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L' action humanitaire en faveur du Liban
passe aussi par les libanais de la diaspora:
exemples dans les secteurs du déminage et
de l'écologie
La Fondation El Ali

Printemps 2009
Télécharger le discours de Ibrahim El Ali lors du Forum de Paris
à l'Unesco sur le thème: « Catastrophes naturelles et solidarités humaines »


Environnement
Ibrahim el Ali rejette le projet de l'île en forme de Cèdre
"Un cèdre conservé dans nos montagnes a plus de valeur qu'une île de béton"


Dans le cadre du Forum de Paris qui s'est tenu à l'Unesco, Ibrahim el-Ali, président de l'ONG Mawassem Kheir, a abordé l'importance de la protection de l'environnement et de la sensibilisation de la population, en cas de catastrophes naturelles. Et il a vivement critiqué le projet du Cedar Island. Entretien

Vous présidez l'ONG Mawassem Kheir (Moissons de la bienfaisance). Quelles sont les actions que vous avez menées et que vous menez actuellement?
Juste après la guerre de 2006, nous avons commencé à nous occuper du déminage d'urgence, assister les municipalités pour l'eau potable et monter avec la Finul des projets d'aide (générateur, câbles électriques, reboisement, etc.). Puis, nous avons entamé le reboisement dans les municipalités, et même chez les habitants. En effet, le taux d'urbanisme étant élevé au Liban, le reboisement chez l'habitant, et sur les terrains privés, donne de meilleurs résultats. C'est pourquoi, nous avons lancé, dans un premier temps, un projet de reboiser 40 000 oliviers. Puis, nous comptons mobiliser à nouveau la Finul et les organismes internationaux pour nous lancer dans un reboisement plus ambitieux et plus généralisé. Par ailleurs, une agence d'information s'est créée pour la problématique du développement durable et d'éco-santé au Liban.

Au Forum de Paris à l'Unesco, vous avez parlé de l'importance de la sensibilisation et la participation de la population en cas de catastrophes naturelles. De quelles catastrophes s'agit-il? Et comment faire participer la population?
Les catastrophes sont, hélas, très nombreuses au Liban. D'abord, la guerre en 2006 a été une véritable catastrophe écologique. Les feux de forêts ont détruit plus de 20% du paysage libanais. Par ailleurs, il faut affronter plus de 1000 séismes de basse magnitude, et ce, depuis février 2008.
Pour sensibiliser efficacement la population, je dirais qu'il y a un véritable travail collectif à effectuer, et qui englobe l'Etat, l'excellent Centre de recherches géophysiques d'Alexandre Sursock, qui vise à établir des alertes rapides (grâce aux réseaux mondiaux de stations sismiques tels qu'Iris ou Géoscope), la Défense civile et la société civile. Il faut également former les municipalités et le pouvoir religieux, qui doivent prendre le relais dans leur sermon hebdomadaire. Enfin, il faut faire des simulations.

Pour quelles raisons avez-vous critiqué et rejeté l'île en forme de cèdre au Liban?
Un seul cèdre conservé dans nos montagnes a plus de valeur que cette île en béton. La construction sur le littoral marin utilise beaucoup de sable, véritable filtre pour éviter la salinisation de nos cours d'eau, trésor de la vie pour les années à venir.
Le Liban est la capitale de la biodiversité de l'espace méditerranéen et de tout le Moyen-Orient. Il abrite le corridor le plus important d'oiseaux migrateurs, venant d'Asie pour rejoindre l'Afrique. Puis, nous avons la variété de flore la plus riche en densité et plus de 2600 espèces végétales, dont 100 sont endémiques.
Enfin, notre littoral marin possède des plaques rocheuses en forme de terrasses, qui sont un aquarium riche en biodiversité marine, et sur lesquelles il faudra s'adosser pour construire des aires marines protégées, d'autant plus que toute la région Est de la mer Méditerranée est devenue sans vie. Au moment où la planète entière se mobilise pour lutter contre les méfaits du réchauffement climatique, et la déperdition de sa biodiversité, le vrai défi du Liban serait de se transformer en modèle de développement durable. Alors, découvrons la richesse cachée dans nos terres, et comment donner du travail à nos enfants sans dégrader notre environnement.


Protéger les dauphins
De la communauté libanaise du Sénégal, Ibrahim el-Ali a commencé ses actions en Afrique, avant de se consacrer exclusivement au Moyen-Orient. Au côté de son frère Haïdar el-Ali, il s'est engagé dans la défense des dauphins et des espèces protégées, dans le continent noir, et ce, dans le cadre de l'association Océanium. Il s'est rendu pour la première fois au Liban il y a cinq ans. Pour protéger cette terre et son riche patrimoine écologique, Ibrahim el-Ali a fondé l'organisation non gouvernementale Mawassem Kheir, Moissons de la bienfaisance, en coopération avec la Finul. Pour suivre les actions de cet activiste, rendez-vous sur son blog: http://fondation-elali.blogspot.com/

Paris, de Pauline Mouhanna pour L'Hebdo Magazine (24-04-2009)


Ibrahim El Ali s
ur RFI le 11 Février
à partir de 15h40 TU ou sur RFI.fr

De Dakar à Beyrouth (en passant par Paris),
les quatre chevaux de bataille d‘Ibrahim el-Ali


L'homme
Ibrahim El Ali (en photo ci-dessus) est né à Dakar en 1958, il se définit comme citoyen du monde, citoyen de la terre. Diplôme d'études supérieurs à Paris , il participe en compagnie de son célèbre frère Haidar El Ali ( chevalier de l ordre du mérite de l'état français) à plusieurs actions de défense de la nature en Guinée Bissau, voire article paru dans le journal Libération février 2004 et le site de réseau cétacés et au Sénégal a des récupérations de filets flottants avec l'organisme Océanium de Haidar El Ali.

Au Liban
Juste après la guerre Ibrahim aide Première urgence pour la distribution d'eau à la population dans son village de Chakra
Puis avec l'aide de la Finul, il détecte des clusters mines anti-personnelles (4000 à chakra) et des obus (plus de 100 à Chakra) encore non explosés dans la région de Bint jbael et procède a leur dépollution
Puis Ibrahim plante 10.000 arbres dans son village d'abord et prend contact avec toutes les communes pour renouveler le reboisement des montages et communes du sud Liban
Puis Ibrahim, avant qu'une idée de l'ONUE se décide dans la conférence des citoyens de Paris, collabore avec les forces de la Finul au Liban et organise des projets écologiques.

Son idée principale
Quand on trouve une peau de banane dans la rue, ne pas le ramasser est assimilable a une agression devant la veille femme qui va y glisser
Ibrahim appelle à la responsabilité de tout un chacun devant cette catastrophe écologique planétaire et la reconnaissance des droits des générations futures, des principes de précautions et d utilisation raisonnée des ressources naturelles …
Tout d'abord, que chacun ramasse les ordures de cette planète, puis que personne ne les jette plus tout simplement…Le mot arabe Janna qui définit le paradis veut dire également jardin, alors cultivons le tous ensemble.


Quatre chevaux de bataille animent Ibrahim el-Ali, Libanais du Sénégal rentré pour la 1re fois au pays il y a trois ans. Durant la guerre de l’été 2006, il a été bloqué dans son domicile à Chakra, près de Bint-Jbeil, et, fort de cette expérience, dégage depuis une énergie considérable en faveur du Liban. Il a créé ainsi une ONG, « Mawassem Khair » (Moissons de la bienfaisance), http://fondation-elali.blogspot.com, dont l’une des principales actions a été le déminage au Liban-Sud. Cette ONG a pu neutraliser jusqu’à présent 4 000 bombes, avec le concours des équipes belge et française de la Finul installées dans la région. Au cours d’une conférence à Paris, il a développé ses objectifs devant une assistance franco-libanaise émue, avec laquelle il a engagé un débat sur l’avenir des relations entre les régions en France et les municipalités au Liban.


Écologie et déminage au Liban-Sud
« Mon premier cheval de bataille, c’est l’écologie au Liban. La première raison, c’est que les oiseaux ne distinguent pas si un arbre est chrétien ou musulman, donc l’écologie rassemble tout le monde. J’ai une mission de planter un million d’arbres en trois ans. Mon frère Haïdar, qui est au Sénégal, est très connu dans le monde de l’écologie, puisqu’il a été cité récemment comme un des cent acteurs qui ont le plus travaillé pour la planète. Il a planté 250 000 arbres en Casamance, au sud du Sénégal. En arrivant au Liban, j’ai ressenti la nécessité de donner un sens à l’écologie. Il faut observer, tout simplement. Il faut voir la nature libanaise comment elle est. Il y a un problème d’eau au Liban, il faut le dire, et celui des guerres successives, et des feux de forêt. »

Vidéo sur la vie minée au Sud-Liban



Les démineurs du Sud-Liban récompensés (source: handicap international)


Les Libanais, véhicule de la francophonie en Afrique

« Les Libanais sont au Brésil, en Argentine, en Australie et partout dans le monde, mais la communauté libanaise d’Afrique, comme celle du Sénégal, en Afrique noire, est très francophone et est très porteuse de la francophonie. Chaque Libanais d’Afrique est pratiquement un ambassadeur de la francophonie. Je les vois bien quand ils reviennent en été au Liban et que leurs enfants parlent en français avec ceux de leurs villages. Et ça, la France ne l’a pas bien compris encore. Le Libanais qui parle français, il le parle dans le commerce, il le parle en pleine brousse africaine, il le parle avec ses enfants et il le parle quand il revient au Liban, il le parle partout. » Ibrahim el-Ali a déploré enfin que tous les sites officiels libanais sur Internet soient écrits en anglais et non pas en français.


Aide aux services de l’État

« Je travaille sur un projet avec la Finul et une ONG française, “Pompiers de l’urgence à l’international ”. Je suis en train d’envoyer dix camions aux pompiers au Liban, et cela était prévu avant les feux qui viennent de se déclarer. Je vais essayer d’y mettre des médicaments et des produits de première nécessité, cela sera distribué dans plusieurs régions comme apport des Français. » L’intervenant a aussi constaté le manque d’ambulances au sein des municipalités et a demandé une participation financière plus forte de la population libanaise auprès des services de l’État.


Le Liban, terre sacrée

« Il faudrait que les descendants de Libanais d’Afrique, du Brésil, de France puissent avoir la carte d’identité, qu’ils puissent avoir le droit de vote. À ce moment, on change la donne au Liban, de façon définitive. Les Libanais de l’étranger peuvent beaucoup aider le Liban. C’est un axe de travail que je veux développer aussi. Ce qui est intéressant dans l’Afrique, c’est que le Libanais ne sent pas qu’il va y rester définitivement. Tandis que le Libanais d’Amérique, par exemple, ne se sent plus vraiment libanais. » « Le Liban, pour moi, c’est une rencontre. C’est vrai que je suis libanais, mais quand je suis arrivé au Liban, je ne parlais pas deux mots d’arabe. Je parlais wolof, le sénégalais, par cœur, le français, c’est ma langue. C’est en trois ans que j’ai appris le libanais, que je parle maintenant en vivant là-bas. Le pape Jean-Paul II l’a dit : “Le Liban n’est pas un pays, c’est un message”. Le prophète Moïse lui-même disait : “Jéhovah, laisse-moi passer de l’autre côté que je vois ce merveilleux pays, cette montagne, cette belle montagne du Liban”. C’est un rêve, vous savez, on a grandi avec ce mythe du Graal, dans toute l’histoire des Templiers, mais on ne le cherchait pas à la bonne porte. S’il y a quelque chose, s’il y a une maison qui est sacrée, c’est le Liban et ses montagnes, où il faut chercher le Graal et le tombeau de Moïse. Pourquoi ? Ce n’est pas difficile à comprendre. Il y a le mont Hermon, qui nourrit toute la région en eau. Le lait et le miel, c’est le Liban. Vous savez que dans le Coran, on parle des oliviers et des figuiers. Est-ce que vous voyez des oliviers et des figuiers à La Mecque ? C’est au Liban qu’ils se trouvent ! Et tout le christianisme est né au Liban, à Cana, à Tyr et à Saïda. Cette dimension sacrée qu’a la terre libanaise est porteuse, comme tout ce qui est sacré en général, de beaucoup de déchirures. Que va-t-on laisser à nos générations futures : un message de cèdres ou un message de cendres ? »


Catastrophe écologique de grande ampleur de l'Eté 2007:
les feux de forêt au Liban


Aux premiers frémissements de l'été 2007, Dès le premier incendie apparu au Liban, réduisant à néant tous mes efforts de reboisement et dévoilant le dénuement complet des actions de prévoyance et de secours pour lutter contre les feux de forêt, j'ai compris l'urgence d'élaborer un projet qui s'intitule :
"Renforcement de la capacité d'action des Sapeurs Pompiers du LIBAN à la lutte contre les feux de forêts, dans le cadre de la préservation de l'environnement et des populations".
En collaboration avec une ONG française Pompiers de l'urgence à l'international dirigé par le Commandant Philippe BESSON
et les services ACM (Actions civil- militaires) des forces françaises de la Finul pour l'acheminement du matériel et l'assistance dans les Zones où ils sont affectés dans le cadre de la Finul.
Donc l'objectif est d'envoyer au Liban, dans un premier temps 10 Camions pompiers et des véhicules ambulances, de former et d'assister les volontaires pompiers et constituer une équipe spécialisée dans la protection de notre patrimoine forestier et renforcer notre défense civile.
Depuis Paris, j'assistais désemparé, à une véritable apocalypse écologique. Notre pays se consumait " Liban brûle t'il ? " 15% de son paysage vert flamboyait en deux jours, n'épargnant aucune région. Akkar dans le Nord, le secteur du Metn au nord-est de Beyrouth, la ville de Rashayya dans l'est de la vallée Bekaa, dans la ville de Barouk sud-est Chouf au Liban.
Le feu embrasait toutes les régions des protagonistes de la crise Libanaise comme pour leur souffler " unis ou réduits en cendre " la République du cèdre se transformerait t'il en " République du cendre " comme le titre si bien Issa Goraieb dans l'orient le jour.
Deir al Kamar brûle au sud-est de Beyrouth dans un site faisant partie du patrimoine mondial de l'Unesco.
Les phéniciens ont inventé le premier alphabet, cèdre immense composés de 22 racines qui se sont diffusés dans tous les systèmes d'écriture, à des époques et des lieux divers, habitant secrètement les méandres de la culture universelle. (C'est pourquoi le Libanais est partout chez lui.)
Le vendeur du livre de sable de Borges, proposait à l'humanité le premier manuscrit écrit sur du papyrus en provenance de Byblos.
Cela n'est pas possible et pourtant cela fût. Le nombre de pages de ce livre était exactement infini. Aucune n'était la première, aucune n'était la dernière. " Je pensai au feu, mais je craignis que la combustion d'un livre infini ne soit pareillement infinie et n'asphyxie la planète par sa fumée. "
Le Liban est ce livre. Brûlez le et vous brûlez l'humanité
La soif me brûlait de crier mon désarroi, ma révolte environnementaliste s'enflammait.
Partisan de promouvoir l'écologie, la francophonie et de raffermir les corps d'états consensuels et aimés de toute la population, comme les pompiers, la défense civile ; mon idéal conciliateur, unitaire, et patriotique caressait la modération dans toutes mes critiques. Le Liban a son lot d'incendiaires qui ne demandent qu'à brûler le cèdre emblématique de son drapeau.
Toutefois je veux souligner nos faiblesses en matière de lutte pour la protection de l'environnement et dresser un bilan de nos lacunes.
Les chiffres ? Ils sont dans tous vos journaux, à chacun son travail, je les laisse dans le sensationnel, pour ouvrir des voies de réflexion et proposer des solutions. Je lis : plus de 2200 hectares d'arbres forestiers partis en fumée en quelques heures, 240 incendies dans tout le Liban. Avions nous besoin encore de ces tristes records ? Déjà les feux de forêts pendant l'été avaient dépassé proportionnellement ceux de la Grèce, qui a scintillé devant toutes les télés du monde.
Un commandant belge responsable de l'information auprès de la Finul me disait " Ibrahim, je croyais que le Liban était aussi grand que la France ", tellement nous occupions les devants de la scène dans le concert mondial, le Liban est partout ambassadeur de l'apocalypse.
Nos cèdres millénaires, s'ils en reste sont épuisés, nos montagnes miroir biblique de la beauté sont devenus, rachitiques comme un mannequin boulimique. Nos champs sont minés, nos océans mazoutés, abouliques et sans vie, nos forêts ardées, maintenant se consument.

Ö Prophète Moise, toi qui voulait passer là-bas et voir cet heureux pays et cette heureuse montagne, le Liban (Dt 3,25) Notre jeunesse crie khalass, eux qui représentaient le raffinement de la culture et l'élite du savoir désertent le pays et sont pompés par les pays du golfe pour un salaire idoine à la misère.
Que se trame t'il ? Que nous ourdissent ils Ces grandes puissances affamés du pétrole moyen oriental ? Outre qu'ils ont poussé les Chrétiens du Liban à abandonner le pays après la guerre civile, Pensent ils nous vider le sud en y vomissant 3 millions de bombes à sous munitions juste les derniers jours de la guerre ? Pour quelle efficacité militaire ? Je vous laisse réfléchir et retourne à mes préoccupations environnementalistes.
Juste un rappel : le Liban même désunis n'est pas un plateau de jeu d'échec où se jouent les machinations secrètes du " Qui va dominer le monde. " Le Liban est la demeure du Premier et du Dernier, terre sacrée du levant et du souffle tendre du zéphyr, pays du " par le figuier et l'olivier, du Coran ".
Habacuc 2.17 " Car les violences contre le Liban retomberont sur toi. Et les ravages des bêtes t'effraieront. Parce que tu as répandu le sang des hommes. Et commis des violences dans le pays. Contre la ville et tous ses habitants. "
Plus de 240 foyers d'incendies sur tout le territoire et en deux jours ! Il y'a de quoi se poser des questions et analyser les raisons de ces brasiers.

Que ce soit en réalité une nouvelle forme de guerre de nature environnementale, qui continuerait a attisé le climat chaotique du pays, en même temps déstabiliser et décourager nos élites intellectuelles en les poussant à abandonner le navire, ou créer des champs de visibilité pour une surveillance totale du pays. Pendant la guerre, toutes nos forêts ont été brûlées par des bombardements avec des armes incendiaires pour laisser les MK dromes de surveillance, annonciatrices de la mort avoir l'œil sur tout.
Notre eau est pillée alors que les municipalités n'ont plus le droit de faire des forages pour simplement boire de l'eau potable, et d'ailleurs où a-t-on vu de l'eau potable au Liban ?? 80% de nos maladies proviennent de la qualité de l'eau, et personne ne fait rien, les troubles politiques de ce pays ne sont pas une excuse à l'inertie,
Bref ceci était une parenthèse...

Ou bien une autre stratégie consisterait à laisser les médias et l'opinion publique international se lasser des problèmes libanais, les abandonnant ainsi devant une nouvelle grande calamité en préparation. Qui se soucie des vingt morts quotidiens en Irak, les télévisions n'en parlent même plus. Que dire des Palestiniens ?
Si cette version se confirmait après les enquêtes, ce serait le signe précurseur de l'imminence d'une nouvelle guerre. Ou une autre forme de guerre : La guerre écologique, on a bien vu pendant le premier retrait plus de 400 Camions piller de la terre bien rouge et riche du sud Liban ; et que dire de notre eau, de cette montagne Jabal cheik que mes pieds n'ont jamais foulé… j'en passe et j'en passe….
Loubnan Loubnan ! Ezéchiel nous avertissait dans son verset 17.3 Tu diras : Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel. Un grand aigle aux longues ailes, aux ailes déployées, couvert de plumes de toutes couleurs vint sur le Liban et enleva la cime d'un cèdre.
Que ce soient des incendies soient causés par les magnats de la mafia locale, épousant à merveille des épisodes du trouble politique, pour agrandir leur surface de carrière et blesser à nouveau nos magnifiques montagnes bibliques et transformer le pays du Laban, pays du lait et du miel, en un immense gruyère immonde et désolant. La reconstruction du pays dans un temps record a été très consommatrice d'eau, de sables du littoral et gravats des carrières, l'environnement au Liban est la plus grande victime de la guerre, tant en ce qui concerne les dommages directs comme les feux de forets, les mines et autres bombes phosphoriques, la pollution de la mer par l'or noir déversée en abondance dans notre éco-systeme marin, A quand le grenelle du Liban ???
Il faut souligner ici, que nos maisons se reconstruisent à grande vitesse, mais que fait t'on pour rétablir un environnement viable et consacré au Liban?

Que ce soit des incendies causés par la maladresse et la bêtise humaine, là encore, notre responsabilité n'en est point diminuée.
Il faut savoir que les terrains agricoles, ou les bords de route n'ont pas été débroussaillés, à cause de la peur des mines à sous munition, les plantes n'ont pas été arrosées, toute l'eau est partie pour le béton.

Dans nos villages il y a trois secteurs d'activités :
Le commerce de proximité :
celui-ci a souffert vu l'abondance des aides alimentaires d'urgence à la population
La construction :
qui vit essentiellement des maisons de lux construits par les ressortissants Libanais à l'étranger : on connaît les dommages pour l'environnement d'une reconstruction rapide
Et enfin la petite exploitation agricole :
qui elle a tout perdu entre les divers incendies et les champs truffés de mines.
Ici je vais parler de la responsabilité de la population, qui elle aussi reporte soit à la municipalité soit sur l'état tous ses malheurs, concernant le ramassage des ordures et une forme de discipline élémentaire d'attitude écologique. Regardez nos rivières et vous allez comprendre.
Ce qui est le plus surprenant, c'est que le Libanais est très regardant sur son espace intérieur, et aime montrer le lux dans son environnement privé, mais dés qu'il sort de chez lui , l'espace public devient un déversoir sur toutes ses formes.
Ici l'individualisme du Libanais ressort. Quand comprendra t'il que sa terre aura plus de valeur si elle n'est pas polluée ?Nous devons assister nous écologistes, les municipalités locales en traitement des déchets , eaux usagers qui finissent tous dans la montagne, puis dans nos nappes phréatiques, et nos rivières : la pollution est partout au Liban et appel à un éveil urgent des mentalités en utilisant le canal des réunions religieuses, de la presse qui a un rôle capital à jouer et enfin donner dés le jeune age, à l'école des formations sur les attitudes écologiques à adopter pour préserver notre terre Liban, pour les générations futures.
Responsabilité de l'état
Je ne vais pas épiloguer longtemps, je préfère agir que critiquer et puis la liste est si longue qu'il me faudrait en écrire autant, les feux de forêts ont parlés à ma place. Les braves et héros pompiers de la défense civile ont fait un travail remarquable, et n'ont pas trouvé sur la route du feu des chemins d'accès, ni ne possède un matériel adapté. L'état possède dans ses tiroirs des études financées par des organismes internationaux FAO sur la protection des forêts contre l'incendie et des fiches techniques pour le bassin méditerranéen.
A quoi peut bien servir une étude s'il n y a pas de réalisation sur le terrain ?
Autre chose, il y a des aberrations que je ne puis taire. Pouvez vous imaginer que la défense civile d'une ville comme Tyr possède uniquement 2 véhicules de pompiers, et une ambulance offert par un riche Libanais d'Abidjan, et que ces véhicules sont obligés de remonter sur Beyrouth même pour changer l'huile des véhicules ? Et être immobilisé ainsi pendant 3 semaines ? Pourtant les pompiers de Tyr possèdent 27 jeunes volontaires héros de la nation qui ne demandent qu'à être bien assisté. Ici une réorganisation plus efficace et une décentralisation des centres de décision s'avèrent urgentes.
" Le jour où le Seigneur t'aura donné le repos…. Tu entonneras cette chanson sur le Roi de Babylone : Comment a-t-il fini l'oppresseur ? Comment a fini son arrogance ? Le Seigneur a brisé le bâton des méchants, le gourdin des dominateurs, qui frappait les peuples avec fureur… Toute la terre se repose enfin tranquille. On éclate en crie de joie. Même les cyprès se réjouissent à cause de toi et, depuis que tu es étendu, les cèdres du Liban disent : Il ne montera plus, celui qui venait nous abattre. " (Isaïe 14, 3-8)
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