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Écritures vagabondes :
présenter les hommes et leurs œuvres
Huit auteurs francophones
en résidence à Beyrouth

Le Liban, terre d'inspiration

Rémi De Vos (France), Philip Boulay (France), Rodrigue Norman (Togo), Dimitri Melki (Liban), Stanislas Cotton (Belgique), Anne Bourlond (France), Élie Karam (Liban), Wissam Arbache (France-Liban) sont les auteurs qui participent à la résidence d’écriture organisée par l’association Écritures vagabondes et qui se déroule à Beyrouth jusqu’au 16 novembre 2005.

Cette manifestation, la deuxième du genre depuis l’an 2000, a été annoncée au cours d’une conférence de presse au siège de la Mission culturelle française en présence de Frédéric Clavier, directeur de la MCF et conseiller culturel près l’ambassade de France, Bernard Banos Roblès, directeur des échanges artistiques, Nidal el-Achkar, directrice du théâtre al-Madina, Monique Blin et Mohammed Kacimi, présidents de l’association Écritures vagabondes.


En mai 2000, Monique Blin, alors directrice du Festival international des francophonies en Limousin, se rend au Liban, accompagnée d’une dizaine d’écrivains francophones, tous d’horizons différents. Ils partent à la rencontre des artistes et des habitants du pays. De retour chez eux, les auteurs écrivent un texte inspiré de leurs expériences. C’est ainsi qu’est née l’association Écritures vagabondes.
« Le point de départ essentiel fut la résidence Écritures nomades à Byblos, qui a réuni neuf auteurs sur le thème des frontières, se souvient Monique Blin, fondatrice et ex-présidente de l’association. Nous sommes partis pendant un mois à la rencontre d’un pays bouleversé par une guerre encore récente, écouter la société civile qui le compose, approcher une autre culture. Nous avons vécu en immersion totale, dans des conditions pas toujours évidentes, mais l’expérience fut riche et passionnante. » Et de poursuivre : « Le but était, à notre retour, de rendre compte de la situation d’un pays à travers les écrits des neufs auteurs. La diversité des auteurs était essentielle pour offrir un panorama varié et approcher différentes sensibilités.
Puis, les auteurs se sont attelés à l’écriture et ce ne fut pas toujours évident, tant l’expérience au Liban avait été marquante. »
Écritures vagabondes a été ainsi fondée afin d’assurer le suivi des actions des résidences d’écriture et de mettre en place de nouveaux projets.
« Nous nous sommes donné pour objectif de mettre sur pied des actions favorisant la rencontre et les échanges entre auteurs dramatiques de l’espace francophone, de soutenir les auteurs de théâtre du Sud, de faire connaître et circuler les hommes et leurs œuvres », indique pour sa part Mohammed Kacimi, actuel président de l’association.



« Notre but est de regrouper des écrivains, dramaturges d’expression française pour se confronter à des régions sensibles du monde et à des cultures minoritaires ou menacées »,
précise Kacimi.
« Écritures vagabondes vise à sensibiliser les auteurs aux réalités politiques, sociales et culturelles des pays d’accueil en les mettant en relation avec leurs artistes, leurs écrivains et toutes les composantes de la société civile des pays concernés. Ainsi, nous aidons les auteurs français à sortir de cet égotisme de l’écriture qui fait couler beaucoup d’encre en ce moment.
Et nous donnons aux auteurs francophones la possibilité de découvrir d’autres horizons et qu’ils s’en inspirent. »


L’auteur franco-algérien ajoute que les ateliers d’écriture organisés en parallèle à la résidence d’écriture visent, eux, à faire communiquer cette impulsion, ce désir d’écrire pour le théâtre.
Les auteurs écriront un manuscrit théâtral qu’ils s’engagent à remettre avant le 30 avril 2006. Les textes seront soumis à un comité de lecture et proposés à une édition dans la collection Écritures vagabondes.
Les manuscrits seront également soumis à la Fondation Beaumarchais qui en sélectionnera trois. Les lauréats verront leur œuvre traduite en arabe et publiée à Beyrouth grâce à une aide de Beaumarchais. La fondation envisage également de soutenir la création de l’un de ces textes à Beyrouth, en partenariat avec le théâtre al-Madina.
Par ailleurs, Nidal el-Achkar, partenaire de la manifestation, envisage durant cette résidence de mettre en scène Qu’elle aille au diable, Meryl Streep ! de Rachid el-Daif, dont Mohammed Kacimi fera l’adaptation.
Last but not least, Bernard Roblès a lancé une grande nouvelle concernant le théâtre libanais qui entame ses premières phases de revitalisation. « En décembre prochain, nous allons accueillir plusieurs pièces de théâtre produites par le Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées. Ce théâtre parisien accueillera à son tour, le 17 juin 2006, plusieurs créations libanaises. »
Des échanges avec la Tunisie sont également prévus pour l’année 2006.

Il convient de souligner que Écritures vagabondes bénéficie du soutien de DGCID (Direction générale de la coopération internationale et du développement ), ministère des Affaires étrangères français ; du SCAC (Service de coopération et d’action culturelle) de Beyrouth ; de l’AFAA (Association française d’action artistique) ; de la Fondation Beaumarchais, du CGRI (Commissariat général aux relations internationales) de Belgique et du Service de la promotion des lettres de la Communauté Wallonie Bruxelles.
« Écritures vagabondes », certes, mais qui mériteraient amplement d’être fixées sur papier. Et qui méritent tout autant de prendre vie sur scène.


Les manifestations

Écritures vagabondes se propose d’organiser des soirées de mise en espace et de lectures au théâtre al-Madina avec des comédiens libanais dirigés par Nidal el-Achkar, Philip Boulay et Nagy Sourati.
- Soirée d’hommage, le samedi 5 novembre, à 20h30, aux auteurs libanais Raymond Gebara, Oussama el-Aref et Hoda Barakat.
Soirée consacrée aux nouvelles écritures libanaises avec des textes de Rachid el-Daif (Qu’elle aille au diable Meryl Streep !), Élie Karam (Les généreux) et Dimitri Melki (Accident de voiture).

Par ailleurs, des soirées animées par les auteurs d’Écritures vagabondes au Madina se présentent comme suit :
– Samedi 29, à 20h30, lectures dirigées par Wissam Arbache, par les comédiens de l’atelier de Nadine Mokdessi. Les textes sont : Tobbie, frères et sœurs, de Rodrigue Norman ; Laisse-moi te dire une chose, de Remi de Vos et Creuse et tais-toi, de Wissam Arbache.
– Mardi 8 novembre : 20h30 : lectures dirigées par Philip Boulay, par les étudiants de l’ALBA. Les textes sont : Beyrouth à l’envers, d’Anne Bourlon, Les dents, de Stanislas Cotton, Terre sainte, de Mohammed Kacimi et Onze d’Amr Sawah.
– Mercredi 9 novembre : La rupture du jeûne, de et par Philippe Ducros (Canada) avec projection de diapos.

Des ateliers d’écriture

Écritures vagabondes mettra en place un atelier d’écriture dramatique au théâtre al-Madina qui sera animé par les auteurs qui interviendront également à l’Université Saint-Joseph, au Théâtre de Roger Assaf, à l’AUB, à l’Université libanaise et au Grand lycée.

Rencontres au cours du Salon du livre



Deux manifestations sont prévues durant le Salon du livre :


- Dimanche 13 novembre,
une rencontre avec les auteurs d’Écritures vagabondes en présence d’auteurs et metteurs en scène libanais, dont Lina Saneh, Alaouiya al-Sobh, Issam Bou Khaled, Leila Barakat, Lina Abyad, Hicham Jaber,
Omar Boustani, Élie Karam.
Cette rencontre, à 17h, placée sous le thème de « Pourquoi écrire pour le théâtre ? », aura été précédée, à 16h, d’une conférence de Paul Tabet, directeur de la Fondation Beaumarchais, sur « l’État de la création théâtrale contemporaine et les droits d’auteurs en France » qui vise à sensibiliser les auteurs et éditeurs libanais sur la notion de droits d’auteur, qui reste malheureusement méconnue au Moyen-Orient.

Par ailleurs, des témoignages des auteurs « jeunesse » de l’association, en présence d’auteurs et éditeurs libanais, seront recueillis le lundi 14 novembre, à 17h, par Mohammed Kacemi sous le thème de « Lire, écrire, éditer pour la jeunesse ». Même si le Liban a fait des progrès considérables, la littérature jeunesse reste assimilée essentiellement au conte dans le monde arabe. Cette rencontre permettrait également de faire connaître le travail des maisons d’éditions françaises, Milan, Heyoka,
l’École des loisirs, Lansman en Belgique, destinées au jeune public.



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