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De l'Espace SD de Beyrouth au Beirut Art Center:
" Point de rencontre de toutes les formes de création artistique, unique au Liban"
Le Beirut Art Center, nouvelle plate-forme de rencontres artistiques

Janvier 2009- Il y a quelques années, c’est une usine d’ameublement qui occupait le site situé à Jisr el-Wati (Sin el-Fil). Aujourd’hui, grâce à l’initiative de Sandra Dagher et de Lamia Joreige, c’est un lieu d’art et de rencontres. Le Beirut Art Center est né.
Qu’est-ce que le BAC et comment cette idée a-t-elle germé dans l’esprit de ces deux femmes éprises d’arts plastiques ? « Le Beirut Art Center était un défi », répondent-elles de concert. Plus qu’un défi même, penserait-on, une gageure, surtout avec le déroulement des événements depuis 2005. Car elles ont tenu bon. « Grâce aux sponsors et aux mécènes qui nous ont appuyées et nous ont encouragées à continuer », soulignent-elles.
Volontaires et assidues, les jeunes femmes sont toutes deux issues du milieu artistique. Longtemps directrice de l’Espace SD, Sandra Dagher a été durant huit ans organisatrice d’événements artistiques. Quant à Lamia Joreige, elle est artiste plasticienne et vidéaste depuis plus d’une dizaine d’années.
Né donc en 2004 de leurs critiques et réflexions respectives sur un espace différent, à but non lucratif et dédié à l’art contemporain, le BAC voit actuellement le jour, inauguré par une grande exposition baptisée « Closer ».
« L’objectif de ce projet n’était pas d’avoir uniquement un lieu d’exposition, mais un centre vivant qui pourrait atteindre un large public, dit Joreige, qui raconte avec enthousiasme cette grande aventure. Côté architecture, nous avons longtemps hésité entre une vieille maison libanaise et une ancienne usine désaffectée, et finalement nous avons opté pour cette dernière. Un volume cubique aménagé en fonction des exigences qu’on pourrait qualifier d’hors temps. » « Nous avons voulu conserver les poutres, les tuyauteries apparentes, l’aspect brut et non lisse du sol, et l’architecte Raghed Abillamaa a très bien compris ce que nous demandions de lui », avoue Lamia Joreige. « Même la géographie du lieu, reprend Sandra Dagher, a été choisie délibérément. Ce site est à la croisée de plusieurs routes et accessible à différents quartiers. »
Une plate-forme vivante
Un espace urbain à la fois central et décentralisé, comportant plusieurs salles dont notamment une grande pièce d’exposition, une médiathèque (riche en base de données des artistes libanais et régionaux), un auditorium (comprenant 75 places) où des débats, des conférences, des performances musicales et théâtrales auraient lieu, des projections, ainsi que des ateliers. Sans oublier le café qui se situe au second niveau et qui donne sur une grande terrasse, et la librairie spécialisée au premier étage où l’on achèterait et consulterait des ouvrages et des magazines d’art locaux et internationaux.
1 500 m2 d’espaces ouverts avec pignon sur rue, de couleur blanche, où s’affichent et s’animent les œuvres d’artistes contemporains issus de tous les milieux. « Le Beirut Art Center se veut un centre de diffusion, une plate-forme, pour que ces artistes montrent publiquement leur travail », dit Sandra Dagher. Son comité exécutif, formé de Rabih Mroué, Bassam Kahwagi, Maria Oussaini et nous-mêmes, a également une direction artistique qui débat et décide du programme de l’année. C’est ainsi que l’année comportera en moyenne quatre expositions thématiques (qui s’étaleront sur deux à trois mois chacune). Après « Closer », qui se poursuit jusqu’en avril, c’est au tour de l’exposition « Des artistes émergents » de se tenir. « Cet événement, explique Dagher, sera annuel. Sponsorisé par Fidus, il vise à accueillir le travail d’artistes libanais résidant au Liban ou ailleurs et à sélectionner quelques-uns qui seront exposés. Enfin, l’un d’eux se verra décerner le prix Fidus qui l’aidera dans ses créations futures. »
Et Lamia Joreige de conclure : « De par notre expérience, nous connaissons, Sandra et moi, la quasi-totalité de la scène artistique libanaise, mais nous voulons faire la connaissance d’autres nouveaux talents et pouvoir les présenter au public libanais.
C’est le travail de Beirut Art Center. »
Colette KHALAF

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Tout le programme de l'espace SD du mois en cours...

Peintures de Abdallah K. à l’Espace SD
jusqu'au 15 Octobre 2005

Abdallah K. est né en 1972 à Beyrouth. Il a grandi et a étudié à Paris, un peu au Canada (des études d’architecture inachevées), est retourné à Paris faire sa maîtrise en lettres à la Sorbonne, avant de voyager : Asie, Afrique, New York où il s’installe à la fin des années quatre-vingt-dix, jusqu’en 2002. Depuis, il bouge d’une ville à une autre. Mais aussi d’une discipline à une autre. Ou, plutôt, il fait des allers-retours constants entre trois modes d’expression artistique : l’écriture de nouvelles sur le Web (sur le site abdallahk.com), la musique improvisée (seul ou avec une bande de copains) et la peinture.
Peintre autodidacte, si l’on exclut une courte formation aux Beaux-Arts de Paris, Abdallah K. n’en a pas moins le pinceau prometteur. Pour sa première exposition, qui se tient actuellement à l’Espace SD (immeuble S. Dagher, avenue Charles Hélou), le jeune artiste a choisi de montrer (sans aucune intention de vendre) une quinzaine de toiles de format carré (120 x 120 cm) ainsi que deux tableaux-tiroirs et quelques dessins.
Par un mélange de techniques mixtes, dont l’acrylique, le fusain, l’encre et l’impression photographique sur toile, Abdallak K. explore un univers dense, qui semble, de prime abord, tiré du quotidien, mais qui ne l’est absolument pas.
Paradoxes
Dérision ou désespoir, les personnages de ce peintre ne sont jamais là où on les attend. Hors de leur contexte, ils semblent parfois emprisonnés dans un espace de vacuité, ou alors révèlent, par un détail, leur origine chimérique, laissant le spectateur désarçonné, comme devant un carrefour d’interrogations. À l’instar du portrait d’un homme en masque-scaphandrier lisant étendu et dont on n’arrive pas à discerner s’il s’agit d’un malade dans un hôpital ou d’un cosmonaute, ou de la représentation d’un crâne de mort, qui ressemble à s’y méprendre à celui d’un être humain, ou encore dans la fascinante virée au supermarché d’un vieil homme en « serwal », suivi d’une femme en tchador et d’un enfant poussant un chariot. Cette dernière pièce, toute en perspective, suggère une dynamique de mouvement très expressive. Il y a aussi une vue « grisonnante » de la Baie de Rio, un tableau composé à partir de pyramides de Bonjus recouvertes de peintures rouge et noir. Une œuvre conceptuelle et agressive, construite à partir du symbole même de la fraîcheur et de l’enfance au Liban, et qui peut donner lieu à de multiples interprétations, dont, entre autres, celle de l’enfance saccagée par la guerre. Dans la même veine, deux tableaux, composés à partir d’objets et de peintures dans des tiroirs, expriment un même rejet envers ce que Abdallah K. appelle « les machines d’éternité » que sont le Sarcophage et la Cathédrale.
Mais tout n’est pas sombre chez cet artiste. La preuve, sur un mur, un peu plus loin, « scintille » une scène bucolique – rehaussée de paillettes – de jeunes filles dans un pré et un ensoleillé diptyque montrant des soucoupes volantes dans un ciel printanier.
Toujours le sens des contrastes et des paradoxes ! Un accrochage intéressant.
À voir, jusqu’au 15 octobre (de 15h à 20h).
Zéna ZALZAL pour L'Orient Le Jour


Exposition Scan Life par Dima Hajjar


Du 16 Septembre au 9 Octobre 2004


L'Espace SD accueille "Les Mardis de Ninar"

Sélection de Conférences

"Nouvelles révélations sur Gibran"
avec Hareth Boustany
Le mardi 13 Avril à 18h

«La condition de la femme dans le droit musulman»

avec M. MAROUN YAZBECK (Avocat, Docteur en droit et Professeur à l¹U.L.) en présence de Cheikh Mohammad Nokkari (Secrétaire général du Mufti de la République)
Le mardi 10 février à 18h



"Hors la Vie",
l'affiche du film de Maroun Bagdadi, sans doute le cinéaste libanais le plus doué de sa génération, trop vite disparu...


Ciné-club de l'Espace SD

Jeudi 29 janvier à 19h

«Hors la vie» de Maroun Baghdadi. (1991)
en Langue française
Premier film libanais a remporter le prix du jury au festival de Cannes en 1991, «Hors la Vie» est une film inspiré du récit de Roger Auque, photographe kidnappé au Liban. Le film de Baghdadi, chronique de cette captivité, "sera la minutieuse mise à sac de toute forme de repère".

Mort(e) le 10 Décembre 1993 à Beyrouth (Liban),
Il aura réalisé trois longs métrages en français, "L"homme voilé", "Hors la vie" (prix du jury à Cannes en 1991) avec Hippolyte Girardot et "La Fille de l'air" avec Béatrice Dalle


>>> Sa fiche avec AlloCiné

2003-2004: Nouveauté à l'Espace SD

L'Espace SD propose pour l'année 2003-2004, une série de cours théoriques dans différents domaines de l'art.

Inscriptions:
Du 10 septembre au 10 octobre, de 10h à 13h et de 15h à 20h
(Places limitées. Venir muni d'une photo passeport)

Début des cours:
Lundi 20 octobre 2003 Tarif: 330 $ les 20 séances
Renseignements:
03 239 005 / 03 399 606

Les différents Programmes de Formation:

MOBILIER
Avec M. Emile Safa Lundi de 11h à 13h Survol des différentes époques qui ont marqué la vie, la société en France depuis le gothique jusqu¹à la fin du XIXe siècle. La vision chronologique de ces différentes époques se fera à travers l¹évolution des styles qui les ont accompagné, et qui ont réussi à s¹adapter aux exigences de la société.
CINEMA
Avec Mme Caroline Baddour Mardi de 11h à 13h (8 séances ) Lecture et analyse des films de :François Truffaut, Cedric Klapisch, Pedro Almodovar, Milos Forman, Zhang Yimou, Stanley Kubrick, Woody Allen, et Jean-Pierre Jeunet Avec Dr Gérard Bejjani (12 séances) Thème 1: Les adaptations de la littérature au cinéma Thème 2: La reprise d¹un même mythe, celui de Pénélope ou de la femme qui attend, par 5 réalisateurs européens.
PHOTOGRAPHIE
Avec Mme Ghada Hajj Jeudi de 11h30 à 13h30 Thème: Média et photo - Les débuts du photo journalisme - Les années 50. Presse écrite v/s T.V. - Les médias, un engagement dans la propagande - Des événements rapportés par la presse (Vietnam, guerre du Golfe, 11 septembre, guerre de l'Irak) Thème: La société - Les reporters après la guerre mondiale - Les reporters de la FSA - La photographie observe, documente et dénonce Thème: L¹image de soi - Le portrait, l¹autoportrait - Les photos de souvenirs, l¹album de famille - La photographie de mode - Le corps se livre
HISTOIRE DE L¹ART
Avec M. Gregory Buchakjian Vendredi de 11h à 13h 1917-1939: La modernité entre deux guerres De Mexico à Moscou en passant par Berlin, Paris et Rome, les avant-gardes du XXe siècle face aux défis de la société et de l'histoire.


Novembre et Décembre 2003:
Design et Peinture étaient au programme...

Il expose mille et un objets à l’Espace SD:
« Ex nihilo » du designer Joseph el-Khoury : un souffle créatif

Spaghettis en "veilleuse"

Joseph el-Khoury ne se prend pas pour Dieu. Même s’il a baptisé son exposition, à l’Espace SD, « Ex nihilo » (jusqu’au 13 décembre 2003). Mais voilà, lorsqu’on fait du design en série – même limitée – au Liban, on travaille un peu à partir du néant. Car rien n’est disponible pour faire du design industriel : ni les matériaux nouveaux ni les industries de pointe. Ces lacunes technologiques, si elles sont – à juste titre – un frein pour la majorité des créateurs locaux, stimulent, par le défi qu’elles représentent, la créativité de certains. C’est le cas de Joseph el-Khoury, cet architecte d’intérieur qui allie à une solide formation en arts décoratifs une forte tendance vers la réflexion philosophique (il a suivi des cours à l’USJ). Qui a dit que la décoration est un métier futile ? Très marqué par le design italien (il a fait plusieurs séjours en Italie), Joseph el-Khoury aime autant l’esthétisme des formes sobres et des lignes pures que le pep des couleurs et la fantaisie des mélanges de certains matériaux. Ce qu’il recherche : « Aboutir à un objet qui ait une certaine personnalité, qu’il soit dispensateur d’un certain bien-être, qu’il amène un sourire, qu’il enjolive le quotidien des gens en somme».


«Histoires à dormir debout», de Fulvio Codsi, à l’Espace SD
Jusqu’au 13 décembre, 28 toiles signées Fulvio Codsi sont accrochées à l’Espace SD. Ce nouveau cru, intitulé «Histoires à dormir debout», fait suite à «Sommeil profond», l’exposition de 2001 dans la même galerie. La plongée dans l’univers de l’artiste, oscillant toujours entre science-fiction, bande dessinée et statuaire onirique, se fait encore plus dense. Un apport neuf et de taille chez l’artiste: des êtres en voie d’humanisation, qui se départissent quelque peu de leur beauté figée dans une dimension spatio-temporelle inconnue. À ce titre, sont à mentionner Histoire à dormir debout et Altitudes, deux toiles grand format (200 et 275x120 cms), représentant un couple totalement nu et flottant dans les airs, l’apesanteur étant toujours une des clés de voûte des œuvres de Fulvio Codsi. Le gros plan du second tableau sur les jambes et les pieds de ces personnages n’est pas sans rappeler le travail de sa sœur, Flavia Codsi. La sphère est l’un des grands thèmes de ce travail: qu’elle tienne dans une main, comme un petit soleil (Tête-à-tête) ou qu’elle occupe toute la toile, attirant vers elle, à l’exemple des planètes cratérisées, d’autres boules de couleurs se plaçant voire s’approchant de leur niche. Les civilisations anciennes continuent toujours d’inspirer l’artiste-peintre, autant que les androïdes et autres « machines humaines » qui habitent son parcours pictural. L’acmé de l’exposition, car il y en a une – chose de plus en plus rare dans un ensemble artistique individuel –, se trouve dans l’exceptionnel diptyque Pêche miraculeuse - FluX émotionnel : êtres proches de l’humanité, yeux clos qui ouvrent sur l’espace onirique, apesanteur, végétaux au pouvoir énergisant, le tout sur fond argenté. Un ensemble en tout point rigoureux, persévérant, dont la boussole reste, envers et contre tout, l’inconnu et la fraîcheur du rêve.

Exposition «Color your mind» de JOANNA SEIKALY
Vernissage le jeudi 23 octobre à partir de 18h.
L'exposition prolongée jusqu'au 15 novembre 2003

Exposition «Phases» de Flavia Codsi
vernissage le jeudi 25 septembre à partir de 18h.
L'exposition se prolongera jusqu'au 18 octobre 2003
L'Espace SD est ouvert de 15 h à 20 h du lundi au samedi


3éme Festival de la Musique improvisée libre au Liban
MILL
entre l'Espace SD, le Théâtre Al Madina et le Kalinka
23, 24 et 25 Août 2003

Samedi 23 août, Espace SD, 19h :

Bertrand Denzler, saxophone ténor ; « Toupie tournante », projection de courts-métrages expérimentaux. 21h30 : Bole (Erell Latimier, voix et effets sonores ; Olivier Brisson, percussions, machines électroniques) ; Inouir (Thierry Madiot, trombone et tuba ; Li-Ping Ting, chorégraphie) ; Masahiko Okura (saxophone alto et tuba) et Taku Unami (ordinateur et guitare « lap steel »).

Dimanche 24, théâtre al-Madina, 19h :
Charbel Haber (guitare électrique) et Benjamin Renard (machines électriques) ; Jam B., Liban (Maya-Lynn, voix ; Marc Codsy, guitare électrique ; Antoine et Daniel Balaban, djembés). 21h30 : Sophie Agnel (piano) et Christine Sehnaoui (saxophone alto) ; Franz Hautzinger, Mazen Kerbaj (trompettes) et Taku Unami (ordinateur et guitare « lap steel »).
Lundi 25, club Kalinka, 19h :
Nabil Khoury (contrebasse) ; Franz Hautzinger (trompette) ; 21h30, Olivier Brisson (machines électroniques), Quentin Dubost (guitare électrique) et Christine Sehnaoui (saxophone alto) ; Masahiko Okura (saxophone alto et tuba) et Sharif Sehnaoui (guitare électrique), Japon/Liban ; Bertrand Denzler, saxophone ; Charbel Haber (guitare électrique), Mazen Kerbaj (trompette, saxophone soprano) et Raed Yassine (contrebasse).

Prix des billets : 15 000 LL (deux concerts à 19h) ; 20 000 LL (trois concerts à 21h30) ; 30 000 LL (journée complète, 5 concerts) ; 55 000 LL (festival complet, 15 concerts). Renseignements au 03/779053.

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> D'autres détails sur le site web?

C’est officiel : les amateurs de musique improvisée libre libanais, s’ils sont à peine 300, sont les plus fervents et les plus respectueux auditeurs que le pays a eus et aura jamais. À l’affût, ils attendent, penchés sur leurs genoux vers le musicien ou statiques, pendant des minutes entières, à le fixer du regard, les deux oreilles connectées au cerveau. Pendant trois jours, ils ont suivi, au gré des déplacements des artistes, une programmation aussi exigeante qu’excitante concoctée par Sharif Sehnaoui, le discret et talentueux fondateur de l’événement, secondé par sa femme Christine et par son acolyte Mazen Kerbaj.
Recherche immédiate, entraînement incessant
Si la deuxième édition d’Irtijal (improvisation en arabe) était fortement mélodique, l’édition qui vient de se terminer marque l’entrée en force des dispositifs électro-acoustiques et du minimalisme en provenance du Japon. Les improvisateurs libanais, entourés par des professionnels venus du Japon donc, mais aussi de France, de Chine et d’Autriche, ont donné un aperçu plus qu’appréciable d’une musique libre, plus échevelée et intransigeante que jamais. Quand certains choisissent de pousser les limites de leurs instruments au maximum, d’autres ajoutent à cette gageure des transformations opérées sur ces mêmes instruments. Ainsi, un piano verra rebondir sur ses cordes bien apparentes grâce à son couvercle relevé, au gré du jeu, balles, verres en plastique tout comme une trompette ou des saxophones se verront agrémentés d’extensions, de poussoirs mélodiques ou totalement repensés, ne conservant plus que le bec d’origine, auquel a été accolé un immense tube en plastique. Quant aux guitares électriques, certaines d’entre elles sont posées sur les cuisses et leurs cordes frappées par des tiges en bois, en cuivre et par d’autres petits accessoires qui les font passer à un niveau supérieur d’interprétation. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, en musique improvisée libre : si, sur scène, la recherche est immédiate, l’entraînement, quant à lui, est quasi incessant, afin d’extraire de l’objet musical concerné une substantifique moelle insoupçonnée.
Fil de notes nouvelles
Il ressort donc de ces trois soirées deux constatations majeures : d’abord, de grandes espérances musicales attendent le Liban – contrairement au cinéma, du moins jusqu’à l’arrivée d’un homme ou d’une femme cachés derrière le masque de Zorro –, qui voient ses preux chevaliers, parmi les plus rigoureux et les plus persévérants, se produire sur une scène « off » avec un très grand bonheur (tous ont eu la sagesse d’attendre un niveau honorable pour se produire en public, ce qui est rare ici, où la prétention n’a d’égale que la médiocrité de l’enseignement public). Ensuite, le plaisir que l’auditeur se réserve, une fois rentré chez lui, de dérouler à loisir le fil interminable de notes nouvelles échouées dans ses oreilles et de se poser de petites questions, aux réponses d’ailleurs bien secondaires : «Instruments bruts ou préparés? Solos ou ensembles? Minimalisme ou polyphonie? Électronique ou acoustique ?».
Le public d’Irtijal, comme les vrais enfants gâtés, a droit à tout.
critique de Diala Gemayel

3ème édition du Festival de Cinéma Libanais
" Né à Beyrouth
"
20 - 21 - 22 Août 2003


Renseignements par courriel

Tout le programme sur le Web:
Neabeyrouth.org




L’Espace SD (avenue Charles Hélou, immeuble S. Dagher) expose, jusqu’au 7 juin, les «Étranges mélanges» de Michèle Tawil, une décoratrice qui s’amuse à faire du design d’objets basé sur des mixages de matières et de styles a priori inconciliables. Outre la soixantaine de boîtes, de différentes grandeurs, en bois peint et orné de motifs divers, destinées aux sachets de thé ou aux mille et un petits objets à ranger, la designer présente deux petites lignes mobilières. La première, en bois peint, patiné ou encore incrusté de perles de verre multicolores, déploie une série de guéridons, tables, banquettes, porte-CD, porte-revues, coffres, coffrets, cadres de miroirs ou encore des tabourets à coussins en lin, en cuir ou en raphia tressé. La seconde, d’une belle créativité, est composée de tables et de luminaires en plexiglas et filets de laiton doré, ou en métal et verre.


Rencontres et Conférence-Débat
à l'Espace SD

«Les mardis de Ninar»
à l'Espace SD

Reprise d'Automne:
Le mardi 14 Octobre à 18h
conférence débat :
«Les conditions de l'artiste au Liban»

avec: * M. André Sader (Directeur général du ministère de la Culture)
* Dr. Fadel Ziadé
(directeur de l'Université Libanaise section Liban Nord)
* et M. Antoine Berberi (sculpteur)
.


Mardi 22 avril à 18h

«DETTE PUBLIQUE ET PROBLEMES SOCIAUX AU LIBAN»
Conférence à deux voix avec DR. MARWAN ISKANDAR et DR. ELIE YACHOUHI (économistes)
Conférence en arabe.


Signature de livre
Mercredi 23 avril à 18h
Tarek Chemaly «The wit and wisdom of Arty Stotle»
Un livre de poésie illustré des collages de l¹auteur

Ciné-Club
Jeudi 24 avril à 19h
«Princes de la Guerre, Seigneurs de la Paix» de Katia Jarjoura.

Durée: 52 min.
Description: Douze ans après la fin des hostilités au Liban, quatre figures de proue de la politique libanaise, Walid Joumblatt, Amine Gemayel, Nabih Berri et Rafic Hariri, dressent un bilan de la situation socio-politique libanaise. Sur fond d'humour et d'ironie, ils confrontent leurs points de vue quant au dossier syrien, à la crise économique et aux fractures confessionnelles.


La création Artistique Libanaise sur
3 niveaux d'exposition...

>>> tout le site web


Espace créateurs.


Espace design.


Jusqu’au 29 mars



Exposition d'une cinquantaine de tirages photographiques signés Paul Zgheib.

Des photos, petit format, en noir et blanc, de silhouettes, de visages, de corps humains, baignés dans une sorte d’aura brumeuse. Et «tachetées» de manière à faire ressortir un détail insoupçonné comme, par exemple, les genoux repliés devant lui d’un homme assis, qui font effet de... poitrine féminine. Un caillou dans une godasse, le titre de l’exposition, n’est pas à première vue explicite. Mais il paraît, d’après la note écrite par l’artiste, qu’il s’agirait d’«une approche conceptuelle de la dualité de Beyrouth.» À travers la représentation d’un sentiment de malaise, d’incommunication, d’enfermement dans sa propre ville, symbolisée par un corps humain. L’encadrement est également symbolique, puisqu’il prend la forme – rectangulaire et en profondeur – d’une boîte à chaussures. Diplômé en photographie de l’Efet (Paris), Paul Zgheib est professeur à l’Usek. Il a à son actif plusieurs expositions individuelles au Liban et collectives en France, à Monte Carlo et en Allemagne. Il a obtenu en 1998 le prix du mois de la photo, manifestation organisée par la Maison européenne de la Photographie en collaboration avec le ministère libanais de la Culture.

Jusqu'au 1er Mars

Nada Raad à L’Espace SD

L’Espace SD présente, jusqu’au 1er mars,
« De l’abstraction », de Nada Raad, une artiste-peintre et sculpteur au travail marqué par la spontanéité, l’instantanéité et le caractère ludique. L’exposition, qui comprend une cinquantaine de mixed-médias sur papiers et sur toiles (parfois recouvertes de jute), ainsi qu’une trentaine d’encres sur papiers (petit format), en témoigne. Il s’agit, plus que d’abstraction pure, d’œuvres figuratives abstraites, composées à partir de figures aux formes sinueuses et d’éléments répétitifs (oiseaux, mains, pieds yeux, etc.) placés dans des contextes originaux. Et qui donnent souvent des images symboliques. À l’instar de ce drôle d’oiseau à « pattes-roues » d’avion qui semble atterrir sur une piste rouge au bout de laquelle se pointe un serpent ! Des peintures invitations au voyage, à l’évasion hors de la réalité, dans un monde intérieur. Riche en mouvements, en traits naturels et en couleurs...

Jusqu'au 1er Février

>>> Salam Omar reconstruit les traces de Beyrouth
Avec « Reconstruire les traces », un accrochage de trente mixed-médias abstraites aux tonalités dominantes terre, ocre, brun, blanc et noir, Salam Omar, peintre irakien (dont les œuvres trônent en bonne place au Musée irakien d’art contemporain ainsi qu’au Musée arabe d’art contemporain à Qatar), transforme l’Espace SD (avenue Charles Hélou, immeuble S. Dagher) en un chantier imaginaire. En effet, les abstractions qu’il donne à voir sont réalisées avec des matières rappelant les matériaux de construction : plâtre, sable, carton ondulé, jute, lamelles de bois, pigments naturels et même canettes ramassées sur des chantiers... Construites par superposition et conjugaison d’éléments et de couches, les peintures carrées ou en forme de stèle, de moyen et grand format, sont censées représenter le corps de Beyrouth dévasté par la guerre. Et, magie de l’art ou pouvoir de la suggestion, on visualise, ça et là, au gré des toiles et des compositions, des murs décrépis, des façades éventrées, des quartiers urbains, une porte défoncée....Bref, des traces de la mémoire du passé. Ce qui frappe particulièrement l’attention dans le travail de Salam Omar est cette pureté de la composition, cette harmonie des couleurs qui, nonobstant l’accumulation de matières, donnent, au final, des toiles épurées.

Installation

>>> Parallèlement à l’exposition proprement dite, l’Espace SD propose, dans sa salle d’expérimentation, « Ahlan wa sahlan » (« Bienvenue »), une installation d’Alexandre Medawar, qui traite de l’impact de la signalétique « milicienne ». Il a ainsi rassemblé dans un même espace des pictogrammes, qui marquent traditionnellement des territoires politico-confessionnels bien distincts. Mais qui, en réalité, ne sont que « les symboles d’organisations, qui fonctionnent de concert et de manière complémentaire à l’échelle nationale, se nourissant de l’énergie fournie par des individus pris dans un jeu dont ils sont à la fois les spectateurs et les victimes », indique, dans une petite note explicative, l’installateur. Démonstration conceptuelle à l’appui.


Récemment:
>>> Jusqu'au 4 Janvier 2003

Exposition - « Défigures humaines » de Joe Kesrouani

Joe Kesrouani est un artiste qui a le pinceau dénonciateur. Non pas dans le sens mouchard, mais plutôt dans un esprit de révélateur. Démystificateur des absurdités de la vie contemporaine, des hypocrisies sociales et de la nature humaine. Qu’il montre, telles qu’en elles-mêmes, dans des toiles, grand format, traitées en mixed-médias et à l’acrylique, ou encore dans des dessins (techniques mixtes sur papier) de plus petit format. À l’Espace SD (imm. S. Dagher, avenue Charles Hélou) où il expose, jusqu’au 4 janvier 2003, sa toute dernière cuvée, baptisée « Défigures humaines », Joe Kesrouani donne à voir son interprétation personnelle des sept péchés capitaux ainsi que des travers, ou encore des tourments, de l’être humain. Vingt-cinq peintures et dessins qui mettent en scène, ou en portrait, aussi bien L’orgueil (homme à cigare et à long nez-museau pointé vers le ciel qui pisse sur une foule d’êtres anonymes amassés sous ses pieds) que La colère (homme en costume cravate, à la face affublée d’un groin de sanglier mise sous cage), L’exode (en diptyque, un impressionnant cortège de malheureux poussés par une armée ) ou encore L’escroc (une vraie tête de crapule tout sourire)... Des toiles fortes, caustiques et sombres. À voir.

Retour:
C'était jusqu'au 7 Décembre 2002 >>>
Exposition - Aref Rayess
« Noir et blanc, temps et homme »

Du noir, du blanc et surtout beaucoup de noir. Le temps coule. Les œuvres de Rayess témoignent, à travers d’étonnantes métamorphoses graphiques, de ce passage éphémère. Des œuvres presque antinomiques qui accouchent d’une angoisse universelle, la peur de la mort. C’est une histoire, une lutte de la vie contre la Faucheuse. L’artiste résiste en offrant au regard des visages balafrés, exprimant l’inadaptation, le mal-être. Il tient tête à ce qu’est désormais une sorte de défi, en exploitant tout l’espace de la toile, en s’armant de figures géométriques tranchantes. Bien plus que ça, nous avons affaire à une imagerie percutante au graphisme nerveux et acéré, reflet de l’influence tragique du 11 septembre. C’est aussi un deuil, deuil de couleurs, de formes légères, d’espace, pour donner place au dépouillement et à l’austérité. Le parcours créatif emprunté par l’artiste, labyrinthe dans lequel on se perd, nous plonge dans une sorte de vertige. Peinture du silence, mais de révolte aussi, Aref Rayess «plante un drapeau noir sur le crâne incliné » de ses compositions.
C’est à l’Espace SD, de 15h à 20h, du 21 novembre au 7 décembre, que Rayess expose ses 60 toiles, 60 par 60 cm.

 

 

 

 

 




A l'Affiche de l'Espace...

Du 8 au 31 Mai 2003


Exposition «Jeunes Femmes»
de Karine Wehbé
-une exposition de dessins-
Le vernissage aura lieu le jeudi 8 mai
à partir de 18h.

L'exposition se prolongera jusqu'au 31 mai 2003

L'Espace SD est ouvert de 15 h à 20 h du lundi au samedi.
Ouverture les matinées sur rendez-vous


Jeudi 1er mai à 19h
3 COURTS METRAGES AUTOUR DE LA PHOTOGRAPHIE DE
FOUAD EL KHOURY:

1. «Jours tranquilles en Palestine» (1998). 17 minutes. (langue française)
De la Palestine, nous connaissons la violence et la souffrance. Ce film raconte une autre histoire. Celle d'une société heureuse vivant sur ses terres avant la création de l'état israélien. A travers de vieilles photos récupérées par la Fondation Arabe pour l'Image et les voix de cinq femmes nées en Palestine avant 1948, le film évoque des moments de la vie de tous les jours.

2. «Le mythe errant» (2001).
15 minutes. (anglais sous-titré français)
Ce film présente le vernissage d'une exposition de Robert Frank à Madrid. Cette journée filmée en juin 2002, sans l'intention préalable d'en faire un film, présente Robert Frank à une soirée au Musée National Centre d'Art Reine Sofia. On le retrouve ensuite en train de dîner avec ses amis.

3. «Lettres à Francine» (2002).
43 minutes. (langue française)
Ce film est basé sur des photographies prises lors du séjour de deux ans de Fouad el-Khoury en Turquie, ainsi que sur des e-mails envoyés à Francine, une amie vivant à Paris. La narration s'entremêle à des images et des conversations racontant sa maladie diagnostiquée à son retour. Ce film est un film personnel qui expérimente la superposition d'images et de sons.


Du 16 Avril au 3 Mai 2003

Exposition " Binômes.01"
de Tarek Kamel

Festival de Printemps de la Musique Improvisée au Liban


PROGRAMME 1ère Edition
du 3 au 6 Avril 2003


Jeudi 3, à l'Espace SD
CONCERTS: Edward Perraud Solo Edward Perraud (Fr): percussions Rouba3i3 Mazen Kerbaj (Lb): trumpet, soprano saxo Edward Perraud (Fr): percussions Christine Sehnaoui (Lb): alto saxo Sharif Sehnaoui (Lb): guitar

Vendredi 4, à Zicco House

CONCERTS: Stephane Rives Solo Stephane Rives (Fr): saxophone soprano Perraud/Rives/Sehnaoui Edward Perraud (Fr): percussions Stephane Rives (Fr): soprano sax Sharif Sehnaoui (Lb): guitar

Samedi 5, à Zicco House
WORKSHOP with Stéphane Rives CONCERT Rives/C.Sehnaoui Stéphane Rives (Fr): soprano sax Christine Sehnaoui (Lb): alto sax

Sunday April 6, à Zicco House
WORKSHOP with Edward Perraud CONCERT Kerbaj/S.Sehnaoui Mazen Kerbaj (Lb): trumpet, soprano sax Sharif Sehnaoui (Lb): guitar

Vente des Tickets à l'Entrée.
Prix : 8.000 LP per night, 5.000LP pour les 5 and et 6 Avril. Prix pour les workshops: 15.000LP chacun.
Pour participater aux workshops, Appelez Sharif : au 01 218 738 (starting 2nd of April).

Encore plus de détails?



Plus de 1 000m2 pour promouvoir tous les domaines de la création libanaise
L’Espace SD nouvelle version élargit son horizon

Espace Artistique Polyvalent, et non galerie.
Sandra Dagher, gérante dynamique et efficace de l’Espace SD, tient à cette particularité. Elle n’est pas l’agent des artistes qu’elle expose et elle ne cherche pas particulièrement à constituer une collection à revendre. En revanche, les créateurs ont, dans cet espace d’exposition de quelque 1 000m2 répartis sur trois étages, vite repéré les capacités indéniables d’une jeune femme revenue de son séjour européen à Beyrouth il y a deux ans, dans la ferme intention de développer un « espace culturel polyvalent ». Et l’Espace SD, après quatre ans d’existence effective, a gagné son pari.

Inauguration jeudi 3 octobre,
dans sa nouvelle version.


L’entrée sur la rue, le « niveau 1», comprend un espace d’exposition d’art plastique libanais ou international, un « laboratoire » expérimental, consistant en une petite salle où seront présentés des travaux plus expérimentaux, et un ciné-club consacré à la production locale : chacun des réalisateurs invités choisira aussi de présenter le programme de son choix.
Le « niveau 2 », « un espace plus commercial qui permet d’élargir le public », se découpe en quatre sections : l’espace créateurs, 100% libanais, proposant des objets, des vêtements, des accessoires et des bijoux en série limitée ; le coin librairie, qui se fait fort de rassembler livres et documents sur le Liban et écrits par des Libanais ; une salle de musique avec une « écoute découverte » de la scène alternative locale et un thème spécifique par mois ; le coin-café, qui se transforme, selon le calendrier, en café littéraire, musical et théâtral. Un coin lecture permet d’avoir un accès libre à quelque 200 livres d’art offerts par la Fondation Hachette.
Le « niveau 3 », enfin, se consacre au désign mobilier libanais et dans lequel chaises, tables, lampes ou mobiles seront exposés pour une période assez longue. L’ensemble des activités de l’Espace SD sera annoncé dans un bulletin mensuel, également disponible sur le site Web : www.espacesd.com


Dossier réalisé avec la collaboration de


Comment se rendre à l'Espace SD ?

Espace SD. Immeuble S.Dagher.
Avenue Charles Hélou. Gemmayzé. Beyrouth.
Tél: 01 56 31 14 / 03 399 606


email/courriel:

 

 


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