètes arabes et libanais :
Gibran Khalil Gibran, Nadia Tuéni, Adonis, Georges Schéhadé, Ounsi el Hajj, Nizar Kabbani, Souad al Subah, Riyad Maalouf, Mohamed Al Faytouri, Amal Joumblatt, Leyla Mohasseb, Badr Chaker Al Sayyab, Al Jawahiry, Khalil Hawi, Al Akhtal Alo Saghir, Saïd Akl, Al Hallaj, Ghassan Matar, Toufic Zayyad, Samih el Kassem.

Présenté dans une atmosphère de rituel sacré, ce spectacle envoûtant allie le récital, la musique et le chant pour glorifier l'amour, la terre, la douleur, le soufisme, ou encore Beyrouth ville éternelle…
Les textes présentés sont tirés des œuvres de poètes libanais écrivant en langue française ainsi que de poèmes traduits en français de grands poètes libanais.

Les personnes qui souhaitent assister à ce spectacle sont priées d'envoyer un mail à l'adresse suivante : resa@museacharisma.com afin de recevoir leur invitation.


Dimanche 19 mars 2006
19H30 - 21H30 à l'église Notre-Dame-du-Liban 15, rue d'Ulm, Paris Ve.

Concert de Charbel Rouhana :
" Sourat…Trait d'union "

en collaboration avec des musiciens français.
Avec Charbel Rouhana, Xavier Richard, Paul-André Gaye, Maryvonne Le Dizes, Imane Homsi, Antoine Dib, Ali el Khatib

" Sourat… Trait d'union " est né d'un projet des Amis de Sourat, un village traditionnel de la montagne libanaise. Lors de manifestations culturelles organisées à Sourat eut lieu une rencontre entre des musiciens français et des compositeurs libanais. Forts de cette nouvelle union franco-libanaise, les Amis de Sourat décident de continuer sur cette voie et d'associer à nouveau musiciens français et libanais. De cette union résulte ce concert, mélange de musique classique et de musique libanaise.


Les personnes qui souhaitent assister à ce spectacle sont priées d'envoyer un mail à l'adresse suivante : resa@museacharisma.com afin de recevoir leur invitation.


Lundi 20 mars 2006

De 17H30 à 19H, salle Agora au Salon du Livre

Récital des jeunes poètes libanais
Avec Nadim Bou Khalil, Rita Baddoura, Tamirace Fakhoury, Hyam Yared et Rita Bassil

Ce récital réunit pour la première fois cinq poètes libanais francophones
de la nouvelle génération.


Biographies
Spectacle IMA

Grande comédienne et metteur en scène libanaise à la carrière internationale, vedette de théâtre, de télévision et de cinéma,
Nidal el Achkar
occupe une place primordiale sur la scène théâtrale contemporaine, non seulement au Liban mais dans le monde arabe. Diplômée de la Royal Academy of Drama and Art de Londres, elle s'est imposée, au cours de sa carrière, comme l'une des grandes dames du théâtre arabe. Nidal el Achkar fut aussi la directrice du théâtre Al Madina à Beyrouth, jusqu'à sa fermeture, manque de moyens, et a repris récemment un autre lieu artistique de la capitale libanaise. Metteur en scène d'avant-garde, elle a fondé l'Atelier de théâtre de Beyrouth en 1967 et la Compagnie des comédiens arabes en 1985, elle est un des personnages centraux de la scène libanaise et a contribué à la renaissance du théâtre dans ce pays.

Randa Asmar :
Cette comédienne a tenu des rôles majeurs au théâtre avec des metteurs en scène célèbres au Liban, en France et dans le monde arabe. Elle a participé à plusieurs festivals internationaux et a joué dans plusieurs séries télévisées et longs-métrages, dont Le cerf-volant de Randa Chahal.
Jahida Wehbé
Diplômée en chant oriental et en art dramatique, elle est connue pour être l'une des rares chanteuses interprétant le chant oriental traditionnel, classique et le " tarab ". Elle a participé à de nombreux concerts et festivals dans le monde entier.
Khaled Abdallah
Ce joueur de oud n'était pas destiné à une carrière de musicien, mais d'avocat, sa profession première. Il se tourne vers le théâtre, la musique et le chant très rapidement. Il joue et chante toute sorte de répertoire oriental. Il a notamment enregistré un CD consacré à Cheikh Imam.
Jihad al Andari
Comédien, metteur en scène et chorégraphe, il a joué des rôles majeurs au théâtre sous la direction de Raymond Gebara ou Mounir Debs. Il a également monté plusieurs spectacles et effectué des tournées dans le monde arabe et en France. Il joue régulièrement dans des séries télévisées en Syrie et au Liban.
Mohamed Akil
Ce comédien, chanteur et musicien est un percussionniste hors pair. Il a participé à nombre de spectacles montés par Nidal Al Achkar.
Parmi les poètes libanais cités dans le spectacle :

Née en 1935 d'une mère française et d'un père libanais, Nadia Hamadé Tuéni se trouve dès sa naissance au carrefour de deux cultures. Mariée au journaliste Ghassan Tuéni, elle connaîtra des périodes tragiques, qui la pousseront à écrire. De la mort précoce de sa fille, elle écrira " L'âge d'écume ", puis " Les textes blonds ", de la guerre civile libanaise, elle composera " Liban : vingt poèmes pour un amour ", ainsi que " Les archives sentimentales d'un guerre au Liban ", qu'elle publie en 1982. Après son décès en 1983, à l'âge de 47 ans, son mari rassemble tous ses textes dans une anthologie de poèmes parue sous le titre " De ma fenêtre sans maison " en 1995. De son vivant, Nadia Tuéni connaît le succès, remportant le prix Saïd Akl en 1966 puis le prix de l'Académie Française en 1973.
Khalil Gibran est l'un des auteurs majeurs du XXe siècle. Né à Bécharré en 1883, dans la montagne maronite, il émigre en 1895 aux Etats-Unis en compagnie de sa mère et de ses frères et sœurs, pour s'établir à Boston. Revenu au Liban pour ses études, il entame ensuite une série de voyages en Europe du Sud, avant de s'arrêter à Paris où il étudie la peinture aux Beaux-Arts et achève son livre Les esprits rebelles. Ce premier opus, une œuvre protestataire, est notamment mal perçue par les autorités turques qui le feront brûler en place publique. En 1903, Gibran doit rentrer à Boston, sa mère, un frère et une sœur ayant succombé à la tuberculose. Il entame alors une version anglaise du Prophète, son œuvre majeure, dont il a déjà esquissé les grandes lignes en arabe à son adolescence. Il l'achèvera 20 ans plus tard. Un quotidien new-yorkais arabophone publie pendant ce temps ses poèmes, récits et essais, rassemblés plus tard dans le recueil Larmes et sourires. En 1923, il publie enfin Le Prophète, après l'avoir remanié plusieurs fois. Cette œuvre, véritable référence spirituelle, fera le tour du monde et a été traduite dans des dizaines de langues. C'est l'un des livres les plus lus de par le monde, encore aujourd'hui. Malgré une santé défaillante qui l'empêche de retourner au Liban, il publie d'autres poèmes et essais, dont Le Jardin du Prophète ou Les ailes brisées. Il décède en 1931 à New-York et sera enterré au Liban.



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Concert ND du Liban

Né à Amchit au Liban en 1965, le musicien Charbel Rouhana est diplômé d'oud depuis 1986 et musicologue réputé. Il est professeur de oud au Conservatoire national et enseigne dans plusieurs pays. Egalement concertiste, il participe à de nombreux festivals libanais, dans le monde arabe et en Europe. Il a également composé la musique des derniers spectacles de la troupe de danse libanaise Caracalla, ainsi que la musique originale du film " Sayedat Al-Kasr " de Youssef Chahine. Charbel Rouhana a déjà publié sept CD de oud.
Xavier Richard, violoncelle
Diplômé du Conservatoire national de Musique de Paris, Xavier Richard partage son temps entre l'enseignement du violoncelle et la musique de chambre au CNR de Tours et une carrière de concertiste. Il participe à de nombreux concerts comme soliste et se produit également au sein d'orchestres. Il tient également la partie du contrebassiste/tubiste au sein de l'Original Jackass Brass Band depuis 10 ans.
Paul-André Gaye, piano
Lauréat des prix de piano et de musique de chambre du Conservatoire national Musique de Paris, Paul-André Gaye est passionné par le répertoire de la musique de chambre. Il s'est produit avec plusieurs formations prestigieuses au théâtre du Châtelet, au Palais de Chaillot ou au Grand Auditorium de Radio-France. Il joue également en soliste avec orchestre.
Maryvonne Le Dizes, violon
Premier prix de violon et de musique de chambre au Conservatoire national de Paris, Maryvonne Le Dizès se produit très rapidement en Europe, aux Etats-Unis et au Japon où elle interprète les répertoires classiques et contemporains. Elle a notamment remporté le Grand Prix Sacem pour la meilleure interprétation d'une œuvre contemporaine en 1987. Elle évolue au sein du Quatuor Cappa et au sein du Sextuor Schoenberg.
Imane Homsi, qanoun
Imane Homsi a débuté le qanoun à l'âge de 7 ans au Conservatoire national de musique de Beyrouth. Son désir de s'ouvrir au répertoire occidental l'a mené à créer une nouvelle méthode de qanoun, joué à 8 doigts au lieu de 2. En dehors de ses activités d'enseignement et de ses recherches musicales, elle mène une carrière libanaise et internationale. Elle a joué notamment avec l'Orchestre national libanais lors de grands festivals et accompagné la diva libanaise Feyrouz dans ses dernières tournées.
Antoine Dib, accordéon
Lauréat du prix de Bach en 1985, cet accordéoniste de talent a joué pour plusieurs compositeurs célèbres, comme Marcel Khalifé, Charbel Rouhana, Mansour Rahbani. Il enseigne l'accordéon, le solfège et l'harmonie à l'Université Saint-Esprit Kaslik et au Conservatoire national de Musique de Beyrouth.
Ali el Khatib, rek
Diplômé en rek au Conservatoire national supérieur de musique de Beyrouth, il est l'auteur du premier manuel d'apprentissage de cet instrument. Plusieurs fois soliste de rek au Liban et à l'étranger, il maîtrise également le oud, le violon et le saz. Il a sorti un premier disque, Jawab, et compose pour d'autres artistes.



Récital de Poésie

Né en 1977, Nadim Bou Khalil a publié quatre recueils de poèmes, comme A côté, publié à Beyrouth en 1998, Ecrits d'avant-scène en 2002, Sutures charnelles, en 2003. Son dernier recueil, Mal de terre, a été publié en 2005 chez Dar-An- Nahar avec une préface d'Alexandre Najjar. Il a obtenu le prix Jeune Cèdre en 1996. Il est également compositeur et pianiste de jazz.
Rita Baddoura a déjà publié La Naissance du dé, paru aux éditions Dar-An-Nahar en 2003 et a participé aux Ve Jeux de la Francophonie qui sont déroulés à Niamey (Niger) en 2005 où elle a remporté la médaille d'or dans la catégorie littérature.
Poète et journaliste, Rita Bassil a notamment publié un recueil de poésie intitulé Beyrouth ou le masque d'or chez Dar-An-Nahar. Elle est doctorante en littérature générale et comparée et publie régulièrement des chroniques littéraires dans le quotidien An-Nahar. Elle vit actuellement en France.
Tamirace Fakhoury est née en 1974 au Liban. Elle publie dès l'âge de 9 ans une plaquette de poésie en arabe, Le pays de l'empereur et de l'enfant perdu. Elle récidive, mais en français cette fois, en 1996, avec un recueil de poèmes intitulé Aubades, sélectionné pour le Phénix. Elle publie un deuxième recueil, Contre-marées, en septembre 2000, puis Poème absent en 2004, aux éditions Dar-An-Nahar. Elle vit actuellement en Allemagne.
Née à Beyrouth en 1975, Hyam Schoucair Yared a déjà publié Reflets de Lune, paru aux éditions Dar-An-Nahar en 2001 et Blessures de l'eau en 2004 chez le même éditeur. Elle a obtenu la médaille d'or aux IVe Jeux de la Francophonie, dans la catégorie Poésie.
Elle participe à de nombreuses manifestations et festival de poésies (Lodève, Malmö, Zurich, Gênes, etc.).

Programme de la participation libanaise
au Salon du livre de Paris

17-22 mars 2006


STAND du MINISTERE de la CULTURE
Les éditeurs suivants présenteront leurs œuvres sur le stand tenu par la Maison du livre :
Dar An-Nahar, L'Orient-Le Jour, Librairie Orientale, Tamyras, FMA,
Terre du Liban.
Les journaux et périodiques suivants seront également présentés : Le Commerce du Levant, L'Orient-Le Jour, Noun, Masculin, Magazine, Femme Magazine, La Revue du Liban, Prestige.
Le Ministère présentera en outre le projet de réhabilitation de la Bibliothèque Nationale du Liban et un choix de publications pour enfants éditées au Liban.



STAND en HOMMAGE à SAMIR KASSIR
Un stand, situé à proximité du stand Liban, sera spécialement consacré au journaliste et auteur Samir Kassir assassiné le 2 Juin 2005


EXPOSITION des PHOTOGRAPHIES de Hayat Karanouh

Pépé Abed à Byblos par Hayat Karanouh

Cette exposition est un hommage au livre. En partant de Byblos, berceau de l'alphabet, elle célèbre la lecture par le truchement des images, et nous propose, à travers mots et photos, de visiter des lieux de lectures et de rencontrer des lecteurs en situation. Un livre éponyme paru chez Dar An-Nahar en 2005 rassemble les clichés de l'exposition, accompagnés de textes d'Alexandre Najjar et d'un choix de citations.

La photographe libanaise Hayat Karanouh a déjà été récompensée par de nombreux prix dont la médaille d'honneur du Ministère de la culture libanais, le Kodak Prize ou encore par une mention spéciale aux Jeux de la Francophonie d'Ottawa en 2001. Elle est l'auteur de deux albums très remarqués : Et le sourire survit… en 2001 sur la culture et les traditions du Liban-sud, et Lebanon shot twice, tous les deux publiés
aux éditions Dar-An-Nahar.




Sept tables rondes au Salon du Livre Porte de Versailles
Stand du Ministère de la Culture :


Vendredi 17 mars 2006
17 H 30 - 19 H Salle Ionesco

Table ronde autour des " Romanciers libanais francophones d'aujourd'hui "

Modérateur : Gérard Meudal ( Le Monde)
Avec Yasmine Ghata, Percy Kemp, Charif Majdalani, Alexandre Najjar et Ramy Zein,

Cette table ronde présentera au public cinq romanciers libanais qui parleront de leur œuvre, de leur parcours et de leurs liens avec la langue française.

Yasmine Ghata est née en France en 1975. Elle a étudié l'histoire de l'art islamique avant de travailler dans le milieu de l'expertise. L'une de ses rencontres professionnelles la pousse à s'interroger sur une calligraphie ottomane, dont l'auteur n'est autre que sa propre grand-mère. Naît alors son premier roman, La Nuit des calligraphes, paru chez Fayard en 2004, qui a été unanimement salué par la critique et sélectionné pour le prix Renaudot. Elle a obtenu la Bourse de la découverte de la Fondation Prince Pierre de Monaco ainsi que le prix Cadmous décerné par la Mission culturelle française au Liban.

Percy Kemp est né en 1952 au Liban de père anglais et de mère libanaise, et a vécu la majeure partie de sa vie au pays du Cèdre. Consultant en relations internationales, il est l'auteur de cinq romans remarqués, dont Musc et Le Système Boone, parus chez Albin Michel en 2000 et 2004. Son dernier roman, paru en 2005, s'intitule Et le coucou, dans l'arbre, se rit de l'époux. Au fil de ses ouvrages, Percy Kemp s'est affirmé comme l'un des maîtres du roman d'espionnage.

Charif Majdalani, né en 1960, dirige le département de Lettres françaises de l'Université Saint-Joseph à Beyrouth. Adepte du métissage culturel, il se définit volontiers comme un " méditerranéen " et publie en 2002 un essai intitulé : Petit traité des mélanges, du métissage culturel considéré comme l'un des beaux-arts . Son premier roman, Histoire de la grande maison , paru au Seuil, a rencontré un grand succès critique et public lors de sa sortie pour la rentrée littéraire de septembre 2005. Il a été sélectionné pour plusieurs prix littéraires, dont le Fémina, le Renaudot et le Médicis. Son roman vient de recevoir le prix Phénix, le plus important prix littéraire au Liban.

Alexandre Najjar est né à Beyrouth en 1967. Avocat et auteur de romans historiques
(Les Exilés du Caucase, Grasset, 1995), de biographies (Khalil Gibran, paru récemment aux éditions J'ai Lu ; Saint Jean-Baptiste, Pygmalion, 2005) et de récits (L'Ecole de la guerre, La Table Ronde, préface de Richard Millet), traduits dans une dizaine de langues, il est considéré comme l'un des meilleurs écrivains francophones de sa génération. Il a publié chez Plon, en 2005, Le Roman de Beyrout , une histoire de Beyrouth sur un siècle, entre fiction et réalité.

Ramy Zein est professeur de Lettres. Il est l'auteur d'un important Dictionnaire des écrivains libanais d'expression française (L'Harmattan) qui a été couronné par le jury du 19e prix littéraire de l'Association des écrivains de langue française en 2000. Il a également écrit deux romans : Le Chant des ruines et Partage de l'infini (Arléa, 2006).


Samedi 18 mars 2006
17H - 18H30 Salle Agora

Hommages à Samir Kassir et Gebran Tuéni.
Modérateur : Philippe Dessaint (TV 5).
Avec Marwan Hamadé, Ghassan Salamé, Tarek Mitri, Elias Khoury.

Une table ronde spéciale est organisée en hommage à deux grands journalistes libanais assassinés en 2005 pour avoir milité pour la Liberté.

Samir Kassir a été assassiné le 2 juin 2005, dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth, à l'âge de 45 ans. Journaliste engagé, Samir Kassir était l'un des fers de lance de l'opposition anti-syrienne au Liban, et ce, bien avant le début du printemps libanais. Connu pour ses écrits au sein de différents journaux comme Al-Hayat, Le Monde diplomatique ou L'Orient-Express, mensuel francophone qu'il a fondé et dirigé, il signait des éditoriaux dans le quotidien arabophone An-Nahar.
Essayiste de talent, il a publié plusieurs ouvrages remarqués, dont Considérations sur le malheur arabe, chez Actes Sud, et La guerre du Liban, de la dissension nationale au conflit régional, aux éditions Karthala-CERMOC. Son dernier ouvrage, Histoire de Beyrouth, paru chez Fayard en 2003, a reçu le prix Phénix en 2004. Un livre posthume rassemblant une vingtaine de ses éditoriaux a été publié fin janvier par les éditions Actes Sud sous le titre
Un printemps inachevé.

Un stand, situé à proximité du stand Liban, sera spécialement consacré à Samir Kassir.

Gebran Tuéni a trouvé la mort quelques mois après son collègue Samir Kassir, le 12 décembre 2005, dans un attentat à la voiture piégée. Député de Beyrouth, le directeur du quotidien An-Nahar était un journaliste engagé et passionné. Epris de liberté, il s'était notamment distingué lors de ses interventions publiques lors du Printemps libanais dont il fut l'un des artisans. Il était également le fondateur du mensuel féminin francophone Noun.

Tarek Mitri est actuellement ministre de la Culture au sein du gouvernement libanais, après avoir occupé le poste de ministre de l'Environnement. Né à Tripoli, au Liban, il a consacré une partie de sa vie au dialogue des religions. Il est également responsable de programme au bureau des relations interreligieuses du Conseil œcuménique des Eglises à Genève. Il a enseigné dans plusieurs universités européennes et libanaises. Il est notamment l'auteur d'un essai intitulé Au nom de la Bible, au nom de l'Amérique, paru aux éditions Labor et Fidès.
Marwan Hamadé est né en 1939. Licencié en droit et en économie, il embrasse la carrière de journaliste avant de se lancer dans la politique. Il est actuellement député et ministre des Télécommunications au sein du gouvernement libanais. Il a miraculeusement échappé à un attentat à la voiture piégée perpétré à Beyrouth, le 1er octobre 2004. Il est l'auteur de plusieurs publications et conférences.
Ghassan Salamé est né en 1951 au Liban. Il est docteur en sciences politiques et en lettres, directeur de recherche au CNRS, directeur d'études à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Il a été Ministre de la culture du Liban de 2000 à 2003, président de la Conférence ministérielle de la Francophonie et conseiller spécial du Secrétaire Général de l'ONU. Il est régulièrement invité par les médias français pour parler de la politique internationale et du monde arabe. Ghassan Salamé est l'auteur de plusieurs essais, dont Appels d'empire (Fayard, Prix Phénix 1996) et Quand l'Amérique refait le monde (Fayard 2005).
Elias Khoury est journaliste, romancier et essayiste. Il est l'auteur de plusieurs romans en arabe, dont la plupart sont traduits en français. Né en 1948 à Beyrouth, diplômé en histoire et en sociologie, il a enseigné au Liban et aux Etats-Unis et participé à la création de plusieurs revues littéraires. Il occupe aujourd'hui le poste de rédacteur en chef du supplément littéraire du quotidien libanais arabophone An-Nahar. Elias Khoury est l'auteur de huit romans, dont Le petit homme et la guerre paru chez Arléa en 1995 ou encore La porte du soleil et Yalo chez Actes Sud. La porte du soleil, une fresque sur le peuple palestinien, a obtenu le plus grand prix littéraire palestinien et a été traduit dans plusieurs langues, dont l'anglais et l'hébreu. Ce roman a été porté à l'écran sous un titre éponyme en 2004.


Dimanche 19 mars 2006
17 H30 - 19H, salle Ionesco


Table ronde autour du thème " Le printemps libanais "
Modérateur : Henry Laurens (Professeur au Collège de France)
Avec Samir Frangié, Joseph Maïla, Ziad Maged, Asma Andraos.

Les intervenants commenteront et analyseront les événements de l'année 2005 (baptisés la Révolution du Cèdre ou le Printemps libanais) qui ont suivi l'assassinat du Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005 et ont conduit au retrait syrien du Liban.

Samir Frangié est journaliste, politologue, et occupe le poste de coordinateur du Congrès permanent du dialogue libanais. Lors des dernières élections législatives, il a été élu à la députation de Zghorta, dans le nord du Liban. Ancien membre de la gauche progressiste, il a rejoint les rangs de l'opposition libanaise et a été l'un des artisans du Printemps libanais. Il est l'auteur, avec d'autres opposants, du fameux Manifeste de Beyrouth, écrit fin 2004, et qui a été publié dans nombre de journaux libanais et occidentaux, dont Le Monde.
Joseph Maïla est directeur du Centre de Recherche sur la Paix ainsi que de l'Institut de Formation à la Médiation et à la Négociation. Spécialiste du Moyen-Orient, ancien recteur de l'Université catholique de Paris, il a consacré nombre de ses écrits à la question libanaise, dont notamment une analyse détaillée des Accords de Taëf publiée à Oxford. Il est également membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Son dernier ouvrage, intitulé De Manhattan à Bagdad. Au-delà du Bien et du Mal, écrit en collaboration avec Mohamed Arkoun, est paru aux éditions Desclée de Brouwer.
Ziad Maged est vice-président du Mouvement démocratique de gauche au Liban. Chercheur en sciences politiques, il occupe aussi les fonctions de coordinateur du du projet du Baromètre arabe (étude du développement démocratique dans sept pays du Magreb, du Machrek et de la péninsule arabique). Politologue, il était très proche de Samir Kassir. Il a cosigné le premier rapport sur le développement humain du PNUD sur le Liban d'après-guerre et rédigé une thèse sur la résistance des intellectuels syriens au régime de Damas. Il est également l'auteur d'un livre sur la Syrie A la recherche du temps perdu: la Syrie un an après Assad, paru aux éditions de l'Institut d'Etudes Politiques, Paris. Il collabore régulièrement en tant que consultant et analyste dans de nombreuses publications libanaises, arabes et françaises.

Asma-Maria Andraos est née en 1971 au Liban. Aujourd'hui directrice d'une entreprise de communication et marketing à Beyrouth, elle est surtout très active au niveau de la société civile, et ce, depuis 1992. Cofondatrice et membre de plusieurs ONG de la jeunesse libanaise (05AMAM, Young Arab Leaders, Lebanese Transparency Association) , elle est notamment en charge du groupe Société civile, au sein du Mouvement Indépendance 05, qui a été créé à la suite de l'assassinat de Rafic Hariri. Elle a notamment assuré la logistique du " Camp de la Liberté " (sit-in tenu par de nombreux jeunes Libanais) installé sur la place des Martyrs à Beyrouth pendant près de trois mois. Asma Andraos a reçu pour son action le Time 2005 European Hero Award, décerné en octobre 2005.



Mardi 21 mars 2006
15H30- 17 H, salle Miron

Table ronde autour de
" L'état de la Francophonie au Liban, éducation, presse et littérature ".
cliquez pour lire le compte-rendu

Modératrice : Natalie Levisalles (journaliste à Libération)
Avec Zahida Jabbour-Darwiche, Nayla de Freige, Bahjat Rizk, Pascal Monin, Tania Hadjithomas Mehanna

Les intervenants tenteront de faire le point sur l'état de la Francophonie au Liban, ses manifestations, ses enjeux et son avenir, aussi bien dans le domaine de l'éducation que dans les domaines de l'édition et des médias.

Zahida Darwiche Jabbour est professeur de littérature française et francophone à l'Université Libanaise. Elle est auteur de plusieurs articles de recherche publiés dans les revues spécialisées et d'ouvrages de critique littéraire dont : Poésie et initiation dans l'oeuvre de Nadia Tuéni (1992), Études sur la poésie libanaise francophone (1997), L'Histoire et l'expérience poétique dans "Al-Kitab" d'Adonis (en arabe - 2001) , Parcours en francophonie(s) (2002 ). Elle a traduit vers l'arabe : Juin et les mécréantes de Nadia Tuéni, En attendant la prochaine lune de Boutros Boutros Ghali, Où vont les valeurs -Entretiens du XXIème siècle (sous la direction de Jérôme Bindé), Quelle est la nuit parmi les nuits de Vénus Khoury Ghata.

Nayla de Freige est l'administrateur délégué du quotidien francophone libanais L'Orient-Le-Jour et PDG du mensuel économique francophone Le Commerce du Levant. Elle est également présidente de la section libanaise de l'Union internationale de la presse francophone et vice-présidente du comité directeur du Festival international de Baalbeck.

Bahjat Rizk est essayiste et attaché culturel auprès de la délégation du Liban à l'Unesco à Paris. Il est notamment l'auteur d'un remarquable essai sur L'identité pluriculturelle libanaise, pour un véritable dialogue des cultures paru chez IDLivres (coll. Esquilles)
en 2001.

Pascal Monin est professeur titulaire et directeur du Master Information et Communication de l'Université Saint-Joseph à Beyrouth. Il est également membre du Comité scientifique du réseau d'observation du Français et des langues nationales de l'Agence Universitaire de la Francophonie. Il est aussi politologue, auteur de nombreux articles et ouvrages sur le Liban et son évolution, les médias et leur impact. Il est l'auteur d'une importante thèse sur la présence française au Liban et a publié de nombreux articles sur la francophonie. Il a publié un ouvrage consacré aux Voies de la Liberté, paru aux éditions Dar-An-Nahar, en 2005.

Tania Hadjithomas Mehanna est la co-fondatrice et directrice de la maison d'édition francophone Tamyras, créée il y a trois ans et établie à Beyrouth. Tamyras compte déjà 19 publications à son actif, dont des livres jeunesse, beaux-livres et romans. Journaliste dans divers magazines et rédactrice-en-chef du mensuel Masculin et du trimestriel Moi, magazine, elle a publié, en collaboration avec Nada Anid, trois livres bilingues arabe-français pour enfants sur le thème Vivre ensemble.


De 17H30 à 19H, salle Miron

Table ronde autour du thème "Georges Schéhadé, Libans de rêve ",
suivie de lectures de l'œuvre de Schéhadé.
Avec Robert Abirached, Gérard Khoury, Jean-Michel Maulpoix et Albert Dichy.

Lors de cette rencontre, les intervenants évoqueront la figure du grand écrivain libanais Georges Schéhadé, à la fois poète et dramaturge.

Georges Schéhadé (1905-1989) est l'une des grandes figures libanaises de la francophonie. Reconnu par les plus grands auteurs et artistes de son temps, il a vu ses pièces de théâtre jouées dans le monde entier. Son œuvre poétique, dont Les Poésies, Le nageur d'un seul amour, publiés chez Gallimard, le place au premier rang des poètes d'expression française. " Poète, qui l'est plus ? Poète, qui l'est mieux ? " écrivait Saint-John Perse à son propos. Schéhadé a été le premier à recevoir le Grand Prix de la Francophonie décerné par l'Académie française.


Né à Beyrouth en 1952, Albert Dichy vit à Paris depuis 1975. Directeur littéraire de l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC), il est d'abord spécialiste de l'œuvre de Jean Genet, coéditeur dans la Bibliothèque de la Pléiade des œuvres complètes du poète. Passionné par l'œuvre du poète libanais Georges Schéhadé, il lui a consacré un album documentaire, écrit en collaboration avec Danielle Baglione, sous le titre Georges Schéhadé, poète des deux rives, paru chez IMEC/éditions Dar-An-Nahar.

Universitaire et écrivain de renom, Robert Abirached a été directeur du Théâtre et des Spectacles, au ministère de la Culture, de 1981 à 1988. Ancien élève de l'Ecole Normale supérieure, il est agrégé de lettres classiques, docteur d'Etat, et a travaillé successivement au CNRS, à la Sorbonne, à l'Université de Caen. Il est également Professeur émérite à l'Université de Paris X-Nanterre, où il dirige depuis 1988 le département des Arts du Spectacle et une équipe de recherches intitulée " Théâtre, politique, société ". Il a également enseigné au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris. Il est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés au théâtre dont La crise du personnage dans le monde moderne (rééd. 1994, Grasset), Le théâtre et le prince (1992, Plon). Il a publié en 2005 le second tome du Théâtre et le prince, chez Actes Sud, poursuivant ainsi son travail sur la scène et ses rapports avec la politique culturelle à la française.

Gérard Khoury, écrivain, poète et historien franco-libanais installé en France, a notamment publié Mémoires de l'aube, chroniques libanaises chez Publisud et La France et l'Orient arabe, Naissance du Liban moderne chez Armand Colin, ainsi qu'un livre d'entretiens remarqué avec Maxime Rodinson, intitulé Entre Islam et Occident (Les Belles Lettres). En 2002 paraît un livre à trois voix avec Jean Lacouture et Ghassan Tuéni sous le titre Un siècle pour rien, le Moyen-Orient arabe de l'Empire ottoman à l'empire américain chez Albin Michel.

Jean-Michel Maulpoix est poète et enseigne la poésie moderne et contemporaine à l'Université Paris X-Nanterre. Il préside depuis 2004 la Maison des Ecrivains à Paris. Il est l'auteur de plusieurs recueils poétiques, parmi lesquels Une histoire de bleu, L'écrivain imaginaire, Domaine public et Pas sur la neige, publiés au Mercure de France. Il a également fait paraître des études critiques sur Henri Michaux, Jacques Réda et René Char, ainsi que des essais généraux de poétique comme La poésie malgré tout, la poésie comme l'amour.


Cette table ronde sera accompagnée par une lecture d'extraits de l'œuvre de Georges Schéhadé par les comédiens Lara Bruhl et François Négret qui connaissent bien le poète puisqu'ils proposent une lecture du Nageur d'un seul amour, du 19 avril au 21 mai 2006, au théâtre Molière, Maison de la Poésie, à Paris, dans le cadre du festival Francofffonies.


Mercredi 22 mars 2006
15H30 - 17H, salle Agora

Table ronde autour de " La poésie libanaise entre arabité et francophonie ",
avec des lectures de poèmes.
Modérateur : Jean-Baptiste Para (poète et critique d'art, rédacteur-en-chef de la revue littéraire Europe)
Avec Salah Stétié, Vénus Khoury-Ghata, Issa Makhlouf et Jad Hatem.

Cette table ronde proposera une réflexion sur la poésie libanaise contemporaine et sur les rapports des poètes libanais à la francophonie. Elle sera accompagnée d'une lecture, par les poètes, d'extraits de leurs œuvres.

Jad Hatem est professeur à la Faculté des Lettres de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il dirige les Annales de Philosophie de l'Université Saint-Joseph et L'Orient des dieux. Il est l'auteur d'une œuvre abondante, comprenant poèmes et essais. Parmi ses derniers ouvrages publiés, L'inversion du maître et du serviteur (L'Harmattan, coll. La philosophie en commun, 2003), Au sortir du visage, Enigme et chant, Les Libans de rêve et de guerre (tous chez Cariscript) et Hallaj et le Christ (L'Harmattan, 2006). Il a notamment reçu le prix France-Liban en 2003.

Salah Stétié est né à Beyrouth en 1929. Critique d'art, essayiste et poète de renommée internationale, il fait ses études universitaires en France après avoir suivi, à l'Ecole supérieure des Lettres de Beyrouth, les cours de Gabriel Bounoure, et crée à Beyrouth L'Orient littéraire qui permettra la découverte de nouveaux modes d'écriture et de pensée en Orient. En France, il collabore au Mercure de France, à la Nouvelle Revue Française, Diogène, etc. Hormis ses activités littéraires, il a occupé les fonctions de délégué permanent du Liban à l'Unesco et d'importantes fonctions dans la diplomatie. Auteur de nombreux recueils de poèmes (dont L'autre côté brûlé du très pur, Gallimard, 1992), d'essais et d'aphorismes, il a obtenu en 1995 le Grand Prix de la Francophonie, décerné par l'Académie Française. Parmi ses derniers ouvrages parus : Fils de la parole, un poète d'Islam en Occident, publié chez Albin Michel en collaboration avec Gwendoline Jarczyck (2004), Raisons et déraisons de la poésie et Kyoto.

Vénus Khoury-Ghata est née au Liban, mais vit à Paris depuis les années 70. Poète et romancière renommée, elle a publié une douzaine de romans, dont Le moine, l'ottoman et la femme du grand argentier, paru chez Actes Sud en 2003, La Maestra, chez Actes Sud (1996), ou Une maison au bord des larmes chez Balland (1998). Elle a autant de recueils poétiques à son actif, comme Les ombres et leurs cris (Belfond, 1979), Compassion des pierres, paru aux éditions de la Différence en 2001, et Anthologie personnelle (Actes Sud, 1997). Ardente avocate de la langue française, elle a reçu de nombreuses distinctions littéraires, comme les prix Apollinaire et Mallarmé.

Poète et essayiste, Issa Makhlouf est né au Liban. Docteur en anthropologie sociale et culturelle, il a effectué plusieurs séjours en Amérique latine avant de s'installer à Paris, où il réside depuis 1979. Son œuvre se situe au carrefour de cultures diverses. Il a publié plusieurs ouvrages en arabe dont un essai sur l'œuvre de Jorge Luis Borges et un essai en français sur Beyrouth : Beyrouth, ou la fascination de la mort aux éditions de la Passion. Il a publié en 2004 aux éditions José Corti un recueil de poèmes intitulé Mirages.

Lien vers le site officiel du Salon du Livre Paris 2006