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Le Liban attire les médias:
" notre sélection pour suivre une
revue du Liban dans la presse"

Le Liban à la Une...

dans les Médias Francophones


Janvier 2007
Réveillon au Liban-Sud pour Alliot-Marie

La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, se rendra le Samedi 30 Décembre au Liban pour une visite de 48 heures et passera le réveillon du Nouvel An avec les soldats du contingent français de la Finul au Sud. À l’occasion de sa visite, la ministre doit également s’entretenir avec plusieurs membres du gouvernement, dont son homologue Élias Murr. Sa dernière visite au Liban remontait au 24 Septembre dernier, peu de temps après le déploiement de la plus grande partie de la contribution de l'armée française à la force internationale de maintien de la paix.
Ce choix symbolique de la ministre des armées du gouvernement de la France souligne une fois de plus l'engagement indéfectible du pays envers le Liban et le courage et le sens des valeurs d'une femme tentée de concurrencer Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal dans la course à l'Elysée. Peut-être ce court séjour Libanais aidera t-il MAM (son surnom en France...) à dévoiler sa décision sur le sujet dès son retour.

JMD/LibanVision


Septembre 2006
Festivals: un bilan désastreux, mais le flambeau brûle toujours...
Feyrouz chantera à Beyrouth avant la fin de l’année

En guise de festivals internationaux, le Liban n’aura connu cette année qu’un festival de feu et de sang. Après une éprouvante année 2005 et un difficile début d’année 2006, les Libanais s’apprêtaient à goûter cet été aux plaisirs des spectacles, des concerts et autres manifestations artistiques de qualité. Ils ont cependant dû subir un autre genre de programmation. Imposée et inattendue.
Pour les trois grands festivals du pays, le bilan des pertes enregistrées durant cette guerre est lourd. Tant sur le plan financier que moral. Des programmes entièrement annulés, des billets remboursés, des frais de logistique assumés (aménagements des sites, installation des gradins, publications des catalogues, campagnes publicitaires, personnel d’accueil, etc.), sans compter les avances sur cachets définitivement empochées par certaines stars et la résiliation des contributions de certains sponsors... La charge financière est importante et pourrait ne pas être couverte par les subventions qu’accorde généralement l’État aux festivals en fin de saison, lui qui croule sous le poids des indemnités à reverser aux victimes directes de cette guerre.
Moralement, c’est aussi le capital confiance qui est largement entamé. Il faudra redoubler d’ardeur pour convaincre les artistes de venir se produire au Liban.
D’autant que la tâche n’était déjà pas aisée ces deux dernières années au vu des turbulences qu’avait connues le pays. Mais comme l’explique Nayla de Freige, vice-présidente du Festival de Baalbeck: «Il y a deux catégories d’artistes. Certains ne sont que des artistes commerciaux, d’autres réagissent avec leur cœur et leur sensibilité. Ces derniers pourraient venir se produire au Liban par esprit de solidarité.»
Les témoignages de solidarité de la part des artistes étrangers, qui s’étaient déjà ou devaient se produire dans le cadre des grands festivals de l’été,
n’ont d’ailleurs pas manqué.
Certains ont immédiatement remboursé l’intégralité des sommes perçues en avance sur leurs émoluments, d’autres se sont engagés à venir se produire au Liban à la première occasion. D’autres encore, comme certaines grosses pointures venues à Beiteddine au cours des saisons précédentes, ont proposé de participer à des spectacles ou des concerts qui seraient organisés dans une capitale européenne en faveur du Liban.
En dépit cependant de toutes ces bonnes volontés, l’impact négatif de la guerre de juillet restera sans doute dans les annales des festivals. Ces festivals, qui, comme le précisent aussi bien Nayla de Freige que Nora Joumblatt, ne sont pas des sociétés à but lucratif, mais des structures de promotion de la culture et du tourisme, ont été touchés de plein fouet, car aucun d’eux – mis à part Byblos – n’a pu entamer le calendrier des représentations de cette saison.
Remboursements des billets
Le site de Baalbeck, qui devait accueillir une élite artistique à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de son festival international, n’aura connu que la musique dissonante des drones et des bombardements. L’ouverture de ce jubilé d’or, prévue avec Feyrouz le 13 juillet, aura malheureusement coïncidé avec le début de la guerre. Annulées donc les performances des Deep Purple, Eifman ballet-théâtre de Saint-Pétersbourg, Diane Shuur et le Dizzy Gillespie All Star Big Band, l’Opéra de Donizetti (en collaboration avec les Choregies d’Orange): c’est un festival réduit à néant qui aura marqué les célébrations de son demi-siècle d’existence. Les billets de toutes ces soirées ont été et continuent à être remboursés. «Mais une petite faction des spectateurs n’a pas récupéré le prix de ses billets et en a fait don au festival.»
L’évaluation chiffrée des pertes encourues ne pouvant pas encore, à ce stade, être calculée avec précision, Nayla de Freige préfère ne pas avancer de montant. D’autant que rien n’est encore arrêté définitivement en ce qui concerne le paiement de la subvention de l’État ou les contributions des sponsors, «qui n’ont pas, envers le festival, une attitude purement commerciale, mais s’investissent avec un esprit de mécénat pour promouvoir la culture», souligne de Freige.
Par ailleurs, le Festival de Baalbeck, qui, outre les spectacles «importés», a financé cette année deux grosses productions libanaises, Sah el-Nom, la comédie musicale de Feyrouz et Ziad Rahbani, et L’opéra du village, un ballet-théâtre signé Caracalla, vient juste de prendre la décision de rembourser les tickets du ballet Caracalla à partir du 5 septembre.
«Et en ce qui concerne le spectacle de Feyrouz, nous allons le présenter avant la fin de l’année à Beyrouth. Les dates et le lieu n’ont pas encore été fixés. Ils seront communiqués ultérieurement par voie de presse. Tous les détenteurs de billets qui viendront les échanger bénéficieront de places prioritaires.
Et ceux qui le désirent pourront se faire rembourser à partir du 5 septembre auprès de tous les points de vente Virgin.»
Des gestes élégants de la part de nombreux artistes
À Beiteddine, l’étoile du Royal Ballet, Sylvie Guillem, devait ouvrir les festivités le 16 juillet. Le 12 juillet, sa troupe et ses techniciens s’apprêtaient à prendre l’avion pour Beyrouth lorsque les hostilités ont éclaté. Hormis le concert, en avant-première et hors les murs de Ricky Martin, présenté fin mai au Biel, aucun des huit autres spectacles programmés cet été à Beiteddine n’aura lieu.
Premier bilan des pertes: «Quelque 350000 à 400000 dollars», estime Nora Joumblatt. Il s’agit de frais d’organisation, de communication, d’aménagement des lieux (installation des gradins, éclairages, systèmes sonores, etc.), de logistique (billets d’avions et réservations d’hôtels) ainsi que des sommes prélevées par les artistes – pour de menus frais déjà engagés – sur le pourcentage de cachet qui leur avait déjà été payé. «Et qu’ils nous ont, pour la plupart, restitué avec beaucoup d’élégance.»
«Magida el-Roumi a, par exemple, remboursé l’intégralité de son cachet. La chanteuse béninoise Angélique Kidjo également. Sylvie Guillem n’a, quant à elle, retenu qu’une petite somme pour couvrir les frais techniques qu’elle avait déjà engagés», indique Wafaa Saab, responsable de la communication du Festival de Beiteddine.
L’année dernière déjà, le Festival de Beiteddine avait, à cause de l’instabilité de la situation, enregistré des pertes. Les bombardements de juillet auront été la cerise «amère» sur le gâteau. Mais pour le dynamique comité de Beiteddine, ce n’est que partie remise. Si la situation se stabilise, le Festival de Beiteddine rouvrira ses portes l’été prochain. «On va s’en remettre», assure Nora Joumblatt avec espoir et conviction.
Des sponsors qui se sont désistés
Le seul à avoir amorcé la saison 2006, le Festival de Byblos, dont deux soirées, sur les cinq prévues, avaient eu lieu avant la fatidique date du 12 juillet, affiche lui aussi une perte sèche allant de «200000 dollars au bas mot à un demi-million de dollars, si l’État, occupé par d’autres priorités, décide de ne pas payer les subventions qu’il accorde habituellement aux festivals», indique le producteur Nagi Baz.
«Les rentrées des deux concerts qui ont eu lieu, ceux de Francis Cabrel et de Barbara Hendrix, ont juste couvert les cachets des artistes», souligne la présidente du Festival de Byblos, Latifé Lakkis. Laquelle énumère toute une série de coûts techniques: préparatifs de scène, installation des gradins, nettoyage, éclairages, salaires des équipes de placeurs, d’accueil, parkings, campagnes publicitaires, frais de déplacements... Sans compter les sommes qui avaient été déjà versées aux artistes.
Et les remboursements (jusqu’au 30 septembre) des billets des spectacles
qui n’ont pu avoir lieu.
«Sean Paul, qui était sur le point de prendre l’avion avec ses musiciens la veille du jour où la guerre a éclaté, n’a plus pu venir. Il a néanmoins reçu la totalité de son cachet.
Par contre, Gad Elmaleh, qui avait reçu une avance, a contacté le producteur
pour la restituer.»
Philippe Abi Akl, responsable de la communication au sein du comité du festival, signale par ailleurs qu’«une grande partie des sponsors se sont dégagés de leur promesse de contribution». Et d’ajouter: «Au-delà des pertes financières, il y a les pertes morales à prendre en considération.» Y aura-t-il un Festival de Byblos en 2007? La question reste posée. D’autant que, pour le producteur Nagi Baz, «sans garanties politiques et financières du gouvernement vraiment sérieuses, je n’envisagerais personnellement de prendre aucun risque.»
À Baalbeck, par contre, le comité du festival semble déterminé à œuvrer contre vents et marées pour maintenir la flamme de l’art et de la culture allumée dans les temples millénaires. «Nous avons un message à délivrer, considère Nayla de Freige.
Et nous faisons partie du programme de la reconstruction au niveau culturel
et touristique», dit-elle en conclusion.

Zéna ZALZAL pour L'Orient-Le Jour


8 Novembre 2005

Le prix de la libre expression de la presse francophone
décerné à la journaliste libanaise May Chidiac

Le Prix de la Libre Expression 2005 de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) a été décerné à la journaliste libanaise May Chidiac, grièvement blessée dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth en septembre dernier.
Le comité international de l'UPF, réuni à Lomé pour les 37-èmes assises de la presse francophone, estime que May Chidiac, présentatrice vedette à de la chaîne LBC, a été visée à cause de ses "analyses courageuses" et ses "commentaires sans détour" sur la présence syrienne au Liban.
Le Prix de la Libre Expression, accordé par l'UPF avec le concours de l'agence internationale de la francophonie, de TV5 et de RFI, avait été créé en 1991 pour récompenser un journaliste francophone, un directeur de publication, de radio ou de télévision qui se serait "distingué pour avoir, dans un environnement difficile, maintenu, contre vents et marées, l'indépendance de sa ou de ses publications, de ses émissions de radio ou de télévision, malgré les pressions et les atteintes à ses installations ou à sa personne".
Le Prix est constitué d'un trophée et une dotation, soit financière, soit en matériel technique pour marquer à la fois l'estime et la solidarité de la profession.
En 1994, le Prix de la Libre Expression de l'UPF avait été décerné aux deux quotidiens ivoiriens "Le Patriote" et "24 heures" dont les locaux avaient été saccagés et incendiés par les "jeunes patriotes", fidèles au président Laurent Gbagbo.
Les 37-èmes assises de la presse francophone, qui se tiennent depuis vendredi à Lomé sur le thème "liberté et responsabilité des journalistes", prendront fin mardi matin.
L'Union internationale de la presse francophone est la plus ancienne association francophone. Sa création avait été décidée en 1950 à Limoges (France), à l'initiative du journaliste canadien Dostaler O'Leary.
L'UPF regroupe désormais plus de 3.000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle, répartis dans 110 pays.


22 Octobre 2005
Mort du sculpteur ARMAN, l'auteur du mémorial de la guerre civile
qui se dresse depuis 1996 à Baabda, sur les hauteurs de Beyrouth



Né à Nice le 17 novembre 1928, Armand Pierre Fernandez appartenait au mouvement artistique des Nouveaux Réalistes. Il avait transformé son nom en 1973 en Armand Pierre Arman. Il avait la double nationalité franco-américaine.

Le sculpteur Arman, mort à New-York (Etats-Unis) à l'âge de 76 ans, était devenu le témoin critique de la société de consommation au travers d'une oeuvre qui avait privilégié, dès les années cinquante, le détournement et les accumulations d'objets
les plus divers.

Découpant, empilant et entassant, transformant et assemblant fourchettes, fers à repasser, vélos, masques à gaz, voire, à Beyrouth, chars et canons décomposés ou assemblés, Arman a largement contribué à la prise de conscience de la production de masse dans la société contemporaine.
Sa plus grande sculpture en volume avait été réalisée en 1995 au Liban: une accumulation de chars et de canons dans du béton, atteignant une trentaine de mètres de hauteur et pesant 6.000 tonnes.
Il s'agissait cette fois de symboliser les désastres d'une guerre qui ravagea ce pays quinze années durant.
Arman, fait officier de la Légion d'honneur par Jacques Chirac en juin 2001, partageait son temps entre ses ateliers de Vence et de New-York.


Février 2005

De l’économie à la vie sociale au pays du Cèdre »
Un second cahier spécial Liban a été publié
le 4 Février par
l’hebdomadaire français « Paris Match »


Si nous étions plus que réservés sur le ton de la publication de l'automne 2004, celle-ci nous a paru traitée avec un ton général nettement plus sérieux.
On restera tout de même un peu sceptique sur les véritables motivations qui peuvent se cacher derrière une seconde parution aussi ostentatoire dans un des magazines français généralement considéré comme un des plus populaires au Liban.
Si ce type d'initiative a le mérite de faire parler du pays notamment à l'extérieur, on ne saurait passer sous silence que beaucoup de thèmes sont abordés de façon un peu superficielle semblant parfois justifier un ponctionnement dans le marché publicitaire local. Cela permet au moins à certains de se montrer et aux autres de rester dans l'ombre...

Voici un résumé du dossier paru dans le quotidien L'Orient-le Jour
La publication de deux spéciaux consacrés au Liban en moins de six mois dans une revue aussi prestigieuse que Paris Match montre de manière évidente l’intérêt que soulève notre pays dans les pays occidentaux et notamment en France. Sous le titre « Liban : du tourisme à la communication au pays du Cèdre », un premier volet a été traité dans la livraison du 3 octobre dernier. « Liban, de l’économie à la vie sociale au pays du Cèdre » est la seconde et dernière partie de ce dossier, publié dans l’édition de l’hebdomadaire français de cette semaine.
Pour cela, il a fallu du professionnalisme et de la détermination. Ce qui n’a pas manqué à Monique Pothron, directrice générale de l’Icep, la régie publicitaire de Paris Match, qui a effectué plusieurs séjours au Liban pour mener à bien son initiative.
Ainsi, la boucle est bouclée, ou presque, dans la mesure où un tour d’horizon n’est complet que lorsque tous les acteurs y participent... En tout cas, le message de ce spécial est clair.
Des credo se dessinent à travers les interviews et les reportages, réalisés par Sybille Rizk et Jeanine Jalkh, autant de témoignages sur la vitalité des différents secteurs dans le pays. Des libanais qui veulent toujours y croire malgré les séquelles d’une terrible guerre pas encore oubliée et malgré les souffrances, les interrogations et les doutes qui demeurent partie intégrante de leur quotidien. Ils disent que « le Liban a fait le choix de l’ouverture » ; que « reconstruit, il veut relever le défi de la performance économique » ; que « les banques libanaises ont une ambition régionale ». Mais aussi que les ONG de toutes sortes ne désarment pas et participent activement à améliorer ce qui peut l’être parce que « le capital humain est un investissement sûr à long terme » ; que l’initiative privée maintiendra ce pays en vie envers et contre tout et tous ; elle ne l’a que trop prouvé. Enfin que « le tourisme de santé (est) une industrie en plein essor », et « la diaspora libanaise, un symbole de réussite ».
Ce sont là quelques titres, parmi d’autres, à découvrir dans ce spécial synonyme d’espoir pour ce petit pays comme pour les investisseurs intéressés par tant de dynamisme.
Côté officiel, « l’électricité est un secteur en voie de convalescence », affirme le ministre de l’Énergie, Maurice Sehnaoui. Pour lui, « le service public est une stratégie de réforme ». Consciente des problèmes de son département, Leila Solh Hamadé, ministre de l’Industrie, sait qu’elle ne peut pas faire de miracles, mais elle s’accroche. Pour sa part, le Dr Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban, rappelle que son institution « est la garante de la stabilité monétaire ». Des propos qui n’ont rien de la langue de bois et qui reflètent plutôt la réalité.
Ce spécial Liban proposé par Paris Match révèle tout simplement la volonté de reconstruire pour les uns et, pour les autres (commerçants, industriels, financiers ou entrepreneurs),
la détermination de montrer le savoir-faire et le franc succès de leurs entreprises sur le plan local et à l’étranger.
Que manque-il donc au Liban pour aller au bout de ses rêves et de ses ambitions ? Une question que lui rappellent, au besoin, ceux qui s’intéressent à ce pays et à sa formule unique de coexistence...



Octobre 2004
Le Cahier de 12 pages dans le Paris-Match du 7 Octobre
soulève quelques critiques...

Le Liban est-il dans une position qui lui permettre un tel usage de l'auto-dérision?
Malheureusement, nous ne le pensons pas et une telle approche pourrait bien atteindre un objectif contraire au seul qui doive être recherché: donner l'envie au touriste ou homme d'affaires de venir à la découverte du pays du cèdre. Assurément, cette fois, la cible est manquée! réduire le Liban à une assemblée de boutiquiers, même sur fond de temple de Jupiter à Baalbeck, véhicule certes le message de contraste souvent utilisé pour décrire le pays mais ne saurait être présenté d'une manière aussi ostensible et brutale même sur un ton humoristique.
De plus, ce cahier spécial se réduit avant tout à un catalogue publicitaire de grosses sociétés ou projets et les quelques lignes vantant la diversité des richesses touristiques du Liban sont souvent illustrées de la manière la plus sommaire qui soit.
On nous dit q'un second cahier de communiqués de ce type est en projet mais que les ressources publicitaires sont un peu difficiles à trouver au Liban dans le contexte actuel.
Rien ne presse vraiment pour réediter une telle production qui n'est pas à la hauteur d'un Hebdomadaire français de renom, qui plus est, parmi les plus distribués au Liban.
Il est concevable que certaines personnes rêvent d'un autre Liban mais donner un tel ton de frustration dans un document visant à le mettre en valeur ne parait vraiment pas la meilleure méthode pour y parvenir.
Interrogés sur leur implication dans cette réalisation, l'Office du Tourisme du Liban à Paris et l'Agence Adonis Evasion de Byblos nous ont assuré n'avoir collaboré à cette opération que pour en faciliter, à la fin du Printemps
dernier, sa réalisation sur le terrain au plan logistique et pour en alléger les coûts, sans en connaitre le contenu réel.
. Heureusement, tout n'est pas si sombre: Serge Akl, directeur de l'OT du Liban nous annonce la parution d'un numéro spécial Liban du Magazine "Art de Voyager" avec en marge une version sous forme de cahier qui pourra faire office de brochure distribuée aux agences de voyages et touristes attirés par le Liban.

Nul doute que cette production très réussie, celle-là!, contribuera à atteindre l'objectif de 100.000 touristes français au Liban et largement conforter de cette manière la 1ère position, hors pays arabes, de la France comme première origine de touristes étrangers.

JMD


Août 2004



Le célèbre Hebdo français vante la destination de Beyrouth...
Beyrouth: Le passé recomposé

Après ses longues années de guerre, la capitale du Liban revient à la vie, mais peine à retrouver sa véritable essence. Celle qui fit la fierté de ses habitants. Ils y rêvent avec mélancolie et observent sa reconstruction impétueuse, écho assourdi à la violence de sa destruction. Rencontres...
>> Cliquez sur le logo de L'Express pour lire tout l'article

de Michel Faure, avec Scarlett Haddad

Le Liban, Joyau du Moyen Orient, A lire dans...

Le Liban ne fait pas la une que des magazines les plus célèbres; ainsi, à peine deux mois après sa création Lemagazine.info uniquement présent sur le Net consacre déjà sa rubrique voyage au Liban avec une certaine finesse. Son but est de suivre l'actualité à un rythme hebdomadaire et ses articles ont pour ambition de traiter l'information avec le plus d'ouverture possible sur le monde, de manière décalée mais sérieuse. Le choix du Liban ainsi que la manière de le présenter accrédite cette profession de foi.


Amin Maalouf : "Le modèle français est libérateur pour l'individu"
La série d'entretien du Journal "Le Figaro"

"Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui ?" a débuté le 15 Juin avec Amin Maalouf qui établit des parallèles entre la vie en France et celle au Liban,

Né au Liban en 1949, Amin Maalouf vit en France depuis 1976. Lauréat du prix Goncourt pour son roman Le Rocher de Tanios (Grasset, 1993), l'auteur de Léon l'Africain (Lattès) et le pourfendeur des Identités meurtrières (Grasset) porte sur la singularité française un regard littéraire, inspiré par les thématiques de l'identité et de l'exil.


Propos recueillis par MARIE-LAURE GERMON et ALEXIS LACROIX,
publiés dans le Figaro le 15 juin 2004

- Que représente pour vous l'identité française ?
Pour moi, l'identité française n'est ni une page blanche, ni une page déjà écrite et imprimée. C'est une page en bonne partie écrite mais encore ouverte. Celui qui vient d'une autre société doit commencer par assimiler ce qui existe déjà – l'histoire, la langue, les symboles de reconnaissance, le mode d'existence, les valeurs essentielles, telle la laïcité ; ensuite seulement, il a le droit – et même, dirai-je, le devoir – d'apporter sa propre contribution, d'imprimer sa marque.
- Votre dernier ouvrage (Origines - Grasset) raconte précisément l'histoire de votre enfance vécue dans un Liban où des identités multiples et parfois contradictoires se faisaient face. A la lumière de cette expérience, quel regard jetez-vous sur la montée du communautarisme en France ?
Je suis certes inquiet, mais non encore alarmiste. La France n'est tout de même pas encore un agglomérat de communautés. Même s'il y a une certaine dérive. Ce qui m'a toujours séduit dans le modèle français, c'est qu'il s'adresse à des citoyens, non à des communautés. En théorie, on demeure attaché à ce principe ; dans la pratique, on se laisse aller à accepter l'idée que des autorités communautaires peuvent être des intermédiaires entre les citoyens et l'Etat. Parce que j'ai souffert de voir mon pays natal déchiré par le communautarisme, certaines dérives françaises m'inquiètent. Mais parce que j'ai côtoyé le communautarisme au Liban, je peux vous dire que la France en est encore loin.
- Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer ?
Nous avons une histoire si différente ! La France incarne le prototype de l'Etat nation ; le Liban, en revanche, s'est construit par le regroupement de communautés persécutées qui, toutes, cherchaient un pays refuge où elles puissent continuer à cultiver leurs différences. Pour chacune de ces "confessions", l'appartenance religieuse est l'élément central de l'identité. Forcément, le combat pour la laïcité ne pouvait revêtir le même contenu. En France, il s'agissait de séparer l'Eglise de l'Etat ; au Liban, il s'agissait de maintenir un certain équilibre entre les diverses "Eglises", pour éviter discrimination et oppression. Malheureusement, on s'est installé dans une logique de quotas qui s'est avérée débilitante. En France, les risques ne sont pas de même nature, même s'il ne faut pas les prendre à la légère. Je les définirais comme suit : dans un monde où les clivages identitaires ont remplacé les clivages idéologiques, dans un monde où la définition de l'identité est souvent religieuse, transnationale et violente, le risque existe qu'une société où se côtoient des personnes de toutes origines devienne un champ d'affrontement. La France du siècle qui commence doit parvenir à désamorcer ces tensions. Sinon, elles interféreront de plus en plus dans la vie du pays et finiront par menacer le fonctionnement même de sa démocratie.
- Pouvez-vous préciser ?
"Construire", si j'ose dire, des citoyens est indispensable au maintien de la bonne santé d'une démocratie. Mais cela suppose qu'un citoyen se sente appartenir à la communauté nationale plus qu'à sa communauté religieuse. Au Liban, on n'a jamais réussi à libérer les citoyens du carcan communautaire et le pays l'a payé très cher. Cela dit, il n'a jamais été facile, nulle part, de faire vivre ensemble, de manière harmonieuse, des gens différents. Tout au long de l'Histoire, aucun processus d'intégration ne s'est déroulé sans violence et sans contraintes. Le rôle d'un Etat moderne n'est pas d'assurer une représentation des communautés ; il est de faire en sorte que toute personne, quelles que soient ses origines, ait le sentiment d'appartenir pleinement au pays, d'être représentée totalement par ses institutions, par ses dirigeants, par ses forces politiques. Pour cela, il faut savoir manier les lois, les idées, les symboles.
- La nation française souffre, à en croire certains, de l'unitarisme du creuset républicain. Qu'en pensez-vous ?
Ce n'est vraiment pas ce que je pense ! Vous noterez que j'ai parlé de personnes, de citoyens, et pas de communautés ni d'ethnies. Pour moi, "le droit à la différence" est un slogan d'apartheid. Donner des droits à des communautés, c'est rendre les citoyens prisonniers de leurs communautés. Si le modèle français a un sens, c'est justement parce qu'il est libérateur pour l'individu, homme ou femme. Cela dit, il est vrai qu'il y a un déclin, et je le déplore. Tous ceux qui "ont le français en partage" - selon une formule que je fais volontiers mienne - souffrent de voir la place de leur langue se réduire à vue d'oeil. Je voyage souvent pour mes livres dans divers pays européens, et je constate d'une année à l'autre que, même dans les pays proches comme l'Espagne ou l'Italie, mes interlocuteurs en langue française sont de plus en plus rares et de plus en plus âgés.
- Que déduisez-vous de ce recul de la langue française ?
Le déclin n'est pas seulement linguistique. Parce qu'une langue est moins désirée, sa littérature est moins appréciée. Le terrain perdu pourra-t-il être reconquis ? Pas totalement, hélas ! Mais comme beaucoup de francophones de la "périphérie", j'ai tendance à être, en la matière, quelque peu volontariste.
- Justement, l'identité française est-elle sauvée par les écrivains français
du "grand large"?

Si le français n'aura probablement plus jamais la possibilité de supplanter l'anglais en tant que "lingua franca" mondiale, il a vocation à être le chef de file de la diversité linguistique dans le monde. Ce qui est, de mon point de vue, un combat bien plus important, et surtout un combat d'avenir... Et s'agissant d'un autre déclin dont on a beaucoup parlé, celui de la France en tant que nation et en tant que puissance, je dirais à peu près la même chose : si les rêves impériaux ne sont plus de mise, il me semble que la France peut encore jouer un rôle de premier plan dans la conception du monde de demain.
- Vous avez pu écrire que naître au Liban, c'est naître à la coexistence et, partant, à l'exil. Avec les défis qui l'attendent, la France peut-elle apprendre de cette
tradition de "coexistence" ?

Je ne suis pas venu vers la France avec une attitude revendicative. J'ai toujours pensé que, comme migrant, je devais prendre et donner. Et observer, analyser, comprendre ; quelquefois juger. Si les pays d'Europe sont devenus des terres d'immigration, ils ne le sont pas par vocation, comme les pays du continent américain. C'est une différence majeure. J'ai constamment le sentiment que l'attitude européenne face à ce phénomène est encore faite d'étonnements, de tâtonnements, d'hésitations...
- Vous avez d'ailleurs écrit le livret d'un opéra (L'Amour de loin, composé par la Finlandaise Kaija Saariaho) où la place de la langue française est prépondérante...
Je me suis éloigné du Liban par refus de la guerre. Tant que je reste loin, je garde intact dans mon esprit le Liban idéal que je me suis façonné, mélange de celui que j'ai connu et de celui dont j'ai rêvé. Pour en revenir à l'opéra, il s'agit d'une passion récente, mais qui prend de plus en plus d'importance dans ma vie d'écrivain. Après L'Amour de loin, j'ai écrit un deuxième livret, toujours pour le même compositeur, et qui devrait être créé à la Bastille en 2006. Il s'intitule Adriana mater, il parle de violence, d'identité et de maternité, et se situe dans un pays en guerre, qui n'est jamais nommé mais qu'on devine être du côté des Balkans. Sur ces deux projets ont travaillé des personnes venues d'horizons fort divers : Kaija Saariaho est finlandaise ; Peter Sellers, le metteur en scène, est américain ; Gerard Mortier, qui a commandé le premier opéra du temps où il dirigeait le Festival de Salzbourg et le second lorsqu'il a pris en main l'Opéra de Paris, est belge ; le concepteur du décor est russe ; et parmi les chanteurs, certains viennent de Norvège, de Russie, du Canada, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la République tchèque. Tous réunis pour un opéra chanté en langue française. A aucun moment, je n'ai senti de «fossé culturel» entre ces personnes d'origines diverses. Je dois même avouer que je me suis retrouvé parfaitement à l'aise, parfaitement moi-même, dans cette Babel des identités...

o-o-o

6 Juin 2004
Paris >>> Beyrouth en vélo:
Ils ont débarqué à Baalbeck après cinq semaines de périple

Partis le 1er mai 2004 de Paris, quatre cyclistes français âgés de 38 à 54 ans sont attendus dimanche à Baalbeck, après avoir traversé douze pays à vélo. Jérôme Saunier « l’initiateur », Michel Gojon « le sage », Bruno Gonnon « le sportif », et Frédéric Lhermitte « l’imperturbable » entendent véhiculer un message de paix aux divers pays qu’ils ont visités durant ces 35 jours. C’est Jérôme Saunier, professionnel de la géodésie et de la cartographie, époux d’une Libanaise de Baalbeck, qui a eu l’idée de départ. Il a toujours rêvé de parcourir à vélo le chemin qui sépare leurs deux cultures, « une vitesse idéale pour appréhender l’évolution ». « Mieux se connaître pour mieux s’aimer, une démarche que devraient suivre aussi nos deux pays d’origine », indique-t-il dans son itinéraire. Depuis la France, Jérôme et ses camarades ont traversé l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie-et-Monténégro, la Bulgarie, la Turquie et la Syrie, avant d’atteindre leur destination finale, le Liban, par Tripoli, au terme de 4 500 km de route et de 130km par jour. Au cours de leur périple, les quatre cyclistes ont franchi les Vosges, traversé la plaine d’Alsace et grimpé la montagne de la Forêt-Noire en Allemagne. Ils ont ensuite longé les rives sud du Lac de Constance en Suisse, avant d’attaquer une succession de cols en Autriche pour franchir l’arc alpin et faire une petite incursion en Italie. C’est par la vallée de la Gail qu’ils ont atteint la Slovénie, en suivant principalement la vallée de la Sava qui les a conduits droit sur Zagreb. Longeant la frontière nord de la Bosnie, ils se sont autorisé un petit détour en Serbie pour longer les rives du Danube. La traversée des Balkans en Bulgarie a permis à la petite équipe de profiter du relief. À Istanbul, ils ont franchi le détroit du Bosphore, pour entrer dans le continent asiatique. Les hauts plateaux turcs, le Lac salé, la Cappadoce et Antioche ont été les dernières étapes avant de retrouver la côte méditerranéenne en Syrie. C’est par Tripoli qu’ils devraient entrer au Liban, aujourd’hui, avant d’entamer l’ascension des Cèdres et de redescendre vers la Békaa pour un repos bien mérité à Baalbeck, où ils seront accueillis par la belle-famille de Jérôme, avant de continuer leur périple vers Beyrouth. Les quatre cyclistes resteront au Liban jusqu’au 13 juin et sont sponsorisés par le ministère de la Culture, la MEA ainsi que l’hôtel Palmyra de Baalbeck. Soyez rassurés, ils rentreront en effet en avion...
Pour de plus amples renseignements,
consulter le site Internet suivant : Paris-beyrouth.fr.vu

Du 13 au 20 Mai 2004

RENAISSANCE D'UNE VILLE CHAOTIQUE
Beyrouth, la belle écervelée
Coup de coeur et voyage de la semaine
Une longue histoire d'amour lie la journaliste et écrivaine espagnole Maruja Torres à la capitale libanaise. Promenade en sa compagnie sur les lieux de son dernier roman, Hombres de lluvia [Hommes de pluie].
" Si l'on me demandait pourquoi j'aime tant Beyrouth, je répondrais ceci : elle m'a appris que rien ne dure et combien il est important de se sentir vivant, tant qu'on en a la possibilité. J'ai mis la ville - du moins une vision de la ville, pas même la mienne mais celle des personnages - dans mon nouveau roman.. "
>>> Lire la suite

Printemps 2004: bilan très positif pour la 1ère année du partenariat FRM-Oliviers&co
et l'exportation de l'huile d'olive libanaise


On voit ici Mme Nayla Moawad, entourée
d’un groupe de journalistes français, dans le nouveau pressoir.


Le marché français, vrai tremplin vers le marché mondial?
19 Avril 2004- Le hasard fait parfois bien les choses. Pour les individus, mais aussi pour les pays où l’on est amené à compter davantage sur un heureux concours de circonstances que sur une politique bien pensée qui fait cruellement défaut. Une anodine visite effectuée par Mme Nayla Moawad, députée de Zghorta, dans un des magasins d’Olivier & Co à Paris, va bouleverser la vie des cultivateurs d’olives libanais et jeter les bases d’une coopération libano-française, qui se concrétisera par l’exportation de milliers de litres d’huile d’olive vers la France. Voici le récit d’une belle aventure au titre on ne peut plus éloquent: «Redonner ses lettres de noblesse à l’huile d’olive». Tout a donc commencé le jour où Mme Moawad constate, étonnée et navrée, lors d’un passage dans un magasin d’Olivier & Co, l’absence d’huile d’olive libanaise parmi les bouteilles provenant de l’ensemble des pays du bassin méditerranéen. Et lorsqu’elle prend contact avec Olivier Baussan, fondateur d’Olivier & Co, c’est pour s’entendre dire que l’huile libanaise a été éliminée, au même titre que celle provenant de trois autres pays de la région, parce qu’elle entre dans la catégorie des huiles difficiles, non appréciées par le consommateur français. «Que devons-nous faire pour en améliorer la qualité»? demande alors Mme Moawad. La députée voit déjà les bouteilles d’huiles libanaises exposées sur les étals des magasins français. Pour elle, une telle entreprise s’inscrit parfaitement dans le cadre des projets de développement basés sur des principes démocratiques, lancés par la Fondation René Moawad et censés maintenir les agriculteurs dans les zones rurales. Ce projet lui tient d’autant plus à cœur que l’olivier est chargé de nombreux symboles. Arbre plusieurs fois millénaire dans la région du bassin méditerranéen, l’olivier, explique Mme Moawad, est un symbole de paix, de coexistence entre les peuples et les trois religions monothéistes «et il fallait lui redonner ses lettres de noblesse» en le plaçant dans son contexte culturel et historique. Un expert, Jean-Marie Baldassari, est aussitôt envoyé par Olivier & Co au Liban pour dresser un état des lieux et proposer une sorte de plan de travail, après une étude du sol et des variétés plantées au Liban. «Il a été émerveillé par la qualité et la beauté de nos oliviers, mais il a été catastrophé par la manière avec laquelle les arbres et leurs fruits sont traités. Il y avait en effet beaucoup à faire», raconte Mme Moawad. Et c’est le début de la coopération entre la Fondation René Moawad et Olivier & Co et de la réalisation d’un projet de longue haleine à l’effet boule de neige, puisque plusieurs régions du pays, du Nord au Sud, vont progressivement profiter du know-how acquis par les experts de la FRM et inculquer aux agriculteurs de ces régions les méthodes appropriées d’extraction de l’huile d’olive. Deux ingénieurs agronomes sont engagés par la fondation. Un premier pressoir (ou moulin) moderne est installé à Kfifane. «Lorsque la USAid décide de financer un projet agricole à Batroun, nous nous sommes jetés en plein dedans. Beaucoup de terrains étaient abandonnés dans cette région, ce qui représentait un avantage, car cela favorisait les cultures organiques, sans compter que le micro-climat de Batroun est favorable aux oliviers», explique encore Mme Moawad. On apprend aux cultivateurs comment cueillir les olives – au peigne et non pas à la gaule – et élaguer les arbres. On leur inculque surtout le procédé d’extraction de l’huile. Le Liban a une longue tradition dans ce domaine. Une tradition millénaire dont il tire sa fierté et qui était d’ailleurs en vigueur dans de nombreux pays du bassin méditerranéen, mais qui ne correspond plus malheureusement aux exigences du consommateur occidental. «Les pressoirs sont généralement vieux et sales et les olives sont laissées des heures durant dans des sacs avant d’être apportées aux moulins, ce qui altère le goût de l’huile, qui devient forte et difficile à goûter», explique M. Baussan, de passage à Beyrouth, à l’invitation de la FRM. «Dans le passé, on appréciait l’huile extraite suivant les méthodes traditionnelles, mais le marché a changé. La demande internationale a évolué vers une huile un peu plus verte et plus fruitée», ajoute-t-il. «Le critère de base d’une bonne huile est qu’elle doit être un jus de fruit qu’on n’obtient que lorsque les olives sont pressées une heure après leur cueillette, alors qu’elles sont encore fraîches. Il ne faut surtout pas extraire l’huile d’olives tombées et ramassées par terre», ajoute-t-il.

« Un caviar libanais »
Avec la Fondation Moawad, le travail principal s’est articulé autour de ce point. M. Baussan se dit favorable à l’installation de plusieurs petits moulins dans une région, ce qui facilite l’extraction de l’huile dans l’heure qui suit la cueillette. «L’année dernière, nous avons obtenu une première récolte suivant le nouveau procédé appliqué. Nous avons obtenu 1000 litres d’huile, ce qui n’était pas énorme mais qui s’est avéré très encourageant. Nous avons mis en vente les bouteilles à Olivier &Co. Le consommateur a goûté l’huile et l’a aimée. Nous leur avons raconté l’hitoire de l’huile du Liban et leur réaction a été la suivante: “L’huile du Liban, c’est un peu comme le caviar”. Nous avons tout vendu et nous sommes passés à la vitesse supérieure», raconte Olivier Baussan. L’idée de base, ajoute-t-il, est qu’il ne faut pas se contenter du marché assuré par les magasins Olivier & Co, mais qu’il faut parvenir à obtenir une huile capable de s’exporter et de rapporter des revenus plus substantiels. Les médias, surtout français, ont joué un rôle fondamental dans la promotion de l’huile libanaise auprès des consommateurs français. Un groupe de journalistes avait été en effet invité l’été dernier à Beyrouth, pour mieux connaître le pays et prendre connaissance, sur le terrain, de la coopération établie entre la FRM et Olivier & Co. Selon la Fondation René Moawad, ce sont 15000 tonnes qui sont aujourd’hui exportées vers la France. L’huile d’olive libanaise a également trouvé son chemin vers d’autres pays. Dans le quartier de Soho, à New York, le stock de ce que M. Baussan appelle «un jus de fruits» a été épuisé en quatre jours, indique Mme Moawad. Une question se pose cependant: l’huile libanaise peut-elle concurrencer celle qui est produite et exportée par d’autres pays du bassin méditerranéen? «On ne peut pas être compétitif sur le plan de la quantité. Cela est sûr, mais il y a quand même une niche pour le Liban. Elle concerne les produits de haute qualité et c’est à ce niveau que nous pouvons être compétitifs», assure-t-elle, en expliquant que la Fondation René Moawad a commencé avec l’aide de l’Union européenne le processus de mise en route d’une AOC (appellation d’origine contrôlée), qui sera en quelque sorte le passeport officiel de l’huile d’olive libanaise vers l’Occident, puisqu’elle permet d’éviter la fraude et de rassurer le consommateur étranger. Mme Moawad fait montre d’une confiance à toute épreuve. Une confiance contagieuse puisqu’elle a réussi à la passer à tous ceux qui ont voulu copier son modèle et l’appliquer dans leurs régions respectives. Au Liban-Sud, dans le Akkar, à Bsous, de nombreux propriétaires d’oliveraies suivent les nouveaux procédés d’extraction de l’huile d’olive. «Nous avons réussi à redonner foi aux agriculteurs. Ils savent maintenant qu’il y a un marché mondial pour les produits de qualité et cela les encourage à poursuivre la production et à demeurer dans leurs terres», déclare Mme Moawad.

Tilda ABOU RIZK
pour L'Orient-Le Jour

La Cuisine Libanaise à l'honneur dans Madame Figaro
n°1016 du 14 février




Le "Figaro" s'accompagne, chaque semaine, de suppléments dans lesquels se retrouve la bonne bourgeoisie française et francophone, même celle qui ne partage pas les options politiques et sociales du quotidien, et ne se juge pas , a priori, "bien pensante". Madame Figaro, l'un de ces suppléments (que l'on retrouve en kiosque sous le titre Madame) en date du 14 février consacre un long article à la Cuisine libanaise, accompagné de photos splendides, il offre "Un savoureux tour d'horizon des richesses traditionnelles et classiques d'une des meilleures cuisines du monde". Qu'ajouter de plus, sinon qu'à Paris, désormais, on rêve d'aubergine farcies à l'orientale et de fattouch aux grenades, deux des recettes offertes à la gourmandise des lecteurs et que certains plutôt que de retourner chez Fauchon ou chez Dalloyau, aimeraient goûter les créations de Nicolas Audi, "le traiteur de Beyrouth" En complément, Chantal Lecouty, œnologue gastronome, ancienne responsable de la Revue des vins de France (RVF, ainsi que disent les passionnés de viticulture), propose quelques vins pour accompagner les plats. Ils viennent de …. La Beqaa, comme il se doit… d'où une formidable envie d'ouvrir un Cabernet Sauvignon 2000 de chez Ksara au "nez intense et mentholé, comme imprégné d'essence de bois odorant, eucalyptus et pin d'Alep".

Synthèse réalisée par D.Dubarry


Elie Gharzouzi, décorateur célèbre, mais plus célèbre encore, s'il se peut, pour les dîners somptueux qu'il organise et par sa passion pour la cuisine de son pays.




Quelques photos, faites au hasard d'une promenade gourmande à travers le Liban, dont, sur celle du haut, moghli, moha, labieh et ochtalieh, repensés par Nicolas Audi.


Rima Husseini, du Palmyra, le mythique hôtel de Baalbeck.




Nadia el Khoury, créatrice des Artisans du Liban.

 


REDECOUVRIR LE LIBAN
C'est un pays mythique, au carrefour de la Méditerranée et de l'Orient arabe. Un pays d'exception, où cohabitent dix-sept communautés. Un pays fragile aussi, meurtri par la guerre et prisonnier des enjeux régionaux. GEO revient au Liban, pour explorer et comprendre l'ancienne perle de l'Orient. (...)

Du nord au sud, sans quitter la mer
Le littoral libanais, berceau de l'antique Phénicie, a nourri les rêves des voyageurs épris d'Orient. Notre journaliste l'a parcouru de la frontière nord à la porte d'Israël. Avec de belles surprises...

Beyrouth retrouve le sourire
L'image de Beyrouth dévasté n'est plus d'actualité. Les traces de la guerre civile y sont encore visibles. Mais la capitale a retrouvé son aura frivole et prospère...


Dix Libanais, dix destinées
Chiites, orthodoxes, druzes… des Libanais de toute appartenance livrent leurs doutes et leurs espoirs. (...)



Paris, capitale de la création, remercie les créateurs venus d'Orient

LBV Paris 24 Janvier- En cette fin janvier, Paris concentre les regards et l'attention des créateurs. Pas moins de 7 salons concomittants confirment le titre dont la la Ville des bords de Seine tire une partie de son prestige, celle de Capitale Mondiale de la Création. Ces salons couvrent tous les champs,depuis les Arts de la maison jusqu'aux Bijoux et à la Maroquinerie, en passant par le Streetwear et la Lingerie, sans oublier la mode féminine. A ce titre, notre correspondant parisien n'est pas peu fier d'avoir recueilli un interview de Gemy Malouf qui, en dépit d'une lourde activité, l'a reçu au salon du prêt à porter. Nous mettrons très prochainement cet interview en ligne. Mais le feu d'artifice de la beauté avait débuté avant ces salons destinés à un large public d'amateurs de belles choses. Cette mi janvier est aussi la période des défilés haute couture, cérémonies sopmptueuses autant qu'héphémères auquelles n'assistent que les grands de ce monde et nous ... par l'intermédiaire de la télévision. Cette année, dans cette grande fête, le Liban est particulièrement à l'honneur, grâce à Elie Saab et Zuhair Murad, aux cotés de Georges Chakra. Leurs talents n'ont laissé insensibles ni l'élite de la société libanaise venue spécialement pour l'occasion, ni les commentateurs parisiens, ni les élégantes du monde entier réunies pour quelques jours dans l'ombre de la Tour Eiffel.
Le journal Le Monde en rend compte et place désormais Elie Saab aux cotés de Jean Paul Gauthier, de Guy Lacroix et de Karl Lagerfeld. Grâce à ses créateurs, le Liban retrouverait-il donc peu à peu son lustre d'antan?

D. Dubarry


L'offensive des créateurs venus d'Orient
LE MONDE | 23.01.04 • Fourreau aux éclats d'argent, robes longues en mousseline safran, soie mandarine, organza vanille, rehaussées de perles, strass et paillettes d'or : les mannequins Georges Chakra sont des bijoux animés. Le Libanais, qui défile depuis quatre saisons à Paris, a rempli la salle du palais Brongniart transformée, pour l'occasion, en sérail des Mille et Une Nuits. Une partie de la clientèle très aisée du couturier (les trois quarts vivant au Proche-Orient) s'était déplacée à Paris pour l'événement, ainsi que l'épouse du premier ministre libanais et la moitié de l'ambassade de Paris. Les créateurs orientaux font cette année une offensive remarquée. Elie Saab, comme membre "invité" de la chambre de la couture, clôturait la semaine des collections, tandis que les autres défilaient ces jours derniers en "off", c'est-à-dire de leur propre initiative. Comme le Libanais Khaled, 30 ans, présent pour la deuxième fois, et son compatriote, Zuhair Murad, 31 ans, pour la cinquième fois, ces jeunes couturiers profitent de la présence des journalistes et caméras du monde entier pour gagner en notoriété. Venus avec armes et bagages (un petit atelier de couture pour les retouches), ils reçoivent mannequins et clientes dans les suites de palaces parisiens. Paris, disent-ils, s'impose comme "la capitale mondiale de la mode".
JUSQU'À 90 % DE LA COLLECTION
A la rencontre de l'Orient et de l'Occident, les jacquards, voiles, velours et dentelles du Géorgien Irakli Nasidzé, 30 ans, marient les univers. Une réinterprétation délibérément contemporaine d'un patrimoine culturel millénaire que l'on retrouve chez la créatrice turque Dilek Hanif, 41 ans, dont c'est la première apparition sur les podiums parisiens. Sa sultane des temps modernes porte une veste masculine des années 1920 sur une jupe sarouel, et une robe bustier, piquée de symboles ottomans sur des leggings stretch. Le pionnier, Elie Saab, 39 ans, venu pour la première fois en 2000, et qui à l'époque avait installé son atelier dans une suite du George-V, devait présenter, jeudi 22 janvier, pas moins de quarante-neuf pièces, des ensembles du soir pour la plupart, et cinq robes de mariée, cousues de fils d'or et d'argent. "Je travaille beaucoup pour les émirats, confie le Libanais, les princesses achètent plusieurs pièces à la fois, certaines commandent jusqu'à 90 % de la collection." Elie Saab, qui dit admirer "Karl Lagerfeld et Valentino", remporte aussi les suffrages des Californiennes (40 % de sa clientèle). Fort d'un atelier-showroom aux Champs-Elysées, le Libanais vend aujourd'hui 600 robes "couture" par an, des modèles à 15 000 € (au moins) pièce. Un succès qui fait rêver ses compatriotes.

Véronique Lorelle


L'huile d'olive et le vin libanais mis en valeur dans la presse européenne...

Le Figaro succombe à l'huile d'olive de la Fondation Moawad


Renaissance d'une huile d'olive libanaise de haute gastronomie.

La récolte est terminée. le mois de janvier est consacré à la dégustation des huiles nouvelles. Les amateurs attendent, avec impatience, le moment d'apprécier la qualité des huiles récemment préssées.
Cette impatience, si l'on en croit le Figaro ( grand quotidien parisien) du 3 janvier, concerne en particulier l'huiles de haute gastronomie libanaise. Sa production renaît dans la vallée de la Douma, par la volonté d'hommes de talent et grace à l'énergie et au dévouement d'une femme, Madame Nayla Moawad, inspiratrice de la Fondation René Moawad.
Grâce au réseau de magasins "Oliviers & Co", bientôt, chaque ville de France pourra profiter, un peu plus, de la douceur et des senteurs du pays des cédres.

>>> Lire tout l'article ci-dessous

La Revue oenologique In Vino Veritas charmée par le Kouroum Kefraya

La Cave de Kourom : la naissance de grands crus.
La vigne ne pousse pas en Belgique. En dépit (ou à cause) de cela, les Belges sont connus pour compter parmi les meilleurs amateurs de vins au monde. Ils disposent de revues de haute compétence, dont In Vino Véritas, connue comme l'une des rares chez qui les budgets publicitaires n'influencent pas le contenu rédactionnel. Philippe Stuick en est le directeur fondateur. Comme nous, il connaît la qualité de la Cave de Kouroum, dont Libanvision a dit les mérites à l'occasion de Vinexpo (Bordeaux - Juin 2003). Il en parle dans le dernier numéro de sa revue. Disons le franchement, nous aimerions que Philippe revienne au Liban. A lire l'introduction de son article, nous avons le sentiment qu'il n'a pas pu vraiment découvrir le pays, et sans même évoquer les hauts lieux historiques - Balbeck aussi est dans la Beqaa, nous aimerions qu'il découvre ce qu'est une promenade dans ruelles de la vieille Saïda ou qu'il prenne le temps d'une pose, pour contempler, en léger contrebas, le port de Byblos. En revanche, nous faisons confiance à ses qualités d'oenologue lorsqu'il souligne la qualité des récents millésimes de Kouroum.
A le lire, nous ressentons l'expression des fruits et la belle longueur des tannins légers mais fins.




Du 15 au 19 Décembre, le Liban est la destination voyages sur

A écouter, la rubrique de Thierry Beaumont...

"Le Liban A cette période de l’année, il y a probablement de la neige sur les sommets du Mont Liban et les amateurs de glisse doivent avoir accès aux pistes des stations. Il fait plus doux sur la côte. Climat méditerranéen oblige, les températures se situent plutôt entre 15 et 20°. Ce sont justement les villes côtières que je vous propose de visiter aujourd’hui et tout d’abord Tripoli, au nord du Liban, à 85 km de Beyrouth. La seconde ville du Liban mérite amplement un séjour car elle possède de nombreux vestiges parmi lesquels une quarantaine de monuments datant pour la plupart du 14 e siècle. Une balade dans les souks de tripoli est un beau voyage dans le temps. Tailleurs, bijoutiers, parfumeurs et fabricants de savon y sont installés depuis le Moyen Age. Le château domine la ville de sa masse imposante. Dans la vieille ville vous visiterez églises, mosquées, hammam et caravansérail superbes. Face à Tripoli se trouve plusieurs îlots dont le plus important est l’île des Palmiers ou des Lapins. C’est désormais une réserve naturelle fréquentée par les tortues et les oiseaux migrateurs. Entre Tripoli et Beyrouth, Byblos compte parmi les villes les plus anciennes du monde et fut toujours habitée. C’est aujourd’hui une ville moderne qui a conservé son vieux port, sa vieille ville avec des ruelles typiques et les restes de maisons construites 3000 ans avant JC. Réservez vous un moment pour vous installer sur le port et déguster une friture de poisson fraîchement pêchée. Passons Beyrouth, nous y reviendrons dans une autre chronique, pour atteindre Sidon, à 48 km au sud de la capitale. Dominée par la citadelle du Château de la mer, la ville s’ouvre sur la méditerranée grâce à son port. A voir à Sidon les souks, le caravansérail, la grande mosquée et les deux châteaux."

Chez les voyagistes, vous trouverez des formules de circuits à partir de 694 € pour une semaine. OFFICE DU TOURISME DU LIBAN : 01 43 59 10 36
STI Voyages : 01 40 68 78 25 ASIA : 01 44 41 50 10

VOYAGEURS DANS LE MONDE ARABE : 01 42 86 17 90



Hiver 2003-2004


Beyrouth sous l'objectif du Monde daté du 11 Décembre 2003

Beyrouth, d'arcades en balcons

LE MONDE | 10.12.03 |
Cafés, restaurants, boutiques, la capitale du Liban a repris goût à la vie. Il fait bon y déambuler.

Texte Alain Beuve-Méry, Photos Fouad el Khoury

Selon la légende, la capitale du Levant a été sept fois détruite et sept fois reconstruite. Ville Phénix, Beyrouth renaît de ses cendres. Tel l'oiseau fabuleux d'Ethiopie, elle s'est de nouveau embrasée avec les événements du 13 avril 1975, début de la funeste guerre civile.
Aujourd'hui, elle se redéploie dans les airs et même gagne du terrain sur la mer.
D'un côté, il y a le projet pharaonique de reconstruction du centre-ville, baptisé "Solidère", porté par l'initiative privée et, surtout, placé sous la haute main de Rafic Hariri, homme d'affaires milliardaire et premier ministre, sunnite. De l'autre, celui de son rival politique, le prince libano-saoudien Al-Walid, qui vient de cofinancer un complexe touristique Mövenpick, avec marina et plage privée, sur la Corniche, le front de mer qui demeure la fierté des Beyrouthins.

Là, sur l'avenue des Français, qui se prolonge en avenue du Général-de-Gaulle, à toute heure du jour et de la nuit se croisent flâneurs solitaires ou en grappes, joggeurs, jeunes filles en minijupe ou jeunes barbus. Il y a des signes qui ne trompent pas. Michelle a décidé de mettre en vente sa maison dans la montagne, pour ne conserver qu'un appartement dans Beyrouth, à Sioufi, à l'est de la ville, proche de la place Sassine, le Trocadéro local, qui donne sur des artères résidentielles et commerciales.
En règle générale, les Libanais ont pourtant toujours eu deux maisons, voire trois, pendant les événements, "comme Cadet Rousselle", précisent-ils ironiquement. Il y a la maison de base, située à flanc de montagne sur les hauteurs qui encerclent la ville, et celle dans Beyrouth. Pour Jocelyne, jeune guide, c'est la première qui est partie en fumée, détruite par les bombardements. "Je n'ai plus de photos de moi bébé. Je suis d'une famille qui a tout perdu pendant la guerre, y compris ses souvenirs intimes.

" Depuis la pax syriana, bien réelle pour les Libanais, la vie a repris - tourisme, affaires,construction -, même si l'économie demeure convalescente et l'Etat lourdement endetté. Personne ne sait au juste le nombre de grues en action dans Beyrouth. Partout dans la ville se juxtaposent des immeubles gruyères et de nouveaux buildings rutilants, aux tons ocre jaune et aux toits rouges. Il n'est pas rare de trouver côte à côte deux maisons jumelles, la première rénovée et la seconde encore laissée dans l'état de l'immédiat après-guerre.

Une jeune Guide: "Je suis d'une famille qui a tout perdu pendant la guerre, y compris ses meilleurs souvenirs".

A droite de la place des Martyrs, aussi appelée place des Canons, lorsqu'on regarde en direction de la mer, le quartier résidentiel Saïfi a des allures de petit Beaubourg reconstruit. "La forme d'une ville change hélas plus vite que le cœur d'un mortel", écrivait Baudelaire face aux transformations du Paris haussmannien. Il en va de même pour les vieux Beyrouthins, avec leur centre historique à jamais disparu. On parle désormais de Beyrouth downtown. La place de l'Etoile a certes recouvré son horloge, construite par les Français et mise à l'abri pendant les événements. Ici, le "façadisme" a été pratiqué à une vaste échelle.
Comme au temps du mandat français, les rues au cordeau, avec les immeubles faits de pierres sablonneuses, avec arcades et balcons, ont été soigneusement restaurées. Leurs terrasses sont investies par des cafés huppés, des restaurants et des boutiques de mode comme Aïshti, réputée la plus snob et la plus chère du Liban. Les immeubles ont aussi changé d'objet : l'Opéra est devenu le Virgin Megastore, le Théâtre français, fermé, rouvrira en grand magasin ou en galerie commerciale. Comme un qui préside, la carcasse grise du vieux cinéma en rotonde, maintenant surnommé "la Boule", gloire ultramoderne des années 1950, trône sur la place des Martyrs, véritable cœur dénudé de la cité. On y tourne des clips et il sert de décor de cinéma.
Derrière lui passe l'ancienne route des francs-tireurs, la voie rapide qui relie l'ouest à l'est de la ville. C'est de cette place, qui célèbre les martyrs de l'indépendance de la période ottomane, que se sont élancés à la mi-octobre les coureurs du premier marathon, qui ont dévalé les différents quartiers de la capitale levantine et de ses banlieues est et sud.
A Beyrouth, les rues sont sûres, même la nuit.
Pas question, certes, de rentrer dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila sans y être convié. Mais, même dans la banlieue sud, surnommée par certains "Iranland", il est possible de se promener. Seule la présence d'un garde en faction, armé et cagoulé, signale l'entrée d'une des milices du Hezbollah. "Les Libanais sont over-protective", explique Jocelyne dans un passage du français à l'anglais caractéristique du parler libanais, si l'on ajoute en plus l'arabe. Le choix de la langue s'ajuste sur la recherche de l'expression ou de la tonalité la plus musicale. "C'est tellement petit ici que tout le monde se connaît", renchérit Paul, un Libanais de 35 ans, qui dirige avec son frère une entreprise de services de 60 personnes qui va des systèmes de sécurité au multimédia.

Beyrouth renaît et le doit pour l'essentiel à la vitalité de ses habitants. La magie de la vie citadine s'inscrit aussi dans le temps. Des tours seventies de Verdun, quartier qui a pris pour le commerce la succession d'Hamra, les anciens Champs-Elysées beyrouthins, aux villas cossues de la rue Sursock, en passant par les échoppes traditionnelles de la rue Gouraud, qui traverse Gemmayze, quartier construit au début du XXe siècle. L'escalier Saint-Nicolas, en pierre, relie ces deux dernières artères, au charme indicible et révolu. Là, le Café de Verre a retrouvé son lustre d'antan et ses joueurs de dés ou de backgammon, tandis qu'à Verdun, chez Goodies, les étals de fruits et légumes sont une invitation à la consommation. Le dynamisme de Beyrouth repose aussi sur l'assurance d'avoir connu un long passé prestigieux. Ses étudiants déambulent dans les rues des quartiers anciens ou reconstruits.
La ville n'a pas moins de six universités, avec des jeunes qui viennent de tous les pays du Golfe, inscrits soit à l'American University of Beirut, qui détient de loin le plus vaste campus, située à l'ouest, en dessous d'Hamra - rouge féminin en arabe -, soit à l'université Saint-Joseph, en plein cœur du secteur chrétien d'Achrafieh. La cité phénicienne n'a pas oublié qu'elle avait été un centre de rayonnement culturel. Le Salon du livre français, qui a fermé les portes de sa douzième édition en novembre, a pour la première fois dépassé les 100 000 visiteurs.
Et, qui sait ? Beyrouth retrouvera peut-être un jour les fondations de son école de droit, qui fit sa réputation, jusqu'au Ve siècle, avant que celle-ci ne soit détruite par un tremblement de terre puis engloutie par un raz de marée, en l'an 551. Car, de leur ville, les Beyrouthins disent volontiers que c'est "la montagne qui descend dans la mer".

"Aller à Monot"
Etroite, sinueuse et légèrement pentue, elle court du haut d'Achrafieh vers le nouveau centre-ville. La rue Monot est le quartier général de la nuit beyrouthine. "On va à Monot", telle est l'expression consacrée par les étudiants de l'université Saint-Joseph (tenue par les jésuites), située à deux pas. Naguère, elle faisait partie de la ligne verte, la fameuse ligne de démarcation qui séparait les quartiers en guerre. Aujourd'hui, elle concentre dans un périmètre assez restreint toutes les variétés inimaginables de bars, boîtes et restaurants, un éventail de cuisine du monde, japonaise, mexicaine, irlandaise, italienne, et bien sûr moyen-orientale. Signe d'un univers nocturne en mouvement, la rotation des enseignes y est assez fréquente, ainsi le bar Ciao a-t-il cédé la place au Shah Lounge, et la brasserie Monot au Red.... La plupart des lieux sont divisés en deux niveaux, avec un bar branché au rez-de-chaussée, pour l'apéritif et les fins de soirée, et un restaurant à l'étage.
Depuis peu, la tendance est à la musique cubaine, ce qui redonne du lustre au Pacifico, le premier établissement ouvert, il y a quinze ans, au bas de la rue Monot : mais celle-ci donnait alors sur un vaste no man's land.


Entre Décembre 2003 et Février 2004, les Cendres du Phénix sur les Télévisions du monde:
- A Paris, le 8 décembre, la première française à l'Institut du monde arabe.
- Du 11 au 15 décembre, la 1e série de diffusions télévisées couvertes par LBCI, LBC sat, Télé Lumière, KTO, Beur TV.
- La troisième projection, qui sera donc la première américaine, aura lieu aux Etats -Unis, à Saint-Louis, en janvier.
- En février, aura lieu la grosse diffusion française avec TV5 monde
et, entre-temps, la sortie DVD début 2004.



Liban, le pays des cèdres

Samedi 22 Novembre, le Liban célèbrera les 60 ans de son indépendance. Presque 15 ans après la fin d'une guerre qui l'a déchiré, où en est le pays des cèdres ?
Regards sur un pays complexe et terriblement attachant. >

>>> Lire tout l'article-reportage du quotidien gratuit


avec les interviews de Georges Corm et Antoine Sfeir par Jenny Lafond



Promotion du Tourisme au Liban


AU ROYAUME DU CEDRE
par Emmanuel Hecht
Article paru dans le quotidien de l'économie "Les Echos" le 7 Novembre 2003,
suite à un récent voyage de presse organisé à l'initiative de l'Office du Tourisme du Liban à Paris et sur place, par l'Agence Adonis Travel à Byblos / Jbeil


Visite au Liban, pays du cèdre, ce "témoin des ages écoulés" disait Lamartine
J'invite à découvrir le Liban. Il n'y a rien à craindre. Selon Interpol, c'est l'un des pays les plus sûrs au monde. »
Dans le palais présidentiel de Baabda, le chef de l'Etat libanais, Emile Lahoud, bon enfant malgré un mauvais rhume, cherche à convaincre ses interlocuteurs. Il en va de l'avenir du tourisme, un secteur d'avenir espère-t-on ici. A condition de se départir de cette image tenace de pays en guerre civile, malgré une paix de quinze ans. Hélas, les échauffourées au sud-Liban entre les miliciens du Hezbollah et les soldats de Tsahal, répercutées par les télévisions du monde entier, gâchent l'ambiance et dépriment les professionnels du loisir. « Quel itinéraire conseilleriez-vous à un ami français ? », demande-t-on à Emile Lahoud, qui endosse de bonne grâce ce rôle temporaire de guide touristique. « Je lui suggérerais d'aller d'ouest en est, de la mer vers la montagne, de Byblos ou Tyr vers les stations de ski, les Cèdres, répond le chef de l'Etat. C'est le meilleur moyen de saisir la nature du Liban : la diversité dans l'altitude. »


Chalet suisse au mont Liban
« Diversité dans l'altitude » : la formule ressemble à un slogan politique, il faut plutôt y voir une feuille de route. Dans la cour du palais présidentiel, le drapeau libanais flotte : un fond blanc - comme la neige -, barré par deux bandes rouges - le pourpre des souverains phéniciens - et un cèdre. Le cèdre « doit être le drapeau que tout Libanais portera le front haut et pour lequel il tressaillera de fierté et de joie lorsqu'il le verra flotter sur le sommet des colonnes et sur les façades des habitations, et sacrifiera, si c'est nécessaire, ses biens et sa vie ». On doit cette envolée nationaliste à un certain Pierre Raphaël, auteur du « Cèdre du Liban dans l'histoire ». Cet ouvrage, il est vrai, est sorti de l'imprimerie Gédéon de Beyrouth en 1924, l'année où le Liban, alors sous mandat, se donnait un drapeau.
Direction : les Cèdres, donc, pour tester « la diversité dans l'altitude ». A près de 2.000 mètres d'altitude, les Cèdres dominent la Vallée sainte des maronites, la vallée de la Kadisha, qui fut leur refuge depuis le milieu du VIIe siècle. Aujourd'hui, les Cèdres sont une station de ski réputée. On y dévale les pentes du Dahr el-Katib, contrefort du Quornet el-Saouda, la Corne noire (3.088 m), point culminant du Liban d'où l'on peut voir la Syrie, l'Anti-Liban, une partie de la Bekaa et, par très beau temps, Chypre. Le grand hôtel de la station, l'Auberge des Cèdres, ressemble à un grand chalet alpin. Le « Liban, Suisse du Moyen-Orient » prend tout son sens, pas seulement financier. La brochure d'accueil confirme ce que l'on s'était laissé dire au palais présidentiel : « Le Liban est un pays de montagnes. Dès que l'on s'écarte de la côte, c'est pour monter. » Dont acte. L'atmosphère helvétique est confirmée par de charmants petits chalets individuels, dénommés « cottages rustiques » à l'intention de la clientèle anglophone, et la présence, au menu, de raclettes et de fondues. Fort opportunément, la venue, la nuit tombée, d'une danseuse du ventre - chaperonnée par une mère faisant aussi office de vestiaire, le long ciré noir de sa fille à la main - rappelle au trekkeur qu'il est plus proche du chemin de Damas que du canton d'Appenzell.

L'émerveillement de Lamartine
Aux Cèdres, on compte environ 300 arbres du même nom. Une douzaine d'entre eux auraient plus de mille ans, les autres de deux cents à mille. L'arbre en impose avec son tronc massif, parfois avec ses troncs multiples, et ses branches étagées. Le cèdre est un sacré gaillard, pourvu d'une bonne constitution de montagnard. Il prospère sur les terrains rocailleux désertés par les autres plantes. Il supporte des hivers froids et des étés chauds. Mais il peut avoir soif. Alors, il prospère sur le versant ouest du mont Liban, là où la remontée des brouillards augmente l'humidité. Avec l'âge, il cesse de grandir et prend en épaisseur, c'est son côté humain. Sa cime évoque un chapeau plat, style Charles VII. On parle de son « port tabulaire », on dit aussi qu'il « fait la table ». Son bois est de couleur jaune clair à rosée. Il est odorant. Sa floraison reste une énigme pour les botanistes, car il libère son pollen en septembre, au lieu de mai comme les autres conifères. L'une des explications possibles : originaire de l'hémisphère austral, il « confondrait » les saisons. Pour admirer les cèdres de près, il faut aller à quelques kilomètres de là, à Bcharré, village chrétien sur les hauteurs de Kadisha. C'est là que se trouve la plus fameuse cédraie du Liban. Lamartine, qui s'y rendit en 1832, eut le souffle coupé devant les « monuments naturels les plus célèbres de l'univers » . Il n'était pas le premier. Bien avant lui, le prophète Ezéchiel s'extasiait : « Aucun arbre du jardin de Dieu ne l'égale en beauté. » Euphorisé par l'altitude, Lamartine a laissé libre cours à son lyrisme pour saluer, dans son « Voyage en Orient », ces arbres qui « nous raconteraient, s'ils pouvaient parler, tant d'empires, de religions, de races humaines évanouies (...) ». Oui, mais les cèdres ne parlent pas. D'autres s'en chargent, avec bonheur, comme Alain Pontoppidan, auteur d'un bon livre sur le sujet. Les deux plus vieux arbres de Bcharré, explique-t-il, auraient trois mille ans, une dizaine d'entre eux plus de mille. Certains ont donc « vu » défiler les Phéniciens, les Grecs, les Romains, l'ermite Maron. Le cèdre est remarquable. Par sa taille, il incarne la puissance et la pérennité. C'est l'arbre des arbres, inégalé, inégalable, le modèle à suivre. « Mon bien aimé a une aussi belle prestance / Que celle du mont Liban », dit la jeune mariée dans le Cantique des Cantiques, « et il se distingue entre les autres / Comme les cèdres parmi les arbres » . Chacun l'idéalise. Les Sumériens (3.500 av. J.-C.) logent dans une forêt de cèdres Ishtar, leur déesse multicartes : de l'amour, de la fertilité et de la guerre. La Bible le cite 77 fois. Le cèdre est au monde végétal ce que l'éléphant est au monde animal. Celui-ci incarne la sagesse, celui-là symbolise la haute tenue morale, l'incorruptibilité. Le cèdre ne pourrit pas, dans tous les sens du terme. « Faire de cèdre les poutres de nos demeures, c'est préserver l'âme de la corruption », affirmait Origène, père de l'église grecque. Fondamentalement bon, le cèdre ne peut qu'être doté de vertus médicinales. Jadis, on en tirait un goudron transparent, la cédraie, pour combattre les gelures, les empoisonnements, les morsures de serpents et, quand la prescription n'avait pas été la bonne, pour embaumer les corps. Quant à la résine, elle favorisait, disait-on, la digestion. Universel cèdre. Si les Anglais en ont fait des armoires à vêtements à partir du XVIIIe siècle, les premiers à exploiter les forêts ont été les Phéniciens, pour la construction de leurs navires et le commerce avec leurs voisins égyptiens et hébreux. Les poutres taillées dans le tronc servaient de charpentes aux édifices religieux. Le temple d'Artémis à Ephèse, l'une des sept merveilles du monde, aurait été en bois de cèdre, comme le temple de Jerusalem, bâti par Salomon. Le bosquet le plus sacré est à 1.925 m d'altitude, à quelques heures de marche du village de Bécharé. Son nom : Arz al-Rabb, « les Cèdres du Seigneur » ou « trône de Dieu ». Dans la tradition maronite, c'est ici, et non au mont Thabor, qu'eut lieu la Transfiguration du Christ et, chaque année, le 6 août, les villageois célèbrent l'événement. Avec d'autant plus d'attentions que le cèdre est menacé. Il n'en resterait plus que 2.400 hectares, l'équivalent de trois Bois de Boulogne, et la forêt de Bécharré compterait à peine 350 arbres, dont certains seraient malades. Lamartine, déjà, se lamentait que « ces arbres diminuent chaque siècle » . Cette fois, l'alerte est sérieuse, à en croire le Comité international pour la sauvegarde du cèdre du Liban (CISL).

La vallée de la Bekaa
« Diversité dans l'altitude » : il faut savoir redescendre sur terre. Il est temps de rejoindre la plaine de la Bekaa. L'arrêt à Baalbeck, un séjour bref même, s'impose. C'est l'un des sites romains les mieux conservés. Le temple de Vénus, le temple de Bacchus : des splendeurs. Lamartine, toujours lui, en resta bouche bée : « Nos guides nous le montraient du doigt et s'écriaient : Baalbeck, Baalbeck ! C'était en effet la merveille du désert, la fabuleuse Balbek, qui sortait tout éclatante de son sépulcre inconnu, pour nous raconter des âges dont l'histoire a perdu la mémoire. » Il faut hâter le pas. Saïd Tanios Touma et sa famille nous attendent dans leur domaine, le Clos Saint-Thomas (devise : « Il faut le boire pour le croire ») : 50 hectares, dont cinq de blanc répartis sur les côteaux de Kab-Elias, Taanayel, Mansoura, Kherbé et Ayta. La table est dressée. Visite des caves. Dégustation. Une mention particulière pour le Château Saint-Thomas (cabernet, sauvignon, grenache), médaille d'argent à Montréal en 2002. Déjeuner de mezzés en écoutant un jeune chanteur accompagné d'un oud, instrument inventé, dit-on, par Lamek, le fils d'Adam : « Par la branche, par les feuilles / Par celui qui a rayé / Par celui qui t'a bercé ». Départ pour les montagnes du Chouf, nuit à Beiteddine, fief du clan druze des Joumblatt, retour à Beyrouth le matin : en quelques jours, on peut avoir une première idée du Liban, pas plus vaste que notre département de la Gironde. Ultimes regards pour les cèdres, « ces vieux témoins des âges écoulés, qui savent l'histoire de la terre mieux que l'histoire elle-même », comme disait Lamartine. Qui, décidément, ne savait pas faire sobre.

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Les bonnes adresses


> Se renseigner

Office du tourisme libanais, 124, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8e. Tél. : 0143591036.

> Y aller
Directours propose des vols secs à partir de 325 euros(HT), ou un grand week-end (3 nuits) à partir de 595 euros (HT). Vols au départ de Paris, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse ; hôtel Mövenpick (5 étoiles) sur la plage de Beyrouth. Location de voiture avec chauffeur : 80 euros par jour. 90, avenue des Champs-Elysées, tél : 01.45.62.62.62, 75008 Paris. www.directours.com. Sur place, à Beyrouth, pour des excursions l'agence Adonis Evasion, Rond point, Jbeil, POB 22, Liban, tél : 961 9/949599.
> Se loger A Beyrouth,
l'Hôtel Albergo, le seul hôtel de charme, un Relais et Châteaux superbe tenu par Michel Chardigny, gratifié par un journal du titre d'« ambassadeur de France-bis au Liban ». Tél : 01.33.97.97 ; e-mail : albergo@relaischateaux.com ; www.albergobeirut.com.
> Pour dîner
En montagne, L'Auberge des Cèdres, tél : 961 6/78888 ; www.smresorts.net ; e-mail : res@smresorts.net.
Pour avoir une idée du Beyrouth « branché », le restaurant Centrale, tenu par un jeune chef français, Stéphane Loison. Rue Mar Maroun Saifi (tél. : 961 3/915925).


> Tester
Pour une dégustation de vins libanais de qualité : le Clos Saint-Thomas SAL Kab-Elias, Rue principale, vallée de la Bekaa, Liban. Tél. : 961 8/500812/813, www.clostthomas.com ; e-mail : info@closstthomas.com
> A lire
« Liban », Guide Bleu Evasion.
« Le Cèdre », d'Alain Pontoppidan, 85 pages, Actes Sud.

> Le Liban Sur le Net
ot-liban.com et libanvision.com , vous y êtes!


Le foisonnement fiévreux du cinéma libanais à Montpellier
par Par Jacques Mandelbaum paru dans l'édition du Monde, datée du 1er Novembre 2003.
Le 25e Festival du cinéma méditerranéen se termine le 1er novembre. Il a permis de voir 38 films récents d'un Liban en renaissance, du documentaire au dessin animé en passant par la fiction . La vingt-cinquième édition du Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier, qui se tient jusqu'au 1er Novembre...

> en savoir plus sur le cinéma libanais dans les festivals de cinéma méditerranéens

LES INTELLECTUELS DU MOYEN-ORIENT EN VOGUE

"ELLE" et "Vogue" dominent la presse féminine internationale.
"Vogue Homme" est, si faire se peu, encore plus "haut de gamme", au bon sens de l'expression. Nous sommes d'autant plus fiers que cette revue ait choisi de consacrer son numéro de fin d'année aux intellectuels du Moyen-Orient. En quelques 250 pages (y compris les inévitables mais luxueuses publicités), elle soulignent leur mérite et présente leur talent à un lectorat international très exigeant, particulièrement diversifié et éclectique.
En fait, le numéro comporte deux éléments distincts :
Les portraits, photographiques et biographiques, d'une douzaine d'intellectuels ou artistes. Ainsi le grand écrivain égyptien Naguib Mahfouz, la romancière Sorour Kasmai, le cinéaste palestinien Elia Suleiman, la comique pakistanaise Shazia Mirza, l'architecte libanais Bernard Khoury ou les DJ, bien connus de Beyrouth, Clotahaire K et Mohamed Kochen.Ainsi que quelques artistes photographes, représentés par une de leurs oeuvres. Puis, le magazine se souvient qu'il est essentiellement une revue de mode,
et suscite une complicité entre six photographes célèbres et les intellectuels de six grandes villes, telles Le Caire, Beyrouth, Istambul ou Ramallah, pour présenter la mode telle que la vit le Moyen-Orient.
A Beyrouth, Fouad Elkoury fait poser Bernard Khoury, Mohamed Kochen, Rabib Kayrouz, Lena Khatez, Lamia Joreige, Sandra Dagher et quelques autres ....
un peu de patience, nous vous montrerons prochainement quelques extraits.






Le Liban au coeur des Rencontres du 14ème Festival International de la Géographie de Saint-Dié dans les Vosges sur le Thème
" Eau et Géographie "

LES GEOGRAPHES SE PENCHENT SUR L'EAU
http://xxi.ac-reims.fr/fig-st-die/

Curieuse aventure que celle de Saint Diè, petite ville dans l'est de la France, au coeur des Vosges ( www.ville-saintdie.fr). Chaque année, pendant près d'une semaine, elle est livrée, et se livre, aux Géographes. Son festival, le 14° en ces jours, est considéré comme le plus grand rassemblement de la discipline dans le Monde. Rencontre scientifique de haut niveau, avec des communications qui font autorité, c'est aussi une fête.
Tous les aspects de la géographie sont pris en compte, depuis les nouvelles technologies - dernière nouveauté les cartes et atlas consultables sur des portables - jusqu'à la gastronomie, en passant par l'audiovisuel et les innovations pédagogiques. Ses récompenses sont enviées, notamment le "prix des thèses" créé cette année qui couronnera un jeune chercheur d'une université française (Espérons que, dès l'an prochain, il sera ouvert à toutes les univerités totalement ou partiellement francophones).

Sous la présidence de Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI et gouverneur honoraire de la Banque de France, la manifestation se focalise sur l'eau. Ce vaste domaine transversal est abordé sous tous les angles. Celui de la géographie physique comme celui de la géographie humaine, Les risques naturels comme les conflits politiques, le tourisme comme l'inflence sur les arts. Le Moyen-Orient y tient sa place. Les fleuves et la mer ont fait naître les civilisations. L'eau y est souvent l'enjeu caché de violents antagonismes.

Plusieurs communications abordent les problèmes géopolitiques qui intéressent plus particulièrement le Liban :
- "L'Enjeu politique du contrôle des ressources hydrauliques entre le Liban, la Syrie et Israël", par François Boedec de l'Institut catholique de Paris.
- " L'eau, nouvelle puissance énergétique au Proche-Orient, au Maghreb et dans la péninsule arabique" par Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l'Orient.



- " L'eau, source de guerre au Proche Orient" par Franck Debié et François Mancebo, professeurs des universités françaises.